L'histoire débute dans l'hebdo "Coq Hardi" n° 10 d'Avril 1946. La série s'y terminera dans le n° 132 du 30 Septembre 1948.
"Capitaine Fantôme" ?... Une grande fresque navale, en deux volumes, qui mêle piraterie, flibustiers... et revenants. Hé oui : le terrible Fantôme trouve la mort en fin de premier volume. Mort pensez-vous ?... Oui. Mais il reviendra dans le second opus sous les traits d'un spectre assoiffé de sang...
Ce qui nous ferait bien rire en 2006 faisait frissonner les jeunes lecteurs en 1946.
N'empêche : c'est bien scénarisé et dessiné, même si la trame de l'histoire paraît un peu simpliste.
Une bien bonne -mais courte- série qui mêle adroitement des éléments historiques et fantastiques sous le trait réaliste de Cazanave.
Il faudra attendre une trentaine d'années (1976) avant que cette mini-saga ne se voit éditée en albums. Belle édition d'ailleurs, dont les pages de couvertures font irrémédiablement penser au style graphique en usage dans les années 40. Une histoire de revenants ?...
Achat conseillé : oui, mais trouvable difficilement. Plutôt rare d'ailleurs, dans les bourses d'occasions lors de festivals bd. Mais qui s'en soucie ?...
Les auteurs :
Jacques FRANCOIS. Scénariste de nationalité française. Grrr !... Je râle sec ; quasi rien à propos de cette personne.
Raymond CAZANAVE, dessinateur-scénariste de nationalité française, né à Fleury-d'Aude le 23 Décembre 1893 ; décédé à Caunes-Minervois (Aude) le 10 Octobre 1961.
Un auteur prolifique, méconnu du grand public. A réalisé de très nombreuses -mais petites séries-, de nombreux "one shots", collaborateur graphique de nombreux périodiques des années 40 et 50. Je vous en parlerai un jour...
Peut-être pas le meilleur Reiser : cet album regroupe quelques planches parues dans le journal Le Monde dans les années 70 (ce qui fit scandale, beaucoup de lecteurs furent choqués).
Quelquefois je trouve les gags assez drôles, mais la plupart du temps j'esquisse à peine un sourire. Cela se veut corrosif mais ça ne me fait pas vraiment rire (dans le même genre je préfère les Bidochon en vacances). Un album à réserver aux inconditionnels de l'humoriste car ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux.
Perturbante, plutôt perturbante la lecture de cet album...
En effet il parle de la crise de la trentaine. L'homme qui s'installe dans un certain train-train, mais tenté par d'autres voies. Il ne s'y engage pas, parce qu'il a peur, parce qu'il a vieilli, parce que l'envie n'est peut-être plus là...
Même si la justesse des traits et des situations est parfois troublante, ce n'est tout de même pas vraiment transcendant. La faute peut-être au dessin un peu... évanescent de Lizano sur cet album. Le manque d'encrage est peut-être aussi la volonté de souligner cette période trouble, floue, imprécise et indécise qu'est la trentaine...
Une BD de supermarché, très classique mais d'assez bonne facture.
Graphiquement le crayonné de Jim, bien qu'assez simple, n'est pas désagréable et les couleurs sont plus soignées que d'habitude sur ce genre d’œuvres.
L'histoire, comme "les guides..." en tout genre est d'une construction basique avec beaucoup de narration. Néanmoins les gags sont moins lourds et moins vus et revus que dans les autres oeuvres du genre. Tout cela ce lit sans trop de longueur et sans déplaisir.
Bref une BD que l'on peut offrir à un jeune couple, quelques sourires naîtront de cette lecture mais pas de quoi devenir un livre de chevet.
Une toute petite mise au point. Ayant rencontré André-Paul Duchâteau lors de divers festivals, et la question du nom réel de la série posée, celle-ci a pour dénomination :
" Al et Brock, les casseurs ".
Mais il est vrai que les intéressés sont plus connus sous le nom générique de leurs "exploits".
Nos deux compères font leur première apparition dans l'hebdo Tintin n° 5, 30ème année, du 28 Janvier 1975.
