Encore une fois, énième BD d'humour du journal Spirou et encore une fois, un Raoul Cauvin déchaîné aux commandes.
Bon, c'est vrai que "Les femmes en Blanc" fait sans doute partie de ses plus médiocres séries, mais elle reste quand même l'une des plus réussies du journal. Les dessins sont bons (j'aime bien Bercovici, notamment son lettrage particulier), les situations rocambolesques et les gags souvent réussis. Bref, de l'excellent Cauvin (bon, à cent lieues de "Cédric").
Je ne dirai rien de plus car c'est une série que tout le monde doit déjà avoir lue au moins une fois. Ne serait-ce que dans un journal de Spirou. Donc, rien d'exceptionnel.
C'est clair que "Blacksad" aura marqué ce début de siècle. Mais après une lecture plus approfondie, je dois dire que cet engouement me laisse un peu perplexe car si j'ai, moi aussi, succombé à son charme, j'ai du mal a comprendre les raisons de ce succès.
Le scénario de Diaz Canales est, certes, très bien écrit mais terriblement classique dans sa structure et son approche. En résumé, on nous raconte les aventures d'un détective privé qui mène ses enquêtes dans l'amérique des années 50.
Que dire de plus, moi j'aime beaucoup mais bon... cela n'a rien d'original !
Alors cette réussite serait dûe uniquement au fait que les acteurs du récit soient des animaux ? Mouais...
Un autre point qui m'a étonné, c'est le scénario du tome 1 : il est bien fait, mais il m'a semblé que l'intrigue manquait de densité et que les aboutissants étaient assez prévisibles. D'ailleurs, on sait déjà plus ou moins qui est le coupable à la moitié de l'album. Bon, c'est dans l'ensemble assez sympa mais sans plus.
Par contre, c'est vrai que tome 2 mérite largement les louanges accordées à cette série. La trame du récit est intelligemment amenée et l'histoire est brillamment développée. De plus, les différents protagonistes sont présentés avec une forte personnalité. Ce qui donne plus de crédibilité au scénario. Sans oublier la manière avec laquelle le scénariste nous parle du racisme qui est à la fois subtile et directe. C'est là que l'on reconnaît le professionnalisme d'un auteur.
Le dessin de Guarnido est, lui, d'une grande beauté. Son trait est fluide et son graphisme ne manque pas de détails. Les vues plongeantes sont impressionantes surtout celle de la page 38 du tome 1 qui met vraiment en valeur la qualité de son travail.
Les couleurs sont quant à elles dans la lignée du dessin. Celles-ci sont faites dans des nuances pastelles. Ce qui donne un petit côté appaisant à la lecture.
Voila donc une bonne série policière qui devrait encore connaître des jours heureux mais qui me laisse toujours aussi interrogateur sur les raisons de ce succès.
Ceci dit... c'est à suivre !
Plein d'humour, tout au long de cette BD, Les magouilles du cyclisme comme celles de la boxe sont ici parfaitement décrites, alors que la BD date de 1971 pour El Afrit roi du sprint la première histoire et de 1972 pour El Afrit contre Jojo Frazette, ici il s'agit d'une réédition de 1984.
De plus à la fin de ces deux histoires on retrouve un bon nombre de caricatures du monde du sport qui sont bien plaisantes à lire.
Je suis vraiment mitigé vis à vis de cette série. D'un côté, il faut reconnaître les qualités évidentes du scénario. L'univers est très bien décrit, les personnages sont très forts et leurs motivations parfaitement bien identifiables et cohérentes, l'imagination est partout présente tout au long de l'histoire, mais d'un autre côté, je dois avouer que j'ai été désorienté par l'univers graphique.
De minuscules vignettes sont en effet envahies d'un texte dense et omniprésent. Si la pertinence du texte n'est selon moi, pas à remettre en question, par contre un découpage différent, une mise en planche plus aérée aurait été préférable. Vu sous cet angle, il est clair que cette série aurait comporté plus de trois tomes. Mais je pense que cela aurait changé beaucoup l'impact de cette bd. On aurait pu par exemple, avoir une description graphique de l'univers de Pan plus pointue, plus détaillée, plus lisible.
