Une petite déception cet album, il faut dire que j’en attendais beaucoup à la vue de l’objet et du casting (label 619, M. Bablet …). Je n’ai pas été emporté autant que souhaité.
Le récit s’inscrit dans l’univers de Midnight Tales - série s’inspirant de Doggybags (la forme) et compilant des histoires courtes qui tournent autour d’un ordre de sorcières. Je ne connais d’ailleurs que le 1er tome de cette dernière, sa lecture n’est donc pas un indispensable pour découvrir la présente œuvre, par contre je ne saurais dire si quelques passerelles existent pour le clin d’œil (persos, évènements…).
The Midnight Order se différencie de son aîné par un scénariste unique, à travers 8 chapitres et autant de dessinateurs, nous allons suivre le parcours de 2 sorcières d’élite : Johnson et Sheridan, en charge de l’élimination des menaces pesant sur le monde, notamment d’autres sorcières dont le pouvoir les dépasse/consume. A chasser leurs semblables, nos 2 héroïnes perdront petit à petit une part de leur humanité et prendront des chemins différents.
Voilà pour le fond.
Pour la forme, beaucoup de points positifs mais quelques éléments pêchent un peu pour me combler pleinement.
Le scénario est fluide mais je n’ai pas été envoûté par l’évolution du récit et de nos héroïnes, ça manque un peu de force à mes yeux. J’aime où le scénariste veut nous emmener mais j’ai trouvé qu’il manquait un truc pour me satisfaire, des transitions un peu maladroites et le changement graphique à chaque chapitre n’aident pas spécialement. Mon intérêt s’est effiloché au fil de ma lecture.
La partie graphique est sympa mais versatile, on aura ses préférences. On y reconnaît le style de l’école Label 619, certains ne sont pas encore à maturité mais quelques jeunes et nouveaux talents à suivre. Ça me fait penser à Guillaume Singelin, un auteur découvert dans le tome 1 de doggybags, il y faisait alors ses armes avant de monter en puissance au fil de ses parutions (zieutez son dernier Frontier ;)
Mathieu Bablet en maître d’orchestre assure l’histoire mais également quelques planches qui lient les chapitres (intro, interludes et épilogue), j’aime son style et ses couleurs mais j’ai trouvé que le format ne lui fait pas honneur.
Pourtant l’objet est fort sympathique, sous forme de vieux grimoire avec dorures en relief, à l’intérieur une belle pagination, couverture des chapitres, articles ou nouvelles sur la sorcellerie etc … il y a du soin sur l’ouvrage.
Beaucoup de qualités donc mais plus pas mal que franchement bien, j’attendais mieux de l’histoire et je ne suis pas friand du côté choral d’un point de vue graphique.
MàJ après lecture des 4 tomes de Midnight Tales :
Midnight order est en fait la saison 2 de l’univers, des passerelles existent bien. La lecture de la saison 1 n’est pas impérative mais ajoute encore un peu plus de cohérence à l’univers. Je l’ai d’ailleurs trouvé plus réussi graphiquement, le fait de n’avoir que des récits indépendants passent mieux.
Je viens de lire Le Sang des Voyous, et je retrouve avec cet album le même nihilisme, la même volonté d’un homme "d’en finir", en emportant avec lui tout ce qui avait pu constituer sa vie, les personnes avec lesquelles il a des comptes à régler.
Un dessin s’inspirant de Tardi, ainsi que quelques tournures de phrases ou situations un peu loufoques et pleines d’humour noir, font un peu penser à Tardi (lui-même proche de Vautrin, qu’il a aussi adapté).
Le chassé-croisé des personnages est assez bien orchestré. On ne sait pas grand-chose d’eux, mais chacun participe de la réussite de l’histoire. Histoire qui peine à démarrer, le début est un peu long. Mais ensuite tout s’accélère, et tous les protagonistes que nous avons repérés au départ se retrouvent embarqués dans une histoire poisseuse et noire à souhait.
Une lecture sympathique en tout cas.
Je n’ai jamais lu les romans de Maxime Chattam malgré leur grand succès public, mais je savais où je mettais les pieds avant de commencer ma lecture. La Trilogie du Mal raconte les enquêtes de Joshua Brolin dans un univers très glauque de meurtres en série.
