La série fait son apparition dans l'hebdo Tintin n° 15, 32 ème année, du 12 Avril 1977.
Ian Kalédine ?... Un noble russe qui, en compagnie de Jane Headlong -une journaliste-, et de Ferragus Kildare -un costaud irlandais-, va affronter bon nombre de situations qui le dépassent, dans le début du siècle dernier.
Ferry et Vernal nous proposent ici une belle série qui mêle aventure, fantastique et tranches d'histoire.
Bien scénarisée, cette série bénéficie du trait réaliste, d'un bon découpage et d'une belle mise en planches de Ferry.
Editée dès 1982 sous forme d'albums cartonnés, elle bénéficiera de dix opus de qualité avant de s'arrêter en 1992.
Dommage. Il y avait encore, je pense, matière à exploitation.
Les auteurs :
Ici dessinateur, Ferry VAN VOSSELEN, dit FERRY, de nationalité belge, est né à Beveren Waas le 23 Avril 1944.
Connu -avec Vernal- pour sa très belle série "Les Grandes Catastrophes" éditées au Lombard
Jean-Luc VERNAL, scénariste de nationalité belge, est né à Bruxelles le 23 Septembre 1944.
Son nom ne vous dit rien ?... Et la série Jugurtha alors ?... parmi (beaucoup) d'autres que je vous détaillerai un jour.
Cette belle histoire débute dans le magazine "Vécu" n° 0 du 25 Janvier 1985.
Le scénariste, Jan Bucquoy, décrit cette période des années 1930-1940 avec justesse et aussi grande intelligence ; nous sommes entre les "deux guerres" et la France possède toujours son esprit colonisateur ainsi que, en son sein, des castes sociales très marquées.
Il nous offre également un scénario qui s'échappe des sentiers habituellement balisés. Raconter la vie d'un boxeur paria était quand même un fameux coup de dés.
C'est ici qu'entre alors en scène Daniel Hulet. Dessinateur, son trait est inventif, ses cadrages audacieux. Chaque personnage créé a une sorte de gueule de "vécu". Chaque attitude ou mimique est très bien soulignée.
A noter qu'il utilise des couleurs pâles, fondues. Cette série réaliste forme un ensemble cohérent, très abouti.
Bref, c'est bon. Il est vrai que la fin du tome 4, entièrement réalisé par Hulet, annonce une suite. Cette dernière n'est pourtant jamais parue.
Les "chemins de la gloire" de Raymond Lécluse, notre boxeur, est une très belle ode à la liberté, à SA liberté... car son destin le poursuit toujours...
Les auteurs :
Jan BUCQUOY, scénariste de nationalité belge, est né à Harelbeke le 16 Novembre 1945. Débute en 1978 avec Le bal du rat mort. Connu surtout en Belgique- pour de nombreux scénarios et participations à diverses séries. Aime aborder des thèmes "brûlants" (fascisme, terrorisme) par des idées libres et sans concessions, ce qui ne plaît pas à nombre de critiques et lecteurs "bien pensants".
Ici dessinateur, Daniel HULET, de nationalité belge, est né à Etterbeek le 25 Août 1945.
Outre cette série, a animé Pharaon dans Super-As, a conçu la trilogie L'etat morbide, etc...
Un créateur au graphisme et idées originaux.
Album assez difficile, on a vraiment du mal à suivre la narration, qui est qui etc. sans se concentrer voire revenir quelques pages en arrière. Ca ressemble beaucoup à la première guerre mondiale mais ça ne l'est pas même si l'évocation est évidente. Je n'ai pas trop compris cette histoire de "non où".
Il ne plaira assurément pas à ceux qui n'aiment déjà pas l'auteur et son imagination débridée qui produit des histoires de doux rêveur.
Mais à la fin on en viendrait presque à croire au côté historique de la chose avec ce Van Meer à la poursuite d'un ingénieur aux idées farfelues et poétiques. Les 2 camps se l'arrachent mais on ne saura jamais de lui s'il était génial ou bien fou. Van Meer écrira Les incidents de la nuit, lien évident avec une autre oeuvre de l'auteur que je n'ai pas lue mais qui me fait de l'oeil depuis des années. Un extrait des "Incidents de la nuit" version Van Meer est donné en fin d'album avec une petite phrase sous chaque dessin (les inventions de l'ingénieur) façon épilogue.
