Bonne entrée en matière pour ce manga. Il nous propose de suivre quelques jeunes adolescents partis à la recherche d’une fille disparue deux ans plus tôt. On y retrouve un peu une ambiance à la Goonies ou à la Stranger Things (même si on reste ici dans le domaine du thriller), oscillant entre la naïveté de certains propos et la gravité de la situation.
Bon ! Tout n’est pas parfait et les adultes ont des comportements parfois trop inconséquents à mon goût, mais l’ambiance est là, le suspense est bien présent, les personnages sont attachants (même si très caricaturaux) et j’ai bien envie de continuer à les suivre.
Côté dessin, rien à dire ni de positif ni de négatif. C’est du manga comme il y en a tant, facile à lire, parfois sur-joué, avec des décors soit fort réduits soit qui donnent l’impression d’avoir été directement repiqués de photographies. Ça fait le taf et on évite les passages trop caricaturaux mais je ne vais pas crier au génie.
Reste à voir comment la série va évoluer dans le futur (en espérant que l’auteur ne tombe pas dans la surenchère inutile) mais ce premier tome m’a suffisamment plu pour que je vous invite à y jeter un œil.
Plutôt qu’une biographie, Philippe Girard a fait le choix audacieux de chercher à imaginer l’homme derrière le masque. En effet, Supercanon se base sur un personnage réel, Gérald Vincent Bull, fabricant et trafiquant d’armes, mais l’auteur parvient à l’humaniser et à nous le rendre touchant en insistant sur les rêves de jeunesse du personnage, et son espoir obsessif de parvenir à transmettre des informations en un temps record.
Dès son plus jeune âge, influencé par les écrits de Jules Verne, Gerry va montrer une fascination dévorante pour les canons, rêvant d’utiliser ceux-ci pour envoyer du courrier d’un bout à l’autre de la planète à la vitesse de l’éclair. Cette fascination va influencer toute sa vie et c’est ce que Philippe Girard veut nous montrer. Le résultat est étonnant, le personnage devient complexe, rêveur pris dans l’engrenage de l’argent, argent dont il a besoin pour réaliser son rêve mais qu’il consacre trop souvent à d’autres projets.
Pour moi, c’est réussi. L’album est agréable à lire, le personnage est intéressant. Certes, des libertés sont peut-être prises vis-à-vis de la véracité historique mais, d’abord, il ne s’agit pas d’une biographie officielle, ensuite chercher à découvrir l’enfant derrière le marchand d’armes me semble être finalement bien plus intéressant que ne relater que des faits sans émotion. Franchement, j’ai vraiment bien aimé ! Peut-être pas au point d'attribuer un 4/5 mais 3/5 avec coup de cœur me semble être un minimum.
Sans être exceptionnelle, cette série parvient à faire sourire régulièrement grâce à des gags pas toujours originaux, mais souvent sympathiques et bon enfant. On n'éclate certes pas de rire, mais on se plonge volontiers dans cette ambiance très années 80 où le flirt compte plus que toute autre considération, pour ces lycéennes. C'est volontiers caricatural, parfois quelque peu désuet, mais toujours rafraîchissant.
L'humour d'école fonctionne bien, anticipant un peu l'ambiance Les Profs, avec plus de charme néanmoins. Le dessin de Sidney est très élégant et participe grandement à la réussite globale. Sans être un incontournable, une saga tout-à-fait plaisante et agréable à lire, donc.
Moon Knight fait partie des super-héros de Marvel qui ont plusieurs séries et qui ont toutes fini par être arrêtées faute de ventes. Je connais un peu le personnage et cette intégrale était l'occasion d'approfondir mes connaissances.
La première intégrale contient sa première apparition comme adversaire d'un autre héros, puis sa première histoire la mettant en vedette et ensuite toutes ses apparitions importantes dans d'autres séries jusqu'à ce qu'il ait enfin sa propre série dans un des magazines que Marvel publiait à l'époque. La seconde intégrale contient les premiers épisodes de la première série de comics avec Moon Knight en vedette.
