On me dit que Tony Corso est l'une des BD en forme du moment, et j'ai décidé de me faire mon propre avis sur la question.
Le premier point positif est le cadre des aventures du héros. Ils nous renvoient tout de suite à des rêves de vacances ensoleillées. C'est surtout la variété des thèmes envisagés qui est intéressante. On propose en effet au lecteur de plonger dans le monde de la jet-set, du business, du blanchissement d'argent, toute ces choses inaccessibles au grand public, cet univers de gens riches, corrompus, et envieux. Je crois que c'est ce qu'aime et attend le public actuel.
Les scénarios en eux-mêmes ne sont pas d'une grande virtuosité, et j'ai assez peu apprécié avec quel manque de subtilité et de finesse les événements étaient amenés au lecteur: sur un plateau. Pas de place pour la réflexion.
Bref, en lisant Tony Corso, on n'assiste pas à une enquête auquelle est conviée le lecteur, mais pour ma part j'ai eu l'impression de prendre part à un divertissement nonchalent.
Largo Winch, pour citer une série qui s'en rapproche, pour ce qui est du déroulement de l'histoire, est autrement mieux construite.
Le héros en lui-même n'est pas très attachant. Trop cynique, trop sûr de lui, il lui manque ce grain de charisme et ces petites faiblesses qui auraient pu le rendre attachant. Néanmoins, j'ai apprécié que (presque) toutes les femmes ne tombassent pas dans ses bras -contrairement à Largo Winch.
Quant au dessin, on ne peut pas dire qu'il soit très beau. Agréable de loin, mais franchement laid pour les plans rapprochés. Sur ce point-là, le dessinateur doit faire des efforts.
Comme je ne peux pas mettre deux étoiles à cette série, mais qu'elle n'en mérite pas vraiment trois, je vais mettre "pas mal" en signe d'encouragement, car elle possède un vrai potentiel.
Plutôt un 2.5/5 qu'un 3/5 franc et massif, parce qu'après Il faut tuer José Bové qui m'avait franchement bien fait marrer, je suis plutôt déçu par cet album que j'espérais très drôle mais qui ne fait qu'emprunter des sentiers battus ou bien d'autres, des "Guignols de l'info" à Team America, se sont déjà largement aventurés.
6 ans après la 1ère élection de Bush, 5 ans après les attentats de New York, 3 ans après le début de l'invasion de l'Irak, il ne reste plus grand'chose d'original ou rigolo à dire sur tout ça. Certes on trouve quand même quelques bons gags, mais l'ensemble sent vraiment le réchauffé. A lire pour passer 5 minutes, mais vraiment pas un achat indispensable.
Paru dans les années 60 en magazine, cette BD se rapproche des archétypes de la BD d'aventure jeunesse de l'époque.
Godard y fait preuve d'un dessin pas mauvais, au trait à mi-chemin entre les styles Franquin et Greg tout en étant plus raide et moins maîtrisé. Les couleurs sont également typiques de l'époque. Bref, en lisant cette BD, on a l'impression de lire des pages du journal Tintin ou l'Intrépide.
Le scénario des deux histoires que contient cet album ("la Secte de l'Hippocampe" suivi de "Poison à foison", "Chauve qui peut" n'ayant jamais été édité en album) est très basique. Nos deux héros, le grand beau fort et courageux et son compagnon plus rigolo, se retrouvent à chaque fois embarqués par hasard dans une intrigue légèrement criminelle sans jamais représenter vraiment de danger. C'est de l'aventure campagnarde, avec une secte villageoise de "sorciers" ou un gangster en cavale. Rien d'autre que du divertissement, avec un humour un peu trop diffus qui n'attire que quelques sourires par-ci par-là.
Bref, c'est une série qui ne marquera pas son lecteur ni par son originalité ni par sa réussite, mais qui reste très correcte.
A lire par curiosité, pour voir le type de récits d'aventures que pouvait imaginer Godard avant de devenir le génial scénariste de Le Vagabond des Limbes.
Il est vrai que sur le plan de l'originalité, cette bd fait mouche. La révélation de la fin d'album est très intrigante. Pour ne rien gâcher le dessin a du caractère et la délicieuse mise en couleur met très bien en valeur la ligne classieuse de Riche. Reste que pour l'instant, on n'est pas spécialement ému par cette histoire. L’ensemble est un peu froid. Trop de distance vis-à-vis des personnages ? J'ai aussi du mal à saisir l'intérêt et le rôle des trois nanas à la Paris Hilton... On a parfois la sensation que l'intrigue part un peu dans tous les sens. J'attends la suite pour donner un véritable avis sur cet album qui a suscité chez moi un intérêt poli.
