Shojo à la chinoise, les amateurs (et amatrices) de téléfilms fleur bleue seront ravis de cette lecture. Nous sommes ici vraiment dans une intrigue à la Pretty Woman où vont bientôt s'ajouter, je pense, des histoires de famille.
Le dessin est clairement typé fleur bleue, violette pour être plus précis car c'est la dominante de couleur de toutes les planches. Les personnages sont dessinés dans un style manga assez réaliste, le dessinateur ne s'accordant des déformations comiques ou expressives que très rarement. Les décors, quand il y en a, sont le plus souvent de simples photos retouchées à l'informatique. L'ensemble est colorisée de manière assez sympathique, tout en teintes pastels, majoritairement du violet. L'ensemble donne un aspect plaisant à l'album qui a la particularité d'être totalement en couleurs et sur du papier de qualité.
Quant à l'histoire, elle est très basique. Une jeune fille se voit forcée de travailler dans un hotel pour rembourser le prêt que le jeune directeur lui a fait pour sauver sa mère malade. Tout n'est bien sûr que prétexte à mettre en relation la jolie héroïne et ce fils-à-papa directeur tout jeune d'un grand hotel (et semble-t-il mais j'ai un peu de mal à m'y retrouver d'un hopital également). Comme l'héroïne est très jolie, un autre jeune riche va tomber amoureux d'elle, elle va plaire à la mère du jeune directeur, et elle va également attirer la haine et la jalousie de sa chef au travail. J'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre pourquoi mais tout ce petit monde semble se connaître, être membres de la même famille. Amours et trahisons sont donc au programme.
Je déplore un grand nombre de facilités scénaristiques. Le jeune premier est très riche et se retrouve grand directeur de plusieurs établissements, ce qui semble consister simplement à s'asseoir dnas un beau fauteuil et se faire appeler M. le Directeur par toutes les femmes à ses pieds. Tous les hommes tombent amoureux de l'héroïne sauf bien sûr le jeune directeur avec qui elle s'engueule dès la première rencontre, mais en fait c'est évidemment parce qu'ils se cachent leur amour mutuel.
L'image de la femme moderne est assez mise à mal d'ailleurs puisque ce n'est que parce que l'héroïne et jolie et bien élevée qu'elle va attirer tous les amours sur elle, tant pis pour celles qui sont intelligentes et débrouillardes autour d'elle. Et, on le sent venir gros comme une maison, il est probable que l'héroïne ait finalement beaucoup à voir avec la famille du jeune homme riche au final. Bref, histoire gnan-gan à tous les niveaux.
Mais les personnages sont relativement sympathiques et l'histoire suffisamment prenante pour intéresser même le lecteur mâle allergique au shojo.
Par contre, je ferais le reproche de deux ou trois erreurs de narration qui rendent les évènements difficilement compréhensibles par moment : la scène d'action où l'héroïne bloque la voiture d'un autre gars est assez incompréhensible, comment se fait-il aussi qu'elle se retrouve du jour au lendemain invitée à un dîner de famille du jeune directeur riche, pourquoi accepte-t-elle sans sciller les ordres du directeur quand il lui ordonne de passer la nuit seule avec lui dans sa maison loin de tout voisinnage, etc... ?
Cette série est donc véritablement à réserver aux jeunes filles en fleur amatrices d'histoires à l'eau de rose, mais pour celles-là c'est une BD qui n'est pas mauvaise si elle passe outre les petits défauts de narration et les facilités scénaristiques.
Dans la même veine que Carmen Mc Callum, cette série est assez bonne. Le premier cycle développe une intrigue solide, de guerres entre multinationales. Travis, à l'inverse de Carmen, semble plus subir l'action.
Le deuxième cycle me plaît moins pour l'instant. Le personnage de Vlad aurait pu être encore mieux développé car c'est un des plus intéressants de la série.
Un premier tome détonnant, une sorte de course poursuite improbable après l’œil de verre de cadavre encore tout frais. Le récit ne perd pas son rythme tout au long du tome et humour noir au rendez-vous.
Cette série aurait sans doute mieux fait de n'être qu'un one shot, car après ce premier tome très réussi, la suite en revanche est plutôt ratée. Moins drôle, un peu long, le personnage principal perd de son mystère et devient un peu "banal". Quant à la fin, on apprécie ou pas, pour ma part, je ne l'ai pas vraiment aimée, même si elle colle bien à la façon dont les deux personnages principaux se tirent de chaque situation depuis le deuxième tome.
