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Couverture de la série Waterloo (Eco - Pirlo)
Waterloo (Eco - Pirlo)

L’histoire est assez simple. Nous suivons trois soldats français séparés de leur armée, dans les heures qui précèdent la bataille décisive de Waterloo. Ils sont accompagnés d’un officier prussien, qu’ils ont blessé et fait prisonnier. Celui-ci était porteur d’une lettre importante, destinée au maréchal Ney. Cette fameuse lettre, souvent agitée pour relancer le « suspens », se révèle décevante, tant elle joue peu sur la tension, et tant son contenu une fois révélé manque de crédibilité et d’intérêt. Pour le reste, dans une ambiance de débâcle, les soldats français se déchirent, tout le monde devenant presque l’ennemi de tout le monde. Quelques flash-backs nous permettent de mieux les connaitre. Mais, globalement, l’intrigue manque de coffre, et se laisse lire paresseusement. Une histoire pas désagréable, mais qui m’a un peu laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

24/12/2023 (modifier)
Couverture de la série Elle ne pleure pas, elle chante
Elle ne pleure pas, elle chante

Sur un sujet douloureux (l’inceste), l’intrigue – adaptée d’un roman que je ne connais pas – parvient à nous captiver sans jouer sur le pathos. Au contraire, c’est dans le « calme » que nous sommes informés de ce drame, qui a frappé Laura, l’héroïne et narratrice lorsqu’elle était enfant, et que son père la violait presque tous les soirs. Le père, suite à un accident, se retrouve à l’hôpital dans le coma, et c’est l’occasion choisie par sa fille pour lui dire tout ce qu’elle n’a pas pu lui dire à l’époque des viols et après, tout ce que son comportement lui a enlevé, comment il a influé sur sa vie entière. J’ai été étonné par l’évolution des propos de Laura, qui souhaite tout d’abord la mort de son père, puis accepte le coma pour avoir l’opportunité de lui « parler », pour enfin sembler presque apaisée et proche d’une sorte de pardon (même si cela n’est pas si clair). En tout cas c’est un récit intéressant. Le dessin est simple et lisible, mais le trait très gras, avec des visages presque effacés n’est pas ma tasse de thé.

24/12/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série L'Animateur
L'Animateur

Le récit d'une fin de vie, celle d'un homme qui a fait toute sa carrière dans l'animation (pas le dessin animé, mais l'animation de marionnettes et autres objets en stop motion). Celui-ci est en phase terminale d'un cancer mais veut quand même terminer un film publicitaire pour lequel il s'est engagé. Mais comme il souffre trop, il est également obligé de supporter le soutien rapproché d'un infirmier dont il se serait volontiers passé. Le caractère mollasson et un peu couillon de celui-ci insupporte en effet le vieil homme. C'est une histoire simple mais sincère qui est bien racontée. Le dessin a des airs de crayonnés au crayon de papier mais il fonctionne. Les personnages ont chacun leurs personnalités et la mise en scène permet de bien les ressentir et de comprendre leurs complexités. Même l'infirmier, qui m'agaçait moi aussi au départ, devient plus attachant à la longue, de la même manière que le vieil homme finit par s'attacher à lui. La fin est inévitable et elle est racontée avec justesse, sans fioritures, mais également avec relativement peu d'émotion ressentie pour ma part. L'émotion se fait un peu plus présente quand on lit le texte en épilogue et qu'on comprend que ce vieil homme, c'est en fait un alter ego du père de l'auteur qui a eu une carrière et une fin de vie assez similaire. Cela reste une fiction mais on voit que l'auteur s'y est personnellement investi.

23/12/2023 (modifier)
Couverture de la série Super Mickey
Super Mickey

Je suis un gros amateur du travail de De Poortere, et son personnage fétiche de Dickie m’a très souvent fait rire. J’étais étonné et un peu circonspect de le voir rejoindre les travaux de commande de la franchise Disney. Je suis sorti à moitié déçu de cette lecture. Déçu car je n’ai pas retrouvé la patte trashouille (voir plus si l’on pense à son excellent « Fils d’Hitler ») et son humour noir, souvent camouflé sous des dehors gentillets. Mais finalement l’album s’est révélé meilleur que bon nombre de ceux qui l’ont précédé dans cette collection. Et, humour noir et faussement trash mis à part, on retrouve quand même la patte de l’auteur. Dans son dessin – qui est finalement proche des canons Disney – que j’aime bien. Simple, mais très lisible et agréable. Jamais hilarant, mais souvent amusant, cet album nous montre les personnages classiques de l’univers Mickey dans des rôles de super-héros (mention spéciale à Dingo, entre rêve et réalité, super-héros souvent en surchauffe, et presque héros de l’album).