Le noir et blanc des premiers albums est quant à lui un choix tout aussi discutable que la mise en page. Je ne vois pas ce qu'il ajoute à l'histoire. Je suis sûr qu'une mise en couleur chiadée aurait été un plus important dans la manière d'appréhender ce fascinant monde de Pan.
Ceci dit, cette bd vaut trés, trés largement le détour.
Le sujet n'est pas très original. Ne serait-ce que dans "Pierre Tombal" par exemple, il a été (sur)abondamment exploité. De plus, toutes ces histoires n'ont pas un rapport avec la mort (et d'ailleurs, il y en a deux que je n'ai pas comprises O_o).
Mais bon, le sujet est traité très gentiment et avec une note de poésie certaine, qui fait pardonner ce manque d'originalité. Le ton d'Ulf K. est très particulier, et très en accord avec son graphisme : mignon, gentil.
Le dessin d'ailleurs varie de façon parfois agréable, comme dans "L'horloger", où le style rappelle Marc-Antoine Mathieu (rien que ça !) avec ses très larges aplats noirs, et cet univers très urbain où l'on a l'impression que l'homme est écrasé. Dans "En route pour la Lune" (titre à vérifier), l'utilisation exclusive du dessin pour les textes est -- sinon extrêmement originale, du moins -- très bien employée, et la case où le petit bonhomme cherche son chemin est d'une composition originale et vraiment superbe.
Bon, à d'autres moments le niveau est moindre, comme dans la deuxème histoire, où certains enchaînements sont un peu maladroits.
Dans l'ensemble pas très original, l'ambiance créée par cet album est tout de même assez charmante, en dépit du côté parfois très cynique des histoires. Le classement en "humour" est un peu abusif, car si on sourit parfois, on ne rit jamais vraiment, et "conte" aurait aussi bien fait l'affaire... En tout cas, pour seulement 4 euros, ce joli petit album fera une jolie petite découverte.
Lire ce premier tome, le seul sorti pour l'instant, c'est d'abord faire la connaissance avec un dessinateur peu connu mais raffiné. J'aime ce dessin qui ne se contente pas d'être réaliste mais possède vraiment un style et une élégance particulière, presque désuète.
Lire cet album, c’est aussi retrouver un vieux de le vieille : Makyo. Son scénario démarre bien, même si cet album ne soulève pas chez moi d’énormes sentiments d'enthousiasme, j'ai très envie de lire la suite, c'est donc un premier tome réussi. J'espère simplement que les mystérieuses coïncidences évoquées dans cet album (la jeune femme qui ressemble comme deux gouttes d'eau à une sculpture célèbre) ne se verront pas se dégonfler comme des baudruches vides dans les prochains tomes. Ce genre de choses est malheureusement déjà arrivé dans certaines séries de Makyo, très intrigantes au premier abord, elles ont vite montrés leurs limites (Je veux parler de Elsa ou encore de Balade au bout du monde). Attendons voir
Tout le monde connaît "Batman Dark Return" et Watchmen. Mais peu connaisse une série qui en porte déjà tous les ferments.
Marshall Law (ML) est paru en 1987. Comme ses deux successeurs, l'histoire porte sur le thème de super-héros, très loin de l'imagerie "Strange".
Il y en a pour tous les goûts, des gangs de héros zonards aux Héros d'Etat, des justiciers auto-proclamés à Marshall Law. Un seul point commun, tous ces êtres sont le résultat de manipulations génétiques. Le gouvernement a voulu créer une race de super-soldats, destinés à nettoyer une insurrection communiste en Amérique Centrale.
La critique est accentuée par le contexte social (les nombreux ratés des expériences sont "rendus à la communauté", comprendre mis à la rue), alors que les succès sont exhibés, ils encouragent ainsi le recrutement de jeunes : "la cape fera de toi un héros".
Parfois caricaturaux, les personnages sont complexes : qu'est-ce qui pousse Marshall à punir ses frères? Que cache Super Patriot? Pourquoi le Marchand de Sable assassine-t-il les sosies de la fiancée de Super Patriot? Le scénario tient debout, même s'il n'est pas "super" original.
Les couleurs criardes des Super-Héros ne parviennent pas à masquer la délisquescence de la société. Le design de certains personnages méritent à eux seuls la lecture (Super Patriot se shootant dans les WC !).
