Les derniers avis (47162 avis)

Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série La Petite Lumière
La Petite Lumière

Décidément, je reste hermétique à la poésie de Grégory Panaccione. Peu marqué par Quelqu'un à qui parler, j’ai voulu retenter une autre adaptation de roman par cet auteur, alléché par les avis existants, et je suis ressorti sur la même impression mitigée. Pourtant l’album avait tout pour me plaire, j’adore ce genre d’histoire qui philosophe sur la vie et la mort, mais ce récit est trop abstrait pour moi, trop « métaphysique », pour citer l’éditeur. J’ai passé un agréable moment de lecture, c’est relaxant, c’est bien dessiné et mis en couleur. Mais la fin m’a laissé dubitatif, et de manière générale je ne suis pas sûr d’avoir compris où l’auteur voulait en venir. Je conclus sur la même phrase que pour Quelqu'un à qui parler : Une lecture agréable, mais peu marquante en ce qui me concerne.

05/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Mondes Cachés
Les Mondes Cachés

Le duo Filippi & Camboni réchauffent un peu la (très bonne) soupe de Gargouilles pour rappeler Grégoire et sa soeur à notre bon souvenir. Filippi a fait vieillir un Grégoire réticent à utiliser sa magie au contraire de sa soeur. L'auteur en profite pour introduire des thèmes ados comme le positionnement des ados dans une séparation des parents ou les premiers émois sentimentaux. Le schéma est un peu répétitif avec une belle ado en désarroi qui se trouve par hasard aux portes d'un monde magique. Grégoire intervient pour l'aider à résoudre ce qu'elle ne comprend pas et elle se sert bien fort dans ses bras en guise de récompense. Cela a beaucoup de rythme, c'est bien plus soft que Gargouilles dans les combats (et même dans la sexualité) et j'ai trouvé cela très mignon. Le déroulement des rebondissements est sans grande surprise et le récit est un plaisir des yeux avec le graphisme de Camboni. Ce dernier s'est fait une spécialité des paysages panoramiques avec une exubérance végétale et animale prononcée. Comme pour ses Mickey il nous fait voyager dans des mondes où air, eau et terre n'obéissent pas à la logique commune. Cela fourmille de détails envoûtants qui me plaisent beaucoup. Une lecture agréable même si les ressors sont assez prévisibles pour les lecteurs-rices de Gargouilles.

05/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Rue des chiens marins
Rue des chiens marins

L’album se laisse lire, pas de soucis, mais j’en suis sorti légèrement frustré. La faute sans doute à un parti pris bancal. En effet, j’ai trouvé étrange le mélange de la partie purement historique, lorsque nous suivons des sous-mariniers allemands pendant la seconde guerre mondiale, et d’autres passages beaucoup moins réalistes. Si les flash-backs sur la jeunesse du héros passent bien, expliquant en plus comment il s’était retrouvé dans cet U-Boot, tous les passages où intervient le phoque, qui parle (caractéristique que seul le héros saisit), et certains rêves du héros, sont un peu décalés, sur le fond et sur la forme. Certes, tout ça illustre les frustrations, les angoisses, mais aussi l’ennui ressentis par cet homme, dans ce huis-clos prolongé, avec un côté allégorique ou onirique pas forcément inintéressant. Mais cela manque un peu de liant, et on ne sait pas trop sur quel pied danser : est-ce un conte, est-ce réaliste ? Du coup, je suis resté sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

05/07/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Chats
Les Chats

Adaptation d'un roman jeunesse, Les Chats est à mi-chemin entre la légende rurale à l'ancienne et le récit fantastique voire horrifique pour jeunes ados. Ca commence pourtant comme un mignon récit de vacances, avec un garçon qui va retrouver son grand-père (adoptif ?) et vieil ami pour passer l'été dans l'insouciance à profiter de la pêche et de la campagne. Mais un chat au comportement étrange a fait son apparition devant l'entrée de la maison du grand-père. Circonspects mais pas plus inquiets que cela, le vieil homme et le garçon l'acceptent sans trop s'en soucier. Jusqu'à ce que leur sommeil devienne agité et que soudain... un autre chat identique vienne rejoindre le premier. Et ainsi de suite, avec à chaque fois une victime parmi les animaux des environs avant l'arrivée d'un nouveau félin. C'est une histoire plutôt sympathique. Elle surprend par la manière dont elle mélange les récits modernes pour la jeunesse, sur fond de roman graphique, de récit de vacances avec une touche de fantastique, et l'ambiance des contes et légendes rurales, sur fond de catholicisme, avec le Diable qui menace d'apparaitre au détour d'un sombre chemin. Dans le ton, elle s'apparente aussi beaucoup aux récits d'horreur ou du moins de frissons, avec une tension qui monte et un danger manifeste. La fin est d'ailleurs assez cruelle, ce qui peut surprendre pour une histoire destinée à de jeunes lecteurs. Quant au graphisme, il est très agréable, avec un trait simple mais engageant, et surtout des couleurs intenses que j'apprécie bien. Une agréable lecture, dont l'intrigue n'est finalement pas tellement originale mais qui se lit avec intérêt et un certain plaisir.