Le milieu des années 70 était une période où il y avait beaucoup de médiocrité et cela se voit dans la première intégrale. Si la première apparition de Moon Knight est intéressante, le reste de ses apparitions avant qu'il ait enfin sa propre série ne sont pas très passionnantes à lire. Mention spéciale pour celle des Défenseurs où Moon Knight est juste un personnage parmi tant d'autres et en plus un des numéros a juste quelques pages, on arrête le récit lorsque Moon Knight se barre. En plus, le dessin est vraiment pas terrible alors que les autres récits ont au moins un bon dessin.
Ça s'améliore lorsque Moon Knight a sa propre série dans le magazine Hulk. Les histoires sont scénarisées par son créateur Doug Moench et principalement dessinées par Bill Sienkiewicz et c'est cette équipe qu'on retrouve dans la plupart des épisodes de la seconde intégrale. Le résultat est pas mal, mais pas transcendant. Il y a des éléments que j'aime comme le fait que Moon Knight a différentes identités ou son informateur crasseux qui me fait bien rigoler, mais globalement c'est juste du comics de super-héros qui ne marque pas trop les esprits.
Il faut dire que Moench abuse un peu trop des clichés par moment. L'intérêt principal vient de l'atmosphère qui se dégage du merveilleux dessin de Sienkiewicz. Donc voilà encore une intégrale qui va surtout intéresser les fans des vieux comics Marvel. Ce n'est pas quelque chose que je recommanderais à un lecteur lambda, surtout s'il est plus habitué aux comics modernes.
Une BD jeunesse dépaysante.
Un récit d'aventure qui va plonger le lecteur dans une Inde mystérieuse, exotique et mystique.
Marcel Piton (pas comme le serpent, mais comme le caillou), un homme bien bâti et d'un certain âge, va retourner à Pondipur pour y aider un ami de longue date, Dev. Dès son arrivée, Marcel constate la disparition de celui-ci, il va partir à sa recherche et faire des rencontres étonnantes dans des lieux surprenants.
On peut évidemment y voir une référence à Indiana Jones dans ce one shot musclé, aux multiples rebondissements et aux personnages attachants. Un scénario original qui ne laisse pas beaucoup de temps pour reprendre son souffle.
La fin est moins convaincante mais ne gâche en rien le plaisir procuré.
Ce qui saute aux yeux, c'est le choix graphique, un dessin à l'aquarelle aux couleurs chaudes, expressif et envoûtant.
Un bon divertissement jeunesse.
Note réelle : 3,5.
L’album est constitué d’une suite de strips de trois cases, qui forment une histoire complète, chaque strip se terminant par un « gag ».
Au début, ça commence comme l’enquête d’un détective (une femme souhaite comprendre pourquoi son mari ne la trompe pas !?) - les deux personnages (détective blasé fumeur et buveur, cliente blonde pulpeuse pas trop futée) surjouent pas mal de clichés. Puis, rapidement, avec des entourloupes russo-américaines entre services secrets, l’intrigue sombre dans un loufoque, un humour plus ou moins débile assumés.
L’humour est inégal, joue sur des ressorts déjà-vus. Mais globalement c’est un album amusant. Je ne sais pas si les auteurs envisagent une suite (c’est possible), mais l’histoire de James se conclut en un tome en tout cas.
Le dessin de Guerse n’est pas « joli », mais il est très bien adapté à ce genre de projet, il convient bien à l’humour bébête de James.
La guerre civile espagnole est un sujet toujours très utilisé par les artistes. Il faut dire que c'est assez emblématique d'une vision du Mal contre le Bien avec une victoire finale du Mal qui a fait naître de nombreuses frustrations.
Yann est fidèle à ses habitudes de franc-tireur en nous proposant comme thématique principale la division mortelle des forces républicaines fomentée par Moscou. Sur un sujet assez complexe Yann est obligé de simplifier la réalité historique pour que son récit garde une certaine cohérence ainsi qu'un côté romanesque fort.
Ainsi Yann positionne son action encore au début de la guerre (1936) où rien n'était encore acquis avec des éléments et un sentiment d'absurdité qui apparaitra bien plus tard. Ses remarques sur la politique française de l'époque sont assez réductrices d'une réalité plus compliquée.