Cette adaptation en bandes dessinées ne reprend (jusqu’à présent ?) que le premier roman de la trilogie : L’Ame du Mal. Un roman assez complexe pour lequel il fallait bien l’équivalent de trois albums classiques de bandes dessinées si on voulait un tant soit peu lui rendre hommage. Et même sans l’avoir lu, je dirais même que trois tomes n’ont pas suffi. Les coupures et raccourcis sont évidents, à un tel point que je ne peux m’empêcher de penser que si le roman les proposait à l’origine, jamais il n’aurait connu un tel succès (la scène dans laquelle les policiers n’ont besoin d’aucun code ou mot de passe pour ouvrir l’ordinateur privé d’une victime et, qui plus est, tombent directement sur une phrase explicite qui leur livre le coupable sur un plateau d’argent en est un bon exemple).
Par contre, je pense que le caractère excessif, le côté sensationnaliste des meurtres bien glauques et certains retournements de situation peu crédibles sont à imputer à Maxime Chattam. Pour moi, c’est trop gros. Malgré mon envie d’aller au bout de l’enquête et de découvrir le ou les meurtriers, je n’ai pu m’empêcher de trouver ce scénario trop cliché. Alors oui, c’est très efficace, très prenant… mais c’est trop voyeuriste pour moi. Il y a une sorte de complaisance et de surenchère dans l’ignoble, le glauque et la perversion qui me dérangent (sans compter les incohérences et facilités).
Du point de vue esthétique, Michel Montheillet nous propose un style réaliste assez passe-partout. Ca fait penser aux productions de chez Glénat : c’est propre, facile à lire mais sans réelle personnalité. Attention ! C’est du beau travail, c’est soigné… mais ce n’est pas ce que je recherche.
Au final, malgré le caractère très accrocheur de l’intrigue (difficile de ne pas aller jusqu’au bout), les nombreux défauts évoqués ci-dessus m’ont empêché de trouver dans cette adaptation le chef-d’œuvre annoncé. C’est pas mal, oui… mais excessif sur trop de points pour que j’en arrive à dire « franchement bien ».
En 2013, Ducoudray racontait son voyage humanitaire qu'il a fait en Bosnie en 2004 et moi je lis l'album en 2023. Il y a donc eu une longue période qui s'est déroulé depuis le voyage du scénariste et j'espère que la situation s'est améliorée !
Si on a déjà lu sur le sujet de la guerre civile qui s'est déroulé dans l'ex-Yougoslavie (notamment via le travail de Joe Sacco que je recommande fortement), on n’apprend rien de bien nouveau, mais cela reste plaisant à lire. Il y a un bon mélange entre l'humour et le drame. Le point fort est qu'on suit le voyage d'un convoi humanitaire et on va voir comment les choses se passent. C'est intéressant de voir qu'il peut y avoir des frictions dans un groupe humanitaire (la meilleur partie est lorsque le médecin un peu cynique donne son opinion sur l'aide humanitaire) et que c'est vraiment un travail difficile. Il y a tout de même quelques longueurs, surtout au début.
Sinon, le dessin est dynamique et expressif comme je l'aime.
Exercice de vulgarisation réussi dans l’ensemble pour ce documentaire qui nous parle de l’usage de la génétique et de ses dangers.
J’ai craint le pire lors des premiers passages scientifiques car la manière dont était présentée cette matière m’est apparue assez rébarbative malgré un évident souci de simplification chez les auteurs. Heureusement pour moi, la suite m’est apparue plus accessible. A l’aide d’exemples concrets, Héloise Chochois et Philippe Amouyel nous expliquent les dangers des tests récréatifs que l’on voit fleurir sur le net (et il y a de quoi refroidir plus d’un candidat) avant de nous exposer quelques cas très concrets de l’usage de la génétique dans le milieu médical (traitement des cancers, prévention des maladies héréditaires, etc…) ou dans d’autres domaines (comme l’industrie agro-alimentaire).
Je suis content de ma lecture car plusieurs exemples m’ont vraiment parlé. Je regrette un peu le début du récit avec tout d’abord des données scientifiques un peu trop poussées pour moi et ensuite un premier cas d’école un peu bateau (l’usage de l’analyse génétique dans le milieu judiciaire) et surtout bien trop long à mon goût. Mais par la suite, j’ai vraiment enchainé les chapitres avec plaisir et je pense être quelque peu moins con qu’avant ma lecture (ce qui est tout de même l’objectif à atteindre pour un documentaire).
Le style graphique est soigné et efficace, avec une vraie recherche dans le découpage et une grande lisibilité. Pas mal du tout pour un album qui traite tout de même d’un sujet assez ardu (du moins, si comme moi vous n’êtes pas férus de biologie).
