Note approximative : 2.5/5
Cette BD part plutôt bien mais s'épuise un peu vite à mes yeux.
J'aime beaucoup le dessin de Castaza que je trouve quelque part entre les styles de Mathieu Bonhomme et de Bruno Gazzotti. Un encrage et un dessin très sympa donc, des couleurs classiques mais bonnes et une narration graphique fluide et maîtrisée.
Quant à l'histoire, j'ai relativement bien accroché au départ, trouvant la présentation des personnages assez bonne.
Au niveau des dialogues, c'est du Lautner moderne, des textes assez amusants mais qui sonnent parfois un peu artificiels à mon goût. Je dois être trop habitué à la maestria des textes de Terry Pratchett : en comparaison, les textes de cette BD sont nettement moins drôles et moins bien amenés dans le récit.
Et voilà le souci maintenant, c'est qu'au bout d'une dizaine de pages de lecture, j'ai commencé à déjà me lasser de l'humour assez lourdingue. Les personnages se révèlent trop caricaturaux et prévisibles : le benêt sportif qui parle de cul à chaque phrase, l'intello qui fait une citation bidon à chaque phrase, le gros qui parle de bouffe à chaque phrase. Quand on a compris le principe, les dialogues ressortent encore plus artificiels et paraissent plus lourds que vraiment drôles.
Le récit est relativement bien construit mais pas tellement captivant, et c'est surtout à l'humour que j'accroche assez peu : dommage car c'est l'objectif essentiel de cette BD que d'être drôle.
Bref, une impression mitigée mais un peu décevante pour moi à la lecture de cette Bd.
C'est dans l'hebdo Spirou n° 1561 du 14 Mars 1968 que Stany Derval fait son apparition.
Stany ?... C'est un reporter de la télévision. Un idéaliste aussi, un peu "boy-scout". Les diverses missions qui lui sont confiées vont l'emmener aux quatre coins du globe, missions qui -toujours- l'amènent à résoudre des énigmes.
Pourquoi ce personnage ?... Mitacq seul aurait pu y répondre. Mais il n'est plus parmi nous. Stany, en effet, est un héros en marge de l'oeuvre de son créateur. D'ailleurs, après la première histoire entièrement réalisée par Mitacq, ce dernier va faire appel à divers scénaristes : André-Paul Duchâteau, Jacques Stoquart, Maurice Tillieux, De Beckers, pour continuer la série.
Accaparé par d'autres séries (La Patrouille des Castors, Jacques LeGall), il confiera la partie graphique à René Follet.
En 1979, Derval tournera le dos à Spirou. Curiosité, on le retrouve, en 1984, en tant que personnage secondaire dans un épisode des "Castors" : Souvenir d'El Paso.
Stany aura quand même les honneurs de deux albums brochés, édités en 1981. Les rares suivants -dès 1987- ne sont que des sortes de "best-off".
Mitacq n'est plus là. Stany non plus. Seuls les "anciens", je crois, le connaissent encore.
In fine : n'en déplaise au posteur initial de la série. Mitacq ne s'est pas "fait les dents" avec Stany, ce avant d'entreprendre la Patrouille des Castors : Stany est créé en 1968. La "Patrouille", elle, date de 1954.
Cette série débute dans l'hebdo Pilote n° 377 du 12 Février 1967. Submerman y disparaît dans le n° 543 du 2 Avril 1970.
Submerman ?... il règne sur le monde sous-marin de Fond-Joli. Mais la tranquillité de ce royaume aquatique va être souvent troublée par des êtres malfaisants. Heureusement, grâce au courage et à l'esprit d'initiative de notre héros, les choses parviendront toujours à s'arranger et le royaume sauvé...
Des histoires qui mêlent poésie marine et fantastique. Si les scénarios de Jacques Lob sont bien construits, j'avoue que le graphisme en lui-même m'a -à l'époque- déçu. Je ne sais pourquoi, mais le "héros" ne m'inspirait pas. Le nez en forme de triangle aplati, la chevelure blonde toujours bien plaquée, ce "tintin" sous-marin me paraissait benêt. Il m'arrivait de paginer ses pages lors de la lecture de mon hebdo.
Dommage, car Pichard -le dessinateur- sait se révéler excellent, et autrement inspiré, dans d'autres séries.
Submerman aura les honneurs de Pilote pendant trois ans. Il n'aura pourtant qu'un succès d'estime auprès du lectorat. Deux albums brochés seront édités à partir, seulement, de 1976. A noter une sorte d'inédit : "Les mémoires de Submerman", parues chez Dargaud dans la collection 16x22.