« Wimbledon Green » est incontestablement un bel objet, c’est une BD belle à regarder, à toucher… ce serait dommage que ça soit le contraire avec un prix de vente de 21 €00…
Ensuite, au niveau de la présentation, le lecteur a doit le droit à une préface de l’auteur lui-même où celui-ci nous fait part de ses craintes, de la façon dont est venue cette idée de scénario et dans sa façon de la dessiner.
Seth avoue avoir dessiné « Wimbledon Green » pendant ses « heures perdues » (voir préface) à la manière d’un carnet de notes, il s’excuse même auprès des lecteurs d’avoir utilisé un dessin « peu léché »… personnellement, il y a de quoi être étonné car je trouve que le graphisme est parfaitement adapté à ce scénario.
Ce trait simple est d’ailleurs bienvenu car celui permet d’améliorer de mieux distinguer les personnages dont l’histoire regorge (une bonne vingtaine si je m’en souviens bien !).
En gros, je n’ai pas vraiment eu l’impression que l’auteur ait « raté » son dessin. C’est même assez surprenant de découvrir une BD aussi bien « dessiné » pour ce qui devait être une sorte de BD « faite à la va-vite » !
La mise en page m’a un peu rebuté au début car elle contient une multitude de petites cases pas très faciles à distinguer dans ce petit format d’édition.
Malgré cela, l’album tient toutes ses promesses graphiquement grâce notamment à un découpage sans reproche !
Scénaristiquement, Seth a fait très fort ! La BD comporte de nombreuses séquences où chaque personnage donne sa vision de « Wimbledon Green » entrecoupées de passages historiques sur ce « héros » et celles sur l’intrigue principale. Malgré cette complexité, la BD reste accessible à tous ne serait-ce parce que l’auteur possède un grand don de narrateur.
Et pourtant… malgré toutes ces qualités, je n’ai pas vraiment accroché à cette histoire car le monde des collectionneurs est un univers qui ne me passionne pas beaucoup. Je me suis senti comme un étranger envers cette histoire où les différents protagonistes cherchent à surpasser ses concurrents afin de posséder la pièce unique à un prix démesuré, la BD où ils pourront « se la péter grave ».
« Wimbledon Green » est une BD au graphisme vraiment très plaisant et très agréable à contempler. Elle possède une narration quasiment parfaite. Cependant, je n’ai jamais accroché à cette histoire de collectionneur qui ne me m’intéressait pas vraiment et qui ne m’intéresse toujours pas… Peut-être est-ce une BD qui s’adresse spécialement aux bédéphiles qui ont une « vraie » âme de collectionneur ?
Yiu apporte un éclairage intéressant sur la question de la prépondérance du dessin ou du scénario dans les éléments constitutifs d'une bonne BD.
Sur ce sujet, j'ai en général tendance à privilégier la qualité de l'histoire, son originalité, son rythme, l'épaisseur des personnages, etc... Et bien, Yiu, fait partie des séries qui me font revenir un peu sur mon opinion.
Je ne suis franchement pas convaincu par le cadre de l'histoire, et la possibilité d'une espèce de gouvernement d'union des grandes religions dans un décor post-apo me paraît un peu grotesque. En plus, le thème de l'arrivée de la Bête a été maintes et maintes fois traité, souvent avec beaucoup plus de talent et de subtilité. Le scénario se résume de fait à une succession de scènes d'action et de combat, agrémenté d'une dose réglementaire de sentimentalisme (le petit frère atteint d'une terrible maladie). Donc, rien de terrible.
En revanche, le travail graphique est vraiment remarquable. La mise en scène, le dessin, mais surtout la colorisation, m'ont vraiment subjugué. Je me suis surpris à acheter la série complète, tout en pestant contre la faiblesse de l'intrigue, ravi par les claques que je prenais en regardant les planches.
Par bien des aspects, cette BD a produit le même effet sur moi que Requiem, où là aussi, une certaine pauvreté scénaristique (encore que l'univers de Requiem me paraît plus riche et intéressant) est complètement éclipsée par le talent du dessinateur de du coloriste.
A lire, c'est sûr. A acheter, pour garder ces belles images dans un coin de sa bibliothèque.
Petite déception que cette suite de lanfeust de troy. Les héros sont toujours là, mais l'histoire s'essouffle et se complique sans raison, j'ai même eu du mal à lire le tome 5, dernier paru en date à ce jour... en espérant une meilleure fin. Malgré tout cette BD reste d'un bon niveau tant par ses dessins que son humour, à lire !!!!
