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Couverture de la série Julie, Claire, Cécile
Julie, Claire, Cécile

Ça tournait en rond à force... Énorme déception pour le 24ème tome, "cinq ans après" (au passage sorti presque cinq ans après l'avant dernier, 2009 et 2013), qui ne comporte absolument rien de nouveau dans la vie des trois petites bourges parisiennes. À part qu'à 25 ans environ elles ont fini par vivre chacune de leur côté (de préférence avec un mec of course?, au passage mention spéciale sur l'homosexualité... totalement absente sur l'ensemble des 24 albums, côté mecs comme côté filles, un part à la fin d'un gag à une page sur je ne sais plus quel album vers le milieu de la série ou peut-être la fin (le temps d'ouvrir sa tolérance de la part des auteurs maybe? ?). Rien de +. Rien de -. Quatre ans d'attente pour... la même chose. Ah si, pardon, Claire semble ne plus fréquenter Alex, qui traînait de si de là sur la seconde moitié de la série, album après album. Là pareil. Plus d'Alex. Ok (ça se tient lol mais bref...) Un 25ème album "presque femmes!" était semble t-il prévu, titre inscrit sur le dos de la bd, avec une espèce de "teaser" à deux balles: dernière case de la dernière page "réussiront-elles à trouver leur mec idéal?" un truc comme ça. Avec trois mecs inconnus au bataillon (pas Alex là-dedans??) dessinés. Plus de dix ans après elles semblent toujours attendre (surtout Julie) de se faire... enfin voilà ??. Triste. 3/5 car de la fraîcheur sur certains albums (de préférence ceux de la première moitié voire les deux premiers tiers.) Meilleur coup de dessin entre disons (en visualisant dans ma tête) les 7ème et 16ème album. À partir du 17ème ou 18ème c'est passé dans un tout autre style (le troisième on va dire, un premier style s'étalant principalement sur les deux, trois voire quatre premiers tomes, années 1980...), très impersonnel et froid à mon goût, couleurs trop vives et moins de détails (sur les visages par exemple.) Quel gâchis...

19/01/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Jessica Jones : Alias (Alias)
Jessica Jones : Alias (Alias)

Je croise à nouveau la route de Jessica Jones après Jessica Jones - L'enfant pourpre. Elle fait sa première apparition dans Alias #1 en 2001. Mon avis portera sur les deux premiers tomes, ceux qui regroupent la série "Alias", le troisième étant un album qui reprend la série "The Pulse" et des inédits, mais surtout "What if Jessica Jones had joined the Avengers (2005) 1" déjà publié dans le tome 2. On se fout de qui ? Jessica Jones aura connu une courte vie de super-héros sous le nom de Jewel. Elle se reconvertit en ouvrant une agence de détective privé sous le nom d'Alias investigations. Jessica est une jeune femme mal dans sa peau qui se dénigre, son passé douloureux n'y est pas étranger. Bendis prend tout son temps pour dépeindre les fêlures de Jessica au travers ses enquêtes policières. Il rend crédible son personnage avec ses problèmes d'argent, sa difficulté à faire confiance, son abus d'alcool pour oublier ses problèmes et en dévoilant sa vie amoureuse et sexuelle, il faut bien que le corps exulte. Des dialogues souvent cashs : "Tout ce que tu connais de moi, c'est que si on me fait boire quelques verres, je couche. Tu ne sais rien de plus", mais qui sonnent vrais. Des intrigues qui ne sortent pas des standards du genre, mais elles ont su piquer ma curiosité. Des récits qui reposent beaucoup sur la personnalité des protagonistes et sur la justesse des dialogues. Des personnes connus de l'univers Marvel feront des apparitions plus ou moins longues : Captain America, Matt Murdock, Luke Cage, l'Homme Fourmi, Miss Marvel et J. Jonah Jameson. Du très bon Bendis. Graphiquement, le travail de Michael Gaydos me procure des sentiments contradictoires. J'ai aimé sa mise en page, elle fait très polar, surtout lors des nombreux interrogatoires. Par contre je n'ai pas aimé ses visages disgracieux et très masculins, Jessica n'est vraiment pas mise en valeur. Il sera accompagné de Bill Sienkiewicz pour le chapitre 7, de David Mack pour le 12 et Mark Bagley pour le 12, 21, 25 et le 26. On ne voit pas vraiment la différence. Le gros plus, avant chaque chapitre, on aura droit à la magnifique couverture originale de David Mack. D'ailleurs, les couvertures des deux premiers volumes sont de lui. Jessica Jones, une femme complexe qui mérite d'être découverte. Note réelle : 3,5.