J'avais adoré le Castro du même auteur, et j'ai lu cette BD avec une certaine attente que l'auteur a su combler. Si je ne serais pas aussi dithyrambique que dans son autre BD, je dois lui reconnaitre une patte, un coup de crayon et une certaine narration qui permets de parfaitement bien intégrer une biographie. Car cette BD est une réelle biographie, bien que j'en doutais jusqu'à la fin. Le récit est d'ailleurs complété par une excellente analyse du rapport entre le sport et les personnes homosexuelles, rapport pas toujours apaisé et clairement pas facile.
Reinhard Kleist a une certaine façon de croquer les vies qui permets de s'immerger dedans, même si se pose la question des limites de cette représentation en terme de réalisme. Mais ce qui est fascinant, c'est de découvrir ce personnage aimant le tennis de table, fabriquer des chapeaux, les hommes et qui se retrouve boxeur champion du monde. Lorsque tout le portrait est dressé, c'est particulièrement surprenant comme personnage. Son parcours de vie est assez typique de nombreux autres boxeurs noirs de son époque, avec le fait de devoir combattre car seul la boxe leur est réservé, l'affrontement du racisme quotidien et la retraite avec l'ouverture d'une salle de sport. C'est surtout tout ce qui est présenté autour qui constitue finalement le véritable récit, et le plus intéressant aussi.
Je suis assez satisfait du trait de l'auteur, même si parfois les combats sont un peu curieux. Les attitudes et les poses choisis semblent avoir été croquées sur le vif mais font plus arrêt sur image que dynamique. L'ensemble donne l'impression que c'est parfois plus figé dans l'instant, ce qui est dommage pour du combat de boxe et vu ce que l'auteur arrive à produire par ailleurs. Mais je pinaille juste un peu pour la forme.
Une très bonne biographie, pas la plus marquante de l'auteur mais quelque chose d'assez neuf et étonnant, une découverte que je ne m'attendais pas à faire et qui a son intérêt. Je recommande !
2.5
Encore une œuvre sociale de Ducoudray.
Ça se laisse lire, mais ce n'est pas son meilleur album. Le scénariste mélange le polar et la chronique sociale et cela marche plus ou moins. Il y a des personnages qui sortent de l'ordinaire, ce qui permet de rendre le récit un peu marquant, mais à aucun moment j’ai été captivé. Le truc qui m'a vraiment gêné est que j'ai trouvé qu'il y avait des grosses facilités dans le scénario. Sérieux, les personnages principaux semblent être capables de commettre les pires saloperies sans aucun problème (à croire qu'ils vivent dans un monde sans police), que cela a fini par détruire la crédibilité du scénario.
Dommage parce que le dessin est très bon et bien adapté pour ce type de récit.
Cette saga dystopique nous transporte dans un Paris alternatif où les dieux égyptiens ont trouvé refuge sur Terre, mêlant habilement réalisme et éléments fantastiques. Alors que je me suis plongé dans cet univers unique, j'ai été à la fois impressionné et déconcerté par ce que j'ai découvert.
L'un des aspects qui m'a immédiatement frappé dans la trilogie Nikopol est le style artistique d'Enki Bilal. Ses illustrations sont riches en détails et en textures, avec des couleurs saisissantes qui créent une atmosphère sombre et mystérieuse. Les décors représentant un Paris en ruines et les représentations des dieux égyptiens sont magnifiquement réalisés. Cependant, il y a des moments où les dessins peuvent sembler un peu confus, rendant difficile la compréhension de certains éléments de l'histoire. Malgré cela, j'ai apprécié la créativité et l'originalité qui se dégage des planches de Bilal.
L'intrigue de la trilogie Nikopol est complexe et offre un mélange intrigant de science-fiction, de politique et de mythologie. Enki Bilal nous plonge dans un monde où les dieux égyptiens sont à la fois adorés et craints par les humains, créant ainsi un contexte de lutte de pouvoir et de désir d'immortalité. Les personnages principaux, tels qu'Alcide Nikopol, Horus et Jill Bioskop, sont bien développés et ont chacun leurs propres motivations et dilemmes. J'ai été intrigué par les dynamiques entre les différents personnages, mais j'ai parfois ressenti une certaine confusion en raison de la complexité de l'intrigue et de la quantité d'informations présentées.