Le graphisme de Juillard est toujours précis et bien documenté que ce soit pour les avions ou les uniformes. Toutefois ses personnages restent un peu froids pour correspondre à la chaleur des sentiments supposés par ce récit. Les scènes de combat sont sages et classiques sans être très épiques.
J'ai trouvé la lecture assez plaisante sans toutefois atteindre des sommets de rebondissements émotionnels que j'avais trouvés dans une oeuvre comme Mattéo.
Tiens cet album était passé inaperçu à sa sortie. C'est bien dommage, parce que c'est plutôt pas mal.
Au-delà de ce qui ressemble à une nouvelle BD sur le jazz, il s'agit en effet d'un drame intime au coeur duquel se trouve Satchmo, un gavroche de la Nouvelle Orléans au début du 20ème siècle.
Satchmo est en effet un garçon très doué en musique, qui apprend doucement sous la coupe de King Joe, rêvant de lendemains meilleurs à offrir à sa mère, obligée de faire le tapin pour survivre. Mais lorsqu'il décide de se prendre en main, les choses déraillent et il se retrouve derrière les barreaux. Mais Satchmo a une énorme volonté, un fureur de vivre et des doigts en or lorsqu'ils manipulent une trompette. C'est cette fureur, qui se transforme en colère, qui va causer de nouveaux ennuis. On se doute assez vite que ça va mal finir, et Léo Heitz, dont c'est le premier album, propose un récit dont l'énergie graphique et narrative transpire à chaque page. L'histoire, dramatique, pourrait faire l'objet d'une chanson de blues ou de jazz assez magnifique et marquante. Mais il y a quand même des légers problèmes de rythme par moments, l'album est peut-être un poil trop long pour l'histoire qui nous est servie. Des erreurs de jeunesse probablement, qui n'entachent finalement que peu le plaisir de lecture, qui est réel.
Graphiquement, je me suis cru revenu dans les années 1980, dans des albums des anciennes Editions Futuropolis, ou Albin Michel. Les style de Heitz est proche de celui de Guarnido (pour les animaux humanisés), mais je citerais plutôt Jano ou Ben Radis. Mais ce n'est pas désagréable, comme je l'indiquais précédemment, il se dégage une grande énergie de son dessin. J'espère le retrouver sur d'autres projets.
C'est un joli conte poétique, fantastique et écologique que propose Kalina Muhova. Cette jeune artiste bulgare a fait sa formation en Italie. Ces influences se retrouvent dans ce joli récit très coloré pour séduire un public d'enfants.
Diana est une jeune fille gourmande et elle n'hésite pas à aider sa grand-mère à préparer des palacinke (crêpes des Balkans) si appétissants. En voulant aider ses grands-parents, Diana devra aussi aider la planète pour sauver le monde des roses et du beau.
Kalina Muhova exploite de façon efficace des thématiques chères aux enfants (cuisine, nature, grands-parents). Le récit est linéaire, accessible et le graphisme porte une poésie simple mais agréable. Le thème de la pollution est abordé avec justesse incitant à se retrousser les manches plutôt qu'à se plaindre et rechercher des coupables.
Le graphisme est très mignon et dynamique mais c'est surtout la mise en couleur très vive et chatoyante que j'ai appréciée. Les éclairages des scènes nocturnes sont aussi très à mon goût.
Une lecture pour les 6/8 ans très sympa. Un bon 3
Les auteurs ont voulu associer deux fantasmes littéraires dans ce récit avec un double niveau de lecture. La vulnérabilité du petit chaperon rouge et l'angoisse de la Transylvanie aurait pu faire un cocktail explosif mais je trouve que le scénario a accouché d'un pétard mouillé.
De Transylvanie il n'en est pas beaucoup question dans ce récit qui suit le déroulé du conte de façon très classique sauf à un final tout juste un peu arrangé et décalé.
Par contre j'ai trouvé le graphisme vraiment intéressant. La présentation et le découpage sont très modernes, les dynamiques de Ruby et du loup bien réussies pour une histoire rythmée et vivante.
J'ai beaucoup aimé la mise en couleur qui donne une ambiance très colorée et agréable au récit.
Une lecture sauvée par son graphisme.