Côté dessin je trouve ça très beau n'étant pourtant pas un inconditionnel du style David B., le choix des couleurs est particulièrement bon.
Icarus est un livre troublant, jouant avec les apparences et les mythes.
D’un côté, Dédale et son fils Icare, s’échappant du labyrinthe par les airs. De l’autre, Faust, un architecte qui essaye de recréer le labyrinthe mais s’enfonce dans les limbes d’une dépression. Entre les deux, Silvia, petite amie de Faust et objet des fantasmes d’Icare, et Marta, sorcière sur les bords, établissant un pont entre le monde antique et moderne.
De beaux dessins, une ambiance particulière, mais un récit alambiqué que je n’ai pas bien compris.
Carmen Cru traîne son physique ingrat pour la première fois dans le mensuel "Fluide Glacial", n° 67 de Janvier 1982.
Carmen Cru ?... Ce n'est pas du tout une mamie comme on peut en rêver !...
Partant du principe que son grand âge peut tout lui permettre, elle sème la terreur, est d'une grossièreté inouïe, fait preuve d'une indécrottable mauvaise foi ; terrorisant de cette façon sa propre famille et son voisinage.
Carmen ?... Au départ, on la surnomme "la vieille". Ce n'est qu'après quelques épisodes que l'on connaîtra son nom.
Elle continuera ses frasques jusqu'en 1987 et sera même une héroïne de théâtre. En effet, une pièce -lui consacrée- sera montée par la Compagnie du Préau ; tant à Paris qu'en province.
Depuis, plus rien. Son créateur l'a-t-il obligée de vraiment prendre sa retraite, est-elle retranchée dans son petit pavillon de banlieue ou bien met-elle, là-haut, un sacré foutoir chez les anges ?...
Carmen Cru aura quand même ses aventures éditées en 6 volumes.
Son auteur :
Jean-Marc LELONG, dessinateur-scénariste français, est né à Tours le 1er Février 1947.
Connu pour cette série.
Pas mal mais un peu naïve cette BD. C'est une histoire dans la plus pure ligne fantasy, avec des royaumes pleins de magie et de créatures imaginaires, une jolie princesse aventurière et un méchant roi fourbe à combattre.
Le dessin de Weyland y est identique à celui de sa série Aria et, à la coiffure de rockeuse des années 80 près, Yvanaelle et Aria se ressemblent très fortement physiquement et au niveau vestimentaire. C'est un dessin que j'aime bien tant au niveau de la clarté que des couleurs pastels. Mais je trouve les visages trop souvent ratés, donnant un air benêt aux personnages. Et puis, même si Weyland dessine bien les corps féminins, j'estime que c'est assez racoleur de mettre aussi souvent ses jolies filles seins nus.
Le récit, quant à lui, est celui d'une aventure fantasy assez classique, avec un artefact à aller trouver dans un pays ennemi pour sauver le gentil royaume. La princesse héroïne affronte une série de péripéties et de dangers dont elle se sort toujours un peu trop facilement pour les yeux d'un lecteur adulte. C'est bien le défaut de cette BD : son scénario est trop naïf, trop enfantin alors que le côté racoleur et très légèrement érotique s'adresse plus à un lectorat adulte ou au moins adolescent.
Bref, une lecture pas désagréable mais rien de fantastique, même pour un amateur de Weyland et d'Aria.
Je n'accroche pas à ce genre de bande dessinée. Je constate que je suis un des rares. J'ai essayé, je l'ai relu deux fois, mais je ne trouve rien d'inoubliable dans ce récit. Certes, les décors orientaux sont originaux. L'univers est agréable, mais je n'arrive pas à entrer dans ce monde proche des milles et une nuits. Je mets quand même 3 étoiles car c'est cependant nettement au-dessus de la production héroïc fantasy actuelle.
C’est pas mal dans l’ensemble même si je trouve qu’il est assez difficile de donner une note globale à la série tant les tomes sont différents les uns des autres. Pas grand-chose à voir en tout cas au niveau des histoires.