05/07/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Kaiju n°8
Kaiju n°8

Kaiju n°8 fait partie des mangas qui ont un gros succès en ce moment au Japon si j'ai bien compris. J'ai emprunté les 6 premiers tomes et sans avoir trouvé que c'était exceptionnel, j'ai pris plus de plaisir à lire cette série qu'avec d'autres shonen très connus. Il faut dire que l'auteur n'hésite pas à faire différent d'autres mangas pour ados qui ne font que recopier la formule des shonens les plus connus. Par exemple, le héros veut réaliser un rêver comme c'est souvent le cas avec les héros de shonens, sauf que c'est un adulte dans la trentaine et non un ado. De plus, au lieu d'être totalement naïf et immature, le héros est à la fois capable d'être mature, mais aussi par moment de faire des gaffes ce qui le rend réaliste et va permettre à un lecteur adulte de s'identifier à lui. Un autre bon point est que le scénario évolue à chaque tome et on n'est pas pris dans un statu-quo qui dure des dizaines de tomes. Par exemple, dans le premier chapitre notre héros finit pas avaler un monstre (les fameux kaijus) et cela lui donne le pouvoir d'en devenir un et il le cache par peur de se faire tuer. Je veux pas trop spoiler, mais ça ne va pas prendre des dizaines de tomes pour que la situation de notre héros change. Et même si cela reste un manga de baston, l'écriture est intelligente avec les personnages qui agissent de manière réfléchie et réaliste et l'auteur utilise habilement des clichés pour les retourner et faire quelque chose d'un peu plus original. L'humour fonctionne bien. Le dessin est dynamique même si par moment les combats sont un peu durs à suivre, mais ça c'est ce qui se passe quand un auteur doit faire 20 pages par semaine. Cela dit malgré des qualités, je n'ai pas aimé au point d'être captivé. Il faut dire que la plupart des combats m'ont laissé indifférent, mais je pense que c'est parce que je commence à me faire un peu vieux pour apprécier ce genre de spectacle. Mais bon si vous voulez un manga shonen moderne qui sort du genre 'le-héros-de-14-ans-s'en-va-à-l'aventure-pour-être-le-meilleur-avec-ses-amis-parce-que-l'amitié-c'est-important', c'est une lecture que je recommande.

04/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Nos âmes sauvages
Nos âmes sauvages

Le sujet m’intéresse a priori, le dessin, malgré des maladresses est plutôt joli, et l’auteure tient un discours qui interpelle et est d’actualité. Malgré tout cela je suis ressorti avec un avis mitigé de cette lecture. La faute en grande partie à une narration un peu hachée (l’alternance entre passages avec les shamans en Amazonie et déambulations avec des amis dans les rues de Paris donne un aspect décousu au récit). Surtout, j’ai trouvé que Johanna – qui raconte ici son histoire personnelle, l’album étant à mi-chemin du roman graphique et du documentaire – ne parvenait pas complètement à nous transmettre son enthousiasme et sa passion. Reste que les réflexions (nombreuses citations hors texte, paroles des shamans, réflexions de Johanna) sont intéressantes, ce qui fait que, malgré une narration qui manque de « peps », on s’accroche sans difficulté pour cette lecture. Car c’est aussi en creux une critique de nos sociétés de consommations, la publicité, la futilité d’une partie de nos existences, sur lesquelles on est appelé à porter un regard neuf ou plus distancié.

04/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Résidence Autonomie
Résidence Autonomie