Al et Brock ?... En réalité Alcibiade Russel et Brockowski, deux flics américains directement inspirés des célèbres Starsky et Hutch.
Si les scénarios de Duchâteau, qui mêlent humour et enquêtes, offrent un certain intérêt, ce sont surtout les incroyables accidents causés par nos deux "héros" qui centralisent l'attention.
Christian Denayer adore dessiner les automobiles. Et il les dessine très bien. Il s'en donne ici à coeur joie et ne passe pas un épisode sans massacrer quelques dizaines d'engins.
Et, sincèrement, on prend plaisir à imaginer celui du dessinateur qui juge la façon dont il va détruire une "bête".
En 1984, Denayer se fera assister par le jeune -à l'époque- Yvan Fernandez.
Une bonne série, dont chaque scénario ne sert que de prétexte à une entreprise de démolition graphique menée de haute main par un spécialiste du genre.
Bien fait... mais qu'est-ce que cette série nous apporte réellement ?...
Bec-en-Fer fait sa première apparition dans le périodique "Le Pélerin" n° 4119 du 22 Octobre 1961.
Bec-en-Fer ?... Une corneille. Un curieux volatile, d'ailleurs, porteur d'un éternel heaume métallique vissé sur le crâne.
Bec-en-Fer ?... Une curieuse, mais bonne série quand même, qui allie des décors réalistes à des caricatures de personnages ; chacun d'entre-eux s'apparentant à une catégorie d'oiseaux.
Mais il faut surtout y voir des histoires à double lecture : la première -celle des tous jeunes- qui riront bien des farces et gags concoctés et la seconde, plus adulte, qui démontre les travers de notre société en traitant du fanatisme, de la pollution, de la chasse, du tabagisme... et tout ça avec plus de 40 ans d'avance sur notre époque !!...
Ce n'est qu'à partir de 1980 que cette série -bien oubliée de nombreux lecteurs- sera éditée : les 4 premiers albums chez Fleurus, les 3 suivants au Lombard. Tous sont cartonnés. Etonnant, car l'édition de séries dites "mineures" fait souvent l'objet d'une édition brochée.
Humour gentillet -parfois débridé- d'un côté ; satyre féroce de l'autre... un bon mélange pour une série qui, déjà, a disparu de nos mânes.
Les auteurs :
Henriette ROBITAILLE, scénariste-romancière de nationalité française, est née à Rennes le 20 Décembre 1909. Décédée le 18 Janvier 1992. Une grosse production de romans pour la jeunesse et divers scénarios pour séries BD.
Jean-Louis Poisson, dit PESCH, dessinateur-scénariste de nationalité française, né à Paris le 29 Juin 1928. Surtout connu pour Sylvain et Sylvette, sa reprise des "Pieds Nickelés" et autres joyeusetés d'époque.
Cette histoire commence de façon classique, la police de Gotham est aux prises avec un groupe terroriste retranché avec des otages dans une usine de produits chimiques en périphérie de la ville. L'intervention de Batman est des plus musclée, dés l'introduction le Dark knight nous montre l'étendue de ses talents pour régler ce genre de problème.
C'est bien fait, Batman est sous son meilleur jour, implacable et dur, comme on l'aime.
Ensuite l'histoire va prendre un tout autre tournant, Batman entraîné dans un pays lointain va se trouver dans une posture délicate. Face à Ra's al Ghul, un homme ambigu, prêt à toute les folies pour préserver la nature et la planète qui a souvent été un adversaire farouche de Batman. Cette fois ils devront s'allier pour aller combattre le dangereux Qayin à Golotia, un petit pays méditerranéen mené par le général Yossid, un tyran qui rêve de conquête.
Dans cette histoire Batman va non seulement faire appel à ses capacités de détective mais surtout à ses talents de combattant, face au danger que représente Quayin "le plus grand combattant du monde" aura du pain sur la planche...
Cette aventure est assez exotique pour Batman, on est loin de Gotham la ville du crime, la plupart des scènes se déroulent de jour ou les ombres qui lui sont propices sont plus rares et surtout Batman va vivre une histoire forte avec Talia, une femme qu'il aime et qu'il va tenter de préserver de la violence environnante.