Une autre facette intéressante de la trilogie Nikopol est sa critique sociale et politique. Enki Bilal aborde des thèmes tels que la corruption, le pouvoir et la déshumanisation dans une société en plein bouleversement. Il soulève des questions sur la nature de l'humanité et les conséquences de nos actions. Cependant, cette critique sociale peut parfois sembler un peu lourde et didactique, avec des dialogues qui manquent parfois de subtilité. J'aurais préféré une approche plus nuancée et une exploration plus approfondie de certains thèmes.
En ce qui concerne la narration, la trilogie Nikopol utilise des sauts temporels et des flashbacks pour raconter son histoire complexe. Cela peut être déconcertant pour les lecteurs qui cherchent une narration linéaire et fluide. Personnellement, j'ai dû m'adapter à ce style narratif non conventionnel et rester attentif pour bien comprendre les liens entre les différentes époques et les événements qui se déroulaient. Ce choix narratif peut être à la fois une force et une faiblesse de la trilogie, car il ajoute une certaine profondeur et complexité, mais peut également rendre la lecture plus exigeante.
En conclusion, la trilogie Nikopol est une oeuvre ambitieuse et visuellement impressionnante qui explore des thèmes fascinants. Les illustrations saisissantes d'Enki Bilal et l'univers dystopique qu'il a créé sont indéniablement captivants. Cependant, la complexité de l'intrigue, la narration non linéaire et la critique sociale parfois trop appuyée peuvent rendre la lecture exigeante. Malgré cela, j'ai apprécié l'originalité de la trilogie Nikopol et les questions qu'elle soulève.
Dès le premier tome, j'ai été plongé dans un récit plein de mystère et d'intrigue. L'idée d'un enfant élevé par des loups et recherché depuis sa naissance par le duc Matthias a suscité mon intérêt. Les dessins de Swolfs sont magnifiques, avec des châteaux forts, des forêts sombres et des paysages enneigés qui m'ont transporté dans cet univers médiéval.
Cependant, malgré ces aspects prometteurs, j'ai rencontré quelques déceptions au fil de ma lecture. Tout d'abord, j'ai trouvé que l'histoire manquait parfois de profondeur. Certains personnages étaient un peu monolithiques, ne développant pas suffisamment leur psychologie. J'aurais aimé une exploration plus approfondie de leurs motivations et de leurs émotions.
De plus, la fin du cycle m'a semblé un peu bâclée. Tout s'est déroulé très rapidement, donnant l'impression que l'auteur s'était lassé de son propre récit. Cela a créé une certaine frustration, car l'histoire avait pourtant un potentiel intéressant et avait été bien menée jusqu'à ce point.
Malgré ces déceptions, j'ai apprécié la série dans son ensemble. Les rebondissements, les scènes d'action et le mélange d'amitié, de courage et de fantastique ont contribué à rendre l'aventure captivante. De plus, les dessins de Swolfs sont un véritable plaisir pour les yeux, créant une atmosphère immersive.
En résumé, la bande dessinée "Légende" offre une aventure prometteuse dans un univers médiéval riche. Les dessins magnifiques et les éléments classiques de l'heroic fantasy ont contribué à captiver mon intérêt. Cependant, des lacunes dans le développement des personnages et une fin précipitée ont affecté mon appréciation globale.
L'histoire se concentre sur un remonteur d'horloges, un homme obsessionnel et aigri, qui se retrouve soudainement confronté à la responsabilité d'élever un enfant au crâne difforme après le suicide de sa compagne. Les tourments intérieurs du remonteur, déchiré entre son deuil et son désintérêt envers cet enfant qui lui est étranger, sont habilement exprimés.
Le scénario de Philippe Segard offre une rêverie délicate, mais malheureusement, il reste assez léger et vite lu. J'aurais aimé que l'intrigue soit davantage développée, explorant plus en profondeur les thèmes abordés. Néanmoins, l'atmosphère mélancolique qui se dégage tout au long de l'histoire est captivante, et les dialogues et voix "off" choisissent avec justesse les mots essentiels pour transmettre les émotions.
Le dessin d'Arnaud Quéré est un véritable point fort de cette bande dessinée. Les illustrations sont visuellement saisissantes, avec un crayonné précis et des couleurs qui amplifient la sensation de mélancolie. L'architecture urbaine recomposée et les détails soignés créent un monde visuellement cohérent et fascinant.