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Chasse au cadavre
Bonne entrée en matière pour ce manga. Il nous propose de suivre quelques jeunes adolescents partis à la recherche d’une fille disparue deux ans plus tôt. On y retrouve un peu une ambiance à la Goonies ou à la Stranger Things (même si on reste ici dans le domaine du thriller), oscillant entre la naïveté de certains propos et la gravité de la situation. Bon ! Tout n’est pas parfait et les adultes ont des comportements parfois trop inconséquents à mon goût, mais l’ambiance est là, le suspense est bien présent, les personnages sont attachants (même si très caricaturaux) et j’ai bien envie de continuer à les suivre. Côté dessin, rien à dire ni de positif ni de négatif. C’est du manga comme il y en a tant, facile à lire, parfois sur-joué, avec des décors soit fort réduits soit qui donnent l’impression d’avoir été directement repiqués de photographies. Ça fait le taf et on évite les passages trop caricaturaux mais je ne vais pas crier au génie. Reste à voir comment la série va évoluer dans le futur (en espérant que l’auteur ne tombe pas dans la surenchère inutile) mais ce premier tome m’a suffisamment plu pour que je vous invite à y jeter un œil.
Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles
Plutôt qu’une biographie, Philippe Girard a fait le choix audacieux de chercher à imaginer l’homme derrière le masque. En effet, Supercanon se base sur un personnage réel, Gérald Vincent Bull, fabricant et trafiquant d’armes, mais l’auteur parvient à l’humaniser et à nous le rendre touchant en insistant sur les rêves de jeunesse du personnage, et son espoir obsessif de parvenir à transmettre des informations en un temps record. Dès son plus jeune âge, influencé par les écrits de Jules Verne, Gerry va montrer une fascination dévorante pour les canons, rêvant d’utiliser ceux-ci pour envoyer du courrier d’un bout à l’autre de la planète à la vitesse de l’éclair. Cette fascination va influencer toute sa vie et c’est ce que Philippe Girard veut nous montrer. Le résultat est étonnant, le personnage devient complexe, rêveur pris dans l’engrenage de l’argent, argent dont il a besoin pour réaliser son rêve mais qu’il consacre trop souvent à d’autres projets. Pour moi, c’est réussi. L’album est agréable à lire, le personnage est intéressant. Certes, des libertés sont peut-être prises vis-à-vis de la véracité historique mais, d’abord, il ne s’agit pas d’une biographie officielle, ensuite chercher à découvrir l’enfant derrière le marchand d’armes me semble être finalement bien plus intéressant que ne relater que des faits sans émotion. Franchement, j’ai vraiment bien aimé ! Peut-être pas au point d'attribuer un 4/5 mais 3/5 avec coup de cœur me semble être un minimum.
Julie, Claire, Cécile
Sans être exceptionnelle, cette série parvient à faire sourire régulièrement grâce à des gags pas toujours originaux, mais souvent sympathiques et bon enfant. On n'éclate certes pas de rire, mais on se plonge volontiers dans cette ambiance très années 80 où le flirt compte plus que toute autre considération, pour ces lycéennes. C'est volontiers caricatural, parfois quelque peu désuet, mais toujours rafraîchissant. L'humour d'école fonctionne bien, anticipant un peu l'ambiance Les Profs, avec plus de charme néanmoins. Le dessin de Sidney est très élégant et participe grandement à la réussite globale. Sans être un incontournable, une saga tout-à-fait plaisante et agréable à lire, donc.
