Je suis vraiment mitigé vis à vis de cette série. D'un côté, il faut reconnaître les qualités évidentes du scénario. L'univers est très bien décrit, les personnages sont très forts et leurs motivations parfaitement bien identifiables et cohérentes, l'imagination est partout présente tout au long de l'histoire, mais d'un autre côté, je dois avouer que j'ai été désorienté par l'univers graphique.
De minuscules vignettes sont en effet envahies d'un texte dense et omniprésent. Si la pertinence du texte n'est selon moi, pas à remettre en question, par contre un découpage différent, une mise en planche plus aérée aurait été préférable. Vu sous cet angle, il est clair que cette série aurait comporté plus de trois tomes. Mais je pense que cela aurait changé beaucoup l'impact de cette bd. On aurait pu par exemple, avoir une description graphique de l'univers de Pan plus pointue, plus détaillée, plus lisible.
Le noir et blanc des premiers albums est quant à lui un choix tout aussi discutable que la mise en page. Je ne vois pas ce qu'il ajoute à l'histoire. Je suis sûr qu'une mise en couleur chiadée aurait été un plus important dans la manière d'appréhender ce fascinant monde de Pan.
Ceci dit, cette bd vaut trés, trés largement le détour.
Le sujet n'est pas très original. Ne serait-ce que dans "Pierre Tombal" par exemple, il a été (sur)abondamment exploité. De plus, toutes ces histoires n'ont pas un rapport avec la mort (et d'ailleurs, il y en a deux que je n'ai pas comprises O_o).
Mais bon, le sujet est traité très gentiment et avec une note de poésie certaine, qui fait pardonner ce manque d'originalité. Le ton d'Ulf K. est très particulier, et très en accord avec son graphisme : mignon, gentil.
Le dessin d'ailleurs varie de façon parfois agréable, comme dans "L'horloger", où le style rappelle Marc-Antoine Mathieu (rien que ça !) avec ses très larges aplats noirs, et cet univers très urbain où l'on a l'impression que l'homme est écrasé. Dans "En route pour la Lune" (titre à vérifier), l'utilisation exclusive du dessin pour les textes est -- sinon extrêmement originale, du moins -- très bien employée, et la case où le petit bonhomme cherche son chemin est d'une composition originale et vraiment superbe.
Bon, à d'autres moments le niveau est moindre, comme dans la deuxème histoire, où certains enchaînements sont un peu maladroits.
Dans l'ensemble pas très original, l'ambiance créée par cet album est tout de même assez charmante, en dépit du côté parfois très cynique des histoires. Le classement en "humour" est un peu abusif, car si on sourit parfois, on ne rit jamais vraiment, et "conte" aurait aussi bien fait l'affaire... En tout cas, pour seulement 4 euros, ce joli petit album fera une jolie petite découverte.
Lire ce premier tome, le seul sorti pour l'instant, c'est d'abord faire la connaissance avec un dessinateur peu connu mais raffiné. J'aime ce dessin qui ne se contente pas d'être réaliste mais possède vraiment un style et une élégance particulière, presque désuète.
Lire cet album, c’est aussi retrouver un vieux de le vieille : Makyo. Son scénario démarre bien, même si cet album ne soulève pas chez moi d’énormes sentiments d'enthousiasme, j'ai très envie de lire la suite, c'est donc un premier tome réussi. J'espère simplement que les mystérieuses coïncidences évoquées dans cet album (la jeune femme qui ressemble comme deux gouttes d'eau à une sculpture célèbre) ne se verront pas se dégonfler comme des baudruches vides dans les prochains tomes. Ce genre de choses est malheureusement déjà arrivé dans certaines séries de Makyo, très intrigantes au premier abord, elles ont vite montrés leurs limites (Je veux parler de Elsa ou encore de Balade au bout du monde). Attendons voir
Tout le monde connaît "Batman Dark Return" et Watchmen. Mais peu connaisse une série qui en porte déjà tous les ferments.
Marshall Law (ML) est paru en 1987. Comme ses deux successeurs, l'histoire porte sur le thème de super-héros, très loin de l'imagerie "Strange".
Il y en a pour tous les goûts, des gangs de héros zonards aux Héros d'Etat, des justiciers auto-proclamés à Marshall Law. Un seul point commun, tous ces êtres sont le résultat de manipulations génétiques. Le gouvernement a voulu créer une race de super-soldats, destinés à nettoyer une insurrection communiste en Amérique Centrale.
La critique est accentuée par le contexte social (les nombreux ratés des expériences sont "rendus à la communauté", comprendre mis à la rue), alors que les succès sont exhibés, ils encouragent ainsi le recrutement de jeunes : "la cape fera de toi un héros".