Scénarisées et dessinées par Le Gall, deux nouvelles histoires seront publiées en 2001 et 2002. Oubliez.
Le postulat de départ était joli : des aventures aquatiques teintées de poésie. Un jour, peut-être, relirai-je un de ces (3 premiers) opus et ainsi espérer retrouver l'imaginaire des auteurs d'alors.
Tardi toujours aussi bon, avec toujours cette ambiance populace que l'on a le bonheur de retrouver dans la période des années 50-60.
L'encre de Tardi, un crime vraiment mystérieux qui sort de toute convention, un dénouement qui échappe à la banalité, des articles politiques et cinématographiques "sérieux" où l'auteur laisse parler ses émotions, tout est bien réglé.
Je ne sais ce qui me retient de mettre 4 étoiles ? Si c'était la première oeuvre de Tardi, j'aurais sûrement mis 5 étoiles. Allez comprendre...
J'aime bien le concept du diptyque, où les aventures vont toujours par deux tomes publiés ensemble. Le dessin est correct, et l'histoire soulève la curiosité pas son alliance des anciens mythes et des technos modernes. J'aime bien les aventures avec de la technologie.
C'est vrai que parfois les rebondissements sont un peu trop téléphonés, et les personnages pas assez attachants.
Très réaliste, très bien documenté, on se croirait dans un documentaire. L'air du temps est parfaitement bien saisi. Il manque juste un petit quelque chose pour emporter l'adhésion.
Un scénario compliqué à souhait, pour les fanas d'espionnage pur et dur. Du bon boulot, mais un dessin trop froid et trop rigide.
Je n'ai mis que 3 étoiles, mais si on recherche de l'espionnage, il n'y a pas beaucoup de séries qui valent autant le coup.
Raspoutine, un nom qui sonne comme une légende à mes oreilles, magnifié par le Raspoutine sorcier de Hellboy, humanisé par le Raspoutine de Corto Maltese, amplifié par le Raspoutine cruel de Canardo, et tout simplement rendu mystérieux par tout ce que l'Histoire nous apprend et nous dissimule de l'existence ambiguë du vrai Raspoutine, côtoyant et conseillant les plus grands de la Turquie à la Russie des derniers tsars Romanov.
C'est donc avec un véritable intérêt historique que j'ai entamé ma lecture de cette série. Et sur ce plan-là, je suis heureux car c'est bien sa biographie, légèrement romancée avec l'ajout du vol d'un antique parchemin chrétien, qui nous est narrée là. Amateurs d'histoires et curieux de découvrir le parcours d'un personnage à la fois fameux et mystérieux de l'histoire, vous serez ravis de découvrir cette enquête sur la vie et le cursus politique et religieux de Gregori Efimovitch dit Raspoutine. Nous le suivrons des montagnes Syriennes en 1903 jusqu'à sa mort en 1916 à Petrograd, découvrant à quel point il a su s'immiscer dans les sphères les plus influentes à chaque étape de sa vie.
L'ennui, le véritable ennui pour moi, c'est qu'autant nous le voyons conseiller les puissants et s'acoquiner avec leurs femmes, autant cette BD ne nous explique absolument pas comment il agit et ce qui fait son incroyable pouvoir séducteur. Et cela parait presque comme une facilité scénaristique à bien des moments. Raspoutine arrive à Istanbul et aussitôt le sultan croit dur comme fer à ses prémonitions inventées. Raspoutine arrive à Moscou et presque aussitôt il est désigné comme successeur d'un saint religieux. Raspoutine rencontre le Tsar et aussitôt sa femme est subjuguée par lui et le Tsar en fait l'un de ses proches. Comment fait-il ? Comment se fait-il qu'il passe pour un grand religieux auprès de presque tous ? Nous n'en saurons rien et c'est très frustrant car on suit sa vie sans réellement la comprendre finalement.
Le dessin, de son côté, est inégal. Pompetti a un style bien à lui qui donne un certain charme à ses personnages. Mais ceux-ci ne sont pas toujours très réussis. De même, les décors alternent jolies prises de vues et perspectives ratées. Les couleurs, quant à elles, sont très moyennes à mes yeux.
Bref, un sentiment en demi-teinte à mes yeux à la lecture de cet ouvrage, mais je l'ai néanmoins lu avec grand intérêt, très curieux de découvrir cette biographie qui nous est vraiment dévoilée ici.
Garance, une jeune fille un peu boulotte possède un étrange pouvoir. Elle fait partie intégrante de la mémoire de toutes les personnes qu'elle rencontre. Ce pouvoir s'avère très utile. Pourtant, sans cette capacité, les gens l'aimeraient-elle de la même façon?