A lire. C'est de l'humour noir, très peu orthodoxe (et encore moins catholique)... mais que c'est une bonne critique du monde audiovisuel qui nous pourrit la vie.
Que c'est bon aussi que de voir un pseudo héros qui dès qu'on lui donne un peu de pouvoir se transforme en bête monstrueuse... derrière notre bon côté, se cache, prêt à surgir à tout moment, notre côté obscur...
Du Bilal à l'état pur, les dessins sont magnifiques, le scénario est archi compliqué mais avec une vraie morale. Si vous n'avez jamais lu Bilal celui ci est peut être le plus abordable car en une seule partie. Bon courage tout de même, lisez le plusieurs fois et ça ira.
Malgré une histoire assez simple et très linéaire, les méninges n’ont pas le temps de se reposer dans cet album ! La faute à la trame de l’histoire qui va très vite, très très vite, trop vite !
Le scénario est riche en rebondissements, un peu trop à mon goût car certaines séquences sont assez téléphonées et auraient mérité un peu plus d’éclaircissements.
Pour l’instant, l’histoire, bien que sympa, ne m’a pas permis de m’habituer et de m’attacher aux principaux personnages.
Finalement, je pense que le scénario de cet album aurait été plus apte à être séparé en deux tomes afin de mieux poser les personnages et « d’éclaircir » certaines séquences qui m’ont parues trop vite réglées.
Néanmoins, j’aime bien ces représentations aux formes géométriques très simples et tout en douceur. Le graphisme est « cartoonesque », les expressions de personnage sont assez exagérées : ça se voit bien que Zébé (l’auteur) vient d’un studio de dessin animé.
Les décors et le design des véhicules valent le coup d’œil ! Le coup de crayon de Zébé est vraiment impressionnant !
La mise en couleurs est très chatoyante et assez originale. Elle contribue beaucoup à l’attirance que j’ai eu envers cette BD bien qu’elle m’est apparue assez « flashies » par moments.
En conclusion, le premier tome de « Nebulon » m’est apparu assez impressionnant graphiquement. Mais je trouve dommage que les séquences, au niveau du scénario, s’enchaînent trop rapidement !
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Tony Corso
On me dit que Tony Corso est l'une des BD en forme du moment, et j'ai décidé de me faire mon propre avis sur la question. Le premier point positif est le cadre des aventures du héros. Ils nous renvoient tout de suite à des rêves de vacances ensoleillées. C'est surtout la variété des thèmes envisagés qui est intéressante. On propose en effet au lecteur de plonger dans le monde de la jet-set, du business, du blanchissement d'argent, toute ces choses inaccessibles au grand public, cet univers de gens riches, corrompus, et envieux. Je crois que c'est ce qu'aime et attend le public actuel. Les scénarios en eux-mêmes ne sont pas d'une grande virtuosité, et j'ai assez peu apprécié avec quel manque de subtilité et de finesse les événements étaient amenés au lecteur: sur un plateau. Pas de place pour la réflexion. Bref, en lisant Tony Corso, on n'assiste pas à une enquête auquelle est conviée le lecteur, mais pour ma part j'ai eu l'impression de prendre part à un divertissement nonchalent. Largo Winch, pour citer une série qui s'en rapproche, pour ce qui est du déroulement de l'histoire, est autrement mieux construite. Le héros en lui-même n'est pas très attachant. Trop cynique, trop sûr de lui, il lui manque ce grain de charisme et ces petites faiblesses qui auraient pu le rendre attachant. Néanmoins, j'ai apprécié que (presque) toutes les femmes ne tombassent pas dans ses bras -contrairement à Largo Winch. Quant au dessin, on ne peut pas dire qu'il soit très beau. Agréable de loin, mais franchement laid pour les plans rapprochés. Sur ce point-là, le dessinateur doit faire des efforts. Comme je ne peux pas mettre deux étoiles à cette série, mais qu'elle n'en mérite pas vraiment trois, je vais mettre "pas mal" en signe d'encouragement, car elle possède un vrai potentiel.
La croisade s'amuse
Plutôt un 2.5/5 qu'un 3/5 franc et massif, parce qu'après Il faut tuer José Bové qui m'avait franchement bien fait marrer, je suis plutôt déçu par cet album que j'espérais très drôle mais qui ne fait qu'emprunter des sentiers battus ou bien d'autres, des "Guignols de l'info" à Team America, se sont déjà largement aventurés. 6 ans après la 1ère élection de Bush, 5 ans après les attentats de New York, 3 ans après le début de l'invasion de l'Irak, il ne reste plus grand'chose d'original ou rigolo à dire sur tout ça. Certes on trouve quand même quelques bons gags, mais l'ensemble sent vraiment le réchauffé. A lire pour passer 5 minutes, mais vraiment pas un achat indispensable.