Sans être excellent le dessin est pas trop mal, même s’il manque un peu de caractère parfois. Les décors ont été un peu trop simplifiés de temps en temps. Il y a quand même de belles planches, surtout dans le 3e tome.
Au début, l’intrigue ne m’a pas trop passionné. Puis finalement j’ai accroché, essentiellement à partir de la fin du premier tome lorsqu’on découvre réellement les occupations du comte. J’ai trouvé ça vraiment inattendu et très bon ! Ca m’a donc donné envie de lire la suite.
Suite qui se compose d’un tome 2 un peu ennuyeux sur lequel je ne m’attarderai pas. Par contre le 3e avec son histoire de pirate et de bateau fantôme est celui que j’ai préféré.
Le niveau de la série est donc assez inégal mais au final je dirais qu’elle est quand même pas mal.
Je ne connaissais pas M. Rivière, je vois par ailleurs qu'il a fait en BD une adaptation d'Agatha Christie. Il doit aimer le personnage car on retrouve une nouvelle sur le même propos dans Révélations posthumes. Ce titre fut choisi je pense car l'ensemble des nouvelles qui composent l'album parle de personnages disparus, par exemple Jules Verne où on apprend d'où lui vient une partie du mystère qui entoure ses oeuvres.
Le tout est assez ésotérique, on a un peu de mal à rentrer dans ces histoires. Ce n'est pas vraiment présenté à la manière d'une bd avec phylactères mais plus comme un roman illustré, les dessins d'Andréas étant émaillés de morceaux de texte tapés à la machine à écrire.
Ce qui fait que je suis un peu déçu après avoir lu la préface bien élogieuse de Pierre-Jean Rémy (elle aussi à la machine à écrire des temps anciens) parlant de "critique élevée au rang de la beauté et de l'image".
La dernière nouvelle a la particularité de se présenter au format paysage, peut-être pour mieux apprécier sur des dessins plus larges la patte splendide d'Andréas dans ces décors de mosquée orientale.
Andréas dont le style d'il y a 30 ans était déjà tout "en traits" y compris les visages. L'auteur a d'ailleurs réalisé dans ce style un dessin du scénariste ainsi que son autoportrait en 4ème de couverture. Bien plus chic qu'une banale photographie des auteurs.
Juste pour le détail, j'ai emprunté cet album à la médiathèque du coin. Il s'avère que c'est l'édition originale éditée par Bédérama en 1980 dont la côte (autour de 45 euro) n'est pas négligeable. Comme quoi on peut trouver certaines "pépites" pour un collectionneur dans une simple bibliothèque (de bon goût dans ce cas :)).
Le ventre du minotaure est un récit un peu abstrait, mélangeant onirisme et sensualité dans une histoire légèrement sordide. C'est l'histoire d'un homme dans un métro bondé qui se retrouve happé par le monde du dessous, celui des parias du métro, ceux qui rampent aux pieds des usagers, ceux qui errent dans les couloirs, repoussés par les techniciens de surface et pourchassés par les contrôleurs de ticket. Mais c'est un monde de rêve ou de cauchemar, où l'absurde se mêle aux pulsions émotionnelles. Et tout cela mène le héros dans l'enfer de l'oubli de soi.
C'est un vrai résumé de l'histoire que je fais là et cela ne fait que démontrer à mes yeux à quel point ce récit est assez hermétique, le genre de récit d'auteur, d'artiste désireux de faire passer des émotions avant de raconter une histoire accessible à tous. En fin d'histoire, on est assez peu avancé en tant que lecteur, si ce n'est d'avoir ressenti quelques sentiments diffus, des relents de rêves désagréables ou troublants. Bref, il ne faut pas être allergique à ce style de récit sans queue ni tête.
Le tout est servi par un dessin que je trouve bon, voire très bon par moment. On peut lui reprocher la laideur sciemment recherchée de la plupart des personnages, mais il ressort des femmes de Beltran une sensualité indéniable à mes yeux. Et les couleurs sont également très bonnes.
Bref, une histoire plutôt abstraite qui ne plaira pas à tout le monde, mais une lecture que je n'ai pas trouvée désagréable.