La façon dont Morvan traite ce sujet se révèle vraiment intéressant et touchant. On est loin de l'héroïne façon "bimbo" et sure d'elle. Garance se pose de multiples questions existentielles et vit plutôt mal ce don.
Pour le reste, j'avoue être un peu moins enthousiaste. Garance se retrouve avec 2 autres personnages possédant d'autres pouvoirs et sert les intérêts d'un ange déchu. L'intrigue est plutôt pas mal mais sans grande originalité.
A suivre...
Mais c'est que c'est mignon tout plein, Gully !...
Ce petit mélancolique fait ses premiers pas dans "Mercredi-Dépêches" n° 1 du 3 Décembre 1980. Il passera dans l'hebdo Spirou dès Septembre1983.
Gully ?... Il était une fois deux royaumes voisins : Yridor et Onriflor, où les habitants vivent dans la gaieté. Sauf que : chaque "clan" déteste fortement l'autre. Et, dans ces royaumes, naît tous les 100 ans quelqu'un de mélancolique... et tellement contagieux que si vous l'approchez à moins de 20 mètres vous devenez comme lui. Pour Yridor, c'est Gully. Pour Onriflor, c'est Mollo. Ces deux tristes sires ne peuvent que devenir amis...
Ce duo va rencontrer le Blableur, un curieux personnage à la peau verte qui est, lui, insensible aux effets qu'engendrent Gully et Mollo.
Par contre, ce Blableur procure d'autres effets : lorsqu'il est gai, il porte bonheur. Lorsqu'il est triste ou colérique, ceux qui l'entourent doivent s'attendre aux pires ennuis.
Makyo et Dodier nous entraînent ici dans une chouette série médiévale, pleine de fantaisie, qui n'est pas sans rappeler l'univers de Peyo.
Les scénarios, bien étoffés, sont bien mis en scène par le trait "bonhomme" de Dodier. On se plaît à suivre les (més)aventures de Gully and Co, sans trop se poser de questions, mais en se disant que c'est du "travail" bien fait.
Gully ?... Une excellente série tout public, seulement éditée à partir de 1985, et dont aucun opus ne démérite. Ca va quand même faire une bonne quinzaine d'années que ces personnages ne donnent plus signe de vie... et c'est dommage.
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Les cons ça ose tout
Note approximative : 2.5/5 Cette BD part plutôt bien mais s'épuise un peu vite à mes yeux. J'aime beaucoup le dessin de Castaza que je trouve quelque part entre les styles de Mathieu Bonhomme et de Bruno Gazzotti. Un encrage et un dessin très sympa donc, des couleurs classiques mais bonnes et une narration graphique fluide et maîtrisée. Quant à l'histoire, j'ai relativement bien accroché au départ, trouvant la présentation des personnages assez bonne. Au niveau des dialogues, c'est du Lautner moderne, des textes assez amusants mais qui sonnent parfois un peu artificiels à mon goût. Je dois être trop habitué à la maestria des textes de Terry Pratchett : en comparaison, les textes de cette BD sont nettement moins drôles et moins bien amenés dans le récit. Et voilà le souci maintenant, c'est qu'au bout d'une dizaine de pages de lecture, j'ai commencé à déjà me lasser de l'humour assez lourdingue. Les personnages se révèlent trop caricaturaux et prévisibles : le benêt sportif qui parle de cul à chaque phrase, l'intello qui fait une citation bidon à chaque phrase, le gros qui parle de bouffe à chaque phrase. Quand on a compris le principe, les dialogues ressortent encore plus artificiels et paraissent plus lourds que vraiment drôles. Le récit est relativement bien construit mais pas tellement captivant, et c'est surtout à l'humour que j'accroche assez peu : dommage car c'est l'objectif essentiel de cette BD que d'être drôle. Bref, une impression mitigée mais un peu décevante pour moi à la lecture de cette Bd.