Tim et Anthime
Paru dans les années 60 en magazine, cette BD se rapproche des archétypes de la BD d'aventure jeunesse de l'époque. Godard y fait preuve d'un dessin pas mauvais, au trait à mi-chemin entre les styles Franquin et Greg tout en étant plus raide et moins maîtrisé. Les couleurs sont également typiques de l'époque. Bref, en lisant cette BD, on a l'impression de lire des pages du journal Tintin ou l'Intrépide. Le scénario des deux histoires que contient cet album ("la Secte de l'Hippocampe" suivi de "Poison à foison", "Chauve qui peut" n'ayant jamais été édité en album) est très basique. Nos deux héros, le grand beau fort et courageux et son compagnon plus rigolo, se retrouvent à chaque fois embarqués par hasard dans une intrigue légèrement criminelle sans jamais représenter vraiment de danger. C'est de l'aventure campagnarde, avec une secte villageoise de "sorciers" ou un gangster en cavale. Rien d'autre que du divertissement, avec un humour un peu trop diffus qui n'attire que quelques sourires par-ci par-là. Bref, c'est une série qui ne marquera pas son lecteur ni par son originalité ni par sa réussite, mais qui reste très correcte. A lire par curiosité, pour voir le type de récits d'aventures que pouvait imaginer Godard avant de devenir le génial scénariste de Le Vagabond des Limbes.
L'Association des Cas Particuliers
Il est vrai que sur le plan de l'originalité, cette bd fait mouche. La révélation de la fin d'album est très intrigante. Pour ne rien gâcher le dessin a du caractère et la délicieuse mise en couleur met très bien en valeur la ligne classieuse de Riche. Reste que pour l'instant, on n'est pas spécialement ému par cette histoire. L’ensemble est un peu froid. Trop de distance vis-à-vis des personnages ? J'ai aussi du mal à saisir l'intérêt et le rôle des trois nanas à la Paris Hilton... On a parfois la sensation que l'intrigue part un peu dans tous les sens. J'attends la suite pour donner un véritable avis sur cet album qui a suscité chez moi un intérêt poli.
Wimbledon Green
« Wimbledon Green » est incontestablement un bel objet, c’est une BD belle à regarder, à toucher… ce serait dommage que ça soit le contraire avec un prix de vente de 21 €00… Ensuite, au niveau de la présentation, le lecteur a doit le droit à une préface de l’auteur lui-même où celui-ci nous fait part de ses craintes, de la façon dont est venue cette idée de scénario et dans sa façon de la dessiner. Seth avoue avoir dessiné « Wimbledon Green » pendant ses « heures perdues » (voir préface) à la manière d’un carnet de notes, il s’excuse même auprès des lecteurs d’avoir utilisé un dessin « peu léché »… personnellement, il y a de quoi être étonné car je trouve que le graphisme est parfaitement adapté à ce scénario. Ce trait simple est d’ailleurs bienvenu car celui permet d’améliorer de mieux distinguer les personnages dont l’histoire regorge (une bonne vingtaine si je m’en souviens bien !). En gros, je n’ai pas vraiment eu l’impression que l’auteur ait « raté » son dessin. C’est même assez surprenant de découvrir une BD aussi bien « dessiné » pour ce qui devait être une sorte de BD « faite à la va-vite » ! La mise en page m’a un peu rebuté au début car elle contient une multitude de petites cases pas très faciles à distinguer dans ce petit format d’édition. Malgré cela, l’album tient toutes ses promesses graphiquement grâce notamment à un découpage sans reproche ! Scénaristiquement, Seth a fait très fort ! La BD comporte de nombreuses séquences où chaque personnage donne sa vision de « Wimbledon Green » entrecoupées de passages historiques sur ce « héros » et celles sur l’intrigue principale. Malgré cette complexité, la BD reste accessible à tous ne serait-ce parce que l’auteur possède un grand don de narrateur. Et pourtant… malgré toutes ces qualités, je n’ai pas vraiment accroché à cette histoire car le monde des collectionneurs est un univers qui ne me passionne pas beaucoup. Je me suis senti comme un étranger envers cette histoire où les différents protagonistes cherchent à surpasser ses concurrents afin de posséder la pièce unique à un prix démesuré, la BD où ils pourront « se la péter grave ». « Wimbledon Green » est une BD au graphisme vraiment très plaisant et très agréable à contempler. Elle possède une narration quasiment parfaite. Cependant, je n’ai jamais accroché à cette histoire de collectionneur qui ne me m’intéressait pas vraiment et qui ne m’intéresse toujours pas… Peut-être est-ce une BD qui s’adresse spécialement aux bédéphiles qui ont une « vraie » âme de collectionneur ?