Il est rare de voir Batman sourire, il est encore plus rare de le voir montrer ses sentiments amoureux, c'en est presque incongru.
La représentation que donnent les auteurs de ce personnage est toujours un facteur très important, ici Batman est placé sous un jour nouveau, dans une situation assez complexe qu'il ne maîtrise pas totalement. N'ayez crainte c'est quand il est malmené que Batman est le meilleur, nous aurons donc le plaisir de le trouver ici parano et calculateur à souhait dans le rôle du plus important des stratèges au vu du conflit qui s'annonce.
Le titre de cette histoire est lourd de sens, un bouleversement majeur dans la vie du Dark knight est prés de se produire, mais pas forcément comme le laisse simplement supposer la simple lecture du titre. Ra's al Ghul signifie "tête de démon", il y a un lien étrange entre lui et Batman, on peut imaginer différentes hypothèses à la lecture du titre, la vérité c'est que... Je n'en dirais pas plus, si vous le lisez faites bien attention à un tout petit détail dans la dernière case.
Les évènements relatés dans cet album semblent avoir été oubliés par la suite... cet épisode peut donc être légitimement considéré comme une parenthèse.
De ce point de vue cette histoire, même si elle est loin d'être la meilleure aventure de Batman, présente un certain attrait pour qui s'intéresse au personnage; des choses importantes se passent et si à la fin de l'album tout rentre dans l'ordre, quelques traces subsistent...
Les dessins sont classiques, sans défaut ni originalité ils manquent un peu de vie mais sont corrects.
Si vous êtes fan de Batman et que vous le connaissez plutôt bien cet album est à lire quoi que vous en pensiez ensuite, si vous voulez un premier contact avec ce personnage, passez votre chemin cet album vous semblera bien banal.
JJJ
On découvre la frimousse de Minouche dans "L'Humanité" du 11 Septembre 1961. Elle y restera jusqu'au 15 Juin 1976.
Peut-être est-elle retournée dans son petit pavillon de banlieue... Si oui, maintenant âgée de quelque 65 ans, elle doit encore y rêver à ses enquêtes passées...
"Mam'zelle Minouche" est une bonne série, un rien mineure quand même, au trait réaliste, scénarisée par le prolifique Lécureux.
Poïvet la mettra graphiquement en scène de 1961 à 1964 ; le temps de 16 enquêtes.
Il cèdera ensuite sa table à dessin à Pierre Dupuis qui poursuivra -épisodiquement- la série jusqu'en 1976.
Curieux :
Outre "L'Humanité", la série sera présente dans d'autres quotidiens. Ces derniers se sont faits des "cessions de droits" entre-eux. Non au courant de ces transactions, ses créateurs ne toucheront jamais un quelconque droit d'auteurs. Ce qui entraînera, d'une certaine façon, la fin de la série.
Mam'zelle Minouche est oubliée. Pas mal réalisé quand même, elle sera remise aux souvenirs des lecteurs par le biais des Editions Pressibus qui en éditeront deux tomes dès 1991.
Barelli fait ses premiers pas dans l'hebdo Tintin n° 30, 5ème année, du 27 Juillet 1950.
Il quitte la scène dans le "Nouveau Tintin" n° 317 du 2 Octobre 1981.
Barelli ?... Une chouette série d'aventures comico-policières au trait réaliste.
Un trait qui -d'ailleurs- est on ne peut plus du style "ligne claire", réalisé sous l'égide d'un Bob de Moor qui signe ici une très bonne série classique de cette époque.
Pourtant apprécié du public, Barelli aura une bien curieuse vie en albums...
Si le premier opus est édité au Lombard, format cartonné, en 1956, les lecteurs devront attendre 1973 pour lire le suivant !
Les opus 2, 3 et 4 paraîtront -eux- sous forme brochée. Bédéscope éditera les opus 5 à 8.
