Marshal Law

Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)

Uchronie , USA, annees 70/80 : les "guerriers genetiquement modifies" sont rentrés. Un super serial killer ! s'agit-il d'un Super delinquant quelconque, ou de Super Patriote ... Marshall Law enquête !!


Auteurs britanniques Dark Horse Comics DC Comics Des méchants super ! Super-héros Vertigo [USA] - Côte Ouest

Les super héros sont rentrés de la guerre. Ils hantent San Futuro, mal bati sur les ruines de San Francisco. Entre les délinquants, les ratés, les heros d'état, Marshall Law va traquer et démasquer le Marchand de Sable. Les USA ont construits une armee de super-heros pour éradiquer la menace communiste en amerique centrale. Une fois la guerre termine, ceux ci rentrent au bercail et la plupart tourne mal, se regroupe en gangs et mette la ville a sac. Marshall Law est la pour les mater, ca tombe bien, il adore ca. Le "Marchand de Sable" commence alors sa sinistre série. Ne serait-il pas Super Patriot que Law ne peut pas voir en icone ? Evidemment, à la fin les masques tomberont. .

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1989
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Marshal Law © Urban Comics 1989
Les notes
Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)
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05/08/2003 | Vcube
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Marshal Law a la réputation d'être une oeuvre mésestimée et je peux le croire lorsque je vois que la version française a dû attendre presque 30 ans pour une réédition alors que plusieurs œuvres de Frank Miller et d'Alan Moore ont eu droit à plein de rééditions entre temps. À noter que l'édition d'Urban Comics comprend toutes les aventures de Marshal Law et pas seulement la mini-série originale. C'est donc un précurseur dans la déconstruction du mythe des super-héros et ça a dû être drôlement original à sa sortie. Depuis il y a eu d'autres déconstructions et d'ailleurs j'en ai lu deux ces dernières semaines ! On retrouve des thèmes que j'ai donc déjà vus comme le coté fasciste des super-héros et les auteurs en profitent pour faire une critique des travers des États-Unis (on fait allusion, par exemple, aux crimes que le gouvernement américain a commis en Amérique du Sud). J'ai trouvé que c'était sympathique, mais à petite dose. Il y a des bons moments, mais c'est un peu trop bourrin et l'humour ne m'a pas fait trop rigoler. En fait, je me demande si une des raisons pour lesquelles la déconstruction trash des super-héros que j'ai aimée le plus est 'Brat Pack' tient sur le fait que c'est relativement court comparé à des œuvres comme Marshal Law ou 'The Boys'. J'ai bien aimé le dessin spécial de Kevin O'Neill, surtout les couleurs. À lire si on aime les œuvres qui massacrent le thème des super-héros, mais je pense qu'il faut un minimum de connaissance sur le sujet pour apprécier.

