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Couverture de la série Celle qui fit le bonheur des insectes
Celle qui fit le bonheur des insectes

Si le dessin est très agréable à regarder, j’ai trouvé l’histoire peu passionnante. Surtout, je trouve la mise en place très longue pour un dénouement finalement vite expédié. J’estime que Zidrou consacre trop de temps à ses explications quant à l’évolution de Shikara (celle qui fit le bonheur des insectes) pour ainsi bifurquer en fin d’album vers cette histoire d’amour entre sa fille et son charmant voleur. C’est d’autant plus dommage que développer ce concept d’un royaume envahi par les insectes du simple fait de la disparition des oiseaux me semblait déjà un matériau suffisant pour écrire un bel album. Il n’empêche que l’histoire se laisse lire. J’ai pris plaisir à m’attarder sur le dessin, très fin et joliment coloré. Le découpage est bon malgré ce problème d’équilibre. Les personnages sont intéressants. Mais voilà, je termine avec le sentiment que le soufflé est retombé avant dégustation. Pas mal, oui, mais pas plus.

18/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Overseas highway
Overseas highway

Overseas Highway est un polar dans le plus pur style américain. Les grosses cylindrées y occupent une position centrale, à tel point qu’une bonne part du récit est dédié à une folle course poursuite. Les personnages, eux, parlent peu. Garagiste et ancien pilote devenu alcoolique, mécano accro à la coke, jeune femme qui enchaine les petits boulots sans ambition, les trois personnages centraux ont tout de loosers magnifiques tandis qu’ils obéissent à un cartel prêt à trucider tout qui se mettra sur son chemin. Le scénario tient en peu de chose. Un premier tiers pour la mise en place des personnages, puis une longue course poursuite pour un final explosif. C’est basique, vite lu mais efficace. Le dessin est agréable à lire, le découpage est dynamique, les dialogues sont avares de mots, et l’héroïne nous prend à témoin dans des soliloques amers mais burnés. Bon, pour moi, ça manque quand même un peu de profondeur, mais c’est assez efficace. Pas mal, quoi !

18/01/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Gueule de cuir
Gueule de cuir

Difficile d'émettre un avis sur ce qui n'est qu'un premier tome d'une saga qui - je rejoins Ro là-dessus - dépassera sûrement la trilogie annoncée (en cas de succès). Autrement dit, ce tome pose quelques bases, mais on voit bien qu'il ne fait que démarrer doucement une histoire dont on n'a encore quasiment aucun tenant et aucun aboutissant. Donc c'est dur de juger l'histoire qui ne fait que commencer. Tout au plus peut-on remarquer que, pour l'instant, ce n'est pas l'originalité qui l'étouffe. Mais ce n'est qu'un semi-reproche. On est en terrain connu, oui, mais un terrain où tout est maîtrisé, et Pierre Pevel semble avoir compris que pour bâtir une histoire solide, il ne faut pas d'abord rechercher la plus grande originalité, mais commencer par construire des bases qui se tiennent et ensuite, si ces bases sont bien durables, alors on pourra s'amuser à construire ce qu'on veut. Gueule de cuir n'est "que" (?) une adaptation des codes du comics de super-héros à un cadre historique français. On retrouve tous les éléments de l'origin story, une transmission effectuée, la prise de conscience du grand pouvoir qui est le sien par le personnage principal, et des évidentes grandes responsabilités qui en découlent, etc. Pevel déroule donc le fil très sûr de son récit, sans aucune surprise pour son lecteur, mais avec un talent certain. Ce qui fait qu'on accroche quand même à fond, c'est le somptueux dessin de Stéphane Créty. Son trait est magnifique, et il dégage une très belle atmosphère. Le cadre de Paris au XVIIe apporte, quant à lui, une touche de classe qui rehausse beaucoup la qualité du récit. Bref, on connaît donc à peu près tout ce qui se passe dans ce tome avant de l'ouvrir, mais ça ne l'empêche pas de poser des bases très bonnes pour la suite, et je serai curieux d'en savoir plus par rapport à l'univers créé par Pevel et Créty. Je pense qu'il y a là quelque chose à suivre !