Barelli ?... Une bonne série, au trait franc, qui n'a pas trop vieilli, néanmoins oubliée. Elle ne comptera d'ailleurs que 8 albums édités sur une période de 25 ans ! Un peu "trop long" pour la mémoire des gens ?...
L'auteur :
Bob (Robert) de Moor, dessinateur-scénariste belge, est né à Anvers le 20 Décembre 1925. Il décède à Uccle (Bruxelles) le 26 Août 1992.
Une production énorme. Je vous en parlerai un jour...
J'aime le travail graphique de John Bolton, son style est plaisant et varié, ces quatre petites histoires sans prétention valent largement le coup d'oeil pour les dessins.
Les scénarios sont simples mais en quelques pages ils nous transportent ailleurs, les héroïnes sont de jolies donzelles souvent nues agréablement mises en valeurs tant par l'illustration que par l'histoire.
La première histoire est sous marine, l'ambiance est d'un bleu sombre inquiétant. Loin de la clarté de la surface, des évènements tumultueux ont lieu dans les fonds marins. De nombreuses créatures fantastiques nous sont présentées en quelques pages. L'histoire est bien construite et nous offre quelques scènes gores.
La seconde histoire est plus classique, plus courte aussi. Elle met en scène une jeune femme dynamique, aux prises avec un client insistant, après sa journée de travail. Le client en question est assez particulier. Cette histoire imagée par un noir et blanc sobre est teintée d'un érotisme délicat.
La troisième histoire nous plonge dans un univers fantasy, on y trouve une jeune fille opposée à deux féroces ogres. Les dessins se colorent de façon vive, les courbes s'arrondissent, le ton est plutôt humoristique, c'est frais !
La quatrième histoire, sans dialogues, est pourtant la plus riche en textes, narrée comme un conte elle se déroule aussi dans un univers fantasy, mais le ton s'assombrit. Le graphisme change, les contours sont floutés, les couleurs plus délicates. C'est l'histoire de deux soeurs très liées qui vont vivre un étrange drame.
Cet album n'est pas extraordinaire ni inoubliable mais bien fait, il propose des sujets variés et il est agréable à lire. Epuisé mais trouvable en occasion pour une somme ridicule, il mérite votre attention ne serait-ce que pour la célébrité de certains des auteurs ayant collaboré à sa construction.
JJJ
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Le Capitaine Fantôme
L'histoire débute dans l'hebdo "Coq Hardi" n° 10 d'Avril 1946. La série s'y terminera dans le n° 132 du 30 Septembre 1948. "Capitaine Fantôme" ?... Une grande fresque navale, en deux volumes, qui mêle piraterie, flibustiers... et revenants. Hé oui : le terrible Fantôme trouve la mort en fin de premier volume. Mort pensez-vous ?... Oui. Mais il reviendra dans le second opus sous les traits d'un spectre assoiffé de sang... Ce qui nous ferait bien rire en 2006 faisait frissonner les jeunes lecteurs en 1946. N'empêche : c'est bien scénarisé et dessiné, même si la trame de l'histoire paraît un peu simpliste. Une bien bonne -mais courte- série qui mêle adroitement des éléments historiques et fantastiques sous le trait réaliste de Cazanave. Il faudra attendre une trentaine d'années (1976) avant que cette mini-saga ne se voit éditée en albums. Belle édition d'ailleurs, dont les pages de couvertures font irrémédiablement penser au style graphique en usage dans les années 40. Une histoire de revenants ?... Achat conseillé : oui, mais trouvable difficilement. Plutôt rare d'ailleurs, dans les bourses d'occasions lors de festivals bd. Mais qui s'en soucie ?... Les auteurs : Jacques FRANCOIS. Scénariste de nationalité française. Grrr !... Je râle sec ; quasi rien à propos de cette personne. Raymond CAZANAVE, dessinateur-scénariste de nationalité française, né à Fleury-d'Aude le 23 Décembre 1893 ; décédé à Caunes-Minervois (Aude) le 10 Octobre 1961. Un auteur prolifique, méconnu du grand public. A réalisé de très nombreuses -mais petites séries-, de nombreux "one shots", collaborateur graphique de nombreux périodiques des années 40 et 50. Je vous en parlerai un jour...
