Clichés Beyrouth 1990

Note: 3.64/5
(3.64/5 pour 14 avis)

Septembre 1990, deux frères, Sylvain et Bruno décident de partir à Beyrouth pour y rejoindre leur tante qui travaille pour la Croix Rouge.


Carnets de voyages Le Liban Les Guerres du Liban Les Humanoïdes Associés Les sociétés à finalité sociale Proche et Moyen-Orient Tohu-Bohu

Septembre 1990, deux frères, Sylvain et Bruno décident de partir à Beyrouth pour y rejoindre leur tante qui travaille pour la Croix Rouge. Bien sûr, ils sont informés et ont conscience que sur place, c'est la guerre, mais bon, ça leur fera des vacances un peu plus originales qu'à l'habitude et c'est bien là leur principal objectif.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2004
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Clichés Beyrouth 1990 © Les Humanoïdes Associés 2004
Les notes
Note: 3.64/5
(3.64/5 pour 14 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

31/10/2004 | ThePatrick
Modifier


Par gruizzli
Note: 2/5
L'avatar du posteur gruizzli

Je rejoins assez l'avis de Gaston, avec la légère pointe de déception pour ce reportage qui est malheureusement trop peu intéressant à mon goût. Et je me dis que c'est sans doute face à l'ampleur du reportage en bande-dessinée dans ces dernières années, qui a fait que la qualité est apparue de façon nette et que face à cela, les BD dans ce genre là ne sont plus suffisamment attrayantes. Cette BD n'est pas mauvaise et propose une vision du Liban des années 90 très sincère dans sa démarche : dire ce qu'ils ont vu et ce qu'ils ont vécu. Le souci, c'est que justement ... ça n'est pas grand chose. Et même si on comprend un tout petit peu mieux à la fin de la BD la cristallisation des enjeux autour de ce conflit, je dois bien dire que je n'en suis pas ressorti avec beaucoup de connaissance supplémentaire. Et quand je compare à d'autres BD comme Kobane Calling, les reportages de Sacco ou même ceux de Lepage, je suis bien plus circonspect sur l'intérêt de celle-ci. Dépassée déjà, sans doute, et surtout avec bien trop peu d'apport instructif. Le dessin est efficace pour ce genre de reportages et colle bien avec l'ambiance, mais je n'en suis pas particulièrement fan. Il est fonctionnel, voila tout. En gros, une semi-déception : c'est honnête et malheureusement ça ne suffit pas. La BD n'est pas mauvaise, mais de là à dire qu'elle est à lire, je ne le dirais pas. Et ma note reflète cet avis : pas fou, et c'est dommage.

19/03/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Je suis moi aussi un peu déçu par cet album. J'aime bien le dessin que je trouvais un peu étrange au début, mais j'ai rapidement trouvé qu'il y avait quelque chose de pas mal dans ce style. Le problème vient plutôt du scénario qui ne m'a pas trop captivé. Bon, il y a des bons moments et je suis content que les auteurs n'aient pas romancé leurs récits en ajoutant des scènes spectaculaires fictives, mais leurs témoignages ne m'ont pas vraiment passionné. C'est surtout le côté éducatif qui m'a déçu. J'ai lu ce one-shot principalement parce que j'avais envie de connaitre plus Beyrouth et en fermant l'album j'avais l'impression de ne pas avoir appris grand-chose de cette lecture.

12/06/2013 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

J'ai été un peu déçu par cet album. Je m'attendais à quelque chose de plus péchu, de plus fort... Après, il s'agit tout de même d'une histoire vécue, d'un témoignage, et je ne vais pas reprocher aux frangins Ricard d'avoir voulu faire su sensationnalisme en enrobant leur histoire. :) Donc on suit ce voyage de deux jeunes gens, partis faire de l'humanitaire au Liban, sans aucune arrière-pensée, juste l'envie de se sentir utiles pour un peuple qui a beaucoup souffert... Et ça ne se passa pas comme ils l'espéraient, ils se retrouvent finalement cloîtrés ou confinés à des tâches annexes, comme dégager le jardin d'un hospice... La démarche de Bruno et Sylvain Ricard est bien explicitée, leur déception est immense, mais ils rentrent plus riches de rencontres, et d'expériences aussi... Mais curieusement, je n'ai pas vraiment accroché. La faute peut-être au dessin de Gaultier, qui me semble un peu trop "fragile", déstructuré" sur ce tome. Un peu dommage.

18/08/2012 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

"Clichés Beyrouth 1990" est à nouveau un carnet de voyage entre le documentaire et le roman graphique auquel on pourrait ajouter une pincée d'historique. La construction du récit est basée sur la chronologie des faits. J'aime cette approche personnalisée où l'auteur relate sa vision des évènements. On retrouve une trame proche des BD de Delisle mais l'environnement est différent puisque le témoignage date de 1990 en pleine guerre au Liban. La démarche des auteurs n'est pas d'apporter la vérité absolue mais simplement leur témoignage sur ce qu'ils ont vécu et des retours qu'ils ont eus. Cette démarche a un sens profond pour eux pour une raison expliquée dans le final. La BD est complétée par des documents et informations en fin de cahier. 20 ans après, ce conflit n'est plus d'actualité et on l'oublie lentement. Heureusement qu'il y a ce genre de projets pour le devoir de mémoire. Le dessin noir et blanc est très sec un peu à la manière de Gipi. Il m'a bien plu dans son ensemble.