Parfois caricaturaux, les personnages sont complexes : qu'est-ce qui pousse Marshall à punir ses frères? Que cache Super Patriot? Pourquoi le Marchand de Sable assassine-t-il les sosies de la fiancée de Super Patriot? Le scénario tient debout, même s'il n'est pas "super" original.
Les couleurs criardes des Super-Héros ne parviennent pas à masquer la délisquescence de la société. Le design de certains personnages méritent à eux seuls la lecture (Super Patriot se shootant dans les WC !).
La série n'est plus en vente, mais si vous la trouvez chez un pote ou chez un soldeur, n'hésitez pas.
La série s'essoufle un peu au fil des tomes. Dommage, mais elle vaut quand même le coup.
Quelqu'un a t-il noté le plagiat (l'hommage ?) de la BD "Slaine" ? Dans le tome 1, le "Grind Cutter" (le champion aux ongles supersoniques) est complétement pompé sur "Slaine", attitude comprise !!
Bon faut être honnête, le point fort de Tarlazzi, c'est pas le scénario, c'est plutôt le dessin, inspiré par son maître Tanio Liberatore, quoique son style soit assez différent je trouve.
Il faut dire que le postulat de base de l'histoire (la vie privée, peut-être un peu romancée quand même :), d'une star du X) ne laisse pas beaucoup de place à l'inventivité. Et puis soyons honnête, le gars qui dit qu'il lit ou regarde des pornos parce que le scénario le fait kiffer ("John B. Roote c'est le Romher du porno") est un sacré menteur. De même que celui qui dit que ça le fait marrer (ça c'est pour prévenir les filles un peu naïves).
Bref de beaux dessins et des situations chaudes, parfaits pour une BD érotique ; 4 étoiles si ça sortait un peu plus des sentiers battus.
BD assez hard de Von Gotha (c'est un pléonasme) où une virginale jeune fille voit ses désirs les plus cachés réalisés. Comme souvent dans les BD SM, on est face à un concept qui vaut ce qu'il vaut (c'est-à-dire pas bien cher): les femmes (ou les hommes mais ici c'est les femmes) sont battues et violées et finissent par y prendre du plaisir.
Pour les 10% un peu brutasses comme moi qui passent cette barrière (ça ne reste que de la BD), on est face à une histoire très perverse et émoustillante. Au niveau mode, on assiste à un défilé de string en cuir et de cagoules tous plus ridicules les uns que les autres. Le dessin est propre mais on est loin des fastes de Janice 4.
Je trouve ArzaK bien critique, notamment en ce qui concerne le premier tome "Rendez-vous à Sevenoaks" qui profite d'un scénario brillant, un des plus jouissifs de la bande dessinée : un auteur de livre se rend compte que ce qu'il a écrit a déjà été publié plusieurs années auparavant. Craignant d'être pris pour un plagieur, il mène l'enquête alors que plusieurs personnes meurent tour à tour, tel qu'écrit dans le roman. La fin est incroyable et j'ai terminé cette histoire totalement enthousiaste.
Malheureusement les deux autres tomes n'arrivent pas à la cheville de celui-ci. L'intrigue sur le "Titanic" étant particulièrement ratée je trouve. Le dessin de Floc'h est propret mais ça n'est pas très enthousiasmant. Pour mémoire il a travaillé avec Resnais sur les très bons Smoking et No Smoking.
Certes, il est indéniable que Smudja est graphiquement très fort. Pour nous conter l'histoire de Van Gogh et de son chat Vincent, il fait preuve d'une maîtrise éblouissante : on croirait traverser les paysages du sud-est de la France vu par Van Gogh ou les étangs et les nénuphars vus par Monet.
Mais une fois retombé l'enthousiasme lié à ces dessins jamais vus avant, force est de constater que l'histoire, bien que se voulant originale, tombe complètement à plat. Ca se veut poétique et délicieusement décalé mais c'est absolument épuisant tant c'est long et plat. Je me suis ennuyé comme rarement; heureusement que j'ai pu admirer longuement ces planches pour oublier.
Il va sans dire que les trois étoiles sont exclusivement pour le dessin. Je suis curieux de voir ce que donneront les prochaines oeuvres de l'auteur; va-t-il se plonger dans d'autres graphismes?
Miralles dessine divinement bien, avec une précision et une élégance extrêmes. On n'est peut-être pas à la hauteur de son travail sur "Djinn" mais on voit déjà une éclatante démonstration de son talent. L'érotisme de cette BD est indéniablement rehaussé par son trait car le scénario, quoique très correct, n'est quand même pas à tomber par terre. De la finesse pour un vrai plaisir des sens.