17/01/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Automne en baie de Somme
Automne en baie de Somme

2.5 Le dessin a attiré mon attention sur cet album et de ce côté-là je n'ai pas été déçu. Le dessin est élégant et les couleurs sont splendides. Dommage que le scénario soit vraiment moyen. Au vu de la couverture, je pensais tomber dans un truc romantique ou de l'aventure exotique à l'ancienne et j'ai eu droit à un polar. J'aime bien ce genre, mais j'en ai tellement lu dans ma vite que je suis devenu plutôt exigeant et ici c'est vraiment moyen. J'ai eu l'impression d'avoir vu des situations plusieurs fois. Le pire est qu'il y a des grosse facilités dans le scénario, mention spécial au fait que l'enquêteur apprends des choses troublantes sur la victime que vers le milieu de l'album et en plus le gars semble surprit que des riches utilisent leurs pouvoirs pour faire ce qu'ils veulent en tout impunité ! Ça se laisse lire sans plus.

17/01/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série L'Affaire Markovic
L'Affaire Markovic

Ayant lu pleins de livre sur la cinquième république, je connaissais bien l'Affaire Markovic qui m'a toujours paru un peu compliqué à suivre: qui au final a tué Markovic ? Qui sont les hommes qui étaient derrière la manipulation pour salir madame Pompidou ? J'ai donc lu cet BD en me disant que j'aurais peut-être une synthèse qui me permettrait de mieux comprendre. Si cela reste toujours un peu compliqué de démêler le vrai du faux à cause des rumeurs qui brouillent l'enquête, les auteurs offrent une thèse intéressant...Enfin il me semble que toute la partie où le journaliste du Figaro découvre des faits troublants à la fin me semble être fictif parce que je vois pas pourquoi le gars passerait des décennies en disant rien. Je peux comprendre qu'il ait peur lorsque les types qu'il met en cause ont du pouvoir, mais il me semblerait qu'il pourrait dire ce qu'il sait lorsque la gauche est au pouvoir. Au final, j'ai trouvé que le scénario était pas très captivant, mais je pense que cela vient en partie au fait que cette affaire est inutilement compliqué à cause du ou des manipulateurs et aussi que je connaissais déjà une bonne partie de ce qui nous est présenté ici. Sinon, j'ai trouvé que le dessin était vraiment moyen. C'est le genre de dessin réaliste que je n'aime pas trop.

17/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Rebis
Rebis

Une Bande Dessinée plutôt orientée jeunesse très sympathique. Dans un univers Médiéval Fantastique, l’histoire se révèle classique et assez simple, avec tout de même la petite touche de modernité niveau thématiques (le genre, la sororité) qui va bien. Un enfant né différent (Albinos mais pas que donc !) est mis à la porte de son foyer par son père et recueilli dans une forêt par une "sorcière", elle même paria. Entre exclus, une grande amitié va naître et se développer au fil des ans. Il ne se passera finalement pas grand chose dans ce récit très subtil, on est plus dans le quotidien et la douce évolution de nos personnages au gré du temps qui passe. On se laisse facilement porter par un récit dynamique servi par de magnifiques illustrations. Mention spéciale pour nos deux personnages principaux Viviana et Rebis/Martino que je trouve particulièrement bien illustrés (character design top). Un petit bémol concernant la fin de cette histoire qui n'est pas très explicite et interroge (ou alors, je suis passé à côté et n'ai pas compris un truc). Elle peut d'ailleurs laisser à penser une possible suite (ce qui serait toutefois une fort bonne nouvelle). Pour conclure, une chouette BD qui se laisse lire agréablement.