Donc lisez le tome 1, il est excellent. Mais n'allez pas plus loin !
L'idée de base de cette BD est bonne et intéressante : imaginer la France, la France d'aujourd'hui, celle où l'on vit, qui sombre du jour au lendemain dans la Guerre Civile, avec l'armée qui envahit Paris pour contrer des bandes armées et organisées, et presque tout le monde qui tire sur tout le monde et pille magasins et habitations. Je suppose que l'idée de cette BD date d'avant la crise des banlieues de cette année mais on pourrait imaginer facilement que la France aurait pu tourner ainsi si les choses avaient empiré au-delà du raisonnable. Bref, sujet crédible et très intéressant dans son développement, même si ce premier tome ne nous apprend pas encore ce qui a vraiment déclenché ces évènements qui nous sont présentés là.
Récit intéressant donc, mais par contre, je trouve le dessin très médiocre. On dirait qu'il a été dessiné rapidement, sans corriger certaines erreurs. La narration visuelle pêche à pas mal de moments, comme par exemple quand il faut s'y prendre à plusieurs fois pour comprendre ce moment où le motard fait tomber son portable parce que, semble-t-il, son casque allait tomber. Dans l'ensemble, les décors ne sont pas mauvais, mais je n'aime tout simplement pas les personnages, changeants et moches.
Et c'est presque insultant pour les auteurs ce que je dis, puisque cette BD a la grosse originalité de prendre ses auteurs pour personnages principaux. Ca surprend de reconnaître Morvan dès la seconde planche. Et donc les autres auteurs/personnages sont Sylvain Ricard et Christophe Gaultier qui, par leur travail sur Clichés Beyrouth 1990, sont assez dans leur élément en matière de représentation de la guerre civile. Même si, je le répête, je n'aime hélas pas ce dessin.
Ceci dit, je lirai la suite avec une vraie curiosité.
Après lecture du tome 2, le récit reste intéressant et assez prenant. Je ne sais pas peser le pour et le contre entre ce qui parait réaliste ou pas dans les conditions si particulières qui sont présentées dans ce scénario mais l'histoire tient la route et d'y voir les auteurs et leurs proches eux-mêmes se mettre en scène, ça donne une ambiance assez particulière et plutôt captivante par moment.
Cet album est un recueil de dessins d'humour ou de gags en quelques cases qui ont pour thème d'illustrer ou de mettre en situation des gros mots ou les gens qui vont les éructer de colère.
Le dessin lui-même est assez bon, se réduisant cependant la plupart du temps aux simples personnages sur des décors assez vides ou peu travaillés. La colorisation à l'aquarelle directe est plaisante.
Les gags sont très inégaux mais ont l'avantage d'être basés sur une thématique assez originale dans l'ensemble. Certains gags m'ont fait rire et beaucoup m'ont fait sourire.
Bref, c'est un album d'humour pas mauvais même si je me vois mal mettre un tel prix pour l'acheter.
Patrice et Manu Larcenet jouent sur l'antropomorphisme de leurs personnages d'animaux pour réaliser une suite de gags en une image. Chiens, chats, poissons, oiseaux, poules, elephants, crocodiles, castors, ours pingouins et j'en passe, les situations des gags sont variées et le plus souvent bien trouvées. Ce ne sont pas de vrais gros rires mais la rigolade est quand même là quasiment à chaque gag.
Une BD d'humour "à la Larcenet de la fin des années 90" bien sympathique même si la lecture en est un peu rapide comparée au prix.
Avant tout, je tiens à féliciter la très bonne idée qu'a eu Futuropolis 32 de publier tous les mois et à prix modique une bédé à suivre pour adulte. Le papier est ici de très bonne qualité et les 30 pages sont magnifiques. Le scénario me parait très bon au vu du 1er tome et j'espère que la série ira jusqu'à son terme. Les perspectives de développement de l’histoire me paraissent plus que prometteuses. Je trouve que c’est particulièrement agréable pour une série de science fiction que l’action se situe à Paris, en effet c’est souvent énervant de se retrouver toujours à New York ou à Tokyo en 2029. Néanmoins, comme le souligne scuineld, le dessin est assez particulier et extrêmement sombre, et même si l'on s’y habitue au fil des pages on peine parfois à faire la différence entre les différents protagonistes. J'attends donc avec impatience la suite, et modifierai ma note en conséquence. Je conseille dans tous les cas l'achat, pour 4€ on aurait tort de ne pas se faire plaisir.