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Le Mur de Pan
Je suis vraiment mitigé vis à vis de cette série. D'un côté, il faut reconnaître les qualités évidentes du scénario. L'univers est très bien décrit, les personnages sont très forts et leurs motivations parfaitement bien identifiables et cohérentes, l'imagination est partout présente tout au long de l'histoire, mais d'un autre côté, je dois avouer que j'ai été désorienté par l'univers graphique. De minuscules vignettes sont en effet envahies d'un texte dense et omniprésent. Si la pertinence du texte n'est selon moi, pas à remettre en question, par contre un découpage différent, une mise en planche plus aérée aurait été préférable. Vu sous cet angle, il est clair que cette série aurait comporté plus de trois tomes. Mais je pense que cela aurait changé beaucoup l'impact de cette bd. On aurait pu par exemple, avoir une description graphique de l'univers de Pan plus pointue, plus détaillée, plus lisible. Le noir et blanc des premiers albums est quant à lui un choix tout aussi discutable que la mise en page. Je ne vois pas ce qu'il ajoute à l'histoire. Je suis sûr qu'une mise en couleur chiadée aurait été un plus important dans la manière d'appréhender ce fascinant monde de Pan. Ceci dit, cette bd vaut trés, trés largement le détour.
Un tango avec la mort
Le sujet n'est pas très original. Ne serait-ce que dans "Pierre Tombal" par exemple, il a été (sur)abondamment exploité. De plus, toutes ces histoires n'ont pas un rapport avec la mort (et d'ailleurs, il y en a deux que je n'ai pas comprises O_o). Mais bon, le sujet est traité très gentiment et avec une note de poésie certaine, qui fait pardonner ce manque d'originalité. Le ton d'Ulf K. est très particulier, et très en accord avec son graphisme : mignon, gentil. Le dessin d'ailleurs varie de façon parfois agréable, comme dans "L'horloger", où le style rappelle Marc-Antoine Mathieu (rien que ça !) avec ses très larges aplats noirs, et cet univers très urbain où l'on a l'impression que l'homme est écrasé. Dans "En route pour la Lune" (titre à vérifier), l'utilisation exclusive du dessin pour les textes est -- sinon extrêmement originale, du moins -- très bien employée, et la case où le petit bonhomme cherche son chemin est d'une composition originale et vraiment superbe. Bon, à d'autres moments le niveau est moindre, comme dans la deuxème histoire, où certains enchaînements sont un peu maladroits. Dans l'ensemble pas très original, l'ambiance créée par cet album est tout de même assez charmante, en dépit du côté parfois très cynique des histoires. Le classement en "humour" est un peu abusif, car si on sourit parfois, on ne rit jamais vraiment, et "conte" aurait aussi bien fait l'affaire... En tout cas, pour seulement 4 euros, ce joli petit album fera une jolie petite découverte.
Gregor Kyralina
Lire ce premier tome, le seul sorti pour l'instant, c'est d'abord faire la connaissance avec un dessinateur peu connu mais raffiné. J'aime ce dessin qui ne se contente pas d'être réaliste mais possède vraiment un style et une élégance particulière, presque désuète. Lire cet album, c’est aussi retrouver un vieux de le vieille : Makyo. Son scénario démarre bien, même si cet album ne soulève pas chez moi d’énormes sentiments d'enthousiasme, j'ai très envie de lire la suite, c'est donc un premier tome réussi. J'espère simplement que les mystérieuses coïncidences évoquées dans cet album (la jeune femme qui ressemble comme deux gouttes d'eau à une sculpture célèbre) ne se verront pas se dégonfler comme des baudruches vides dans les prochains tomes. Ce genre de choses est malheureusement déjà arrivé dans certaines séries de Makyo, très intrigantes au premier abord, elles ont vite montrés leurs limites (Je veux parler de Elsa ou encore de Balade au bout du monde). Attendons voir
Marshal Law
Tout le monde connaît "Batman Dark Return" et Watchmen. Mais peu connaisse une série qui en porte déjà tous les ferments. Marshall Law (ML) est paru en 1987. Comme ses deux successeurs, l'histoire porte sur le thème de super-héros, très loin de l'imagerie "Strange". Il y en a pour tous les goûts, des gangs de héros zonards aux Héros d'Etat, des justiciers auto-proclamés à Marshall Law. Un seul point commun, tous ces êtres sont le résultat de manipulations génétiques. Le gouvernement a voulu créer une race de super-soldats, destinés à nettoyer une insurrection communiste en Amérique Centrale. La critique est accentuée par le contexte social (les nombreux ratés des expériences sont "rendus à la communauté", comprendre mis à la rue), alors que les succès sont exhibés, ils encouragent ainsi le recrutement de jeunes : "la cape fera de toi un héros". Parfois caricaturaux, les personnages sont complexes : qu'est-ce qui pousse Marshall à punir ses frères? Que cache Super Patriot? Pourquoi le Marchand de Sable assassine-t-il les sosies de la fiancée de Super Patriot? Le scénario tient debout, même s'il n'est pas "super" original. Les couleurs criardes des Super-Héros ne parviennent pas à masquer la délisquescence de la société. Le design de certains personnages méritent à eux seuls la lecture (Super Patriot se shootant dans les WC !). La série n'est plus en vente, mais si vous la trouvez chez un pote ou chez un soldeur, n'hésitez pas.