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The Midnight Order
Une petite déception cet album, il faut dire que j’en attendais beaucoup à la vue de l’objet et du casting (label 619, M. Bablet …). Je n’ai pas été emporté autant que souhaité. Le récit s’inscrit dans l’univers de Midnight Tales - série s’inspirant de Doggybags (la forme) et compilant des histoires courtes qui tournent autour d’un ordre de sorcières. Je ne connais d’ailleurs que le 1er tome de cette dernière, sa lecture n’est donc pas un indispensable pour découvrir la présente œuvre, par contre je ne saurais dire si quelques passerelles existent pour le clin d’œil (persos, évènements…). The Midnight Order se différencie de son aîné par un scénariste unique, à travers 8 chapitres et autant de dessinateurs, nous allons suivre le parcours de 2 sorcières d’élite : Johnson et Sheridan, en charge de l’élimination des menaces pesant sur le monde, notamment d’autres sorcières dont le pouvoir les dépasse/consume. A chasser leurs semblables, nos 2 héroïnes perdront petit à petit une part de leur humanité et prendront des chemins différents. Voilà pour le fond. Pour la forme, beaucoup de points positifs mais quelques éléments pêchent un peu pour me combler pleinement. Le scénario est fluide mais je n’ai pas été envoûté par l’évolution du récit et de nos héroïnes, ça manque un peu de force à mes yeux. J’aime où le scénariste veut nous emmener mais j’ai trouvé qu’il manquait un truc pour me satisfaire, des transitions un peu maladroites et le changement graphique à chaque chapitre n’aident pas spécialement. Mon intérêt s’est effiloché au fil de ma lecture. La partie graphique est sympa mais versatile, on aura ses préférences. On y reconnaît le style de l’école Label 619, certains ne sont pas encore à maturité mais quelques jeunes et nouveaux talents à suivre. Ça me fait penser à Guillaume Singelin, un auteur découvert dans le tome 1 de doggybags, il y faisait alors ses armes avant de monter en puissance au fil de ses parutions (zieutez son dernier Frontier ;) Mathieu Bablet en maître d’orchestre assure l’histoire mais également quelques planches qui lient les chapitres (intro, interludes et épilogue), j’aime son style et ses couleurs mais j’ai trouvé que le format ne lui fait pas honneur. Pourtant l’objet est fort sympathique, sous forme de vieux grimoire avec dorures en relief, à l’intérieur une belle pagination, couverture des chapitres, articles ou nouvelles sur la sorcellerie etc … il y a du soin sur l’ouvrage. Beaucoup de qualités donc mais plus pas mal que franchement bien, j’attendais mieux de l’histoire et je ne suis pas friand du côté choral d’un point de vue graphique. MàJ après lecture des 4 tomes de Midnight Tales : Midnight order est en fait la saison 2 de l’univers, des passerelles existent bien. La lecture de la saison 1 n’est pas impérative mais ajoute encore un peu plus de cohérence à l’univers. Je l’ai d’ailleurs trouvé plus réussi graphiquement, le fait de n’avoir que des récits indépendants passent mieux.
L'Homme qui assassinait sa vie
Je viens de lire Le Sang des Voyous, et je retrouve avec cet album le même nihilisme, la même volonté d’un homme "d’en finir", en emportant avec lui tout ce qui avait pu constituer sa vie, les personnes avec lesquelles il a des comptes à régler. Un dessin s’inspirant de Tardi, ainsi que quelques tournures de phrases ou situations un peu loufoques et pleines d’humour noir, font un peu penser à Tardi (lui-même proche de Vautrin, qu’il a aussi adapté). Le chassé-croisé des personnages est assez bien orchestré. On ne sait pas grand-chose d’eux, mais chacun participe de la réussite de l’histoire. Histoire qui peine à démarrer, le début est un peu long. Mais ensuite tout s’accélère, et tous les protagonistes que nous avons repérés au départ se retrouvent embarqués dans une histoire poisseuse et noire à souhait. Une lecture sympathique en tout cas.