Stany Derval
C'est dans l'hebdo Spirou n° 1561 du 14 Mars 1968 que Stany Derval fait son apparition. Stany ?... C'est un reporter de la télévision. Un idéaliste aussi, un peu "boy-scout". Les diverses missions qui lui sont confiées vont l'emmener aux quatre coins du globe, missions qui -toujours- l'amènent à résoudre des énigmes. Pourquoi ce personnage ?... Mitacq seul aurait pu y répondre. Mais il n'est plus parmi nous. Stany, en effet, est un héros en marge de l'oeuvre de son créateur. D'ailleurs, après la première histoire entièrement réalisée par Mitacq, ce dernier va faire appel à divers scénaristes : André-Paul Duchâteau, Jacques Stoquart, Maurice Tillieux, De Beckers, pour continuer la série. Accaparé par d'autres séries (La Patrouille des Castors, Jacques LeGall), il confiera la partie graphique à René Follet. En 1979, Derval tournera le dos à Spirou. Curiosité, on le retrouve, en 1984, en tant que personnage secondaire dans un épisode des "Castors" : Souvenir d'El Paso. Stany aura quand même les honneurs de deux albums brochés, édités en 1981. Les rares suivants -dès 1987- ne sont que des sortes de "best-off". Mitacq n'est plus là. Stany non plus. Seuls les "anciens", je crois, le connaissent encore. In fine : n'en déplaise au posteur initial de la série. Mitacq ne s'est pas "fait les dents" avec Stany, ce avant d'entreprendre la Patrouille des Castors : Stany est créé en 1968. La "Patrouille", elle, date de 1954.
Submerman
Cette série débute dans l'hebdo Pilote n° 377 du 12 Février 1967. Submerman y disparaît dans le n° 543 du 2 Avril 1970. Submerman ?... il règne sur le monde sous-marin de Fond-Joli. Mais la tranquillité de ce royaume aquatique va être souvent troublée par des êtres malfaisants. Heureusement, grâce au courage et à l'esprit d'initiative de notre héros, les choses parviendront toujours à s'arranger et le royaume sauvé... Des histoires qui mêlent poésie marine et fantastique. Si les scénarios de Jacques Lob sont bien construits, j'avoue que le graphisme en lui-même m'a -à l'époque- déçu. Je ne sais pourquoi, mais le "héros" ne m'inspirait pas. Le nez en forme de triangle aplati, la chevelure blonde toujours bien plaquée, ce "tintin" sous-marin me paraissait benêt. Il m'arrivait de paginer ses pages lors de la lecture de mon hebdo. Dommage, car Pichard -le dessinateur- sait se révéler excellent, et autrement inspiré, dans d'autres séries. Submerman aura les honneurs de Pilote pendant trois ans. Il n'aura pourtant qu'un succès d'estime auprès du lectorat. Deux albums brochés seront édités à partir, seulement, de 1976. A noter une sorte d'inédit : "Les mémoires de Submerman", parues chez Dargaud dans la collection 16x22. Scénarisées et dessinées par Le Gall, deux nouvelles histoires seront publiées en 2001 et 2002. Oubliez. Le postulat de départ était joli : des aventures aquatiques teintées de poésie. Un jour, peut-être, relirai-je un de ces (3 premiers) opus et ainsi espérer retrouver l'imaginaire des auteurs d'alors.
Le Secret de l'Étrangleur
Tardi toujours aussi bon, avec toujours cette ambiance populace que l'on a le bonheur de retrouver dans la période des années 50-60. L'encre de Tardi, un crime vraiment mystérieux qui sort de toute convention, un dénouement qui échappe à la banalité, des articles politiques et cinématographiques "sérieux" où l'auteur laisse parler ses émotions, tout est bien réglé. Je ne sais ce qui me retient de mettre 4 étoiles ? Si c'était la première oeuvre de Tardi, j'aurais sûrement mis 5 étoiles. Allez comprendre...
Imago Mundi
J'aime bien le concept du diptyque, où les aventures vont toujours par deux tomes publiés ensemble. Le dessin est correct, et l'histoire soulève la curiosité pas son alliance des anciens mythes et des technos modernes. J'aime bien les aventures avec de la technologie. C'est vrai que parfois les rebondissements sont un peu trop téléphonés, et les personnages pas assez attachants.
Flag
Très réaliste, très bien documenté, on se croirait dans un documentaire. L'air du temps est parfaitement bien saisi. Il manque juste un petit quelque chose pour emporter l'adhésion.
Alpha
Un scénario compliqué à souhait, pour les fanas d'espionnage pur et dur. Du bon boulot, mais un dessin trop froid et trop rigide. Je n'ai mis que 3 étoiles, mais si on recherche de l'espionnage, il n'y a pas beaucoup de séries qui valent autant le coup.