23/12/2023 (modifier)
Couverture de la série Inoubliables
Inoubliables

L’album se laisse lire sans problème, mais il ne m’a pas passionné. Toulmé a regroupé ici plusieurs histoires assez disparates, qui ont toutes comme point commun de s’inspirer d’histoires vraies, que les protagonistes lui ont racontées. Ça donne quelque chose d’éclectique, qui se laisse lire, mais qui manque de coffre. Et c’est inégal, toutes les histoires n’ayant pas le même intérêt, ce à quoi leurs protagonistes ont été confronté étant assez inégal (histoire d’amour qui met 40 ans à se mettre en place, une jeune femme fuyant une secte de témoins de Jehova, un enfant racontant son expérience « en sourdine » du génocide rwandais, une femme tentant de se reconstruire après un viol, etc.). Une lecture d’emprunt, mais je suis resté un chouia sur ma faim.

23/12/2023 (modifier)
Par Cosme
Note: 3/5
Couverture de la série Halloween Blues
Halloween Blues

J’ai été assez surpris par cette série, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, les quelques avis que j’avais pu lire étaient dans l’ensemble plutôt positifs, et l’idée de me plonger comme j’ai pu le lire dans une série policière, dans les années 50, avec une touche de surnaturel et une touche d’érotisme me plaisait bien. Au niveau de l’ambiance années 50, c’est très réussi, j’ai tout de suite été projeté dedans, les très bons dessins de Kas, que j’avais particulièrement apprécié dans la série Hans, font un très bon travail. Mais je dois cependant avouer que je les trouves vieillissant, cette série est sortie dans les années 2000, et en l’ouvrant j’avais l’impression de lire une série des années 80, voulant faire l’ambiance des années 50. Au niveau des scenarii, j’ai trouvé l’ensemble de la série assez équilibré d’un album à l’autre, à aucun moment je ne me suis dit « il est excellent cet album », ni « il est très mauvais ». C’est donc ce sentiment que j’ai eu tout le long, c’est sympa à lire. On est à chaque foi dans une enquête policière avec une pauvre jeune fille jolie et malheureuse que le policier va aider. Et en ligne conductrice le fantôme de sa femme à ses côtés, belle femme sexy qui fut star de cinéma. C’est plutôt simple à chaque foi mais assez efficace pour qu’on est envie de lire et que ce soit agréable. De Mythic je n’avais lu que Rubine et elle présente les mêmes qualités. La grosse déception vient de la fin du dernier album… une chute et une fin de série qui pose beaucoup plus de question qu’elle n’apporte. Du coup je me pose la question à savoir si les auteurs savaient que c’était le dernier tome de la série? Si elle n’a pas été arrêté par la maison d’édition sans prévenir? Ou si c’est délibérément voulu comme fin… si c’est le cas ça me décevrait encore plus. Et pour la touche d’érotisme, pour être honnête, il faut vraiment la chercher, ce n’est pas les 3 cases par album où l’on voit la femme du héros ce dénuder et prendre une pose sexy que l’on peut qualifier d’érotique. Ce genre de scène est quasiment obligatoire dans les séries des années 2000, à ce rythme là on pourrait carrément considérer Largo Winch et Lanfeust de Troy comme pornographique. Au final c’est une série policière où l’on retrouve bien l’ambiance des années 50 aux USA, malgré un côté vieillotte avant l’heure, très sympathique à lire mais qui s’oubliera assez vite après la lecture.

22/12/2023 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Au nom du pain
Au nom du pain

Série compilant deux thématiques en vogue : un récit historique sur la guerre, ici la France sous l'Occupation, et une thématique culinaire autour de la boulangerie déclinée en saga familiale. S'agit-il d'une commande d'un éditeur ? En tout cas, il s'agit d'un bon point de départ ouvrant de nombreux développements intéressants. Malheureusement, si ces deux premiers tomes sont agréables à lire, il est indéniable que les auteurs n'ont pas suffisamment cerné leur sujet et se sont égarés ici ou là, ne sachant plus quel personnage développer, quelle intrigue mener. La cohérence est imparfaite, certains nouveaux personnages supplantant d'anciens supposés principaux, etc. Et puis côté Résistance, il n'y a pas l'ampleur des questionnements récemment vue dans L'Espoir malgré tout. La déception pointe également du côté des illustrations et des couleurs. Les diptyques des cycles futurs permettront peut-être de gommer certaines lacunes ; en l'état, c'est agréable à lire et prometteur davantage que réellement bon.