En fan de Dragon Ball, c'est avec une vraie curiosité que j'ai lu ce petit manga parodique (enfin petit, près de 200 pages quand même).
Nekomajin est une sorte de gros chat humanoïde, mélange de SanGoku et MajinBu (Boo). Il a des super-pouvoirs proches de ces deux-là et vit dans le même monde qu'eux, quoiqu'ils parlent ici vraiment de Japon et de Japonais alors que Dragon Ball se passait sur une Terre fictive.
Le début de ma lecture a été plutôt une déception pour moi. Les deux premières histoires rappellent bien l'univers de Dragon Ball mais ressemblent plus à des petites histoires bébête à l'humour très bas de plafond. Je n'ai pas accroché. Le dessin est bien celui de Toriyama mais sans aucune finesse, avec un trait gras et des décors et personnages simplifiés.
Il semble y avoir un tournant à partir de la 3e histoire puisqu'on y apprend que Nekomajin a dormi sans s'en rendre compte de 1971 jusqu'à 2003 pour se réveiller enfin. Est-ce à dire que les 2 premières histoires dataient de 1971 et que ce n'est qu'en 2003 qu'ont été créées les suivantes ? On dirait que c'est le cas à regarder le dessin, plus fin et plus travaillé. Et l'humour commence à être meilleur puisque j'ai souri à cette troisième histoire qui n'est pas encore une parodie réelle de Dragon Ball mais juste un récit assez approchant dans l'idée.
La parodie n'arrive que pour les 5 dernières histoires, appelées Nekomajin Z où on va vraiment retrouver des personnages de Dragon Ball (Z). Ca commence par un super-Saiyen obèse et sa fiancée qui débarquent dans la région où sévit Nekomajin. Puis ce sera au tour de Krizer, le fils de Freezer à la tête d'oignon. Puis Vegeta. Puis MajinBu lui-même et enfin Sangoku, qui se révèle être le maitre en arts martiaux de Nekomajin dans ce monde humoristique. L'humour reste assez tarte à la crème comme souvent chez Toriyama, mais je dois dire que je me suis bien marré. La façon dont les gros méchants de DBZ sont tournés en dérision est bonne, et le personnage clownesque de Nekomajin me fait finalement rire alors que je le trouvais trop pipi-caca-prout au début.
Bon, sincèrement, je n'irais pas jusqu'à conseiller l'achat de ce manga et je déconseillerais sa lecture à ceux qui ne sont pas imprégnés de la culture Dragon Ball. Mais pour les amateurs de Sangoku et compagnie, la lecture vous amènera, je pense, le sourire et le rire.
Je découvre cette série avec le premier tome de la reprise par Panini Comics de Gotham Central. Semic ayant perdu les droits de DC, c'est donc cet autre éditeur qui poursuit la série, le tome 1 de chez Panini (Pris pour cible) correspondant en fait au tome 3 de la série dans son ensemble.
Les histoires étant complètes, elles peuvent se lire indépendamment, même si j'avoue qu'il n'est pas facile de s'y retrouver parmi les nombreux personnages du G.C.P.D quand on les découvre tous d'un coup au coeur de l'action dès le début de ce 1er/3e tome.
J'aime très moyennement le dessin. Réaliste, noir, il colle à une ambiance thriller réaliste et dur, mais... bof bof en ce qui me concerne.
Le récit, ensuite, est intéressant puisqu'il mélange une série policière tout ce qu'il y a de plus sérieux et réaliste, très proche de séries télévisées actuelles, avec un décor un peu plus fantastique où par moments surgissent des ennemis publics tels que le Joker, Double-Face ou Mr Freeze. Et bien sûr, même si le G.C.P.D travaille de manière totalement indépendante, l'ombre de Batman et son influence est grande dans les enquêtes et l'opinion publique. Background très intéressant donc.
Pour le reste, ce sont des enquêtes assez basiques, bien montées et prenantes, mais rien qui marque vraiment l'esprit par leur originalité ou leur force.