17/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Deux sœurs
Deux sœurs

Une petite histoire mignonne et amusante sur deux sœurs qui ne s'entendent pas mais qui vivent depuis toujours dans la même maison, soigneusement séparée en deux par le milieu. Jusqu'au jour où le propriétaire annonce mettre fin à leur bail pour revendre la maison. On s'amuse de ces deux colocataires que tout oppose. L'une est énergique, dans la finance et adorait le foot dans sa jeunesse. L'autre est baba cool, enseignante et se passionne pour tous les instruments de musique. La moitié de maison de la première est ordonnée, épurée et parée d'un jardin bien entretenu. Celle de la seconde est fouillis, encombrée d'instruments et son jardin est désertique et à l'abandon (la faute aux écoulements de l'ancienne station service voisine qui aurait pollué uniquement cette moitié du jardin). La mise en scène les présente régulièrement en parallèle, comparant toujours la réaction de l'une, ses amis et son mode de vie, avec ceux de l'autre sur l'autre moitié de la case ou bien sur la planche opposée. Le dessin toujours très plaisant de Bruno Duhamel, à la fois drôle et précis, fonctionne très bien. C'est une manière ludique et amusante de raconter l'histoire et c'est ce qui fait le sel de cette BD, de même que les discussions envenimées entre les deux héroïnes. L'histoire reste crédible mais se révèlera au final légèrement convenue, avec assez peu de développement et une conclusion partiellement prévisible. Mais on passe tout de même un bon moment, avec le sourire et aussi un zeste d'émotion derrière la façade humoristique.

17/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Gourmet Détective
Gourmet Détective

Après lecture des deux premiers tomes, je trouve qu’il manque un petit quelque chose à cette série pour vraiment décoller… mais elle est pas mal quand même. Gourmet détective nous propose de suivre les enquêtes d’un détective privé grand amateur de plats raffinés. Les différents cas auxquels il est confronté tournent bien entendu autour de la nourriture mais proposent également un lien avec la religion chrétienne. J’ai vraiment craint le pire durant les premiers chapitres mais la première affaire à laquelle le héros est confronté permet surtout de mettre en place les personnages et principalement l’adversaire à laquelle il devra se confronter. Au fil des chapitres suivants, les relations entre les différents personnages s’affinent et la série prend son envol. D’une part, nous avons le duo classique de héros détectives : le mec sûr de lui, beau, raffiné et très doué en déduction (un peu à la Sherlock Holmes) et sa comparse plus populaire, dynamique, expressive, loin d’être idiote mais qui reste dans l’ombre (du moins quand l’enquête prend le dessus). Ce genre de duo a toujours bien fonctionné et c’est encore le cas ici même si la force comique qu’il pourrait dégager me semble encore sous-exploitée. D’autre part, nous avons la relation qui va se nouer entre le héros et sa grande rivale, une femme séduisante devenue tueuse en série suite à leur première confrontation. La mangaka développe une relation d’amour/haine entre ces deux protagonistes qui semblent tous deux fascinés et attirés par l’autre. Ajoutons à ce tableau le fait que le héros se sent coupable de l’évolution prise par son ennemie suite à la première enquête proposée. Enfin, un duo de policiers plus ou moins incompétents joue le rôle des comiques de service, souvent au grand bénéfice du héros. Les affaires sont assez simples et prévisibles mais la narration est fluide et l’histoire se lit facilement. Le rapport à la nourriture est omniprésent avec un accent mis sur la cuisine française traditionnelle (mais aussi des plats plus typiques du Japon). Le dessin n’est pas foncièrement différent de ce que propose la majorité des mangas à l’heure actuelle. Comme dit en début de chronique, c’est pas mal mais pas extraordinaire non plus. Je lirai la suite via emprunt en bibliothèque plutôt qu’en les achetant.