La Trilogie du Mal
Je n’ai jamais lu les romans de Maxime Chattam malgré leur grand succès public, mais je savais où je mettais les pieds avant de commencer ma lecture. La Trilogie du Mal raconte les enquêtes de Joshua Brolin dans un univers très glauque de meurtres en série. Cette adaptation en bandes dessinées ne reprend (jusqu’à présent ?) que le premier roman de la trilogie : L’Ame du Mal. Un roman assez complexe pour lequel il fallait bien l’équivalent de trois albums classiques de bandes dessinées si on voulait un tant soit peu lui rendre hommage. Et même sans l’avoir lu, je dirais même que trois tomes n’ont pas suffi. Les coupures et raccourcis sont évidents, à un tel point que je ne peux m’empêcher de penser que si le roman les proposait à l’origine, jamais il n’aurait connu un tel succès (la scène dans laquelle les policiers n’ont besoin d’aucun code ou mot de passe pour ouvrir l’ordinateur privé d’une victime et, qui plus est, tombent directement sur une phrase explicite qui leur livre le coupable sur un plateau d’argent en est un bon exemple). Par contre, je pense que le caractère excessif, le côté sensationnaliste des meurtres bien glauques et certains retournements de situation peu crédibles sont à imputer à Maxime Chattam. Pour moi, c’est trop gros. Malgré mon envie d’aller au bout de l’enquête et de découvrir le ou les meurtriers, je n’ai pu m’empêcher de trouver ce scénario trop cliché. Alors oui, c’est très efficace, très prenant… mais c’est trop voyeuriste pour moi. Il y a une sorte de complaisance et de surenchère dans l’ignoble, le glauque et la perversion qui me dérangent (sans compter les incohérences et facilités). Du point de vue esthétique, Michel Montheillet nous propose un style réaliste assez passe-partout. Ca fait penser aux productions de chez Glénat : c’est propre, facile à lire mais sans réelle personnalité. Attention ! C’est du beau travail, c’est soigné… mais ce n’est pas ce que je recherche. Au final, malgré le caractère très accrocheur de l’intrigue (difficile de ne pas aller jusqu’au bout), les nombreux défauts évoqués ci-dessus m’ont empêché de trouver dans cette adaptation le chef-d’œuvre annoncé. C’est pas mal, oui… mais excessif sur trop de points pour que j’en arrive à dire « franchement bien ».
Clichés de Bosnie
En 2013, Ducoudray racontait son voyage humanitaire qu'il a fait en Bosnie en 2004 et moi je lis l'album en 2023. Il y a donc eu une longue période qui s'est déroulé depuis le voyage du scénariste et j'espère que la situation s'est améliorée ! Si on a déjà lu sur le sujet de la guerre civile qui s'est déroulé dans l'ex-Yougoslavie (notamment via le travail de Joe Sacco que je recommande fortement), on n’apprend rien de bien nouveau, mais cela reste plaisant à lire. Il y a un bon mélange entre l'humour et le drame. Le point fort est qu'on suit le voyage d'un convoi humanitaire et on va voir comment les choses se passent. C'est intéressant de voir qu'il peut y avoir des frictions dans un groupe humanitaire (la meilleur partie est lorsque le médecin un peu cynique donne son opinion sur l'aide humanitaire) et que c'est vraiment un travail difficile. Il y a tout de même quelques longueurs, surtout au début. Sinon, le dessin est dynamique et expressif comme je l'aime.
La Génétique au cœur
Exercice de vulgarisation réussi dans l’ensemble pour ce documentaire qui nous parle de l’usage de la génétique et de ses dangers. J’ai craint le pire lors des premiers passages scientifiques car la manière dont était présentée cette matière m’est apparue assez rébarbative malgré un évident souci de simplification chez les auteurs. Heureusement pour moi, la suite m’est apparue plus accessible. A l’aide d’exemples concrets, Héloise Chochois et Philippe Amouyel nous expliquent les dangers des tests récréatifs que l’on voit fleurir sur le net (et il y a de quoi refroidir plus d’un candidat) avant de nous exposer quelques cas très concrets de l’usage de la génétique dans le milieu médical (traitement des cancers, prévention des maladies héréditaires, etc…) ou dans d’autres domaines (comme l’industrie agro-alimentaire). Je suis content de ma lecture car plusieurs exemples m’ont vraiment parlé. Je regrette un peu le début du récit avec tout d’abord des données scientifiques un peu trop poussées pour moi et ensuite un premier cas d’école un peu bateau (l’usage de l’analyse génétique dans le milieu judiciaire) et surtout bien trop long à mon goût. Mais par la suite, j’ai vraiment enchainé les chapitres avec plaisir et je pense être quelque peu moins con qu’avant ma lecture (ce qui est tout de même l’objectif à atteindre pour un documentaire). Le style graphique est soigné et efficace, avec une vraie recherche dans le découpage et une grande lisibilité. Pas mal du tout pour un album qui traite tout de même d’un sujet assez ardu (du moins, si comme moi vous n’êtes pas férus de biologie).
