Un tournage en enfer - Apocalypse Now

Le tournage réellement apocalyptique d’un des plus grands films du XXème siècle.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Cinéma Documentaires
Philippines, mars 1976, début d’un tournage qui marquera l’histoire d’Hollywood : typhons, renvoi du premier rôle, climat détestable, maladie tropicale et drogue à gogo, caprices de stars et infarctus de l’acteur principal, dépression et paranoïa du réalisateur, budget incontrôlable et équipe en roue libre… Un enfer à l’origine d’un film culte ! Un tournage de plus de 18 mois. Un budget pharaonique qui met en faillite la Major qui produit le film. Plus de 300 km de pellicules tournées. 12 mois de montage. Une Palme d’or à Cannes en 1979.
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Date de parution | 17 Mai 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Apocalypse Now est incontestablement un film qui a marqué ma génération. Quelques années après la chute de Saïgon les blessures des deux camps étaient encore vives et les USA étaient moralement atteints et en recul idéologique par rapport à l'Urss qui n'avait pas encore le bourbier afghan dans les bottes. Ne connaissant pas l'œuvre de Conrad , je n'avais rien compris au film à cette époque. J'ai bien plus apprécié mes derniers visionnages ce qui m'a permis de rentrer directement dans l'univers du livre de Florent Silloray. On y retrouve une bonne partie des scènes qui ont laissé leur empreinte au film et dans la mémoire des spectateurs ( la charge des hélicos, le pont, l'intro). Silloray montre bien comment la construction du film se fait à l'ancienne sans trop d'effets spéciaux mais à force de pyrotechnie nécessitant des moyens démesurés pour quelques secondes d'images ( le napalm). Evidemment une lecture contemporaine et écologiste ne peut que s'offusquer des moyens utilisés ( incendie, dynamite, pont aérien pour des hamburgers, figurants autochtones sous payés, corruption). Silloray n'insiste pas sur ces points, comme il ne porte aucun jugement sur l'ambiance déjantée du tournage très 70's( alcool, drogues à tout va) en contraste total avec la rigueur pro exigée par Coppola sur le plateau. J'ai particulièrement aimé certains passages comme le choix de l'acteur pour le rôle du capitaine Willard. Le final est moins passionnant même si le long passage du difficile montage puis de la présentation du film conclut la série de façon honorable. Le graphisme fait le travail mais sans plus. C'est d'ailleurs assez paradoxal pour un film qui a bâti une partie de sa notoriété sur ses images époustouflantes. Ainsi je ne trouve pas les personnages très précis. C'est surtout vrai pour Martin Sheen extraordinaire dans le rôle de Willard. Cela reste une lecture agréable pour les fans de cinéma et même très intéressante sur certains points.


Le sujet m’intéressait beaucoup – j’ai autant adoré le bouquin de Conrad que l’adaptation cinématographique délirante qu’en a tiré Coppola. J’étais curieux de jeter un œil derrière le rideau, pour découvrir la difficile gestation du film – je ne connaissais que quelques détails des difficultés rencontrées. J’ai bien apprécié ma lecture, mais je l’aurais sans doute apprécié davantage, et surtout mieux évaluée si le dessin m’avait davantage plu. Il est lisible, mais pas mon truc. Sorte de crayonné amélioré, je l’ai trouvé brouillon. Et surtout, pas mal de personnages – des plus célèbres (le top du cinéma américain des années 1970) ne sont pas toujours ressemblant aux originaux. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, on a là un bon documentaire sur le travail d’un cinéaste atypique : le boulot monstre abattu par Coppola est impressionnant, il prend beaucoup de risques. Vis-à-vis des producteurs, en explosant les coûts prévus (et en hypothéquant ses biens – cette « cavalerie » permanente trouvera d’ailleurs ses limites quelques années plus tard), par rapport à son couple, qui vacille, tant il ne pense qu’à son film. L’album relate une foule d’anecdotes, sur certaines des stars du film – Brando en tête – ou sur les circonstances de tournages (tribus déplacées, hélicoptères de l’armée philippine repeints deux fois par jour, diverses tempêtes), les « frais de bouche » (bouffe américaine amenée aux Philippines directement par avion, etc.). Même les derniers passages sur les mois de post-production, jusqu’au final cut, sont intéressants pour connaitre la gestation de ce chef d’œuvre. Une lecture vraiment captivante (on comprend que la jeune Sofia a pas mal appris au contact de son père !), qui prolonge par la démesure du tournage l’aura de ce film extravagant. Note réelle 3,5/5.