A lire pour les amateurs de Batman mais surtout pour les amateurs de séries policières.
J'avais bien accroché à Petite histoire du grand Texas, façon originale de raconter l'histoire d'un pays sur la base de textes anecdotiques et teintés d'humour noir accompagnés de petites planches de dessins minimalistes et décalées. Les auteurs poursuivent sur leur lancée avec cette nouvelle série Petite Histoire des colonies françaises. La présentation est toujours la même : format à l'italienne, album souple, près de 130 pages, et ainsi une suite de petits textes et de planches BDs accompagnatrices.
Dans le premier tome, l'Amérique Française, les auteurs abordent les Colonies par celles que la France a encore, a eu ou a tenté d'avoir sur le continent Américain et dans les Caraïbes. Floride, Québec, Louisiane, Antilles... Gageons que le tome 2 portera sur l'Afrique et le 3 sur l'Asie.
L'Histoire est présentée sous la forme d'une suite de faits, de noms célèbres et d'anecdotes souvent croustillantes. Le ton est très humoristique, basé principalement sur l'humour noir et le décalage entre les petites BDs parfois clownesques et un texte glorifiant la fierté de la France conquérante et la bassesse de ces lâches anglais et de ces méchants esclaves qui se révoltent.
C'est drôle. J'ai ri à beaucoup de moments.
L'ennui, c'est que j'ai moins accroché que pour Petite histoire du grand Texas, sans doute parce que l'effet de surprise et d'originalité est maintenant passé pour moi. L'aspect historique est bien présent mais s'échappe très vite sous le flot d'anecdotes qui aparaissent et disparaissent d'une page à la suivante. Il y en a presque trop à dire, on dirait, et même si on apprend des choses presque à chaque page, c'est pour les oublier aussitôt après. Quant à l'aspect humour, il est un peu répétitif et au fil des pages, je me suis légèrement ennuyé par moment.
Ue lecture que je conseille donc néanmoins véritablement, mais je ne suis pas sûr d'en conseiller l'achat.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Butterfly in the air
Shojo à la chinoise, les amateurs (et amatrices) de téléfilms fleur bleue seront ravis de cette lecture. Nous sommes ici vraiment dans une intrigue à la Pretty Woman où vont bientôt s'ajouter, je pense, des histoires de famille. Le dessin est clairement typé fleur bleue, violette pour être plus précis car c'est la dominante de couleur de toutes les planches. Les personnages sont dessinés dans un style manga assez réaliste, le dessinateur ne s'accordant des déformations comiques ou expressives que très rarement. Les décors, quand il y en a, sont le plus souvent de simples photos retouchées à l'informatique. L'ensemble est colorisée de manière assez sympathique, tout en teintes pastels, majoritairement du violet. L'ensemble donne un aspect plaisant à l'album qui a la particularité d'être totalement en couleurs et sur du papier de qualité. Quant à l'histoire, elle est très basique. Une jeune fille se voit forcée de travailler dans un hotel pour rembourser le prêt que le jeune directeur lui a fait pour sauver sa mère malade. Tout n'est bien sûr que prétexte à mettre en relation la jolie héroïne et ce fils-à-papa directeur tout jeune d'un grand hotel (et semble-t-il mais j'ai un peu de mal à m'y retrouver d'un hopital également). Comme l'héroïne est très jolie, un autre jeune riche va tomber amoureux d'elle, elle va plaire à la mère du jeune directeur, et elle va également attirer la haine et la jalousie de sa chef au travail. J'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre pourquoi mais tout ce petit monde semble se connaître, être membres de la même famille. Amours et trahisons sont donc au programme. Je déplore un grand nombre de facilités scénaristiques. Le jeune premier est très riche et se retrouve grand directeur de plusieurs établissements, ce qui semble consister simplement à s'asseoir dnas un beau fauteuil et se faire appeler M. le Directeur par toutes les femmes à ses pieds. Tous les hommes tombent amoureux de l'héroïne sauf bien sûr le jeune directeur avec qui elle s'engueule dès la première rencontre, mais en fait c'est évidemment parce qu'ils se cachent leur amour mutuel. L'image de la femme moderne est assez mise à mal d'ailleurs puisque ce n'est que parce que l'héroïne et jolie et bien élevée qu'elle va attirer tous les amours sur elle, tant pis pour celles qui sont intelligentes et débrouillardes autour d'elle. Et, on le sent venir gros comme une maison, il est probable que l'héroïne ait finalement beaucoup à voir avec la famille du jeune homme riche au final. Bref, histoire gnan-gan à tous les niveaux. Mais les personnages sont relativement sympathiques et l'histoire suffisamment prenante pour intéresser même le lecteur mâle allergique au shojo. Par contre, je ferais le reproche de deux ou trois erreurs de narration qui rendent les évènements difficilement compréhensibles par moment : la scène d'action où l'héroïne bloque la voiture d'un autre gars est assez incompréhensible, comment se fait-il aussi qu'elle se retrouve du jour au lendemain invitée à un dîner de famille du jeune directeur riche, pourquoi accepte-t-elle sans sciller les ordres du directeur quand il lui ordonne de passer la nuit seule avec lui dans sa maison loin de tout voisinnage, etc... ? Cette série est donc véritablement à réserver aux jeunes filles en fleur amatrices d'histoires à l'eau de rose, mais pour celles-là c'est une BD qui n'est pas mauvaise si elle passe outre les petits défauts de narration et les facilités scénaristiques.