Raspoutine
Raspoutine, un nom qui sonne comme une légende à mes oreilles, magnifié par le Raspoutine sorcier de Hellboy, humanisé par le Raspoutine de Corto Maltese, amplifié par le Raspoutine cruel de Canardo, et tout simplement rendu mystérieux par tout ce que l'Histoire nous apprend et nous dissimule de l'existence ambiguë du vrai Raspoutine, côtoyant et conseillant les plus grands de la Turquie à la Russie des derniers tsars Romanov. C'est donc avec un véritable intérêt historique que j'ai entamé ma lecture de cette série. Et sur ce plan-là, je suis heureux car c'est bien sa biographie, légèrement romancée avec l'ajout du vol d'un antique parchemin chrétien, qui nous est narrée là. Amateurs d'histoires et curieux de découvrir le parcours d'un personnage à la fois fameux et mystérieux de l'histoire, vous serez ravis de découvrir cette enquête sur la vie et le cursus politique et religieux de Gregori Efimovitch dit Raspoutine. Nous le suivrons des montagnes Syriennes en 1903 jusqu'à sa mort en 1916 à Petrograd, découvrant à quel point il a su s'immiscer dans les sphères les plus influentes à chaque étape de sa vie. L'ennui, le véritable ennui pour moi, c'est qu'autant nous le voyons conseiller les puissants et s'acoquiner avec leurs femmes, autant cette BD ne nous explique absolument pas comment il agit et ce qui fait son incroyable pouvoir séducteur. Et cela parait presque comme une facilité scénaristique à bien des moments. Raspoutine arrive à Istanbul et aussitôt le sultan croit dur comme fer à ses prémonitions inventées. Raspoutine arrive à Moscou et presque aussitôt il est désigné comme successeur d'un saint religieux. Raspoutine rencontre le Tsar et aussitôt sa femme est subjuguée par lui et le Tsar en fait l'un de ses proches. Comment fait-il ? Comment se fait-il qu'il passe pour un grand religieux auprès de presque tous ? Nous n'en saurons rien et c'est très frustrant car on suit sa vie sans réellement la comprendre finalement. Le dessin, de son côté, est inégal. Pompetti a un style bien à lui qui donne un certain charme à ses personnages. Mais ceux-ci ne sont pas toujours très réussis. De même, les décors alternent jolies prises de vues et perspectives ratées. Les couleurs, quant à elles, sont très moyennes à mes yeux. Bref, un sentiment en demi-teinte à mes yeux à la lecture de cet ouvrage, mais je l'ai néanmoins lu avec grand intérêt, très curieux de découvrir cette biographie qui nous est vraiment dévoilée ici.
Trois... et l'ange
Garance, une jeune fille un peu boulotte possède un étrange pouvoir. Elle fait partie intégrante de la mémoire de toutes les personnes qu'elle rencontre. Ce pouvoir s'avère très utile. Pourtant, sans cette capacité, les gens l'aimeraient-elle de la même façon? La façon dont Morvan traite ce sujet se révèle vraiment intéressant et touchant. On est loin de l'héroïne façon "bimbo" et sure d'elle. Garance se pose de multiples questions existentielles et vit plutôt mal ce don. Pour le reste, j'avoue être un peu moins enthousiaste. Garance se retrouve avec 2 autres personnages possédant d'autres pouvoirs et sert les intérêts d'un ange déchu. L'intrigue est plutôt pas mal mais sans grande originalité. A suivre...
Gully
Mais c'est que c'est mignon tout plein, Gully !... Ce petit mélancolique fait ses premiers pas dans "Mercredi-Dépêches" n° 1 du 3 Décembre 1980. Il passera dans l'hebdo Spirou dès Septembre1983. Gully ?... Il était une fois deux royaumes voisins : Yridor et Onriflor, où les habitants vivent dans la gaieté. Sauf que : chaque "clan" déteste fortement l'autre. Et, dans ces royaumes, naît tous les 100 ans quelqu'un de mélancolique... et tellement contagieux que si vous l'approchez à moins de 20 mètres vous devenez comme lui. Pour Yridor, c'est Gully. Pour Onriflor, c'est Mollo. Ces deux tristes sires ne peuvent que devenir amis... Ce duo va rencontrer le Blableur, un curieux personnage à la peau verte qui est, lui, insensible aux effets qu'engendrent Gully et Mollo. Par contre, ce Blableur procure d'autres effets : lorsqu'il est gai, il porte bonheur. Lorsqu'il est triste ou colérique, ceux qui l'entourent doivent s'attendre aux pires ennuis. Makyo et Dodier nous entraînent ici dans une chouette série médiévale, pleine de fantaisie, qui n'est pas sans rappeler l'univers de Peyo. Les scénarios, bien étoffés, sont bien mis en scène par le trait "bonhomme" de Dodier. On se plaît à suivre les (més)aventures de Gully and Co, sans trop se poser de questions, mais en se disant que c'est du "travail" bien fait. Gully ?... Une excellente série tout public, seulement éditée à partir de 1985, et dont aucun opus ne démérite. Ca va quand même faire une bonne quinzaine d'années que ces personnages ne donnent plus signe de vie... et c'est dommage.