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Ian Kaledine
La série fait son apparition dans l'hebdo Tintin n° 15, 32 ème année, du 12 Avril 1977. Ian Kalédine ?... Un noble russe qui, en compagnie de Jane Headlong -une journaliste-, et de Ferragus Kildare -un costaud irlandais-, va affronter bon nombre de situations qui le dépassent, dans le début du siècle dernier. Ferry et Vernal nous proposent ici une belle série qui mêle aventure, fantastique et tranches d'histoire. Bien scénarisée, cette série bénéficie du trait réaliste, d'un bon découpage et d'une belle mise en planches de Ferry. Editée dès 1982 sous forme d'albums cartonnés, elle bénéficiera de dix opus de qualité avant de s'arrêter en 1992. Dommage. Il y avait encore, je pense, matière à exploitation. Les auteurs : Ici dessinateur, Ferry VAN VOSSELEN, dit FERRY, de nationalité belge, est né à Beveren Waas le 23 Avril 1944. Connu -avec Vernal- pour sa très belle série "Les Grandes Catastrophes" éditées au Lombard Jean-Luc VERNAL, scénariste de nationalité belge, est né à Bruxelles le 23 Septembre 1944. Son nom ne vous dit rien ?... Et la série Jugurtha alors ?... parmi (beaucoup) d'autres que je vous détaillerai un jour.
Les Chemins de la Gloire
Cette belle histoire débute dans le magazine "Vécu" n° 0 du 25 Janvier 1985. Le scénariste, Jan Bucquoy, décrit cette période des années 1930-1940 avec justesse et aussi grande intelligence ; nous sommes entre les "deux guerres" et la France possède toujours son esprit colonisateur ainsi que, en son sein, des castes sociales très marquées. Il nous offre également un scénario qui s'échappe des sentiers habituellement balisés. Raconter la vie d'un boxeur paria était quand même un fameux coup de dés. C'est ici qu'entre alors en scène Daniel Hulet. Dessinateur, son trait est inventif, ses cadrages audacieux. Chaque personnage créé a une sorte de gueule de "vécu". Chaque attitude ou mimique est très bien soulignée. A noter qu'il utilise des couleurs pâles, fondues. Cette série réaliste forme un ensemble cohérent, très abouti. Bref, c'est bon. Il est vrai que la fin du tome 4, entièrement réalisé par Hulet, annonce une suite. Cette dernière n'est pourtant jamais parue. Les "chemins de la gloire" de Raymond Lécluse, notre boxeur, est une très belle ode à la liberté, à SA liberté... car son destin le poursuit toujours... Les auteurs : Jan BUCQUOY, scénariste de nationalité belge, est né à Harelbeke le 16 Novembre 1945. Débute en 1978 avec Le bal du rat mort. Connu surtout en Belgique- pour de nombreux scénarios et participations à diverses séries. Aime aborder des thèmes "brûlants" (fascisme, terrorisme) par des idées libres et sans concessions, ce qui ne plaît pas à nombre de critiques et lecteurs "bien pensants". Ici dessinateur, Daniel HULET, de nationalité belge, est né à Etterbeek le 25 Août 1945. Outre cette série, a animé Pharaon dans Super-As, a conçu la trilogie L'etat morbide, etc... Un créateur au graphisme et idées originaux.
La lecture des ruines
Album assez difficile, on a vraiment du mal à suivre la narration, qui est qui etc. sans se concentrer voire revenir quelques pages en arrière. Ca ressemble beaucoup à la première guerre mondiale mais ça ne l'est pas même si l'évocation est évidente. Je n'ai pas trop compris cette histoire de "non où". Il ne plaira assurément pas à ceux qui n'aiment déjà pas l'auteur et son imagination débridée qui produit des histoires de doux rêveur. Mais à la fin on en viendrait presque à croire au côté historique de la chose avec ce Van Meer à la poursuite d'un ingénieur aux idées farfelues et poétiques. Les 2 camps se l'arrachent mais on ne saura jamais de lui s'il était génial ou bien fou. Van Meer écrira Les incidents de la nuit, lien évident avec une autre oeuvre de l'auteur que je n'ai pas lue mais qui me fait de l'oeil depuis des années. Un extrait des "Incidents de la nuit" version Van Meer est donné en fin d'album avec une petite phrase sous chaque dessin (les inventions de l'ingénieur) façon épilogue. Côté dessin je trouve ça très beau n'étant pourtant pas un inconditionnel du style David B., le choix des couleurs est particulièrement bon.