04/08/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Au vu des avis favorables ci-dessous, je m'attendais à une BD-reportage originale et particulièrement forte. Mais finalement, quand on a déjà lu Le Photographe, Passage Afghan, Palestine et quelques autres BDs du même genre, Clichés Beyrouth 1990 n'apporte pas grand chose de neuf tant au niveau de la narration que du contenu. Bien sûr, nous n'y parlons pas de la même guerre, du même pays, de la même situation, mais rien ne m'a particulièrement marqué dans cette lecture. Le dessin est très passable, avec juste les avantages qu'il se lit plutôt bien et que, vu de loin, il ne parait pas si moche. Les deux héros ne sont pas très attachants. Et même si leur histoire (vraie) est intéressante, même si on découvre avec eux une situation vraiment complexe d'un Liban tiraillé de toutes parts, les informations qui sortent de ce récit sont assez minces. Moi-même qui connais à peine le conflit Libanais, j'avoue n'en avoir pas compris grand chose de plus après cette lecture. Bref, un récit sur une guerre et un pays dont il fallait parler car leur sujet a été trop peu abordé, voire jamais dans le monde de la BD, mais rien de transcendant ni dans la forme ni dans le contenu de cet album.

16/05/2006 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
L'avatar du posteur herve

Je fais partie de cette génération qui a grandi avec la guerre du Liban tout les soirs au journal télévisé : le célèbre passage du Musée, les milices de Walid Joumblatt (dont on entend encore parler ces jours ci), les frères Gemayel, le général Aoun (toujours lui!), les druzes, les chiites, les enlèvements de journalistes français (déjà à l'époque) comme Seurat, Fontaine ou encore Kaufmann... Tout ceci, je l'ai vécu via la télévision. Alors ce livre des frères Ricard et de Gaultier c'est un retour vers un passé très proche et surtout beaucoup d'émotion. Débutant comme une franche rigolade, quasiment une mission de boy-scouts, l'aventure vire à la découverture d'une réalité dure, celle de la guerre civile ou plutôt de la guerre de religion. Parfaitement maîtrisée sur le plan scénaristique (bien qu'il s'agisse d'une histoire vraie) et sur le plan graphique, je ne peux que conseiller la lecture de cet ouvrage de plus de 150 pages. Après "Banquise", "Kuklos" et "le cirque aléatoire", Ricard et Gaultier signent, à mon humble avis, une de leurs meilleures BD : beaucoup d'humour au rendez vous sur fond de guerre. Un témoignage nécessaire et magnifique, et YALLAH !! (qui deviendra, j'en suis sûr, aussi célèbre que Geooooorges ! et le Boulaouane !). Achetez-le !

16/06/2005 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
L'avatar du posteur iannick

Super témoignage des deux auteurs (les frères Ricard) pendant leur séjour au Liban en 1990, « Clichés Beyrouth » est une bédé qui devrait intéresser tous ceux qui sont passionnés par la géopolitique. Les autres lecteurs y trouveront aussi leur compte grâce à la grande efficacité du découpage de l’album et à la diversité des situations auxquelles se retrouvent les deux frères. Plus que les « Ricards », ce sont les personnages secondaires comme les sœurs ou encore leurs amis libanais qui se révéleront très attachants. Je pense notamment aux passages où deux de leurs copains libanais expriment leurs « joies du Christ » en sautant en l’air : hilarant ! J’ai même éprouvé de la tendresse pour les sœurs avec lesquelles les « Ricards » leur donneront des surnoms fantaisistes. Cette diversité des situations fait que j’ai lu ce livre en une seule traite avec enthousiasme. Une chose qui est un peu dommage, c’est lorsque nos deux héros se retrouvent sans rien faire et qu’ils attendent qu’on leur donne un travail (ils sont partis en Liban en espérant donner des premiers secours aux victimes de la guerre dans un hôpital), j’aurais aimé que les auteurs nous fassent davantage ressentir cette attente. Sinon, en lisant cet album, j’ai mieux compris la situation dans ce pays même si certaines choses restent assez confuses en moi. A ce sujet, la dernière lettre de leur tante m’a vraiment fait l’effet d’une bombe en partant du principe que je pensais la guerre finie depuis longtemps là-bas ! Le dessin est nerveux et simpliste à l’image de la représentation des avions, ils s’apparentent à des premiers coups de crayon. Le dessinateur n’hésite pas à nous montrer des paysages de ruine et d’ensemble du Beyrouth de l’époque aidé -il est vrai- grâce aux photos ramenées par les « Ricards ». « Clichés Beyrouth 1990 » est donc une bédé que je vous recommande vivement.

