Le Vagabond des Limbes

Note: 3.82/5
(3.82/5 pour 22 avis)

Angoulême 1976 : Prix œuvre réaliste française pour le tome 2 Plongée dans un monde qui prend à rebours la science-fiction pour mieux toucher du doigt l’onirisme, la poésie, le rêve, et un brin de philosophie… Voir aussi au titre : Une enfance éternelle


Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs espagnols Best of 1970-1979 Christian Godard Cimoc Circus Mon père, cet inconnu Pilote Science-Fiction, le best-of Space Opera

Le jeune Axle Munshine, grand conciliateur de la Guilde, ramène à bord de son spationef ultra-sophisitqué Musky, le jeune prince des Eternautes, une race humanoïde éternelle aux multiples particularités et pouvoirs. Le pauvre Axle Munshine est tombé amoureux d’une jeune et belle femme, Chimeer (la bien nommée), qu’il a vue… en rêve. Un rêve qui, soit dit en passant, correspond curieusement à notre réalité à nous. Las ! Pour la revoir, cette gracieuse demoiselle, Axle Munshine n’a pas le choix : il doit utiliser le Translator, un appareil qui permet d’explorer les rêves – ce qui transgresse le treizième (et plus important) commandement de la Guilde… Axle, dès lors, devient un paria. Mais il n’en a cure. A bord de son vaisseau, le Dauphin d’argent, il ne craint rien ni personne, ou presque. Il continuera d’explorer l’univers et « l’autre côté » à la recherche de sa belle, puis aiguillera son destin vers d'autres quêtes...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1975
Statut histoire Une histoire par tome (Série abandonnée par l'éditeur) 31 tomes parus

Couverture de la série Le Vagabond des Limbes © Dargaud 1975
Les notes
Note: 3.82/5
(3.82/5 pour 22 avis)
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25/04/2002 | SuperFox
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Par Bruno :)
Note: 3/5
L'avatar du posteur Bruno :)

Quelques albums me sont passés par les mains dans ma prime adolescence (le premier et le cinquième, assurément ?!) et j'en avais gardé un souvenir assez flou, sinon que l'idée du dormeur à la poursuite d'un rêve précis m'avait pas mal plu, à l'époque ; et surtout dans un contexte de Science-Fiction. L'absence de réel mystère quant au genre de Musky -auto décidé !- m'avait fait zapper cette partie de l'originalité du concept mais, à la relecture, il apparait TRÈS regrettable que le sujet ne soit pas mieux exploité que ça au long des intrigues, qui se succèdent jusqu'à "l'explication" finale (tome 15 ou 16, je ne sais plus : c'est là que j'ai calé, pour le moment...). Surtout que la "révélation" est redondante dés le second épisode. Outre le fait que Julio Ribéra semble incapable de lui donner une apparence androgyne (ou même adolescente, sinon après son retour de "l'autre côté" où, tout soudain, Musky accuse bien plus franchement un âge qui ne devrait pourtant plus être le sien ?!), Christian Godard, par l'accumulation des poncifs sexistes les plus éculés, définit assez caricaturalement la dynamique des rapports entre les deux héros, fatalement trop signifiante ; nous privant ainsi du plaisir de deviner nous-mêmes. Le caractère supposément capricieux du "petit clown" est vraiment lourd et apparait forcé, infirmant la validité du doute concernant son identité sexuelle tant le trait semble un déguisement de plus vis-à-vis de Axle. Idem pour le dilemme Shimeer, une idée romantique à souhait qui aurait du constituer le centre des préoccupations des personnages ; lesquels se perdent pas mal en aventures diverses mais rarement passionnantes. Les scénarios, assez inventifs et volontairement légers (pleins de deus-ex-machina...), nous font passer d'un univers à l'autre avec une volonté assumée de distraction sans trop de prise de tête -au début, en tous cas... L'esthétique fait la part belle au Space-Opera, avec moult effets de styles et autres gratuités décoratives qui enjolivent évidemment plus qu'ils ne définissent un cosmos résolument surréaliste et poétique. Ceci disparait avec l'arrivée d'un artiste supplémentaire (Plumail) aux décors (?!) quand le rythme de parution des albums s'accélère (choix commercial) : hyper-fouillés et beaucoup plus tangibles, les univers où évoluent alors Axle Munshine et Musky tranchent d'autant plus durement avec le ton originel du premier cycle (15 albums sur 31, quand même !). Mais je préciserais mon avis si je me lance dans la lecture de ceux-ci. Bon, en effet -et ce malgré le soin apporté au dessin par Ribéra (encrages sensibles et chaleureux et couleurs agréablement utilisées.), le médium n'est franchement pas maitrisé et l'action se déroule assez laborieusement d'une case à une autre. Très peu d'ellipses et aucun mouvement, dans le récit ou l'Art : même le sillage du déplacement d'un appareil nous apparait plus comme une fantaisie graphique qu'une tentative d'en souligner la vitesse. Le texte, quasi uniquement composé de dialogues, envahit toutes les cases (pas toujours bien ordonnées : les flèches indicatives pullulent...) et alourdit encore d'avantage la progression ; et il est parfois difficile de s'intéresser à ce qu'on nous décrit alors que les images parlent d'elles-mêmes. Mais le tout demeure d'un niveau honnête, surtout très maitrisé côté artistique, et le ton général est assez décalé pour valider la démarche créative. Mais je dis "si" car c'est surtout le personnage principal qui pose problème ! À la fois têtu mais démissionnaire (il défie ses supérieurs et sombre dans la dépression), plein de sensiblerie et pourtant dénué d'empathie (il pleure sur son amour impossible mais n'hésite pas à zigouiller des innocents pour se venger !), vertueusement inspiré alors que très clairement égocentré (il compatit au drame de Musky mais ne lui sacrifie rien.), cet Axle Munshine au brushing changeant ne pousse pas à la sympathie ! D'autant plus que le scénariste le pare d'un machisme rébarbatif -car traité comme une vertu et non comme un défaut moyenâgeux (mais surtout sans le moindre recours même au plus infime soupçon d'humour !!) ! Si on ajoute les portraits littéralement grotesques de la totalité des personnages féminins, il apparait manifeste que Godard lui-même est véritablement l'élément le plus "daté" de cette lecture... Mais l'idée de départ est vraiment bonne ; alors pour se dépayser naïvement, pourquoi pas ?