Moon Knight - L'Intégrale
Moon Knight fait partie des super-héros de Marvel qui ont plusieurs séries et qui ont toutes fini par être arrêtées faute de ventes. Je connais un peu le personnage et cette intégrale était l'occasion d'approfondir mes connaissances. La première intégrale contient sa première apparition comme adversaire d'un autre héros, puis sa première histoire la mettant en vedette et ensuite toutes ses apparitions importantes dans d'autres séries jusqu'à ce qu'il ait enfin sa propre série dans un des magazines que Marvel publiait à l'époque. La seconde intégrale contient les premiers épisodes de la première série de comics avec Moon Knight en vedette. Le milieu des années 70 était une période où il y avait beaucoup de médiocrité et cela se voit dans la première intégrale. Si la première apparition de Moon Knight est intéressante, le reste de ses apparitions avant qu'il ait enfin sa propre série ne sont pas très passionnantes à lire. Mention spéciale pour celle des Défenseurs où Moon Knight est juste un personnage parmi tant d'autres et en plus un des numéros a juste quelques pages, on arrête le récit lorsque Moon Knight se barre. En plus, le dessin est vraiment pas terrible alors que les autres récits ont au moins un bon dessin. Ça s'améliore lorsque Moon Knight a sa propre série dans le magazine Hulk. Les histoires sont scénarisées par son créateur Doug Moench et principalement dessinées par Bill Sienkiewicz et c'est cette équipe qu'on retrouve dans la plupart des épisodes de la seconde intégrale. Le résultat est pas mal, mais pas transcendant. Il y a des éléments que j'aime comme le fait que Moon Knight a différentes identités ou son informateur crasseux qui me fait bien rigoler, mais globalement c'est juste du comics de super-héros qui ne marque pas trop les esprits. Il faut dire que Moench abuse un peu trop des clichés par moment. L'intérêt principal vient de l'atmosphère qui se dégage du merveilleux dessin de Sienkiewicz. Donc voilà encore une intégrale qui va surtout intéresser les fans des vieux comics Marvel. Ce n'est pas quelque chose que je recommanderais à un lecteur lambda, surtout s'il est plus habitué aux comics modernes.
Janardana
Une BD jeunesse dépaysante. Un récit d'aventure qui va plonger le lecteur dans une Inde mystérieuse, exotique et mystique. Marcel Piton (pas comme le serpent, mais comme le caillou), un homme bien bâti et d'un certain âge, va retourner à Pondipur pour y aider un ami de longue date, Dev. Dès son arrivée, Marcel constate la disparition de celui-ci, il va partir à sa recherche et faire des rencontres étonnantes dans des lieux surprenants. On peut évidemment y voir une référence à Indiana Jones dans ce one shot musclé, aux multiples rebondissements et aux personnages attachants. Un scénario original qui ne laisse pas beaucoup de temps pour reprendre son souffle. La fin est moins convaincante mais ne gâche en rien le plaisir procuré. Ce qui saute aux yeux, c'est le choix graphique, un dessin à l'aquarelle aux couleurs chaudes, expressif et envoûtant. Un bon divertissement jeunesse. Note réelle : 3,5.
Barney Stax
L’album est constitué d’une suite de strips de trois cases, qui forment une histoire complète, chaque strip se terminant par un « gag ». Au début, ça commence comme l’enquête d’un détective (une femme souhaite comprendre pourquoi son mari ne la trompe pas !?) - les deux personnages (détective blasé fumeur et buveur, cliente blonde pulpeuse pas trop futée) surjouent pas mal de clichés. Puis, rapidement, avec des entourloupes russo-américaines entre services secrets, l’intrigue sombre dans un loufoque, un humour plus ou moins débile assumés. L’humour est inégal, joue sur des ressorts déjà-vus. Mais globalement c’est un album amusant. Je ne sais pas si les auteurs envisagent une suite (c’est possible), mais l’histoire de James se conclut en un tome en tout cas. Le dessin de Guerse n’est pas « joli », mais il est très bien adapté à ce genre de projet, il convient bien à l’humour bébête de James.
Double 7
La guerre civile espagnole est un sujet toujours très utilisé par les artistes. Il faut dire que c'est assez emblématique d'une vision du Mal contre le Bien avec une victoire finale du Mal qui a fait naître de nombreuses frustrations. Yann est fidèle à ses habitudes de franc-tireur en nous proposant comme thématique principale la division mortelle des forces républicaines fomentée par Moscou. Sur un sujet assez complexe Yann est obligé de simplifier la réalité historique pour que son récit garde une certaine cohérence ainsi qu'un côté romanesque fort. Ainsi Yann positionne son action encore au début de la guerre (1936) où rien n'était encore acquis avec des éléments et un sentiment d'absurdité qui apparaitra bien plus tard. Ses remarques sur la politique française de l'époque sont assez réductrices d'une réalité plus compliquée. Le graphisme de Juillard est toujours précis et bien documenté que ce soit pour les avions ou les uniformes. Toutefois ses personnages restent un peu froids pour correspondre à la chaleur des sentiments supposés par ce récit. Les scènes de combat sont sages et classiques sans être très épiques. J'ai trouvé la lecture assez plaisante sans toutefois atteindre des sommets de rebondissements émotionnels que j'avais trouvés dans une oeuvre comme Mattéo.