Yiu
Yiu apporte un éclairage intéressant sur la question de la prépondérance du dessin ou du scénario dans les éléments constitutifs d'une bonne BD. Sur ce sujet, j'ai en général tendance à privilégier la qualité de l'histoire, son originalité, son rythme, l'épaisseur des personnages, etc... Et bien, Yiu, fait partie des séries qui me font revenir un peu sur mon opinion. Je ne suis franchement pas convaincu par le cadre de l'histoire, et la possibilité d'une espèce de gouvernement d'union des grandes religions dans un décor post-apo me paraît un peu grotesque. En plus, le thème de l'arrivée de la Bête a été maintes et maintes fois traité, souvent avec beaucoup plus de talent et de subtilité. Le scénario se résume de fait à une succession de scènes d'action et de combat, agrémenté d'une dose réglementaire de sentimentalisme (le petit frère atteint d'une terrible maladie). Donc, rien de terrible. En revanche, le travail graphique est vraiment remarquable. La mise en scène, le dessin, mais surtout la colorisation, m'ont vraiment subjugué. Je me suis surpris à acheter la série complète, tout en pestant contre la faiblesse de l'intrigue, ravi par les claques que je prenais en regardant les planches. Par bien des aspects, cette BD a produit le même effet sur moi que Requiem, où là aussi, une certaine pauvreté scénaristique (encore que l'univers de Requiem me paraît plus riche et intéressant) est complètement éclipsée par le talent du dessinateur de du coloriste. A lire, c'est sûr. A acheter, pour garder ces belles images dans un coin de sa bibliothèque.
Lanfeust des Etoiles
Petite déception que cette suite de lanfeust de troy. Les héros sont toujours là, mais l'histoire s'essouffle et se complique sans raison, j'ai même eu du mal à lire le tome 5, dernier paru en date à ce jour... en espérant une meilleure fin. Malgré tout cette BD reste d'un bon niveau tant par ses dessins que son humour, à lire !!!!
Putain de Télé
A lire. C'est de l'humour noir, très peu orthodoxe (et encore moins catholique)... mais que c'est une bonne critique du monde audiovisuel qui nous pourrit la vie. Que c'est bon aussi que de voir un pseudo héros qui dès qu'on lui donne un peu de pouvoir se transforme en bête monstrueuse... derrière notre bon côté, se cache, prêt à surgir à tout moment, notre côté obscur...
Partie de chasse
Du Bilal à l'état pur, les dessins sont magnifiques, le scénario est archi compliqué mais avec une vraie morale. Si vous n'avez jamais lu Bilal celui ci est peut être le plus abordable car en une seule partie. Bon courage tout de même, lisez le plusieurs fois et ça ira.
Nebulo
Malgré une histoire assez simple et très linéaire, les méninges n’ont pas le temps de se reposer dans cet album ! La faute à la trame de l’histoire qui va très vite, très très vite, trop vite ! Le scénario est riche en rebondissements, un peu trop à mon goût car certaines séquences sont assez téléphonées et auraient mérité un peu plus d’éclaircissements. Pour l’instant, l’histoire, bien que sympa, ne m’a pas permis de m’habituer et de m’attacher aux principaux personnages. Finalement, je pense que le scénario de cet album aurait été plus apte à être séparé en deux tomes afin de mieux poser les personnages et « d’éclaircir » certaines séquences qui m’ont parues trop vite réglées. Néanmoins, j’aime bien ces représentations aux formes géométriques très simples et tout en douceur. Le graphisme est « cartoonesque », les expressions de personnage sont assez exagérées : ça se voit bien que Zébé (l’auteur) vient d’un studio de dessin animé. Les décors et le design des véhicules valent le coup d’œil ! Le coup de crayon de Zébé est vraiment impressionnant ! La mise en couleurs est très chatoyante et assez originale. Elle contribue beaucoup à l’attirance que j’ai eu envers cette BD bien qu’elle m’est apparue assez « flashies » par moments. En conclusion, le premier tome de « Nebulon » m’est apparu assez impressionnant graphiquement. Mais je trouve dommage que les séquences, au niveau du scénario, s’enchaînent trop rapidement !