Même si je comprends son aura, Apocalypse Now est loin d’être une œuvre culte pour moi. Je n’ai dû le voir que 2 fois en entier (et dans la douleur). De ce film, je ne retiens que certaines scènes cultes (les hélicos, le napalm …) mais l’ensemble me laisse assez froid. Je lui préfère grandement d’autres œuvres sur le sujet comme Full métal jacket, Voyage au bout de l’enfer ou même encore Rambo. Malgré ça, j’ai trouvé cet album plutôt intéressant. Le film a eu un tournage plus que chaotique, si quelques faits m’étaient connus : dépassement budget, météo capricieuse, drogue abondante … on apprend bien d’autres anecdotes sympathiques. J’avais un peu peur de l’effet making of, mais l’auteur trouve le bonne angle d’attaque pour narrer les déboires de cette production. On s’attache bien sûr au tournage et à la post-production du film mais ce que j’ai aimé, c’est la mise en contexte plus large de ce qu’est Hollywood à cette époque. On apercevra Spielberg, Lucas … qui modifieront le paysage cinématographique, on sent la fin d’un certain âge. Tout n’y est pas systématiquement intéressant, les tergiversations de Coppola pour la fin ont fini par me lasser (ainsi que sa mégalo) mais c’est noyé avec de nombreuses anecdotes savoureuses (l’armée des philippines, Brando, Keitel…). Donc voilà une œuvre bien sympathique qui allie 7 et 9eme arts, assez simple dans son dessin et sa mise en page mais intéressante et d’une belle fluidité. Je n’ai pas plus d’empathie pour le réalisateur mais ça m’a donné envie de redonner une chance à ce film.


On sent le véritable culte voué à Coppola par Florent Silloray et à ce film Apocalypse Now dont le tournage ne fut pas moins apocalyptique. Il illustre tout un tas d'anecdotes qui pour la grande majorité m'étaient inconnues. En vrac les conditions climatiques horribles, la durée très longue de tournage, son coût pharamineux, le fait d'aller louer des hélicoptères avec leurs pilotes à l'armée des Philippines, et de devoir les peindre le matin et à nouveau le soir pour les remettre comme avant, le salaire exorbitant demandé par Brando alors qu'il n'a pas respecté les termes de son contrat, la crise cardiaque de Martin Sheen, la drogue à foison... Puis au retour de cela le montage final qui dura encore plusieurs mois pour une sortie finalement en 1979 et qui donnera lieu au fil des ans à 3 versions du réalisateur. Je pense que même sans être fan du réalisateur, il est bon d'avoir voir vu le film avant de lire ce livre sans quoi on risque de louper des morceaux. Ce qui m'a parfois dérangé, ce sont les multiples répétitions de Florent Silloray parfois à quelques pages d'intervalle. Et pas seulement sur le dépassement de budget ou le fait que Coppola réécrit sans cesse la fin. Je dois avouer que le dessin n'est pas non plus ma tasse de thé.


Un album assez épais qui relate en détail le tournage du film Apocalypse Now de Francis Coppola. Ce tournage a été chaotique à plus d'un titre et cet album nous livre une multitude d'anecdotes qui ont pimenté la réalisation du film. On se rend bien compte du délire total autour de ce projet complètement fou, il n'y a pas d'autre mot : Presque 2 ans de tournage dans la jungle, un climat hostile, des retards à la pelle, des caprices de stars qui ne connaissent pas leur texte, une équipe qui se droguent du matin au soir, des lubies du réalisateur, des journées à rallonge, un budget qui a complètement explosé... Bref l'enfer. Beaucoup de ces anecdotes sont déjà connues, et ont déjà été racontées ici ou là, mais mises bout à bout on se rend compte de l'ampleur de la chose. Surtout quand on y ajoute la dimension temporelle. Plus de 18 mois ! Ça a du être très long et c'est à se demander comment le projet est allé au bout. Coppola qui sortait du succès du parrain, y croyait tellement qu'il n'a pas hésité à s'endetter et à hypothéquer sa fortune personnelle pour mener à bien le projet. Le livre est probablement assez fidèle à la réalité et n'exagère visiblement pas les choses. Les évènements sont datés assez précisément. Bien que cela ressemble à un documentaire, tout cela nous est raconté comme une histoire et la narration assez rythmée évite d'être ennuyeuse. Il faut tout de même s'intéresser un minimum au cinéma, avoir le goût des anecdotes et des making off pour trouver son compte dans cet album.
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