Knock out !
J'avais adoré le Castro du même auteur, et j'ai lu cette BD avec une certaine attente que l'auteur a su combler. Si je ne serais pas aussi dithyrambique que dans son autre BD, je dois lui reconnaitre une patte, un coup de crayon et une certaine narration qui permets de parfaitement bien intégrer une biographie. Car cette BD est une réelle biographie, bien que j'en doutais jusqu'à la fin. Le récit est d'ailleurs complété par une excellente analyse du rapport entre le sport et les personnes homosexuelles, rapport pas toujours apaisé et clairement pas facile. Reinhard Kleist a une certaine façon de croquer les vies qui permets de s'immerger dedans, même si se pose la question des limites de cette représentation en terme de réalisme. Mais ce qui est fascinant, c'est de découvrir ce personnage aimant le tennis de table, fabriquer des chapeaux, les hommes et qui se retrouve boxeur champion du monde. Lorsque tout le portrait est dressé, c'est particulièrement surprenant comme personnage. Son parcours de vie est assez typique de nombreux autres boxeurs noirs de son époque, avec le fait de devoir combattre car seul la boxe leur est réservé, l'affrontement du racisme quotidien et la retraite avec l'ouverture d'une salle de sport. C'est surtout tout ce qui est présenté autour qui constitue finalement le véritable récit, et le plus intéressant aussi. Je suis assez satisfait du trait de l'auteur, même si parfois les combats sont un peu curieux. Les attitudes et les poses choisis semblent avoir été croquées sur le vif mais font plus arrêt sur image que dynamique. L'ensemble donne l'impression que c'est parfois plus figé dans l'instant, ce qui est dommage pour du combat de boxe et vu ce que l'auteur arrive à produire par ailleurs. Mais je pinaille juste un peu pour la forme. Une très bonne biographie, pas la plus marquante de l'auteur mais quelque chose d'assez neuf et étonnant, une découverte que je ne m'attendais pas à faire et qui a son intérêt. Je recommande !
La Faute aux Chinois
2.5 Encore une œuvre sociale de Ducoudray. Ça se laisse lire, mais ce n'est pas son meilleur album. Le scénariste mélange le polar et la chronique sociale et cela marche plus ou moins. Il y a des personnages qui sortent de l'ordinaire, ce qui permet de rendre le récit un peu marquant, mais à aucun moment j’ai été captivé. Le truc qui m'a vraiment gêné est que j'ai trouvé qu'il y avait des grosses facilités dans le scénario. Sérieux, les personnages principaux semblent être capables de commettre les pires saloperies sans aucun problème (à croire qu'ils vivent dans un monde sans police), que cela a fini par détruire la crédibilité du scénario. Dommage parce que le dessin est très bon et bien adapté pour ce type de récit.
La Trilogie Nikopol
Cette saga dystopique nous transporte dans un Paris alternatif où les dieux égyptiens ont trouvé refuge sur Terre, mêlant habilement réalisme et éléments fantastiques. Alors que je me suis plongé dans cet univers unique, j'ai été à la fois impressionné et déconcerté par ce que j'ai découvert. L'un des aspects qui m'a immédiatement frappé dans la trilogie Nikopol est le style artistique d'Enki Bilal. Ses illustrations sont riches en détails et en textures, avec des couleurs saisissantes qui créent une atmosphère sombre et mystérieuse. Les décors représentant un Paris en ruines et les représentations des dieux égyptiens sont magnifiquement réalisés. Cependant, il y a des moments où les dessins peuvent sembler un peu confus, rendant difficile la compréhension de certains éléments de l'histoire. Malgré cela, j'ai apprécié la créativité et l'originalité qui se dégage des planches de Bilal. L'intrigue de la trilogie Nikopol est complexe et offre un mélange intrigant de science-fiction, de politique et de mythologie. Enki Bilal nous plonge dans un monde où les dieux égyptiens sont à la fois adorés et craints par les humains, créant ainsi un contexte de lutte de pouvoir et de désir d'immortalité. Les personnages principaux, tels qu'Alcide Nikopol, Horus et Jill Bioskop, sont bien développés et ont chacun leurs propres motivations et dilemmes. J'ai été intrigué par les dynamiques entre les différents personnages, mais j'ai parfois ressenti une certaine confusion en raison de la complexité de l'intrigue et de la quantité d'informations présentées. Une autre facette intéressante de la trilogie