Travis
Dans la même veine que Carmen Mc Callum, cette série est assez bonne. Le premier cycle développe une intrigue solide, de guerres entre multinationales. Travis, à l'inverse de Carmen, semble plus subir l'action. Le deuxième cycle me plaît moins pour l'instant. Le personnage de Vlad aurait pu être encore mieux développé car c'est un des plus intéressants de la série.
John Doe !
Un premier tome détonnant, une sorte de course poursuite improbable après l’œil de verre de cadavre encore tout frais. Le récit ne perd pas son rythme tout au long du tome et humour noir au rendez-vous. Cette série aurait sans doute mieux fait de n'être qu'un one shot, car après ce premier tome très réussi, la suite en revanche est plutôt ratée. Moins drôle, un peu long, le personnage principal perd de son mystère et devient un peu "banal". Quant à la fin, on apprécie ou pas, pour ma part, je ne l'ai pas vraiment aimée, même si elle colle bien à la façon dont les deux personnages principaux se tirent de chaque situation depuis le deuxième tome. Donc lisez le tome 1, il est excellent. Mais n'allez pas plus loin !
Guerres civiles
L'idée de base de cette BD est bonne et intéressante : imaginer la France, la France d'aujourd'hui, celle où l'on vit, qui sombre du jour au lendemain dans la Guerre Civile, avec l'armée qui envahit Paris pour contrer des bandes armées et organisées, et presque tout le monde qui tire sur tout le monde et pille magasins et habitations. Je suppose que l'idée de cette BD date d'avant la crise des banlieues de cette année mais on pourrait imaginer facilement que la France aurait pu tourner ainsi si les choses avaient empiré au-delà du raisonnable. Bref, sujet crédible et très intéressant dans son développement, même si ce premier tome ne nous apprend pas encore ce qui a vraiment déclenché ces évènements qui nous sont présentés là. Récit intéressant donc, mais par contre, je trouve le dessin très médiocre. On dirait qu'il a été dessiné rapidement, sans corriger certaines erreurs. La narration visuelle pêche à pas mal de moments, comme par exemple quand il faut s'y prendre à plusieurs fois pour comprendre ce moment où le motard fait tomber son portable parce que, semble-t-il, son casque allait tomber. Dans l'ensemble, les décors ne sont pas mauvais, mais je n'aime tout simplement pas les personnages, changeants et moches. Et c'est presque insultant pour les auteurs ce que je dis, puisque cette BD a la grosse originalité de prendre ses auteurs pour personnages principaux. Ca surprend de reconnaître Morvan dès la seconde planche. Et donc les autres auteurs/personnages sont Sylvain Ricard et Christophe Gaultier qui, par leur travail sur Clichés Beyrouth 1990, sont assez dans leur élément en matière de représentation de la guerre civile. Même si, je le répête, je n'aime hélas pas ce dessin. Ceci dit, je lirai la suite avec une vraie curiosité. Après lecture du tome 2, le récit reste intéressant et assez prenant. Je ne sais pas peser le pour et le contre entre ce qui parait réaliste ou pas dans les conditions si particulières qui sont présentées dans ce scénario mais l'histoire tient la route et d'y voir les auteurs et leurs proches eux-mêmes se mettre en scène, ça donne une ambiance assez particulière et plutôt captivante par moment.