La série n'est plus en vente, mais si vous la trouvez chez un pote ou chez un soldeur, n'hésitez pas.
La série s'essoufle un peu au fil des tomes. Dommage, mais elle vaut quand même le coup.
Quelqu'un a t-il noté le plagiat (l'hommage ?) de la BD "Slaine" ? Dans le tome 1, le "Grind Cutter" (le champion aux ongles supersoniques) est complétement pompé sur "Slaine", attitude comprise !!
Bon faut être honnête, le point fort de Tarlazzi, c'est pas le scénario, c'est plutôt le dessin, inspiré par son maître Tanio Liberatore, quoique son style soit assez différent je trouve.
Il faut dire que le postulat de base de l'histoire (la vie privée, peut-être un peu romancée quand même :), d'une star du X) ne laisse pas beaucoup de place à l'inventivité. Et puis soyons honnête, le gars qui dit qu'il lit ou regarde des pornos parce que le scénario le fait kiffer ("John B. Roote c'est le Romher du porno") est un sacré menteur. De même que celui qui dit que ça le fait marrer (ça c'est pour prévenir les filles un peu naïves).
Bref de beaux dessins et des situations chaudes, parfaits pour une BD érotique ; 4 étoiles si ça sortait un peu plus des sentiers battus.
BD assez hard de Von Gotha (c'est un pléonasme) où une virginale jeune fille voit ses désirs les plus cachés réalisés. Comme souvent dans les BD SM, on est face à un concept qui vaut ce qu'il vaut (c'est-à-dire pas bien cher): les femmes (ou les hommes mais ici c'est les femmes) sont battues et violées et finissent par y prendre du plaisir.
Pour les 10% un peu brutasses comme moi qui passent cette barrière (ça ne reste que de la BD), on est face à une histoire très perverse et émoustillante. Au niveau mode, on assiste à un défilé de string en cuir et de cagoules tous plus ridicules les uns que les autres. Le dessin est propre mais on est loin des fastes de Janice 4.
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Les Femmes en blanc
Encore une fois, énième BD d'humour du journal Spirou et encore une fois, un Raoul Cauvin déchaîné aux commandes. Bon, c'est vrai que "Les femmes en Blanc" fait sans doute partie de ses plus médiocres séries, mais elle reste quand même l'une des plus réussies du journal. Les dessins sont bons (j'aime bien Bercovici, notamment son lettrage particulier), les situations rocambolesques et les gags souvent réussis. Bref, de l'excellent Cauvin (bon, à cent lieues de "Cédric"). Je ne dirai rien de plus car c'est une série que tout le monde doit déjà avoir lue au moins une fois. Ne serait-ce que dans un journal de Spirou. Donc, rien d'exceptionnel.
Blacksad
C'est clair que "Blacksad" aura marqué ce début de siècle. Mais après une lecture plus approfondie, je dois dire que cet engouement me laisse un peu perplexe car si j'ai, moi aussi, succombé à son charme, j'ai du mal a comprendre les raisons de ce succès. Le scénario de Diaz Canales est, certes, très bien écrit mais terriblement classique dans sa structure et son approche. En résumé, on nous raconte les aventures d'un détective privé qui mène ses enquêtes dans l'amérique des années 50. Que dire de plus, moi j'aime beaucoup mais bon... cela n'a rien d'original ! Alors cette réussite serait dûe uniquement au fait que les acteurs du récit soient des animaux ? Mouais... Un autre point qui m'a étonné, c'est le scénario du tome 1 : il est bien fait, mais il m'a semblé que l'intrigue manquait de densité et que les aboutissants étaient assez prévisibles. D'ailleurs, on sait déjà plus ou moins qui est le coupable à la moitié de l'album. Bon, c'est dans l'ensemble assez sympa mais sans plus. Par contre, c'est vrai que tome 2 mérite largement les louanges accordées à cette série. La trame du récit est intelligemment amenée et l'histoire est brillamment développée. De plus, les différents protagonistes sont présentés avec une forte personnalité. Ce qui donne plus de crédibilité au scénario. Sans oublier la manière avec laquelle le scénariste nous parle du racisme qui est à la fois subtile et directe. C'est là que l'on reconnaît le professionnalisme d'un auteur. Le dessin de Guarnido est, lui, d'une grande beauté. Son trait est fluide et son graphisme ne manque pas de détails. Les vues plongeantes sont impressionantes surtout celle de la page 38 du tome 1 qui met vraiment en valeur la qualité de son travail. Les couleurs sont quant à elles dans la lignée du dessin. Celles-ci sont faites dans des nuances pastelles. Ce qui donne un petit côté appaisant à la lecture. Voila donc une bonne série policière qui devrait encore connaître des jours heureux mais qui me laisse toujours aussi interrogateur sur les raisons de ce succès. Ceci dit... c'est à suivre !
