Elsa

Je ressors de la lecture de ce triptyque avec un avis assez mitigé. Il y a des qualités, certes, mais aussi des défauts, et il y manque un petit plus pour accrocher le lecteur. En ce qui concerne le dessin de Michel Faure, je l’ai trouvé plutôt bon, voire même très bon, tout en restant classique. Les personnages, leur visage (et pas seulement les femmes – ici très belles), sont vraiment bien croqués. Je suis, par contre, nettement moins convaincu par la colorisation. Pour ce qui est de l’histoire, c’est au départ une intrigue policière que je trouve franchement quelconque – en tout cas déjà vue et sans réels rebondissements, sans surprise. Je n’ai, en particulier, pas trop accroché au personnage du flic, peu crédible (idem pour Hélène, aussi jolie qu’improbable dans son attitude). Et j’ai trouvé la fin trop brutale, un peu bâclée. Makyo a insufflé dans cette intrigue un peu de fantastique, autour du personnage d’Elsa – très intrigante dès le début, avec ses dons de dessinatrice, mais aussi son rationnement des mots et le décompte troublant qu’elle fait de ceux qu’elle utilise (je pense d’ailleurs qu’il aurait fallu poursuivre dans cette voie, et utiliser le malaise généré par cette petite fille sur son entourage, pour dynamiser cette histoire). Ces petits grains de sel relèvent quelque peu le plat, qui risquait sinon d’être bien insipide. Par ailleurs, plusieurs thèmes sont effleurés, comme la société mercantile, le monde des sectes, mais sans jamais n’être autre chose qu’un décor. Comme la personnalité de certains personnages, cela aurait mérité d’être plus creusé. Au final, c’est une lecture que je peux vous recommander – elle est assez rapide, car beaucoup de pleine pages muettes (nombreux dessins pleine page et surprenants d’Elsa). Mais un emprunt suffira largement.

18/03/2017 (modifier)

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Lu il y a longtemps. Très belle série de Makyo et Faure. Le tome 1 est le meilleur (les dessins d'Elsa, la secte ... ça m'avait passionné) puis dans le tome 2 j'ai aimé la séquence du père enfermé dans la cave qui se met à peindre frénétiquement à la manière de Modigliani. Ça m'avait marqué enfant. Par contre je n'ai pas lu le tome 3.

12/02/2013 (modifier)

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2.5 Je suis bien content de voir que je ne suis pas le seul à penser que la série a changé de direction au cours des albums. J'aurais préféré que le scénariste s'attarde plus sur Elsa que la secte. L'histoire de la secte n'est pas mauvaise, mais elle est banale et se laisse lire sans passion. Le méchant est un peu grotesque. J'aime bien son look et je le trouve un peu charismatique, mais il est trop méchant. Je n'ai rien contre les méchants très méchants quand c'est bien fait, mais ici on dirait qu'il fait des trucs dégueulasse juste pour que le lecteur se souvienne qu'il est le méchant de service. Ça manque de naturel tout comme certaines situations d'ailleurs. Dommage.

30/05/2011 (modifier)

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J'ai bien aimé cette bande dessinée qui démarre sur les chapeaux de roue pour se terminer en un banal thriller sur fond de secte mystique et de tableaux artistiques. Il y avait en effet de la matière à ce que cette série soit un peu plus qu'une sordide affaire d'argent sans entrer dans les détails. On ressent dès les premières scènes un profond attachement pour cette petite Elsa qui est séparée de sa mère. On perçoit toute la psychologie des différents personnages traités avec finesse. Une bonne idée que cette économie de mots ou ces dessins pour exprimer le malaise. C'est vraiment dommage d'avoir gâché tout cela. Pourtant, cette série remplit son quota avec honneur. Simplement la direction prise par les auteurs (Makyo au scénario et Faure au dessin) n'est pas la bonne. Le personnage de Benoît change radicalement de trait graphique entre le premier et le second tome. Je crois que cette histoire n'a pas été pensée dès le début à la manière d'un Bajram et cela explique l'importance que prenne certains personnages ou les revirements brumeux de dernière minute. La palme revenant au personnage de la belle Hélène (qui collectionne ses garçons)...