Satchmo
Tiens cet album était passé inaperçu à sa sortie. C'est bien dommage, parce que c'est plutôt pas mal. Au-delà de ce qui ressemble à une nouvelle BD sur le jazz, il s'agit en effet d'un drame intime au coeur duquel se trouve Satchmo, un gavroche de la Nouvelle Orléans au début du 20ème siècle. Satchmo est en effet un garçon très doué en musique, qui apprend doucement sous la coupe de King Joe, rêvant de lendemains meilleurs à offrir à sa mère, obligée de faire le tapin pour survivre. Mais lorsqu'il décide de se prendre en main, les choses déraillent et il se retrouve derrière les barreaux. Mais Satchmo a une énorme volonté, un fureur de vivre et des doigts en or lorsqu'ils manipulent une trompette. C'est cette fureur, qui se transforme en colère, qui va causer de nouveaux ennuis. On se doute assez vite que ça va mal finir, et Léo Heitz, dont c'est le premier album, propose un récit dont l'énergie graphique et narrative transpire à chaque page. L'histoire, dramatique, pourrait faire l'objet d'une chanson de blues ou de jazz assez magnifique et marquante. Mais il y a quand même des légers problèmes de rythme par moments, l'album est peut-être un poil trop long pour l'histoire qui nous est servie. Des erreurs de jeunesse probablement, qui n'entachent finalement que peu le plaisir de lecture, qui est réel. Graphiquement, je me suis cru revenu dans les années 1980, dans des albums des anciennes Editions Futuropolis, ou Albin Michel. Les style de Heitz est proche de celui de Guarnido (pour les animaux humanisés), mais je citerais plutôt Jano ou Ben Radis. Mais ce n'est pas désagréable, comme je l'indiquais précédemment, il se dégage une grande énergie de son dessin. J'espère le retrouver sur d'autres projets.
Diana d'un monde à l'autre
C'est un joli conte poétique, fantastique et écologique que propose Kalina Muhova. Cette jeune artiste bulgare a fait sa formation en Italie. Ces influences se retrouvent dans ce joli récit très coloré pour séduire un public d'enfants. Diana est une jeune fille gourmande et elle n'hésite pas à aider sa grand-mère à préparer des palacinke (crêpes des Balkans) si appétissants. En voulant aider ses grands-parents, Diana devra aussi aider la planète pour sauver le monde des roses et du beau. Kalina Muhova exploite de façon efficace des thématiques chères aux enfants (cuisine, nature, grands-parents). Le récit est linéaire, accessible et le graphisme porte une poésie simple mais agréable. Le thème de la pollution est abordé avec justesse incitant à se retrousser les manches plutôt qu'à se plaindre et rechercher des coupables. Le graphisme est très mignon et dynamique mais c'est surtout la mise en couleur très vive et chatoyante que j'ai appréciée. Les éclairages des scènes nocturnes sont aussi très à mon goût. Une lecture pour les 6/8 ans très sympa. Un bon 3
Le Capuchon Rouge (Le Petit Chaperon Rouge en Transylvanie)
Les auteurs ont voulu associer deux fantasmes littéraires dans ce récit avec un double niveau de lecture. La vulnérabilité du petit chaperon rouge et l'angoisse de la Transylvanie aurait pu faire un cocktail explosif mais je trouve que le scénario a accouché d'un pétard mouillé. De Transylvanie il n'en est pas beaucoup question dans ce récit qui suit le déroulé du conte de façon très classique sauf à un final tout juste un peu arrangé et décalé. Par contre j'ai trouvé le graphisme vraiment intéressant. La présentation et le découpage sont très modernes, les dynamiques de Ruby et du loup bien réussies pour une histoire rythmée et vivante. J'ai beaucoup aimé la mise en couleur qui donne une ambiance très colorée et agréable au récit. Une lecture sauvée par son graphisme.