17/01/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Brigantus
Brigantus

Un peu partagé sur cette nouvelle série d'Hermann, mais ça penche quand même plus du côté du positif que du négatif. Indéniablement, il y a encore une vraie force dans son dessin. Dès qu'il nous propose une case d'ensemble ou qu'il laisse la place au décor (même - voire surtout - embrumé), c'est très beau. Que le choix de l'Ecosse et des bancs de brume soit ou non une facilité pour ne pas avoir à faire de dessins trop complexes, Hermann réussit parfaitement à créer une atmosphère impressionniste qui justifie largement ce choix. L'aspect oppressant du récit en est renforcé, puisqu'on sait que dans chaque banc de brume se cache un groupe de Pictes et on attend avec les héros le moment qu'ils vont choisir pour attaquer. En revanche, soyons honnêtes, dès qu'on se rapproche des personnages, c'est moins beau. Les visages sont souvent assez laids, les corps sont disproportionnés : ce n'est pas systématique, mais ça se voit suffisamment régulièrement pour qu'on s'en fasse la réflexion. Le principal problème est surtout que tous les visages se ressemblent, au point que dès qu'ils ont leur casque, on ne peut plus identifier un seul soldat autrement que par ses paroles. Même la grosse brute ou le soldat noir ne se distinguent plus physiquement, ce qui rend la compréhension de certains dialogues problématique. Au niveau du scénario, Yves H. nous propose une histoire très classique. Une centurie romaine perdue en terrain picte, qui ne connaît pas les subtilités du territoire autant que son ennemi, et au milieu, un personnage tiraillé entre la fidélité à l'empire qu'il a jurée, et le retournement contre les soldats qui le harcèlent. Le motif de son rejet par les autres me paraît un peu léger - ou en tous cas, trop légèrement exposé -, mais sur le principe, pourquoi pas ? L'histoire globale fonctionne, c'est plutôt déjà vu, mais ça marche assez bien. On est pris et on tourne très volontiers les pages. Ce qui pèche un peu plus, c'est la narration. On passe parfois d'une case à l'autre en se demandant ce qui s'est passé entre les deux. Certains dialogues sont vraiment trop rapides, et les enjeux ne sont pas toujours bien exposés. Voilà, néanmoins, le plaisir de lecture reste présent en ce qui me concerne. L'atmosphère est tout de même très réussie, j'ai aimé me plonger dans ces brumes qui floutent tous les contours, justifiant très bien un dessin pas toujours très sûr. Cela m'a aidé à passer par-dessus les défauts susmentionnés, bien présents mais pas complètement irrémédiables non plus. Il reste maintenant deux attitudes possibles : se contenter de cet album très correct venant d'un auteur en fin de carrière, ou être déçu de voir s'abîmer dans des albums "juste" convenables un auteur qui a été si grand par le passé. Pour ma part, la première option me convient.

17/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Nuit noire sur Caen
Nuit noire sur Caen

Un polar classique. Rien de révolutionnaire, mais on ne s’ennuie pas, et la narration est agréable et bien fichue. Une lecture détente sans prétention, pour amateur de polar ne souhaitant pas sortir d’une certaine zone de confort, dans un registre assez balisé par pas mal de téléfilms ou de séries françaises quand même (c’est ce manque de surprise qui au final me laisse un peu sur ma faim). L’intrigue concoctée par Djian illustre un crime presque parfait, qui en fait ne l’était pas, et qui, comme un boomerang, va revenir en pleine poire de son auteure. La façon dont ça se passe manque de réelles surprises, mais la narration ménage quelques (tous) petits rebondissements, et, avant que tout n’éclate, nous donne la vision de plusieurs protagonistes, le croisement de ces informations permettant in fine à tout le monde de comprendre comment ça va (mal) finir. Au final, du gros salaud (la première victime) à la plupart des acteurs, c’est la mort qui clôt leur histoire commune, même si, au milieu de ces cadavres, un happy-end permet à un personnage secondaire de bénéficier du travail de tous les autres. Un album à emprunter à l’occasion, mais je ne me vois pas y revenir. Note réelle 2,5/5.

16/01/2024 (modifier)