14/01/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Bon, ben voilà une série « old school » qui a je trouve vraiment mal vieilli, et qui doit sacrément peiner à renouveler son lectorat je pense ! Le seul truc qui passe encore à mon goût est le dessin de Ribera. Qui fait daté sans doute (et il faut reconnaître que la colorisation accentue ce phénomène), mais qui est très bon et en tout cas reste tout à fait agréable et lisible. Il n’en est pas de même avec les histoires de Godard. Je n’ai lu que quelques tomes – parmi les premiers –, mais aucun ne m’a réellement accroché. Je reste étonné de voir cette série portée au pinacle, et considérée comme culte par autant de lecteurs ! Comme quoi, les goûts et les couleurs… Toujours est-il que les aventures d’Axle Munshine et de sa/son compagnon Musky (qui fait quand même un peu plus que son âge, hein…) m’ont globalement saoulé. Je me suis souvent ennuyé, n’arrivant pas à entrer dans ces intrigues parfois lourdingues (j’ai en souvenir un album bourré de jeu de mot, à propos d’une guerre des banques). L’univers créé par Godard a des côtés intéressants, mais ils ne contrebalancent pas le manque de consistance des histoires (et de la personnalité d’Axle aussi quand même !). Dans ce genre de SF fourre-tout, qui nous balade un peu partout, sur la longue durée, j’ai davantage apprécié Valérian.

25/01/2019 (modifier)
Par Miguelof
Note: 1/5

Les influences de Dali au dessin et de Jung au scénario… un rêve ou un cauchemar, selon vos goûts. Pour moi, cette série a toujours étè un exemple de mauvais choix, kitch au dessin et couleurs horribles, histoires pas convanquaintes ou acceptables. Je detéste et c’est dommage car les deux auteurs ont étè capables de bien mieux.