08/08/2019 (modifier)
Par hevydevy
Note: 5/5

Voilà je rajoute mon avis car je trouve ceux qui précèdent un peu durs pour cette oeuvre fondatrice du renouveau des comics américains de la fin des années 80 (d'où mon 5/5) même si en terme de vente et de reconnaissance publique on est bien sûr très loin des Watchmen et de Dark Knight. En fait je pense que dans cette bd tout fonctionne sur le niveau de lecture et effectivement, je suis bien d'accord pour dire qu'il faut un sérieux background comics pour en apprécier tous ses clins d’œil, allusions ou autres sous-entendus (avoir à l’esprit les agissements de la CIA en Amérique du sud et le conflit Vietnamien n’étant pas inutile non plus). Néanmoins c'est surout vrai pour les autres aventures du Marshal, celle ci se contentant de revenir sur la figure emblèmatique du rêve américain que représente le Super Patriote (=Superman). C'est déjà à ma connaissance une oeuvre unique : on a affaire ici à une satire qui pour une fois ne se contente pas d’être une parodie bouffonne du style Mad. Au premier degré l’enquête policière est finalement bien menée et pourrait constituer à elle seule une histoire solide, mais c’est surtout au second degré que c’est un délice : décalquer l’univers super héroïques américain en le poussant à chaque fois vers une logique jusqu’au-boutiste totalement jubilatoire (après Superman dans cette première histoire, Marshal Law s’attaquera ensuite à Marvel et ses vengeurs via un punisher ex tortionnaire de la CIA, puis reviendra sur DC avec un Batman vampirisant ses boywonder avant de ressusciter bien involontairement les super héros de l’age d’or, tout cela malheureusement restant inédit en France). Et pourtant je suis fan de la plupart de ces héros ! Le mot bourrin et fasciste revient souvent dans les 3 avis précédents pour décrire la bd. Mais à nouveau, je pense qu’il faut ici distinguer le héro qui est effectivement bien au premier abord un bourrin fascisant (qui est même qualifié de « nazy thug » dans le troisième tome) de l’œuvre elle-même qui elle ne l’est pas. C’est déjà ce type de malentendu dont ont souffert des films comme le Starship Trooper de Verhoven et les inspecteurs Harry à leur époque par exemple. Tout comme le film de Verhoven, Marshal Law est une œuvre éminemment politique. Quant à leur idée sur le dévoiement des cultes religieux je crois qu’elle est assez claire, voir à ce sujet en particulier … ah, ben non en fait toute l’œuvre de Mills. Partant de ce postulat, on se retrouve avec un héro qui peut servir d’exutoire aux auteurs et ils ne se privent pas de se défouler dès qu’ils le peuvent (tout comme je m’éclate à exploser des zombies sur ma console alors que l’idée de tenir une vraie arme à feu m’est insupportable). D’où peut être ce que certain qualifierais de manque de finesse comme ces somptueuses répliques du type « souris quand tu me traite de connard » et autres perles de ce genre. Et là chacun peut bien penser ce qu’il veut en fonction de sa sensibilité. Pour ma part, mon seul critère est que ce que je trouve lourd ne me fais tout simplement pas rire, et si je ne devais garder qu’un seul argument pour convaincre, Marshal Law est une série qui me fait beaucoup rire ! PS : pour ce qui concerne le dessin, tout à été dit dans les avis précédent (à la décharge d'O'Neil, c'est à ma connaissance la première fois qu'il s'essayait à du dessin "peint"). J'ai failli ne jamais acheter cette bd à l'époque car les dessins me rebutaient. Maintenant il fait parti de mes 2 favoris (grâce aussi à la ligue des gentlemen, à Nemesis The warlock et surtout toutes les autres aventures du Marshal honteusement inédites en France).

17/09/2007 (MAJ le 27/02/2008) (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le principal intérêt de ce comics réside dans son aspect légèrement précurseur puisqu'il est sensiblement de la même époque de Batman - Dark Knight avec qui il partage une vision assez nouvelle, satyrique et violente, des super-héros. Marshal Law rappelle par bien des côtés les oeuvres de Frank Miller. Par le dessin de O'neil pour commencer, dont le trait fin et anguleux et les personnages rappellent un peu ceux du Dark Knight. Ce dessin est plutôt sympathique quand il s'agit de représenter de grandes illustrations, emplies de détails et de super-héros en costumes prenant la pose. Il est un peu moins bon quand on s'attache à l'anatomie de ses personnages, et ces derniers manquent souvent de naturel dans leurs poses, trop souvent figées. Par contre, les couleurs sont très bonnes et donnent un bel aspect à l'ensemble. A noter qu'O'neil s'amuse à mettre des graffitis et autres slogans d'ambiance un peu partout dans ses dessins, sur les murs, les costumes, les véhicules... Ces petits textes sont souvent amusants mais brisent un peu le rythme de lecture du récit quand on cherche à les lire tous. L'univers de Marshal Law n'est pas sans rappeler également celui de Martha Washington. Un univers violent, décadent, un peu déjanté, où tout se mélange dans une belle anarchie. Dans cet univers, les super-héros ont été créés à la pelle pour aller combattre en Amérique du Sud, et une fois la guerre achevée, ils reviennent au pays et, déboussolés, foutent le boxon dans un San Francisco dévasté. Et Marshal Law, avec son physique de Judge Dredd SM et en bonne caricature du super-héros fasciste et expéditif, les massacre tous pour le compte de la police en les insultant comme les loques humaines qu'ils sont devenues. Et dans ce contexte, Marshal Law enquête sur des viols et meurtres dont il soupçonne fortement l'icône mondiale du Bien, le Superman local, d'être l'auteur. Ce n'est pas fin, c'est souvent bourrin et un peu caricatural, un peu trash aussi. Mais il y a dans tout cela quelques réflexions disséminées par-ci par-là sur les super-héros, sur l'idéologie inhumaine et fasciste qu'ils impliquent, sur les différentes manière de "rendre la justice", sur les notions de bien public et de morale, qui ne sont pas si bêtes. Bon tout ou presque a été dit sur le sujet depuis et souvent en mieux depuis, cela n'a pas du tout le niveau de Batman - Dark Knight et encore moins d'un Watchmen, c'est nettement plus ras-de-terre et défoulatoire, mais ça se laisse lire tout de même.