19/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Gros Chat et la Sorcière grincheuse
Le Gros Chat et la Sorcière grincheuse

Avec humour, cette série s'entame comme un drôle d'Isekai où, au lieu d'un humain, c'est un chat qui est réincarné dans un monde de heroic-fantasy. C'est une puissante magicienne, héroïne oubliée de son royaume et vivant depuis comme une sorcière recluse dans sa forêt, qui l'a invoqué en pensant obtenir une sorte de dragon de protection. Au lieu de ça, elle a invoqué ce chat qui, dans ce nouveau monde, se révèle avoir une taille gigantesque... mais qui n'en garde pas moins tout son comportement de bon gros chat domestique et câlin. En réalité, le gros chat du titre est ici avant tout un prétexte à mettre un peu d'humour et de légèreté dans un récit qui au bout de quelques chapitres prend la route de la fantasy plus aventureuse. En effet, peu de temps après l'apparition du chat, nombre de souvenirs du passé et de nouveaux dangers vont remonter en direction de la vieille héroïne. Attaque de chevaliers du roi, incursion d'un tueur de dragons, apparition de monstres... et surtout le comportement étrange et dangereux de la reine-mère qui détient en secret une créature très proche de la sorcière. C'est une série qui se lit avec le sourire. Malgré son titre, elle ne s'adresse pas en priorité aux amateurs de chats. Le gros chat y est en effet un élément déclencheur et il est effectivement mignon et assez drôle, notamment du fait de sa taille qui entraine des réactions à sa mesure, mais il passe un peu au second plan au fil des tomes tandis que le récit fantasy se fait plus présent. Le dessin est de très bonne qualité et appréciable. L'histoire n'est pas forcément très prenante mais elle divertit et amuse. Les méchants n'y sont pas forcément méchants, et les héros résolvent les situations avec talent ou avec humour. Et peu à peu, on veut tout de même en savoir plus sur les intentions de la reine-mère, sur cette invasion de monstres et sur leur rapport avec le passé de la sorcière grincheuse.

19/01/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Doppelgänger - Le Double Maléfique
Doppelgänger - Le Double Maléfique

Je savais Christophe Bec inégal en tant que scénariste, je découvre qu'il peut l'être aussi au niveau du dessin. Si Doppelgänger n'a rien de honteux graphiquement, il lui manque le génie visuel dont le dessinateur faisait preuve dans Sanctuaire, Zéro absolu ou le 1er tome de Bunker. Ici, pas ou peu de jeux d'ombres, de clair-obscur qui instaure une atmosphère de mystère, de plongeon dans un vertigineux inconnu dont on n'est pas sûr de sortir indemne... Et pourtant, le scénario s'y prêtait ! Mais le scénario lui-même a un défaut : en deux tomes, il va trop vite pour exploiter à leur juste mesure les bases de la mythologie qu'il construit. Le récit de Corbeyran (sur une idée de Bec) se tient, et il est intéressant d'avancer dans le récit, car on veut vraiment comprendre là où il nous amène. Et arrivé à la fin, on n'est pas trop déçu, tout est cohérent et amène logiquement à ce final satisfaisant. Mais en développant ça en 3 ou 4 tomes, on aurait probablement eu davantage le temps de creuser les phénomènes évoqués, le caractère des personnages, tout ce qui aurait rendu ce dyptique moins lisse. En l'état, il reste une bande dessinée très agréable à lire, mais qui n'arrive pas à sortir du lot. C'est du bon mainstream, mais ça reste du gros mainstream qu'on consomme avec plaisir et qu'on oublie avec à peu près le même plaisir.