05/10/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Parmi tous ces avis dithyrambiques, je suis celui qui détone, car moi qui déja, suis réticent envers une certaine science-fiction, je n'aime pas cette série pourtant inventive et au ton onirique; elle ne représente pas pour moi le space opera classique tel que je l'ai apprécié dans Valérian ou Storm, ses scénarios sont trop complexes voire un peu prétencieux, et le personnage d'Axle m'ennuie vraiment dans sa quête sans fin qui s'étire sur un trop grand nombre d'albums. Sans compter Musky, petite créature insolente et agaçante. J'ai découvert la bande dans le journal Tintin et dans Circus, puis j'en ai lu en bibliothèque, je n'arrive pas à accrocher à cet univers. Pourtant, j'aime le dessin de Ribera que j'avais apprécié dans Histoire de France en Bandes Dessinées et dans Dracurella, c'est un graphisme net et précis typique des années 70 comme je les aime, qui offre des décors bizarres et des personnages étranges piochés dans tous les clichés de la SF, mais ça ne suffit pas; et quand il n'y a pas une histoire et un univers qui va avec, rien à faire, cette science-fiction là ne m'attire pas du tout.

09/08/2013 (modifier)

Une série de space-opera qui s’étend sur plus de 30 tomes et trois décennies, (certainement plus si l’éditeur n’avait pas abandonné), voilà qui force le respect. Si l’on ajoute à cela qu’il s’agit de la seule série que je connaisse à ce jour aussi cohérente et uniforme dans la qualité au gré des tomes, je dis que l’on trouve une vraie œuvre « culte ». Le vagabond des limbes c’est un personnage énigmatique, sorte de mercenaire ex-justicier de l’espace, ancien enfant chéri du système qui va devenir un paria par ses recherches sur le rêve. Mais ce qui importe, c’est plutôt ce personnage de musky, et surtout tous ces humanoïdes qui peuplent le vaisseau du dauphin d’argent qui font la richesse du récit. Outre des mondes visités franchement inquiétants mais toujours très agréable à découvrir, se trame toujours un complot contre ce renégat fuyant. En ombre se trouve l’image du père du héros, toujours présente dans ce qui semble devenir une quête d’identité. Quête d’identité du personnage vis-à-vis d’un créateur qui transparait parfois. Le jeu réel / mondes spatiaux se complexifie au gré des tomes, des engrenages se mettent en branle et tout « roule » jusqu’à l’enlèvement de Musky. Mais l’alchimie continue de fonctionner malgré des rouages scénaristiques de plus en plus surprenants pour permettre à l’histoire de tenir debout. La grande force de cette série réside dans sa capacité à maintenir le lecteur au gré des tomes malgré des péripéties toujours plus audacieuses sans jamais décliner ou se répéter. Tout ne garde pas un excellent niveau, et certains tomes ne sont que bien, mais il y a toujours quelque chose à tirer. En réfléchissant je n’ai aucun tome favori, peut être mettrais je en dessous des autres la rupture (23), seul one shot limite en termes d’intrigue et de voyage pour le lecteur. Graphiquement, le style se mêle intimement aux personnages, on ne peut pas demander autre chose si l’on se prend au jeu. Certes tout cela fait un peu carton pâte avec des colorisations franchement trop riches, mais le trait en lui-même me semble précis et lisible malgré tout ! Il y a des collectionneurs de planches du vagabond par esprit esthétique. Ce vagabond surfe sur l’érotisme et le non dit en laissant le soin au lecteur d’interpréter. Par moment le lecteur finit lui-même par douter d’une interprétation ou d’un message, mais suffisamment de portes restent ouvertes et le ton souvent humoristique permettent de sortir des doutes passagers. Parfois critiques sociales, parfois simple délire cosmique, parfois franchement érotique, d’autres fois oniriques, l’auteur nous surprend toujours et lorsque nous avons eu l’impression de saisir, le voilà qui s’échappe encore ailleurs. Oui Alex est insaisissable, nous pourrions parler des multiples civilisations rencontrées toutes aussi étranges mais si pertinentes les unes que les autres, pour ma part je m’arrêterai sur ce tome du tramway nommé délire, qui paraitra si facile dans sa critique du totalitarisme mais trouvera un tel humanisme lorsque l’on s’apercevra de la source de tout ce cirque. Ce space opéra comique me semble la référence du genre. Pour autant la note culte ne me parait pas justifiable dans la mesure où il n’y a rien de génial, que du bon, voire du très bon souvent, sur une aventure aussi longue, chapeau.