Icarus
Icarus est un livre troublant, jouant avec les apparences et les mythes. D’un côté, Dédale et son fils Icare, s’échappant du labyrinthe par les airs. De l’autre, Faust, un architecte qui essaye de recréer le labyrinthe mais s’enfonce dans les limbes d’une dépression. Entre les deux, Silvia, petite amie de Faust et objet des fantasmes d’Icare, et Marta, sorcière sur les bords, établissant un pont entre le monde antique et moderne. De beaux dessins, une ambiance particulière, mais un récit alambiqué que je n’ai pas bien compris.
Carmen Cru
Carmen Cru traîne son physique ingrat pour la première fois dans le mensuel "Fluide Glacial", n° 67 de Janvier 1982. Carmen Cru ?... Ce n'est pas du tout une mamie comme on peut en rêver !... Partant du principe que son grand âge peut tout lui permettre, elle sème la terreur, est d'une grossièreté inouïe, fait preuve d'une indécrottable mauvaise foi ; terrorisant de cette façon sa propre famille et son voisinage. Carmen ?... Au départ, on la surnomme "la vieille". Ce n'est qu'après quelques épisodes que l'on connaîtra son nom. Elle continuera ses frasques jusqu'en 1987 et sera même une héroïne de théâtre. En effet, une pièce -lui consacrée- sera montée par la Compagnie du Préau ; tant à Paris qu'en province. Depuis, plus rien. Son créateur l'a-t-il obligée de vraiment prendre sa retraite, est-elle retranchée dans son petit pavillon de banlieue ou bien met-elle, là-haut, un sacré foutoir chez les anges ?... Carmen Cru aura quand même ses aventures éditées en 6 volumes. Son auteur : Jean-Marc LELONG, dessinateur-scénariste français, est né à Tours le 1er Février 1947. Connu pour cette série.
Yvanaëlle - La Dame de Mordorez
Pas mal mais un peu naïve cette BD. C'est une histoire dans la plus pure ligne fantasy, avec des royaumes pleins de magie et de créatures imaginaires, une jolie princesse aventurière et un méchant roi fourbe à combattre. Le dessin de Weyland y est identique à celui de sa série Aria et, à la coiffure de rockeuse des années 80 près, Yvanaelle et Aria se ressemblent très fortement physiquement et au niveau vestimentaire. C'est un dessin que j'aime bien tant au niveau de la clarté que des couleurs pastels. Mais je trouve les visages trop souvent ratés, donnant un air benêt aux personnages. Et puis, même si Weyland dessine bien les corps féminins, j'estime que c'est assez racoleur de mettre aussi souvent ses jolies filles seins nus. Le récit, quant à lui, est celui d'une aventure fantasy assez classique, avec un artefact à aller trouver dans un pays ennemi pour sauver le gentil royaume. La princesse héroïne affronte une série de péripéties et de dangers dont elle se sort toujours un peu trop facilement pour les yeux d'un lecteur adulte. C'est bien le défaut de cette BD : son scénario est trop naïf, trop enfantin alors que le côté racoleur et très légèrement érotique s'adresse plus à un lectorat adulte ou au moins adolescent. Bref, une lecture pas désagréable mais rien de fantastique, même pour un amateur de Weyland et d'Aria.
Alim le tanneur
Je n'accroche pas à ce genre de bande dessinée. Je constate que je suis un des rares. J'ai essayé, je l'ai relu deux fois, mais je ne trouve rien d'inoubliable dans ce récit. Certes, les décors orientaux sont originaux. L'univers est agréable, mais je n'arrive pas à entrer dans ce monde proche des milles et une nuits. Je mets quand même 3 étoiles car c'est cependant nettement au-dessus de la production héroïc fantasy actuelle.