19/01/2024 (modifier)
Couverture de la série De Silence et de Sang
De Silence et de Sang

Corteggiani se propose de nous livrer une histoire de la mafia, comme a pu le faire Chauvel de façon un peu différente dans la narration avec Les Parrains (Ce qui est à nous) et Mafia Story. Il s’est aussi fortement inspiré des films de Coppola (les premières pages font quand même furieusement penser au début du film « Le Parrain II » !). Centrée sur les « Siciliens » et se déroulant essentiellement à New-York (après un long préambule sicilien), cette histoire n’est pas désagréable à lire, même s’il y a quelques longueurs (plus que pour les séries évoquées plus haut), et que Ciro est plusieurs fois présent « par hasard » au bon endroit au bon moment. C’est du polar historique assez bien fichu (le procédé narratif – Ciro vieillissant raconte tout en flash-back à deux journalistes – est presque inutile), Corteggiani connait son sujet et sait construire une intrigue (même si ça devait être une de ses premières productions « réalistes »). Les trois premiers tomes sont dessinés par Malès. Son dessin est intéressant, et globalement bon, malgré quelques inégalités (visages). Mais par contre, il y a souvent des proportions bizarres (têtes trop petites, corps un chouia trop allongés) dès lors qu’on est sur des plans larges en intérieur. A partir du quatrième tome, c’est Mitton qui prend le relais (je ne connais pas les derniers albums, où il n’officie plus), avec un style différent (je ne suis en général pas fan de ce genre de changement à l’intérieur d’une série), et avec une colorisation plus pétante. Mais bon, c’est très lisible, hein ! Et même si le trait est un peu daté, j’aime beaucoup le travail de Mitton. C’est en tout cas la partie graphique de la série que je préfère. Rien d’extraordinaire, mais du travail bien fait, et une lecture globalement plaisante.

19/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Bâtisseurs
Les Bâtisseurs

Je n'ai lu que la série sur Viollet-le-Duc et j'ai été séduit par cette biographie qui replace très bien ce personnage dans son époque. En effet le scénario de Rubio ne se contente pas l'approche superficielle d'une énumération ennuyeuse des restaurations de Viollet-le-Duc mais il replace ses travaux dans un contexte politique et sociétal de préservation du patrimoine. C'est une thématique encore très moderne que la République a fait sienne sans distinction de patrimoine sacré ou profane. J'ai découvert l'influence de Victor Hugo et plus encore de Prosper Mérimée dans la naissance de cette idée neuve et forte. Toutes les beautés architecturales du passé sont des richesses qui ont à nous enseigner sur nous-même. Les auteurs centrent le récit sur la rénovation de Notre-Dame (celle de 1830), chantier titanesque mené à bien par Viollet et Lassus avec autant de brio technique que politique. C'est amusant de constater que les problématiques d'aujourd’hui existaient à cette époque : recherche de fonds, dépassement de budget, critiques sur la pertinence sociétale du projet. Le récit est fluide et bien équilibré entre ces différents sujets. Les auteurs n'oublient pas l'équilibre humain entre famille et travail, toujours au centre de beaucoup de préoccupations. Le graphisme d'Ocana travaille sur un réalisme précis assez conventionnel mais bien réalisé. Les personnages sont très expressifs et très crédibles dans leur psychologie. Les costumes sont vraiment très réussis mais ce sont les dessins des bâtiments délabrés puis en cours de rénovation qui sont l'atout premier du visuel de la série. Un bon épisode pour un large public qui y trouvera une mine d'informations sur cette époque peu visitée. Un très bon 3.