Gunnm
La série s'essoufle un peu au fil des tomes. Dommage, mais elle vaut quand même le coup. Quelqu'un a t-il noté le plagiat (l'hommage ?) de la BD "Slaine" ? Dans le tome 1, le "Grind Cutter" (le champion aux ongles supersoniques) est complétement pompé sur "Slaine", attitude comprise !!
Sex in Italy
Bon faut être honnête, le point fort de Tarlazzi, c'est pas le scénario, c'est plutôt le dessin, inspiré par son maître Tanio Liberatore, quoique son style soit assez différent je trouve. Il faut dire que le postulat de base de l'histoire (la vie privée, peut-être un peu romancée quand même :), d'une star du X) ne laisse pas beaucoup de place à l'inventivité. Et puis soyons honnête, le gars qui dit qu'il lit ou regarde des pornos parce que le scénario le fait kiffer ("John B. Roote c'est le Romher du porno") est un sacré menteur. De même que celui qui dit que ça le fait marrer (ça c'est pour prévenir les filles un peu naïves). Bref de beaux dessins et des situations chaudes, parfaits pour une BD érotique ; 4 étoiles si ça sortait un peu plus des sentiers battus.
Curiosités perverses de Sophie
BD assez hard de Von Gotha (c'est un pléonasme) où une virginale jeune fille voit ses désirs les plus cachés réalisés. Comme souvent dans les BD SM, on est face à un concept qui vaut ce qu'il vaut (c'est-à-dire pas bien cher): les femmes (ou les hommes mais ici c'est les femmes) sont battues et violées et finissent par y prendre du plaisir. Pour les 10% un peu brutasses comme moi qui passent cette barrière (ça ne reste que de la BD), on est face à une histoire très perverse et émoustillante. Au niveau mode, on assiste à un défilé de string en cuir et de cagoules tous plus ridicules les uns que les autres. Le dessin est propre mais on est loin des fastes de Janice 4.
Albany
Je trouve ArzaK bien critique, notamment en ce qui concerne le premier tome "Rendez-vous à Sevenoaks" qui profite d'un scénario brillant, un des plus jouissifs de la bande dessinée : un auteur de livre se rend compte que ce qu'il a écrit a déjà été publié plusieurs années auparavant. Craignant d'être pris pour un plagieur, il mène l'enquête alors que plusieurs personnes meurent tour à tour, tel qu'écrit dans le roman. La fin est incroyable et j'ai terminé cette histoire totalement enthousiaste. Malheureusement les deux autres tomes n'arrivent pas à la cheville de celui-ci. L'intrigue sur le "Titanic" étant particulièrement ratée je trouve. Le dessin de Floc'h est propret mais ça n'est pas très enthousiasmant. Pour mémoire il a travaillé avec Resnais sur les très bons Smoking et No Smoking.
Vincent et Van Gogh
Certes, il est indéniable que Smudja est graphiquement très fort. Pour nous conter l'histoire de Van Gogh et de son chat Vincent, il fait preuve d'une maîtrise éblouissante : on croirait traverser les paysages du sud-est de la France vu par Van Gogh ou les étangs et les nénuphars vus par Monet. Mais une fois retombé l'enthousiasme lié à ces dessins jamais vus avant, force est de constater que l'histoire, bien que se voulant originale, tombe complètement à plat. Ca se veut poétique et délicieusement décalé mais c'est absolument épuisant tant c'est long et plat. Je me suis ennuyé comme rarement; heureusement que j'ai pu admirer longuement ces planches pour oublier. Il va sans dire que les trois étoiles sont exclusivement pour le dessin. Je suis curieux de voir ce que donneront les prochaines oeuvres de l'auteur; va-t-il se plonger dans d'autres graphismes?
Corps à corps (Selen)
Miralles dessine divinement bien, avec une précision et une élégance extrêmes. On n'est peut-être pas à la hauteur de son travail sur "Djinn" mais on voit déjà une éclatante démonstration de son talent. L'érotisme de cette BD est indéniablement rehaussé par son trait car le scénario, quoique très correct, n'est quand même pas à tomber par terre. De la finesse pour un vrai plaisir des sens.