El Afrit sportif
Plein d'humour, tout au long de cette BD, Les magouilles du cyclisme comme celles de la boxe sont ici parfaitement décrites, alors que la BD date de 1971 pour El Afrit roi du sprint la première histoire et de 1972 pour El Afrit contre Jojo Frazette, ici il s'agit d'une réédition de 1984. De plus à la fin de ces deux histoires on retrouve un bon nombre de caricatures du monde du sport qui sont bien plaisantes à lire.
Le Mur de Pan
Je suis vraiment mitigé vis à vis de cette série. D'un côté, il faut reconnaître les qualités évidentes du scénario. L'univers est très bien décrit, les personnages sont très forts et leurs motivations parfaitement bien identifiables et cohérentes, l'imagination est partout présente tout au long de l'histoire, mais d'un autre côté, je dois avouer que j'ai été désorienté par l'univers graphique. De minuscules vignettes sont en effet envahies d'un texte dense et omniprésent. Si la pertinence du texte n'est selon moi, pas à remettre en question, par contre un découpage différent, une mise en planche plus aérée aurait été préférable. Vu sous cet angle, il est clair que cette série aurait comporté plus de trois tomes. Mais je pense que cela aurait changé beaucoup l'impact de cette bd. On aurait pu par exemple, avoir une description graphique de l'univers de Pan plus pointue, plus détaillée, plus lisible. Le noir et blanc des premiers albums est quant à lui un choix tout aussi discutable que la mise en page. Je ne vois pas ce qu'il ajoute à l'histoire. Je suis sûr qu'une mise en couleur chiadée aurait été un plus important dans la manière d'appréhender ce fascinant monde de Pan. Ceci dit, cette bd vaut trés, trés largement le détour.
Un tango avec la mort
Le sujet n'est pas très original. Ne serait-ce que dans "Pierre Tombal" par exemple, il a été (sur)abondamment exploité. De plus, toutes ces histoires n'ont pas un rapport avec la mort (et d'ailleurs, il y en a deux que je n'ai pas comprises O_o). Mais bon, le sujet est traité très gentiment et avec une note de poésie certaine, qui fait pardonner ce manque d'originalité. Le ton d'Ulf K. est très particulier, et très en accord avec son graphisme : mignon, gentil. Le dessin d'ailleurs varie de façon parfois agréable, comme dans "L'horloger", où le style rappelle Marc-Antoine Mathieu (rien que ça !) avec ses très larges aplats noirs, et cet univers très urbain où l'on a l'impression que l'homme est écrasé. Dans "En route pour la Lune" (titre à vérifier), l'utilisation exclusive du dessin pour les textes est -- sinon extrêmement originale, du moins -- très bien employée, et la case où le petit bonhomme cherche son chemin est d'une composition originale et vraiment superbe. Bon, à d'autres moments le niveau est moindre, comme dans la deuxème histoire, où certains enchaînements sont un peu maladroits. Dans l'ensemble pas très original, l'ambiance créée par cet album est tout de même assez charmante, en dépit du côté parfois très cynique des histoires. Le classement en "humour" est un peu abusif, car si on sourit parfois, on ne rit jamais vraiment, et "conte" aurait aussi bien fait l'affaire... En tout cas, pour seulement 4 euros, ce joli petit album fera une jolie petite découverte.