Gros mots
Cet album est un recueil de dessins d'humour ou de gags en quelques cases qui ont pour thème d'illustrer ou de mettre en situation des gros mots ou les gens qui vont les éructer de colère. Le dessin lui-même est assez bon, se réduisant cependant la plupart du temps aux simples personnages sur des décors assez vides ou peu travaillés. La colorisation à l'aquarelle directe est plaisante. Les gags sont très inégaux mais ont l'avantage d'être basés sur une thématique assez originale dans l'ensemble. Certains gags m'ont fait rire et beaucoup m'ont fait sourire. Bref, c'est un album d'humour pas mauvais même si je me vois mal mettre un tel prix pour l'acheter.
30 millions d'imbéciles
Patrice et Manu Larcenet jouent sur l'antropomorphisme de leurs personnages d'animaux pour réaliser une suite de gags en une image. Chiens, chats, poissons, oiseaux, poules, elephants, crocodiles, castors, ours pingouins et j'en passe, les situations des gags sont variées et le plus souvent bien trouvées. Ce ne sont pas de vrais gros rires mais la rigolade est quand même là quasiment à chaque gag. Une BD d'humour "à la Larcenet de la fin des années 90" bien sympathique même si la lecture en est un peu rapide comparée au prix.
Après la guerre
Avant tout, je tiens à féliciter la très bonne idée qu'a eu Futuropolis 32 de publier tous les mois et à prix modique une bédé à suivre pour adulte. Le papier est ici de très bonne qualité et les 30 pages sont magnifiques. Le scénario me parait très bon au vu du 1er tome et j'espère que la série ira jusqu'à son terme. Les perspectives de développement de l’histoire me paraissent plus que prometteuses. Je trouve que c’est particulièrement agréable pour une série de science fiction que l’action se situe à Paris, en effet c’est souvent énervant de se retrouver toujours à New York ou à Tokyo en 2029. Néanmoins, comme le souligne scuineld, le dessin est assez particulier et extrêmement sombre, et même si l'on s’y habitue au fil des pages on peine parfois à faire la différence entre les différents protagonistes. J'attends donc avec impatience la suite, et modifierai ma note en conséquence. Je conseille dans tous les cas l'achat, pour 4€ on aurait tort de ne pas se faire plaisir.
Nekomajin
En fan de Dragon Ball, c'est avec une vraie curiosité que j'ai lu ce petit manga parodique (enfin petit, près de 200 pages quand même). Nekomajin est une sorte de gros chat humanoïde, mélange de SanGoku et MajinBu (Boo). Il a des super-pouvoirs proches de ces deux-là et vit dans le même monde qu'eux, quoiqu'ils parlent ici vraiment de Japon et de Japonais alors que Dragon Ball se passait sur une Terre fictive. Le début de ma lecture a été plutôt une déception pour moi. Les deux premières histoires rappellent bien l'univers de Dragon Ball mais ressemblent plus à des petites histoires bébête à l'humour très bas de plafond. Je n'ai pas accroché. Le dessin est bien celui de Toriyama mais sans aucune finesse, avec un trait gras et des décors et personnages simplifiés. Il semble y avoir un tournant à partir de la 3e histoire puisqu'on y apprend que Nekomajin a dormi sans s'en rendre compte de 1971 jusqu'à 2003 pour se réveiller enfin. Est-ce à dire que les 2 premières histoires dataient de 1971 et que ce n'est qu'en 2003 qu'ont été créées les suivantes ? On dirait que c'est le cas à regarder le dessin, plus fin et plus travaillé. Et l'humour commence à être meilleur puisque j'ai souri à cette troisième histoire qui n'est pas encore une parodie réelle de Dragon Ball mais juste un récit assez approchant dans l'idée. La parodie n'arrive que pour les 5 dernières histoires, appelées Nekomajin Z où on va vraiment retrouver des personnages de Dragon Ball (Z). Ca commence par un super-Saiyen obèse et sa fiancée qui débarquent dans la région où sévit Nekomajin. Puis ce sera au tour de Krizer, le fils de Freezer à la tête d'oignon. Puis Vegeta. Puis MajinBu lui-même et enfin Sangoku, qui se révèle être le maitre en arts martiaux de Nekomajin dans ce monde humoristique. L'humour reste assez tarte à la crème comme souvent chez Toriyama, mais je dois dire que je me suis bien marré. La façon dont les gros méchants de DBZ sont tournés en dérision est bonne, et le personnage clownesque de Nekomajin me fait finalement rire alors que je le trouvais trop pipi-caca-prout au début. Bon, sincèrement, je n'irais pas jusqu'à conseiller l'achat de ce manga et je déconseillerais sa lecture à ceux qui ne sont pas imprégnés de la culture Dragon Ball. Mais pour les amateurs de Sangoku et compagnie, la lecture vous amènera, je pense, le sourire et le rire.