11/01/2012 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

Je suis extrêmement déçue. Jusqu’au tome 9 j’aurais volontiers mis la note maximale, malgré quelques petites imperfections c’est globalement excellent, par contre à partir du tome 10 tout part en couillonnade et il n’y a guère d’autre qualificatif possible. Ce qui m’a plu sur ces 9 tomes, ce n’est pas seulement l’univers futuriste riche et très diversifié porté par un dessin très précis malgré ses couleurs d’un autre temps, c’est surtout les personnages et essentiellement celui de Musky, ou plutôt devrais-je dire celui de « petit clown », son costume, sa verve colorée et ses répliques savoureuses étaient un pur délice. Suite sous forme de SPOILER. Tout était parfait jusqu’à ce que j’apprenne que Musky est une fille, à mon goût cette révélation arrive beaucoup trop tôt (vers le tome 4), ceci dit, tant qu’elle gardait son secret et que Musky restait « petit clown » pour Axle, je ne m’en suis pas trop formalisée. Et puis sur le tome 11 tout s’accélère de manière totalement incongrue, on apprend que Chimère n’est autre que Musky (quelle déception !) et quelques planches plus loin Axle couche avec Musky ! Encore une romance à la con. Le pire est atteint avec Muskie, où le mauvais goût est de mise, Axle la saute, alors qu’elle vient de « naître » et n’est même pas encore « une femme », il la jette et la traite comme une vulgaire pute, le bonhomme est devenu purement odieux. De plus Muskie souffre de la même maladie que Musky qui se résume à : « Ô Axle je t’aime ! Regarde-moi je suis là ! Ô Axle ! ». Sans parler du Axle qui prend la relève avec ses « ô Musky où es-tu ? ». Ô que tout cela est horripilant ! Comment faire pour ne plus les entendre geindre ? Refermer les bds qui partiront à la revente. Fin du SPOLIER. Quant aux diverses aventures au début elles sont assez bluffantes et originales, certaines sont même trop riches en idées et se révèlent légèrement frustrantes car tout n’est pas développé, mais plus on avance dans la série et plus elles perdent en crédibilité, étant souvent trop déjantées. Mais le défaut majeur de la série reste que ses personnages sont devenus stupides et désagréables. J’ai quand même poussé ma lecture jusqu’au tome 15, au cas où, mais j’ai saturé très vite à chaque tome. Sans parler du tome 31 noté « à suivre » et qui ne verra jamais la suite.

20/08/2011 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaston

Le chef d'œuvre de Christian Godard ! Il fait preuve de beaucoup d'imagination dans cette série et c'est cela qui me plait. Il est impossible de savoir ce qui va se passer tant les albums sont riches de rebondissements et d'idées. Le dessin de Ribera est absolument magnifique, j'aime ce genre de trait réaliste un peu vieillot, et j'adore Axel et Musky (Muskie peut crever) et je trouve leur relation touchante quoique j'ai un peu de difficulté avec le fait qu'ils aient déjà des relations sexuelles. Et puis je trouve que lorsque Musky est nue, elle a l'air plus vieille qu'une fille de 13 ans. C'est vrai que je n'ai jamais vu de fille de 13 ans à poil, mais elle me semble tout de même un peu trop développée. Évidemment, avec autant de tomes, il y a des inégalités dans les histoires et si plusieurs albums valent à mes yeux 4 et 5 étoiles (particulièrement dans les 10 premiers tomes), d'autres ne valent que 3 et (plus rarement) 2 étoiles. Je vais tout de même donner la note maximum parce que cela fait longtemps qu'une série ne m'a pas autant passionné et tant pis si les derniers tomes sont moins bons ou que la série ne sera jamais vraiment terminée tant que l'éditeur refusera pour une raison quelconque de sortir le tome 32 censé conclure la série.