18/01/2024 (modifier)
Par Tièri
Note: 3/5
Couverture de la série Le Chien de Dieu
Le Chien de Dieu

bonjour, J'ai découvert ce site un peu par hasard et à force de lire commence un peu à m'y faire...un peu la main sur cet album de Céline, après avoir commencé par Les Innocents coupables sujet qui m'était sans doute trop proche. Tout d'abord, que dire sur Céline qui n'ai été dit, ou omis...!!! Lui-même ayant bien souvent déformer ce que les faits ou les mains-courantes judiciaires énonçaient : ainsi ce qu'il dénotait comme une erreur de jeunesse de dénoncer un médecin juif à la police, ne fut un acte irréfléchi comme il l'a dit et écrit lorsqu'on le fait une deuxième fois...Puis n'ayant vu de résultat le fit une deuxième fois tant à la police française et à celle allemande et s'assurant de sa prise en compte auprès de ses cercles d'amis littéraires et d’académiciens notoires tant de la presse parisienne ou de Clermont-Ferrand, et autres... Mais je consens et adhère aux propos lus par ici; il faut lire "Voyage au bout de la nuit", ne serait-ce que parce que son narratif né d'une ponte lente de l'époque et commencée par quelques rares autres; Céline est le Darwin du roman à son époque, et aura écrit ce que Lamarque et d'autres pour des raisons éthiques, de bon ton ou religieuses n'auront osé franchir le pas de porte du politiquement correct...Même si l’œuvre de Darwin ne fut à la hauteur sans Wallace; idem pour Céline. Ma note reste cependant de 3, simplement parce que l'on ne peut se fier aux dire de Céline sur sa vie; pas que sa mémoire lui ai flanché; surtout de cette époque. Tout comme celle de Cousteau et de son frère. Le ton noir et blanc est le bien venu sur un écrivain qui fut un peu Janus pour son persona. Le dessin est souple, fin; ainsi les méandre de la mémoire en général et forcément la sienne. Quand au côté lice; cela convient-il vraiment à son image ? Probablement puisqu'il apparait selon les auteurs et anciens collabo et académiciens qui l'ont côtoyé qu'il apparaissait comme fade et lice en privé, toujours à la recherche d'une sorte de paravent protecteur...Donc probablement que le dessin, une fois que l'on connaît un peu mieux le personnage est celui correspondant. Ensuite il appartiendra à chacun de se faire une opinion, des opinions, tant Céline est complexe et surtout dual...Mais l'Histoire n'est-elle pas duale, et complexe; ce qui est nommée comme les années folles, années de richesses et de prospérités ne sont-elles pas celles des nantis et riches dans leur aliénation de la recherche des émotions/sensations tandis que le peuple était celui de Céline dans "Voyage au bout de la nuit"...!!!??? Cette BD devrait, s'il vous arrive de faire des recherches et des lectures, l'envie de voir plus loin...dans le personnage, ses écrits, et l'histoire afin de voir qu'ainsi Janus le personna de chacun est parfois aussi complexe que celui de l'histoire qui est écrite dans les livres de chaque état par l'encre politique à fin de réunir les gens en une nation plus qu'un peuple depuis les deux guerres mondiales alors qu'elle s'écrit avec le sang rouge des personnes qui la vive...Quand à savoir si "Voyage au bout de la nuit" est une tuerie...Probablement la tuerie de l'homme aliéné à sa machine de production...et tout ce qui va de concerts et consorts. La guerre l'est; une tuerie...!!! Mais c'est probablement aussi descriptif montre l'aliénation de l'homme au modernisme avec ses effets martelés dans la chair et l'âme humaine tout comme le film "Voyage au bout de l'enfer" de Cimino. Et sans "Voyage au bout de la nuit" il n'y aurait pas eu tout de suite, ou pas du tout, tout un tas de romans noirs... Mais dans l'ensemble je suis un peu déçu de l'ensemble de cette BD où j'espérais, égoïstement, en apprendre sur le Docteur Destouche. cordialement