Nikopol est sa critique sociale et politique. Enki Bilal aborde des thèmes tels que la corruption, le pouvoir et la déshumanisation dans une société en plein bouleversement. Il soulève des questions sur la nature de l'humanité et les conséquences de nos actions. Cependant, cette critique sociale peut parfois sembler un peu lourde et didactique, avec des dialogues qui manquent parfois de subtilité. J'aurais préféré une approche plus nuancée et une exploration plus approfondie de certains thèmes. En ce qui concerne la narration, la trilogie Nikopol utilise des sauts temporels et des flashbacks pour raconter son histoire complexe. Cela peut être déconcertant pour les lecteurs qui cherchent une narration linéaire et fluide. Personnellement, j'ai dû m'adapter à ce style narratif non conventionnel et rester attentif pour bien comprendre les liens entre les différentes époques et les événements qui se déroulaient. Ce choix narratif peut être à la fois une force et une faiblesse de la trilogie, car il ajoute une certaine profondeur et complexité, mais peut également rendre la lecture plus exigeante. En conclusion, la trilogie Nikopol est une oeuvre ambitieuse et visuellement impressionnante qui explore des thèmes fascinants. Les illustrations saisissantes d'Enki Bilal et l'univers dystopique qu'il a créé sont indéniablement captivants. Cependant, la complexité de l'intrigue, la narration non linéaire et la critique sociale parfois trop appuyée peuvent rendre la lecture exigeante. Malgré cela, j'ai apprécié l'originalité de la trilogie Nikopol et les questions qu'elle soulève.
Légende
Dès le premier tome, j'ai été plongé dans un récit plein de mystère et d'intrigue. L'idée d'un enfant élevé par des loups et recherché depuis sa naissance par le duc Matthias a suscité mon intérêt. Les dessins de Swolfs sont magnifiques, avec des châteaux forts, des forêts sombres et des paysages enneigés qui m'ont transporté dans cet univers médiéval. Cependant, malgré ces aspects prometteurs, j'ai rencontré quelques déceptions au fil de ma lecture. Tout d'abord, j'ai trouvé que l'histoire manquait parfois de profondeur. Certains personnages étaient un peu monolithiques, ne développant pas suffisamment leur psychologie. J'aurais aimé une exploration plus approfondie de leurs motivations et de leurs émotions. De plus, la fin du cycle m'a semblé un peu bâclée. Tout s'est déroulé très rapidement, donnant l'impression que l'auteur s'était lassé de son propre récit. Cela a créé une certaine frustration, car l'histoire avait pourtant un potentiel intéressant et avait été bien menée jusqu'à ce point. Malgré ces déceptions, j'ai apprécié la série dans son ensemble. Les rebondissements, les scènes d'action et le mélange d'amitié, de courage et de fantastique ont contribué à rendre l'aventure captivante. De plus, les dessins de Swolfs sont un véritable plaisir pour les yeux, créant une atmosphère immersive. En résumé, la bande dessinée "Légende" offre une aventure prometteuse dans un univers médiéval riche. Les dessins magnifiques et les éléments classiques de l'heroic fantasy ont contribué à captiver mon intérêt. Cependant, des lacunes dans le développement des personnages et une fin précipitée ont affecté mon appréciation globale.
Echec & automates
L'histoire se concentre sur un remonteur d'horloges, un homme obsessionnel et aigri, qui se retrouve soudainement confronté à la responsabilité d'élever un enfant au crâne difforme après le suicide de sa compagne. Les tourments intérieurs du remonteur, déchiré entre son deuil et son désintérêt envers cet enfant qui lui est étranger, sont habilement exprimés. Le scénario de Philippe Segard offre une rêverie délicate, mais malheureusement, il reste assez léger et vite lu. J'aurais aimé que l'intrigue soit davantage développée, explorant plus en profondeur les thèmes abordés. Néanmoins, l'atmosphère mélancolique qui se dégage tout au long de l'histoire est captivante, et les dialogues et voix "off" choisissent avec justesse les mots essentiels pour transmettre les émotions. Le dessin d'Arnaud Quéré est un véritable point fort de cette bande dessinée. Les illustrations sont visuellement saisissantes, avec un crayonné précis et des couleurs qui amplifient la sensation de mélancolie. L'architecture urbaine recomposée et les détails soignés créent un monde visuellement cohérent et fascinant.