Gregor Kyralina
Lire ce premier tome, le seul sorti pour l'instant, c'est d'abord faire la connaissance avec un dessinateur peu connu mais raffiné. J'aime ce dessin qui ne se contente pas d'être réaliste mais possède vraiment un style et une élégance particulière, presque désuète. Lire cet album, c’est aussi retrouver un vieux de le vieille : Makyo. Son scénario démarre bien, même si cet album ne soulève pas chez moi d’énormes sentiments d'enthousiasme, j'ai très envie de lire la suite, c'est donc un premier tome réussi. J'espère simplement que les mystérieuses coïncidences évoquées dans cet album (la jeune femme qui ressemble comme deux gouttes d'eau à une sculpture célèbre) ne se verront pas se dégonfler comme des baudruches vides dans les prochains tomes. Ce genre de choses est malheureusement déjà arrivé dans certaines séries de Makyo, très intrigantes au premier abord, elles ont vite montrés leurs limites (Je veux parler de Elsa ou encore de Balade au bout du monde). Attendons voir
Marshal Law
Tout le monde connaît "Batman Dark Return" et Watchmen. Mais peu connaisse une série qui en porte déjà tous les ferments. Marshall Law (ML) est paru en 1987. Comme ses deux successeurs, l'histoire porte sur le thème de super-héros, très loin de l'imagerie "Strange". Il y en a pour tous les goûts, des gangs de héros zonards aux Héros d'Etat, des justiciers auto-proclamés à Marshall Law. Un seul point commun, tous ces êtres sont le résultat de manipulations génétiques. Le gouvernement a voulu créer une race de super-soldats, destinés à nettoyer une insurrection communiste en Amérique Centrale. La critique est accentuée par le contexte social (les nombreux ratés des expériences sont "rendus à la communauté", comprendre mis à la rue), alors que les succès sont exhibés, ils encouragent ainsi le recrutement de jeunes : "la cape fera de toi un héros". Parfois caricaturaux, les personnages sont complexes : qu'est-ce qui pousse Marshall à punir ses frères? Que cache Super Patriot? Pourquoi le Marchand de Sable assassine-t-il les sosies de la fiancée de Super Patriot? Le scénario tient debout, même s'il n'est pas "super" original. Les couleurs criardes des Super-Héros ne parviennent pas à masquer la délisquescence de la société. Le design de certains personnages méritent à eux seuls la lecture (Super Patriot se shootant dans les WC !). La série n'est plus en vente, mais si vous la trouvez chez un pote ou chez un soldeur, n'hésitez pas.
Gunnm
La série s'essoufle un peu au fil des tomes. Dommage, mais elle vaut quand même le coup. Quelqu'un a t-il noté le plagiat (l'hommage ?) de la BD "Slaine" ? Dans le tome 1, le "Grind Cutter" (le champion aux ongles supersoniques) est complétement pompé sur "Slaine", attitude comprise !!
Sex in Italy
Bon faut être honnête, le point fort de Tarlazzi, c'est pas le scénario, c'est plutôt le dessin, inspiré par son maître Tanio Liberatore, quoique son style soit assez différent je trouve. Il faut dire que le postulat de base de l'histoire (la vie privée, peut-être un peu romancée quand même :), d'une star du X) ne laisse pas beaucoup de place à l'inventivité. Et puis soyons honnête, le gars qui dit qu'il lit ou regarde des pornos parce que le scénario le fait kiffer ("John B. Roote c'est le Romher du porno") est un sacré menteur. De même que celui qui dit que ça le fait marrer (ça c'est pour prévenir les filles un peu naïves). Bref de beaux dessins et des situations chaudes, parfaits pour une BD érotique ; 4 étoiles si ça sortait un peu plus des sentiers battus.
Curiosités perverses de Sophie
BD assez hard de Von Gotha (c'est un pléonasme) où une virginale jeune fille voit ses désirs les plus cachés réalisés. Comme souvent dans les BD SM, on est face à un concept qui vaut ce qu'il vaut (c'est-à-dire pas bien cher): les femmes (ou les hommes mais ici c'est les femmes) sont battues et violées et finissent par y prendre du plaisir. Pour les 10% un peu brutasses comme moi qui passent cette barrière (ça ne reste que de la BD), on est face à une histoire très perverse et émoustillante. Au niveau mode, on assiste à un défilé de string en cuir et de cagoules tous plus ridicules les uns que les autres. Le dessin est propre mais on est loin des fastes de Janice 4.