La Patrouille des Castors

Note: 3.07/5
(3.07/5 pour 14 avis)

Voici cinq jeunes scouts qui vivent de drôles d'aventures...


Bande de gosses Charlier Journal Spirou Les BDs à papa Les Scouts

Cinq jeunes garçons composent la plus célèbre patrouille de scouts de l’histoire de la BD. Chacun des membres de la Patrouille possède sa particularité et son totem. Poulain, le chef, a l’esprit d’initiative. Faucon est le cerveau de la troupe. Tapir, râleur et gaffeur né, ne pense qu’à se remplir l’estomac (il est râblé). Mouche, le benjamin, est frêle et timide. La patrouille des castors est un groupe de scouts. Ils savent se débrouiller dans toutes les circonstances. Ils font leur bonne action quotidienne. Et surtout, ils résolvent les énigmes qui existent dans les régions qu'ils visitent. Chacun des castors a sa propre personnalité. Chacun réagit à sa façon dans les différentes circonstances. Cette façon de faire est parfois à l'origine des problèmes rencontrés. Les castors vieillissent au fil de la série. Ils sont plus mûrs dans les derniers épisodes. Certaines histoires ont une base politique.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1957
Statut histoire Une histoire par tome 30 tomes parus

Couverture de la série La Patrouille des Castors © Dupuis 1957
Les notes
Note: 3.07/5
(3.07/5 pour 14 avis)
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19/05/2003 | Spooky
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Par Josq
Note: 3/5
L'avatar du posteur Josq

Au sein des innombrables séries écrites par Charlier, on trouve ces aventures scoutes, tout-à-fait dans le ton de ce qui se faisait alors. Indéniablement, l'auteur n'est pas au sommet de sa carrière, mais on retrouve son goût pour les enquêtes policières avec des scénarios toujours très classiques : kidnapping, trafics en tous genres, chasses au trésor... Tout y passe, pour le plus grand bonheur du lecteur ! Les personnages, eux, sont très hauts en couleur, ce qui permet aux auteurs de distiller au gré des récits un humour bon enfant quoique parfois un peu basique. Dans l'ensemble, donc, c'est souvent bien ficelé et bien mis en images par Mitacq, dont le trait est assez joli. Le dessin varie d'ailleurs parfois d'un tome à l'autre, on voit les essais de différents styles par le dessinateur et son évolution au fil des ans, c'est intéressant. Une bonne série, agréable à lire pour qui aime se replonger dans cette atmosphère inimitable des années 60. Peut-être manquait-elle néanmoins d'un supplément d'originalité pour marquer les esprits durablement. En attendant, la redécouverte de cette saga est toujours garante de moments agréables de lecture !

10/03/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Le climat mystérieux de chasse au trésor était très à la mode dans les années 50, de même que le scoutisme occupait une place importante dans la société d'après-guerre, et il est normal que cette bande ait plu dès son apparition en 1954 au jeune public du journal Spirou, avide de découvertes aventureuses. Les histoires étaient dignes des meilleurs récits de la Bibliothèque Verte. Le ton devient ensuite plus policier tout en mêlant exotisme et espionnage au sein desquels l'aspect humaniste n'est pas oublié. On y décèle déjà l'humour façon Charlier tel qu'on le retrouvera avec Sonny dans Buck Danny, ou avec Laverdure dans Tanguy et Laverdure pour détendre une atmosphère qui devient plus grave. Les personnages ont évolué au fil des années, ils grandissent, de même que le style graphique s'affine également pour devenir très clair tout en restant typique d'une époque. J'en ai lu quelques épisodes dans certains Spirou, puis quelques albums de la collection "Tout Mitacq", mais ce n'était pas une de mes séries préférées, aussi je n'ai pas adhéré à ces valeurs boy-scout qui ont aujourd'hui beaucoup vieilli ; le côté gentil de ces garçons, le moralisme et toutes ces saines valeurs aujourd'hui hélas périmées ne me rebutaient pas, j'ai grandi un peu avec tout ça, j'y étais donc habitué, mais dans le même genre, je préférais nettement Les 3 A et Jacques Le Gall, et je doute que ce genre d'aventure qui ont le charme d'une époque révolue, puisse encore séduire en 2014 ; je le déplore d'ailleurs, mais il faut être réaliste. La série mérite quand même l'achat de quelques albums, pas toute la collection.