18/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Molosse
Le Molosse

Je poursuis ma redécouverte de Lovecraft au travers des albums de Tanabe. Cet album est sans doute le plus vite lu. Pas de grande histoire ici, mais un recueil de trois histoires courtes (très courte même pour la dernière). Je l’ai lu sans problème et plutôt avec plaisir, mais je dois dire que c’est sans doute celui qui m’a le moins captivé de tous ceux que j’ai pu lire. Rien à dire sur le dessin de Tanabe, toujours aussi précis, agréable, avec un trait fin ne surjouant jamais les émotions. Son Noir et Blanc est vraiment bien utilisé pour faire monter la tension. La première histoire est celle que je connaissais le plus, l’intrigue ou le thème ont d’ailleurs été repris en BD (U-29 par exemple). C’est aussi la plus intéressante, assez développée pour ne pas sacrifier de palier de compression (il est amusant d’ailleurs que plus on descend sous le niveau de la mer, plus la tension monte). Le seul défaut de cette nouvelle est son titre, qui spoile trop la chute finalement. L’histoire suivante, jouant plus sur de l’horreur classique, est intéressante, mais sans plus. C’est en fait la dernière qui m’a clairement laissé sur ma faim. Bien trop courte pour un quelconque développement, elle reprend en plus des thèmes présents partout dans l’œuvre de Lovecraft – et pourrait presque avoir été imaginée pour un prolongement et/ou une chute de la première histoire (« Le temple »). Un album sympathique, mais clairement pas le plus intéressant parmi les adaptations de Tanabe (il faut dire que si la première histoire est bien fichue, les deux autres ne font pas partie non plus des meilleures productions de Lovecraft).

18/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Tabasco Blues
Tabasco Blues

Comme pour Chicanos, ça se laisse lire sans problème, sans être trop marquant. C’est de la bonne lecture d’emprunt je pense. Le récit (sorte de suite d’épisodes de la vie d’une jeune fille/femme) n’a rien d’extraordinaire, les intrigues ne sont pas très fouillées. Mais plusieurs choses relèvent suffisamment le plat pour qu’on ait envie de le finir. D’abord le dessin de Risso, qui use d’un Noir et Blanc très tranché. Pas désagréable, et en plus très bien adapté au ton du récit. L’autre intérêt est d’avoir pour héroïne une gamine, puis jeune femme à des années lumières des clichés du détective privé. C’est une femme malingre, moche, pas vraiment chanceuse – c’est d’ailleurs ces côtés qu’elle utilise parfois pour des filatures. Trillo glisse pas mal de cynisme et un peu d’humour noir dans le récit (voir par exemple comment la mère de notre héroïne lui a donné l’idée et l’envie de devenir détective), même si j’en attendais un peu plus dans ce domaine (à la manière de ce que peut faire Abuli dans le même registre). Une « histoire » qui vaut presque plus pour son ambiance, ses à-côtés.

18/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Quand arrive l'aube nautique - Korean night stories
Quand arrive l'aube nautique - Korean night stories

Quand arrive l’aube nautique est le récit d’une quête identitaire. On va y suivre une jeune Coréenne à un moment charnière de sa vie affective. Le basculement se fera grâce à un personnage énigmatique, sorte de fantôme nocturne qui passe ses nuits à visiter des appartements vides (pas d’élément fantastique ici, elle profite juste de connaissances que son métier lui permet de posséder). Le dessin est agréable, faisant la part belle aux grandes illustrations (comptez de 3 à 6 cases par planche) avec une attention toute particulière sur les regards et les scènes de nuit. Le scénario se traine quelque peu. La première partie m’a semblé inintéressante au possible et amène la thématique centrale avec assez peu de subtilité, je trouve (en fait, un dialogue m’a directement mis la puce à l’oreille). Puis, quand surgit la mystérieuse visiteuse, l’histoire prend enfin son envol. Très lent, l’envol, un peu à l’image du décollage d’un albatros filmé au ralenti (c’est joli mais on s’attend quand même à ce qu’il se pète la gueule). Même si j’ai du mal à croire à une prise de conscience aussi lente que celle du personnage principal, je trouve la fin du récit très réussie et je reste donc sur un sentiment relativement positif (surtout si je repense au caractère laborieux du début de ma lecture). Pas mal, donc… mais pas plus.

18/01/2024 (modifier)