Gotham Central
Je découvre cette série avec le premier tome de la reprise par Panini Comics de Gotham Central. Semic ayant perdu les droits de DC, c'est donc cet autre éditeur qui poursuit la série, le tome 1 de chez Panini (Pris pour cible) correspondant en fait au tome 3 de la série dans son ensemble. Les histoires étant complètes, elles peuvent se lire indépendamment, même si j'avoue qu'il n'est pas facile de s'y retrouver parmi les nombreux personnages du G.C.P.D quand on les découvre tous d'un coup au coeur de l'action dès le début de ce 1er/3e tome. J'aime très moyennement le dessin. Réaliste, noir, il colle à une ambiance thriller réaliste et dur, mais... bof bof en ce qui me concerne. Le récit, ensuite, est intéressant puisqu'il mélange une série policière tout ce qu'il y a de plus sérieux et réaliste, très proche de séries télévisées actuelles, avec un décor un peu plus fantastique où par moments surgissent des ennemis publics tels que le Joker, Double-Face ou Mr Freeze. Et bien sûr, même si le G.C.P.D travaille de manière totalement indépendante, l'ombre de Batman et son influence est grande dans les enquêtes et l'opinion publique. Background très intéressant donc. Pour le reste, ce sont des enquêtes assez basiques, bien montées et prenantes, mais rien qui marque vraiment l'esprit par leur originalité ou leur force. A lire pour les amateurs de Batman mais surtout pour les amateurs de séries policières.
Petite histoire des colonies françaises
J'avais bien accroché à Petite histoire du grand Texas, façon originale de raconter l'histoire d'un pays sur la base de textes anecdotiques et teintés d'humour noir accompagnés de petites planches de dessins minimalistes et décalées. Les auteurs poursuivent sur leur lancée avec cette nouvelle série Petite Histoire des colonies françaises. La présentation est toujours la même : format à l'italienne, album souple, près de 130 pages, et ainsi une suite de petits textes et de planches BDs accompagnatrices. Dans le premier tome, l'Amérique Française, les auteurs abordent les Colonies par celles que la France a encore, a eu ou a tenté d'avoir sur le continent Américain et dans les Caraïbes. Floride, Québec, Louisiane, Antilles... Gageons que le tome 2 portera sur l'Afrique et le 3 sur l'Asie. L'Histoire est présentée sous la forme d'une suite de faits, de noms célèbres et d'anecdotes souvent croustillantes. Le ton est très humoristique, basé principalement sur l'humour noir et le décalage entre les petites BDs parfois clownesques et un texte glorifiant la fierté de la France conquérante et la bassesse de ces lâches anglais et de ces méchants esclaves qui se révoltent. C'est drôle. J'ai ri à beaucoup de moments. L'ennui, c'est que j'ai moins accroché que pour Petite histoire du grand Texas, sans doute parce que l'effet de surprise et d'originalité est maintenant passé pour moi. L'aspect historique est bien présent mais s'échappe très vite sous le flot d'anecdotes qui aparaissent et disparaissent d'une page à la suivante. Il y en a presque trop à dire, on dirait, et même si on apprend des choses presque à chaque page, c'est pour les oublier aussitôt après. Quant à l'aspect humour, il est un peu répétitif et au fil des pages, je me suis légèrement ennuyé par moment. Ue lecture que je conseille donc néanmoins véritablement, mais je ne suis pas sûr d'en conseiller l'achat.