26/01/2014 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Même si j'avais déjà lu d'autres albums auparavant, je viens tout juste de terminer la lecture des 2 premiers tomes de l'intégrale que Dupuis publie en ce moment (avis réécrit en 2011). Alors qu'on pourrait craindre une série démodée et devenue illisible de nos jours hormis pour les nostalgiques du bon vieux temps, cette relecture s'est avérée bien plaisante. Même si le côté inévitablement boy-scout des héros a un peu vieilli, ça passe bien. Les aventures que vivent ces jeunes adolescents sont assez originales et sympas. La plupart des scénarios sont intelligents et tiennent bien la route malgré quelques lieux communs. Il ne faut évidemment pas être allergique à des héros gentils, tolérants envers tout le monde et pleins d'une bonne volonté catholique, mais cela passe sans souci. Le public principalement visé est plutôt 10-14 ans, je dirais, même si je doute qu'à cet âge-là ils ne préfèrent pas lire des mangas ou des lectures plus modernes. Mais cette lecture convient aussi bien à des adultes désireux de retrouver une douce ambiance d'aventure à l'ancienne et pleine d'astuce.

19/12/2003 (MAJ le 14/10/2011) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Il est toujours facile de critiquer ces longues séries sur plusieurs aspects (le fait que les personnages ne vieillissent pas dans un monde en constante évolution, le côté démodé des scénarios les plus anciens, les similitudes entre plusieurs de ces scénarios, le sentiment de toujours lire la même histoire), mais la Patrouille des Castors dispose de suffisamment de qualités pour ne pas s’arrêter sur ces points faibles typiques du genre (relisez Buck Danny ou Michel Vaillant pour vous en convaincre). Et une des principales qualités de la série provient de son style graphique. Rarement une série aussi ancienne aura bénéficié, dès son premier tome, d’une telle qualité graphique ! En effet, encore au jour d’aujourd’hui, cette première aventure propose un dessin moderne (mais plus dans l’air du temps, je le concède). De plus, Mitacq n’aura de cesse de se perfectionner, avec parfois certains ratés (comme son bref passage vers une ligne claire) mais surtout de grandes réussites. Un des aspects que je préfère, dans son style, c’est l’audace de ses cadrages, et plus particulièrement de ses contre-plongées que je trouve souvent magnifiques. Et si l’époque « Charlier » n’échappe pas au gaufrier classique, Mitacq se libérera de ce carcan dès son départ, pour nous proposer des planches plus variées dans leur composition. Dans l’ensemble, son trait réaliste extrêmement classique, précis et riche en détails m’aura constamment séduit. Je le rapprocherai d’un Leloup, mais Mitacq dispose de plus de souplesse, de plus de rondeur dans son dessin. Ses décors, plus particulièrement, m’auront charmé. En matière de scénario, je retrouve les tics de Charlier dans la manière de construire ses intrigues. La structure des récits n’est d’ailleurs pas sans rappeler Buck Danny, avec beaucoup de diptyques et un Tapir dans le rôle de Sonny Tuckson. Le départ de Charlier n’offrira pas un second souffle à la série. Les scénarios de Mitacq et de Wasterlain, s’ils ont le mérite de moderniser la série, souffrent de certaines carences dans leur élaboration, et plus spécialement au niveau du suspense distillé. Par contre, ils sont plus réalistes du point de vue des capacités physiques de ces jeunes scouts qui, il faut bien l’avouer, ressemblaient à de petits génies athlétiques à l’époque de Charlier. Mes récits préférés sont clairement ceux qui se passent en Europe et qui proposent des séquences de spéléologie ou d’alpinisme (deux pratiques fort appréciées de Mitacq, et cela se ressent dans son dessin). Les plus pénibles sont, toujours à mes yeux, ceux se déroulant sur le continent africain (mais j’ai toujours eu du mal avec cet univers, quelle que soit la série, Tintin ou Spirou inclus). Le côté très moralisateur (très boy-scout, serais-je tenté d’écrire) risque de déplaire à certains. Personnellement, je dois avouer que je n’aimais pas la Patrouille des Castors à l’époque de ma propre adolescence, en partie à cause de cet aspect, mais que j’ai franchement apprécié ma récente relecture. En effet, cette morale bienpensante, comme d’autres aspects (sa vision politique, par exemple, ou son univers peu féminisé), évolue au fil des épisodes et une relecture a posteriori permet d’en mieux cerner les nuances. La série se transforme alors en témoignage illustré d’une certaine évolution de la société, et, à ce titre, propose également un réel intérêt. Restent cependant ces fameuses B.A. et ce sens du pardon trop beaux pour être honnêtes. C’est bien sûr une vision idéalisée, mais ces héros sans peur et sans reproches ne sont pas parmi mes préférés. Heureusement, Tapir et, dans une moindre mesure, Faucon sont là pour nuancer cette appréciation d’ensemble. Mais j’aurai souvent eu envie de foutre des claques à Poulain pour sa mentalité de parfait … boy-scout. Un dernier aspect, enfin : le fait que ces adolescents ne vieillissent pas ne m’a pas spécialement choqué. Il est vrai que je viens de relire la série sur une courte période. Je crois cependant que l’absence de famille (comme pour Buck Danny, et contrairement à Michel Vaillant) permet de garder ces personnages hors du temps. Pour son graphisme, et pour certains épisodes (dont l’excellent diptyque « 20 milliards sous la terre – El Demonio »), je serais tenté de mettre « franchement bien ». Malheureusement, trop de tomes faiblards viennent refroidir mon enthousiasme, et je me contenterai d’un modeste « pas mal », mais en ne décourageant pas l’achat. La série est cependant passée de mode, et intéressera sans doute plus le « vieux » lecteur qu’un adolescent des années 2010. A titre indicatif, mes tomes préférés portent les numéros 6, 8, 12, 13, 14, 19 et 20.