16/06/2005 (modifier)

Pour ma part cette bd m'a procuré un effet très bizarre. Il se trouve que j'ai passé les 6 dernières années dans l'école des franciscaines, où logent nos deux «héros», qui depuis a été rachetée par la France pour en faire un lycée français. Et même si elle a été rénovée depuis, on reconnaît exactement l'endroit, la cour de récré et même les classes, les bureaux des profs... La bd relate, à mon goût, exactement l'atmosphère de la guerre, cette très très sale guerre, si sale que même les pays développés non pas voulu s'y mêler. Et dire que le Rwanda c'était 4 ans plus tard...Il faut cependant rappeler que l'histoire se passe en 90, année (certes théorique) de la fin de la guerre, les combats sont moins fréquents, mais les traces des 20 dernières années sont là et le dessin cafouilleux, trop souvent qualifié de mauvais, installe parfaitement le décor, témoin de tout ce qui a pu se passer. Je me suis retrouvé complètement abruti pendant 20 jours après avoir lu cette bd... Il faut comprendre que je l'ai lu en classe, en première année d'univ, fraîchement installé à Montréal, Canada (à l’autre bout du monde) ce qui fait mon 3ème pays de résidence après la France où j'ai passé la plus grosse partie de mon enfance... Malgré l'éloignement que je croyais avoir avec le Liban, cette bd m'a ramené à mes origines (même si je parle très peu l'arabe...) et m'a fait prendre conscience d'une série de choses....J'ai lu la bd en plein cours sur les administrations publiques québécoises et je peux vous dire qu'en sortant je me demandais ce que j'en avais vraiment à foutre du Québec et de ses petits problèmes de bourges... une réaction enfantine certes, mais d’autant plus humaine... Mon implication dans l'histoire, (et indirectement dans tout ce que j’ai entendu, vu, les histoires horribles comme la mort de mon grand-père tué par un franc tireur inconnu, sûrement shooté à bloc, alors qu'il allait faire ses courses et qu'il n'avait aucune opinion politique, faut pas chercher, y a pas de gentils de gentils dans ces cas) s'est fait grandissante. Exactement comme les deux (trois en réalité) jeunes français, parti là-bas avec un brin d'excitation semblable à celui qui m'a poussé à acheter ce livre. Reste que, maintenant... que faire, la guerre est finie et le Liban a largement tourné la page ?... Eh bien comme se le promettent Sylvain et Bruno : ne pas oublier, ce serait déjà bien...

22/04/2005 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5

La collection Tohu-Bohu détonne dans le monde de l'édition de la bande dessinée. Même si je n'ai pas aimé tout ce que j'y ai lu, force est de reconnaitre que la ligne éditoriale est des plus ambitieuses, surtout lorsque l'on compare cette collection aux fariboles qui pullulent chez les autres éditeurs. "Cliché Beyrouth 1990" confirme ce constat et nous propose un voyage presque initiatique au coeur du Liban de 1990 alors en pleine guerre (d'ailleurs après lecture, j'ai toujours pas entièrement compris cette guerre, ça avait l'air d'être un beau bordel) De savoir que c'est l'histoire vraie de deux gamins de vingt ans renforce le côté naturaliste de la BD et nous implique indubitablement beaucoup plus. On ne se sent jamais extérieur aux événements et c'est la grande réussite de cette BD à mon avis. Je trouve par contre le dessin tout bonnement insupportable et j'avoue que ça a gaché un peu mon plaisir. La fin est effectivement très belle tout en évitant le larmoyant facile. Mention pour les parents, j'imagine pas laisser partir mes futurs enfants à 20 ans dans un pays en guerre civile.

23/02/2005 (modifier)
Par okilebo
Note: 3/5

Après Le Photographe, voici un autre one-shot qui reprend un thème similaire avec tout autant de réussite. Les carnets de voyage sont un genre que l'on retrouve de plus en plus souvent en bd. Doit-on parler pour cela de phenomène de mode ? Non je ne pense pas . De toute façon, quand la qualité est au rendez vous, pourquoi bouder son plaisir. Les scénaristes nous parlent, ici, d'une expérience personnelle qu'ils ont vécus au Liban aux cotés de leur tante, secouriste pour La Croix-Rouge. L'histoire est, plutôt, convaincante et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet album. Le point que m'a surtout séduit en parcourant ce récit, c'est le coté insouciant que les deux personnages principaux affichent au début de l'histoire en décalage avec les évenements tragiques se déroulant à cette époque. On devine très bien leur prise de conscience au fûr et à mesure des pages. Je trouve que les auteurs ont developpés cet aspect avec beaucoup de subtilité. Pour le dessin, Christophe Gaultier fait preuve de beaucoup d'assurance. Son traît fin colle très bien avec l'histoire. Clichés Beyrouth 1990 est un bel album qui a le mérite de nous faire découvrir un pays peu connu. C'est à lire !!!

13/02/2005 (modifier)