30/03/2008 (MAJ le 30/03/2008) (modifier)

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Elsa, ou une histoire autour d’un sujet assez tabou que sont la secte et l’univers de la famille d’une personne entrée dans une secte. Tombé au hasard sur de très beaux dessins que sont les planches de ces trois tomes (particulièrement le troisième), je suis rentré ensuite dans l’univers décrit. Entre ésotérisme, ultra libéralisme, idéalismes et pragmatisme, chaque personnage dans cette histoire entonne une tonalité liée à la société et à son attitude face à autrui. Tous y compris la petite fille simplement traumatisée par l’absence de sa mère. Certes parfois l’histoire est un peu loufoque (espionnage) mais le tout se lit très agréablement. De plus le dessin est vraiment somptueux, et c’est un plaisir de voir les papillons sur les têtes des gens une fois quelques pages lues. De plus le sujet n’était vraiment pas évident et l'auteur s’en sort très bien au-delà de clichés et d’idées reçues. Cette Bd fait réfléchir ! Je ne reprocherai que quelques petits défauts graphiques ponctuels sur certaines scènes secondaires et quelques personnages au rôle d’espionnage peu crédibles pour l’enjeu réel… Plus qu'un 3 mais pas tout à fait 4 tout de même !

10/12/2007 (modifier)

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Le personnage d'Elsa est très impressionnant, ses attitudes surprenantes. Il y a beaucoup de bonnes idées, d'imagination. On est vite charmé et intrigué par la petite. Cependant, on attendrait plus de surprise, moins de banalité à la fin même si l'histoire reste quand même captivante. Les dessins ne sont pas mal du tout, surtout le mélange des dessins d'Elsa et du peintre...

28/05/2004 (modifier)

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Sans prétention, l'enquête policière est médiocre, les personnages caricaturaux (que ce soit la mère paumée, le méchant vraiment méchant, le gentil papa ou le flic baroudeur), mais le personnage de l'enfant est très travaillé, le dessin magnifique et la petite histoire émouvante. En plus le parti pris de la narration qui mêle la vision fantasmée de la réalité de la gamine avec le déroulement de l'enquête vaut le détour.

30/09/2003 (modifier)

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Je trouve que l'originalité de ce scénario, ce sont les dessins d'Elsa que l'on découvre en grand format en même temps que les personnages de l'histoire. Il n’y a pas que cela, car une fois plongé dans la série, on veut comprendre ce qui se passe avec Elsa, cet enfant qui m’a charmé. Le dessin est magnifique, y compris les dessins d’Elsa. A lire.

05/11/2002 (modifier)

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J’ai lu cette courte série de 3 albums sous forme d’intégrale. J’ai lu les épisodes sur un laps de temps très court, avide de savoir jusqu’où allait mener ce récit. Globalement, j’ai été déçu, la lecture du premier tome promettait de belles choses, le personnage central, Elsa, une petite fille surdouée en dessin et blessée par l’absence de sa mère, était d’emblée attachant et on sentait venir le sujet sensible et émouvant. Le premier opus promettait également une interrogation sur l’art et la peinture en particulier. Mais au bout de la lecture des trois tomes, il n’en est rien, très vite l’intrigue qui démarrait sur un ton original, emprunte les rails de la banalité. Très vite on se retrouve face à une intrigue policière ne dépassant que de peu la qualité d’un épisode de Julie Lescaut. Trop vite le récit s’organise autour d’un axe manichéen, instaurant un personnage méchant qui n’a d’autres caractéristiques que d’être méchant et donc, peu crédible. Certains dialogues entre les parents d’Elsa frise le roman-photo et le personnage de la baby-sitter réserve une « surprise » finale qui ressemble à un pétard mouillé. Le scénario de Makyo est une vraie débâcle. On dirait que le scénariste, pourtant expérimenté, prend peur en cours de route et perd confiance en son histoire qui promettait pourtant d’être originale, et retombe, volontairement, dans un conventionnalisme qui vient tout gâcher… C’est d’autant plus dommage que le dessin de Faure est de qualité et ne manque pas de sensibilité. Une série à éviter, une œuvre mineure pour Makyo.

20/08/2002 (modifier)

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