Le Marquis d'Anaon
C’est pas mal dans l’ensemble même si je trouve qu’il est assez difficile de donner une note globale à la série tant les tomes sont différents les uns des autres. Pas grand-chose à voir en tout cas au niveau des histoires. Sans être excellent le dessin est pas trop mal, même s’il manque un peu de caractère parfois. Les décors ont été un peu trop simplifiés de temps en temps. Il y a quand même de belles planches, surtout dans le 3e tome. Au début, l’intrigue ne m’a pas trop passionné. Puis finalement j’ai accroché, essentiellement à partir de la fin du premier tome lorsqu’on découvre réellement les occupations du comte. J’ai trouvé ça vraiment inattendu et très bon ! Ca m’a donc donné envie de lire la suite. Suite qui se compose d’un tome 2 un peu ennuyeux sur lequel je ne m’attarderai pas. Par contre le 3e avec son histoire de pirate et de bateau fantôme est celui que j’ai préféré. Le niveau de la série est donc assez inégal mais au final je dirais qu’elle est quand même pas mal.
Révélations posthumes
Je ne connaissais pas M. Rivière, je vois par ailleurs qu'il a fait en BD une adaptation d'Agatha Christie. Il doit aimer le personnage car on retrouve une nouvelle sur le même propos dans Révélations posthumes. Ce titre fut choisi je pense car l'ensemble des nouvelles qui composent l'album parle de personnages disparus, par exemple Jules Verne où on apprend d'où lui vient une partie du mystère qui entoure ses oeuvres. Le tout est assez ésotérique, on a un peu de mal à rentrer dans ces histoires. Ce n'est pas vraiment présenté à la manière d'une bd avec phylactères mais plus comme un roman illustré, les dessins d'Andréas étant émaillés de morceaux de texte tapés à la machine à écrire. Ce qui fait que je suis un peu déçu après avoir lu la préface bien élogieuse de Pierre-Jean Rémy (elle aussi à la machine à écrire des temps anciens) parlant de "critique élevée au rang de la beauté et de l'image". La dernière nouvelle a la particularité de se présenter au format paysage, peut-être pour mieux apprécier sur des dessins plus larges la patte splendide d'Andréas dans ces décors de mosquée orientale. Andréas dont le style d'il y a 30 ans était déjà tout "en traits" y compris les visages. L'auteur a d'ailleurs réalisé dans ce style un dessin du scénariste ainsi que son autoportrait en 4ème de couverture. Bien plus chic qu'une banale photographie des auteurs. Juste pour le détail, j'ai emprunté cet album à la médiathèque du coin. Il s'avère que c'est l'édition originale éditée par Bédérama en 1980 dont la côte (autour de 45 euro) n'est pas négligeable. Comme quoi on peut trouver certaines "pépites" pour un collectionneur dans une simple bibliothèque (de bon goût dans ce cas :)).
Le Ventre du Minotaure
Le ventre du minotaure est un récit un peu abstrait, mélangeant onirisme et sensualité dans une histoire légèrement sordide. C'est l'histoire d'un homme dans un métro bondé qui se retrouve happé par le monde du dessous, celui des parias du métro, ceux qui rampent aux pieds des usagers, ceux qui errent dans les couloirs, repoussés par les techniciens de surface et pourchassés par les contrôleurs de ticket. Mais c'est un monde de rêve ou de cauchemar, où l'absurde se mêle aux pulsions émotionnelles. Et tout cela mène le héros dans l'enfer de l'oubli de soi. C'est un vrai résumé de l'histoire que je fais là et cela ne fait que démontrer à mes yeux à quel point ce récit est assez hermétique, le genre de récit d'auteur, d'artiste désireux de faire passer des émotions avant de raconter une histoire accessible à tous. En fin d'histoire, on est assez peu avancé en tant que lecteur, si ce n'est d'avoir ressenti quelques sentiments diffus, des relents de rêves désagréables ou troublants. Bref, il ne faut pas être allergique à ce style de récit sans queue ni tête. Le tout est servi par un dessin que je trouve bon, voire très bon par moment. On peut lui reprocher la laideur sciemment recherchée de la plupart des personnages, mais il ressort des femmes de Beltran une sensualité indéniable à mes yeux. Et les couleurs sont également très bonnes. Bref, une histoire plutôt abstraite qui ne plaira pas à tout le monde, mais une lecture que je n'ai pas trouvée désagréable.