L'Été noir

Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)

Jérôme Caslon, dessinateur incompris, a décidé de régler ses comptes avec ses détracteurs.


Profession : bédéiste

Jérôme Caslon est un dessinateur qui a connu brièvement le succès, mais qui est sur la pente descendante. En ligne de mire, son ennemi de toujours et concurrent direct: Victor Sombreuse, qui jouit de l'appui de l'éditeur et de la rédactrice en chef d'un magazine pour bédéphiles. Sous les traits d'un tueur de son imagination, Thomas Browning, il décide de faire passer un sale quart d'heure à tous ceux qui l'ont mené à sa perte.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Août 1984
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Été noir © Albin Michel 1984
Les notes
Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)
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L'avatar du posteur Agecanonix

Jean-Claude Claeys décrit un été lourd, étouffant et menaçant, écrin qui sert à faire s'abattre la mort sur plusieurs auteurs et romanciers par un assassin froid et sans pitié, c'est carrément une histoire de vengeance que j'ai trouvée peu originale, malgré un vague suspense, mais ce qui fait l'intérêt des Bd de Claeys, c'est le dessin qui est toujours aussi vertigineux, c'est très proche de Magnum Song et de Paris-Fripon. L'ennui avec Claeys, c'est que ses récits sont brouillons, obscurs, pas très clairs, il a l'art d'embrouiller le lecteur qui avance péniblement dans ses histoires, d'où une frustration qui s'établit et une impression de confusion, de manque de cohésion. D'autant plus que comme dans ses autres oeuvres, la narration est interrompue en divers endroits par des scènes qui n'ont pas leur place, certaines séquences s'enchaînent sans lien apparent, j'ai jamais trop compris ce procédé. Sinon, question graphique, c'est magnifique évidemment, à condition d'aimer ce type de graphisme, on retrouve le style de Claeys, auteur qui était très en vogue au tout début des années 80, un hyperréalisme photographique qui s'appuie sur un retouchage de photos détournées dans un noir & blanc aux forts contrastes, le tout travaillé à l'épiscope, ça donne un style de roman-photo très influencé par le polar américain des années 40-50. C'est un style qui s'avère assez limité, d'où le fait que Claeys n'a fait que peu de bande dessinée, une fois qu'il a fait le tour du procédé, il s'est tourné vers l'illustration. En attendant, ce polar ne figure pas parmi mes préférés, et le récit est très inférieur à Magnum Song, ouvrage le plus connu de Claeys.

01/04/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Michelmichel

J'ai pas trop compris le message de cette BD... Déjà, j'ai du mal à faire le lien entre la couverture (dessin et titre) et le contenu... JC Claeys nous raconte l'histoire de Caslon, dessinateur un peu cinglé qui emploie la manière radicale pour régler ses comptes avec ses détracteurs au sein du milieu de la BD. A priori, aucun personnage n'est réel, ou alors les noms ont été modifiés. Claeys voulait-il critiquer lui même ce milieu là?...pourtant il déclare ouvertement dans un encart page 36 qu'il tient "à se démarquer totalement de Jérôme Caslon" Peut être cette histoire est-elle à prendre au douzième degré ? En tout cas ça n'a pas pris avec moi... Le dessin est du même acabit que dans Paris-Fripon, du noir et blanc, du contraste appuyé, avec parfois des cases peu lisibles. C'est du roman-photo, ou plus précisément, presque un roman illustré. Pas de dynamique, pas de rythme. Autres similitudes avec le polar sus-cité, la réapparition du personnage de Paquita Berlioz, cette fois en tant que rédactrice en chef d'un magazine de BD, et la ressemblance physique entre Caslon et son ennemi Sombreuse (comme celle entre Falconetti et Rémuzat dans Paris-Fripon)...pas très original tout ça... La narration est le plus souvent de bonne qualité, presque poétique. Ca aurait pu être le point fort de cet album... ...si elle n'était pas gâchée par de copieuses fautes d'orthographe et quelques phrases mal tournées (liste non exhaustive): -"les commerciaux allaient triompher, enfin débarrasser de cette plaie avec laquelle ils devaient pactiser" -"je me vis reléguer au rayon des ustensiles devenus inutiles" -"un homme endurci par les vivissitudes de l'existence peut supporter à peu près n'importe quoi" (sans doute la "perle" de l'album !) -"aussi (...) me levais-je sans hésitations" -..et encore 2-3 autres trucs du genre. L'histoire est entrecoupée de scènes qui n'ont pas d'intérêt (passage d'un film d'horreur, réminiscence d'une ancienne conquête amoureuse)...Possiblement pour rajouter une dimension de folie à ce personnage schizophrène. En conclusion, j'ai pas compris où on voulait me mener, et en plus, je me suis fait chier. (74)

22/10/2011 (modifier)