Résidence autonomie nous présente un certain regard sur la vieillesse et la mort, celui de maisons de repos dans lesquels finissent des personnes de moins en moins autonomes, de moins en moins lucides, de plus en plus en attente de leur mort. Le fond est déprimant au possible et heureusement qu’Erich Salch a opté pour la caricature pour nous en parler car, autrement, il y a de quoi se tirer une balle (et pas dans le pied). Le récit s’articule autour de multiples scénettes dans lesquels Marc nous fait découvrir son quotidien et les personnes dont il est amené à s’occuper. Nouveau dans la profession, son ignorance est une bonne excuse pour nous initier à la réalité de terrain. Personnel peu qualifié devant faire face à une très grosse charge de travail, patientèle pénible à gérer (entre la perte d’autonomie, la sénilité et la méchanceté gratuite), les moments de plaisir sont rares. Seul le lien noué avec telle ou telle patiente permet d’un peu alléger le quotidien. Le dessin très caricatural majoritairement en noir et blanc (seules de petites notes de couleur font à l’occasion ressortir un élément du décor) me faisait peur. A la lecture, et sans dire que j’en suis fan, je trouve qu’il passe plutôt bien. La calligraphie employée par contre, avec tous les textes écrits en majuscules, m’aura bien plus dérangé. Il s’en dégage un aspect amateur et une impression de cris constants qui m’ont déplu. Le constat dressé a de quoi déprimer même si le ton est léger et l’humour omniprésent. C’est un tableau sans surprise qui m’incite à espérer être mort avant d’échouer dans ce genre d’endroit, une bonne piqure qui me rappelle qu’il faut profiter de la vie tant qu’on le peut et que les craintes des personnages âgées face à l’éventualité de finir leur vie en centre de soin sont on ne peut plus légitimes (malgré toute la bonne volonté et le dévouement du personnel soignant). C’est dur, parfois drôle, fondamentalement triste… c’est la fin de vie.

04/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Chasse au cadavre
Chasse au cadavre

Bonne entrée en matière pour ce manga. Il nous propose de suivre quelques jeunes adolescents partis à la recherche d’une fille disparue deux ans plus tôt. On y retrouve un peu une ambiance à la Goonies ou à la Stranger Things (même si on reste ici dans le domaine du thriller), oscillant entre la naïveté de certains propos et la gravité de la situation. Bon ! Tout n’est pas parfait et les adultes ont des comportements parfois trop inconséquents à mon goût, mais l’ambiance est là, le suspense est bien présent, les personnages sont attachants (même si très caricaturaux) et j’ai bien envie de continuer à les suivre. Côté dessin, rien à dire ni de positif ni de négatif. C’est du manga comme il y en a tant, facile à lire, parfois sur-joué, avec des décors soit fort réduits soit qui donnent l’impression d’avoir été directement repiqués de photographies. Ça fait le taf et on évite les passages trop caricaturaux mais je ne vais pas crier au génie. Reste à voir comment la série va évoluer dans le futur (en espérant que l’auteur ne tombe pas dans la surenchère inutile) mais ce premier tome m’a suffisamment plu pour que je vous invite à y jeter un œil.

04/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles
Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles

Plutôt qu’une biographie, Philippe Girard a fait le choix audacieux de chercher à imaginer l’homme derrière le masque. En effet, Supercanon se base sur un personnage réel, Gérald Vincent Bull, fabricant et trafiquant d’armes, mais l’auteur parvient à l’humaniser et à nous le rendre touchant en insistant sur les rêves de jeunesse du personnage, et son espoir obsessif de parvenir à transmettre des informations en un temps record. Dès son plus jeune âge, influencé par les écrits de Jules Verne, Gerry va montrer une fascination dévorante pour les canons, rêvant d’utiliser ceux-ci pour envoyer du courrier d’un bout à l’autre de la planète à la vitesse de l’éclair. Cette fascination va influencer toute sa vie et c’est ce que Philippe Girard veut nous montrer. Le résultat est étonnant, le personnage devient complexe, rêveur pris dans l’engrenage de l’argent, argent dont il a besoin pour réaliser son rêve mais qu’il consacre trop souvent à d’autres projets. Pour moi, c’est réussi. L’album est agréable à lire, le personnage est intéressant. Certes, des libertés sont peut-être prises vis-à-vis de la véracité historique mais, d’abord, il ne s’agit pas d’une biographie officielle, ensuite chercher à découvrir l’enfant derrière le marchand d’armes me semble être finalement bien plus intéressant que ne relater que des faits sans émotion. Franchement, j’ai vraiment bien aimé ! Peut-être pas au point d'attribuer un 4/5 mais 3/5 avec coup de cœur me semble être un minimum.

04/07/2023 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Julie, Claire, Cécile
Julie, Claire, Cécile

Sans être exceptionnelle, cette série parvient à faire sourire régulièrement grâce à des gags pas toujours originaux, mais souvent sympathiques et bon enfant. On n'éclate certes pas de rire, mais on se plonge volontiers dans cette ambiance très années 80 où le flirt compte plus que toute autre considération, pour ces lycéennes. C'est volontiers caricatural, parfois quelque peu désuet, mais toujours rafraîchissant. L'humour d'école fonctionne bien, anticipant un peu l'ambiance Les Profs, avec plus de charme néanmoins. Le dessin de Sidney est très élégant et participe grandement à la réussite globale. Sans être un incontournable, une saga tout-à-fait plaisante et agréable à lire, donc.

04/07/2023 (modifier)