22/12/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Fils de Pan
Le Fils de Pan

J'avais adoré Le Dieu vagabond et je m'inquiétais que cette suite ne soit pas au même niveau. Elle en reprend les mêmes ingrédients et on y retrouve la majorité des mêmes personnages. Et l'histoire est également très similaire, avec une quête du satyre Eustis en forme d'errance de lieux en lieux, avec beaucoup de références à la mythologie grecque, à leur mélange dans le monde moderne et à une part de poésie un peu onirique. Mais malgré ces fortes ressemblances, j'ai moins été charmé. Graphiquement, le boulot est tout aussi admirable. J'aime vraiment le style très personnel de Fabrizio Dori, fait de planches très colorées qui semblent mélanger les influences artistiques classiques et modernes dans un rendu très reconnaissable. Cependant, comparé à l'album Le Dieu vagabond, les planches de celui-ci incluent davantage de scènes urbaines et modernes du monde réel, et le charme a moins fonctionné. Et c'est aussi le cas de l'histoire. J'ai moins été transporté dans un monde fait de féérie et de mythologie que dans Le Dieu vagabond". Et inversement, l'enchainement des scènes, qui fonctionne presque comme une suite de saynettes indépendantes avec à chaque fois un contexte et une ambiance différente, m'a paru plus confus. Plusieurs fois j'ai mal saisi les motivations amenant les personnages à aller d'un lieu vers le suivant, la logique de ces enchainements. Un peu comme quand on oublie pourquoi on est arrivé là et quelle quête on suivait à la base. De fait, j'ai été moins transporté, moins séduit par cette BD, qui reste tout de même très appréciable. Je lirais volontiers d'autres aventures du satyre Eustis, en espérant toujours retrouver l'enthousiasme que j'avais ressenti à la lecture du Dieu Vagabond.

22/12/2023 (modifier)
Couverture de la série Al Capone
Al Capone

Al Capone est un personnage très connu, et qui a déjà eu sa vie et son « œuvre » développées en BD. Mais cet album se démarque de ses prédécesseurs. D’abord grâce au dessin de Radice, tout en rondeurs, avec une colorisation apaisante – tout le contraire du bonhomme et de sa carrière meurtrière. Un chouette dessin en tout cas, très agréable et fluide. Ensuite la narration est elle-aussi un peu originale. C’est un long flash-back – procédé classique certes, mais ici quelque peu décalé. En effet, c’est Capone qui, au soir de sa vie et en prison, raconte à sa « mamma » sa vie. Mais ce qu’il raconte (en gros c’est un gentil garçon qui n’a fait que se défendre et qui n’a jamais commis de crime, comme il le lui avait promis) est le plus souvent en total opposition avec ce que le dessin – et la réalité – nous montrent. Pas de ressors comique dans ce procédé ici, mais plutôt l’ambivalence d’un personnage qui a sans doute pu ou dû croire à son discours quelque peu schizophrène. Un récit qui se lit très vite malgré l’importante pagination, mais c’est une lecture agréable.

22/12/2023 (modifier)
Couverture de la série Tante Wussi - Histoire d'une famille entre deux guerres
Tante Wussi - Histoire d'une famille entre deux guerres

Un joli dessin pas toujours très clair (et, malgré la beauté du travail à l’aquarelle, pas toujours « réussi »), une histoire décousue, certains aspects de l’album m’ont moins captivé. Mais pour le reste, le récit, qui semble s’inspirer d’une histoire vraie, nous fait découvrir une famille frappée de plein fouet par la tourmente du fascisme : de la guerre d’Espagne aux Baléares, aux persécutions antisémites dans l’Allemagne nazie, en passant par les bombardements destructeurs des Alliés sur les villes allemandes. Car la famille en question est juive. En tout cas métisse – ce qui pour les nazis ne fait pas beaucoup de différences. Et petit à petit l’enfer va s’abattre sur elle. Faisant alterner les personnages et les lieux, le récit est un peu décousu donc, mais finalement il se laisse lire plutôt agréablement. Sans esbroufe, il nous montre ce que d’autres ont aussi montré, certes, mais cela n’enlève rien à l’intérêt de ce témoignage.

22/12/2023 (modifier)