30/06/2007 (modifier)

Cette BD met en exergue le côté fasciste que l'on peut parfois trouver chez les super héros, d'ailleurs c'est un thème assez souvent exploité dans les comics, dans Tom Strong par exemple on voit bien les failles dangereuses que peut avoir le héros le plus parfait et le plus extraordinaire. Ceci dit de là à dire que Marshal Law contient tous les ferments d'une oeuvre du calibre des Watchmen je trouve cela vraiment exagéré. D'autant que cette oeuvre ne lui est pas antérieure, ce sont deux comics de la même époque. Marshal Law reste quand même bien plaisant, mais il faut aimer et apprécier les codes des comics tant ils foisonnent ici, le second degré présent tout le long fonctionne bien et il y a une réflexion sur le droit d'existence des super héros dans cette BD, même si d'autres oeuvres vont beaucoup plus loin et sont d'une richesse infiniment supérieure. En plus ici les personnages sont des caricatures grotesques ce qui annonce d'emblée le côté bourrin de la satyre. Les dessins sont de Kevin O'neil, c'est particulier moi j'aime le style, c'est vraiment moins beau que La Ligue des Gentlemen Extraordinaires qu'il a fait aprés mais ça reste correct (faut dire que niveau encrages et couleurs Marshal Law ce n'est pas terrible). Ca reste quand même une lecture assez divertissante avec pas mal d'action mais rien d'inoubliable. C'est une BD assez difficile à dénicher aujourd'hui.

19/01/2005 (modifier)
Par Vcube
Note: 3/5

Tout le monde connaît "Batman Dark Return" et Watchmen. Mais peu connaisse une série qui en porte déjà tous les ferments. Marshall Law (ML) est paru en 1987. Comme ses deux successeurs, l'histoire porte sur le thème de super-héros, très loin de l'imagerie "Strange". Il y en a pour tous les goûts, des gangs de héros zonards aux Héros d'Etat, des justiciers auto-proclamés à Marshall Law. Un seul point commun, tous ces êtres sont le résultat de manipulations génétiques. Le gouvernement a voulu créer une race de super-soldats, destinés à nettoyer une insurrection communiste en Amérique Centrale. La critique est accentuée par le contexte social (les nombreux ratés des expériences sont "rendus à la communauté", comprendre mis à la rue), alors que les succès sont exhibés, ils encouragent ainsi le recrutement de jeunes : "la cape fera de toi un héros". Parfois caricaturaux, les personnages sont complexes : qu'est-ce qui pousse Marshall à punir ses frères? Que cache Super Patriot? Pourquoi le Marchand de Sable assassine-t-il les sosies de la fiancée de Super Patriot? Le scénario tient debout, même s'il n'est pas "super" original. Les couleurs criardes des Super-Héros ne parviennent pas à masquer la délisquescence de la société. Le design de certains personnages méritent à eux seuls la lecture (Super Patriot se shootant dans les WC !). La série n'est plus en vente, mais si vous la trouvez chez un pote ou chez un soldeur, n'hésitez pas.

05/08/2003 (modifier)