09/12/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Que c'est niais ! Je n'aime pas beaucoup cette série qui a très mal vieilli ou qui ne peut être lue que par des enfants de moins de 10 ans qui adorent l'aventure. Pas de bol, j'ai lu ça à l'adoslescence. Je trouve les héros, le chef surtout, trop parfaits. Courageux, gentils, aident les gens, toujours serviables... C'est le fils caché de Tintin ? Le dessin est vieillot et devient moche lorsque l'auteur prend un virage réaliste (La pire période !). Charlier semble s'ennuyer dans les albums qu'il scénarise. D'ailleurs, les scénarios sont remplis de clichés stupides (Notamment dans l'histoire avec l'héritier russe).

07/10/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5

Sympathique série destinée à la jeunesse, très classique dans la forme avec une bande de gamins aux rôles bien définis (le chef, l'intellectuel, le gourmand, le fragile...). Il fallait bien un Jean-Michel Charlier pour donner de la densité aux aventures de ces scouts, ce qui est assez drôle car on sent le scénariste assez mal à l'aise avec des héros si jeunes, alors que ses histoires au rythme infernal laisseraient sur le flanc toute une colonie de scouts. La confrontation avec toutes sortes de malfaiteurs donne vraiment une oeuvre de pure fiction où les idéologies sont finalement assez discrètes. On passe un bon moment, en souriant même un peu lorsque notre patrouille des castors s'envole pour l'étranger pour y combattre les injustices. On retrouve les tics de Charlier dans la construction de ces aventures épiques, avec un décalage savoureux entre ces tendres scouts et les baroudeurs Barbe-Rouge ou Blueberry. Le dessin de Mitacq possède une belle énergie, il est élégant et bien construit, et on le sent passionné par ses héros et leur univers. Il suit parfaitement les récits de son scénariste sans démériter. Dommage que les couleurs sans nuances datent sérieusement son travail. Lorsqu'il devient auteur complet, la série se simplifie singulièrement pour devenir très naïve. Malgré l'apport de Wasterlain sur deux tomes, les castors sont peut-être trop ancrés dans les péripéties de leurs débuts, très "années cinquante", pour bien vieillir dans l'esprit. Bref, une série qui ravira sans doute les amateurs de Jean-Michel Charlier ou les nostalgiques de la grande époque du journal Spirou, mais qui est incontestablement datée et n'est sans doute pas ce que les auteurs ont fait de plus ambitieux (voir sur ce point Jacques Le Gall).