20/12/2010 (modifier)

Le vagabond des limbes est une série culte. L'intrigue se déroule dans un univers de science fiction complètement déjanté, plein de cynisme et bourré de détails truculents, amplifiant à l'infini les perversions de notre société. Le dessin de Ribera sert à merveille les dessins du scenario. Dès les premiers épisodes, la série démarre très fort. Avec "Les démons du temps immobile", un des meilleurs de la série, la série bascule petit à petit dans une dimension onirique. Les tomes qui suivent sont tous excellents et chacun a son préféré. A mon avis, la série atteint un sommet avec "Pour trois graines d'éternité". Ensuite, la série alterne quelques excellents volumes, "Muskie, encore et toujours" et d'autres un peu redondants ou avec un scenario un peu trop linéaire. Axle Munshine est un personnage romantique du même niveau qu'Elric, et son compagnon/sa compagne Musky puis Muskie est un personnage inédit dans les univers de science-fiction. Sa complexité ne saurait être décrite en quelques lignes.

13/11/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5

Après la lecture des 9 premiers tomes (3 premières intégrales). Il fallait bien que j'y remette le nez un jour. J'avais gardé de très bons souvenirs de cette série depuis plus de 20 ans !!! Le mois dernier je suis tombé sur les 2 premières intégrales dans une librairie d'occasion. Je n'ai pas hésité car inconsciemment l'envie devenait de plus en plus palpable. Depuis j'ai acheté les intégrales 3, 4 et 5. Une chose est sûre, j'irai au bout des 11 intégrales et ce sans tarder car elles finiront bien par devenir difficiles à trouver. Cette série est culte pour beaucoup de raisons même si sur les critères actuels elle ne satisferait pas la moitié des lecteurs. Pourtant les scénarios sont riches et débordent de l'imaginaire de Godard. Le dessin a bien-sûr pris un coup de vieux et pourtant ils retranscrivent et mettent en valeur les scénarios. Il faut reconnaitre que mettre en image autant de choses différentes n'est pas une tâche facile. L’ensemble reste pourtant cohérent et les univers dessinés sont exemplaires. Les couleurs sont d'époque et donc assez extravagantes. On s'y fait vite ;) S’il fallait différencier les albums, j'ai vraiment adoré le T6 et le T4 m'a paru un ton en dessous des autres qui se valent. Cette note évoluera peut-être par la suite, mais en tenant compte de l'âge de la série et de la richesse dont elle fait preuve, je ne vois pas comment mettre pour l'instant un 5/5. Pour les amateurs de SF, cette série est incontournable.

06/01/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Un lecteur de science-fiction est prêt à affronter tous les tourments de la vie, a dit ou écrit un jour un écrivain oeuvrant de ce genre… Le fait est qu’un lecteur du Vagabond des Limbes a la chance de pouvoir voir tous les sous-genres, ou presque, de la science-fiction… Voyages interstellaires, paradoxes temporels, coexistence de mondes parallèles, chimères, écologie, planet fantasy… En fait Christian Godard ne s’embarrasse d’aucune contrainte technique, d’aucun souci de crédibilité, évitant bien sûr des sous-genres plus « durs », tels que le cyberpunk (bien qu’il y ait des androïdes en pagaille). Cet affranchissement lui permet d’explorer une infinité de possibilités, brodant à l’infini sur la quête d’Axle, qui l’amène à une autre, puis une autre… On aurait pu croire que sur la longueur (31 tomes jusqu’à présent), mais le scénariste parvient à presque toujours éviter les redites. De fait on se retrouve au sein d’une série d’aventure assez passionnante, teintée de romance avec la relation compliquée avec Musky/Muskie, se déroulant dans un decorum typiquement science-fictionnel. J’ai beaucoup aimé l’univers, très diversifié, plutôt inspiré, Godard poussant Ribera dans ses retranchements de dessinateur. Parlons du dessin justement. Ribera n’est pas un foudre de guerre, son style réaliste souffre de nombreuses approximations (Musky ne me semble jamais avoir la même tête, par exemple), et le traitement des couleurs est assez approximatif. Le tome 31 est d’ailleurs abominable sur ce plan. Les tenues d’Axle et sa compagne sont d’un ridicule achevé, mais je pense que c’est un fait exprès, pour montrer que Godard ne se prend vraiment pas au sérieux, ne s’embarrassant pas de formalisme visuel pour nous livrer son imaginaire incroyablement foisonnant. Les albums ne sont pas tous bons, certains partent d'ailleurs dans des délires assez déconcertants. J’ai été tenté de ne mettre qu’un 3/5, à cause du côté cheap de la partie visuelle, mais j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à découvrir cet univers. 4/5 au final.

22/10/2008 (modifier)