17/07/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

La patrouille fait sa première randonnée dans l'hebdo Spirou n° 867 du 25 Novembre 1954. La "patrouille" ?... Elle est au départ composée de six jeunes et a pour cadre le mouvement scout créé par Baden-Powell. Des premiers récits -où les divers personnages qui le composent paraissent très jeunes- le groupe va passer de 6 à 5 membres. La "Patrouille" ?... Il y a le chef : Poulain. Puis Faucon (celui avec des lunettes), le cerveau de la bande. Ensuite Chat, le plus ingénieux. Suit Mouche, le cadet -réservé et un peu timoré. On termine par le "bon gros" habituel : Tapir, l'élément comique qui ne pense qu'à manger. Au fil de leurs aventures, nos "Castors" vont quitter les frontières de leur Belgique natale pour s'aventurer dans divers autres pays. Au gré des opus édités, on peut noter une rapide évolution tant au niveau du dessin que narratif. Nos scouts abandonneront même -mais plus tard- leurs "culottes courtes" des années 50/60 pour des Jeans beaucoup plus d'actualité. Dans les derniers albums, ils acquerront même une sorte de conscience politique qui leur fera aller défendre le Droit au coeur d'hostiles contrées. La "Patrouille des castors" ?.. Une bien bonne série, qui n'a pas trop vieilli, dont on peut suivre l'évolution d'album en album. Petites précisions : Scénarisée par Jean-Michel Charlier, ce dernier abandonne la série après le 22ème album. Mitacq est seul aux commandes pour les opus 23 à 27. Wasterlain (Jeannette Pointu) scénarise les n° 28 et 29. Mitacq s'y remet, seul, pour le n° 30. Le dessinateur-scénariste Michel TACQ, dit MITACQ, de nationalité belge, est né à Uccle le 10 Juin 1927. Il décède à Loverval le 22 Mai 1994. Un "grand" de la BD franco-belge de l'après-guerre. Outre cette "Patrouille" (son plus grand succès) on lui doit aussi plusieurs "Belles histoires de l'Oncle Paul", Jacques le Gall", "Stany Derval". Un dessinateur réaliste au trait efficace.

16/09/2006 (modifier)
Par Altaïr
Note: 3/5

Un peu pareil que tout le monde ici, je garde un très bon souvenir des albums que j'avais lus étant petite. Et même si je ne suis pas fana de l'esprit scout, pour le coup ses aspects gênants ne transparaissent pas trop dans cette BD. Bien sûr, les histoires sont très morales mais est-ce vraiment un problème, surtout pour de la littérature enfantine ? En tous cas les énigmes sont passionantes à suivre, les héros sont assez attachants, bref j'aime bien.

01/09/2004 (modifier)
Par Ferdi
Note: 3/5

J'ai lu la Patrouille des Castors quand j'étais petit et j'adorais à l'époque. Je l'ai relu récemment et l'esprit boy-scout est assez énervant avec les leçons de morale à la clé. Mais malgré cela, les histoires sont vraiment bien construites et passionnantes à lire si on ne s'attarde pas sur les points négatifs cités plus haut. Je vais mettre 3 étoiles par nostalgie et pour les histoires. Le dessin quant à lui n'a rien d'exceptionnel mais est soigné et précis dans la lignée des autres BD réalistes de Spirou.

11/04/2004 (modifier)

Evidemment qu'il s'agit d'une bd qui n'est pas nouvelle... MAIS sachant cela, on l'apprécie pour ses scénarios de Charlier, pour ses dessins "classiques" et son ambiance d'aventure, certe BCBG. Comme toute bonne bd ancienne, elle a beaucoup de charme. Des scouts d'une autre époque peut-être mais des valeurs humaines bien d'actualité ! Petite précision : alors qu'en France, les scouts sont assez "politisés", en Belgique, ils ne comportent aucun signe politique et même s'ils sont scouts catholiques de belgique, ils n'ont vraiment plus grand chose de catholique... Mitacq n'était-il pas Belge ??? Si vous appréciez les grands classiques, il faut absolument lire "La patrouille des Castors"...

20/12/2003 (modifier)