La Famille Oboulot en vacances
Peut-être pas le meilleur Reiser : cet album regroupe quelques planches parues dans le journal Le Monde dans les années 70 (ce qui fit scandale, beaucoup de lecteurs furent choqués). Quelquefois je trouve les gags assez drôles, mais la plupart du temps j'esquisse à peine un sourire. Cela se veut corrosif mais ça ne me fait pas vraiment rire (dans le même genre je préfère les Bidochon en vacances). Un album à réserver aux inconditionnels de l'humoriste car ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux.
L'Année dernière
Perturbante, plutôt perturbante la lecture de cet album... En effet il parle de la crise de la trentaine. L'homme qui s'installe dans un certain train-train, mais tenté par d'autres voies. Il ne s'y engage pas, parce qu'il a peur, parce qu'il a vieilli, parce que l'envie n'est peut-être plus là... Même si la justesse des traits et des situations est parfois troublante, ce n'est tout de même pas vraiment transcendant. La faute peut-être au dessin un peu... évanescent de Lizano sur cet album. Le manque d'encrage est peut-être aussi la volonté de souligner cette période trouble, floue, imprécise et indécise qu'est la trentaine...
L'Amour et le charme insoutenable de la vie à deux
Une BD de supermarché, très classique mais d'assez bonne facture. Graphiquement le crayonné de Jim, bien qu'assez simple, n'est pas désagréable et les couleurs sont plus soignées que d'habitude sur ce genre d’œuvres. L'histoire, comme "les guides..." en tout genre est d'une construction basique avec beaucoup de narration. Néanmoins les gags sont moins lourds et moins vus et revus que dans les autres oeuvres du genre. Tout cela ce lit sans trop de longueur et sans déplaisir. Bref une BD que l'on peut offrir à un jeune couple, quelques sourires naîtront de cette lecture mais pas de quoi devenir un livre de chevet.
Les Casseurs
Une toute petite mise au point. Ayant rencontré André-Paul Duchâteau lors de divers festivals, et la question du nom réel de la série posée, celle-ci a pour dénomination : " Al et Brock, les casseurs ". Mais il est vrai que les intéressés sont plus connus sous le nom générique de leurs "exploits". Nos deux compères font leur première apparition dans l'hebdo Tintin n° 5, 30ème année, du 28 Janvier 1975. Al et Brock ?... En réalité Alcibiade Russel et Brockowski, deux flics américains directement inspirés des célèbres Starsky et Hutch. Si les scénarios de Duchâteau, qui mêlent humour et enquêtes, offrent un certain intérêt, ce sont surtout les incroyables accidents causés par nos deux "héros" qui centralisent l'attention. Christian Denayer adore dessiner les automobiles. Et il les dessine très bien. Il s'en donne ici à coeur joie et ne passe pas un épisode sans massacrer quelques dizaines d'engins. Et, sincèrement, on prend plaisir à imaginer celui du dessinateur qui juge la façon dont il va détruire une "bête". En 1984, Denayer se fera assister par le jeune -à l'époque- Yvan Fernandez. Une bonne série, dont chaque scénario ne sert que de prétexte à une entreprise de démolition graphique menée de haute main par un spécialiste du genre. Bien fait... mais qu'est-ce que cette série nous apporte réellement ?...
Bec-en-fer
Bec-en-Fer fait sa première apparition dans le périodique "Le Pélerin" n° 4119 du 22 Octobre 1961. Bec-en-Fer ?... Une corneille. Un curieux volatile, d'ailleurs, porteur d'un éternel heaume métallique vissé sur le crâne. Bec-en-Fer ?... Une curieuse, mais bonne série quand même, qui allie des décors réalistes à des caricatures de personnages ; chacun d'entre-eux s'apparentant à une catégorie d'oiseaux. Mais il faut surtout y voir des histoires à double lecture : la première -celle des tous jeunes- qui riront bien des farces et gags concoctés et la seconde, plus adulte, qui démontre les travers de notre société en traitant du fanatisme, de la pollution, de la chasse, du tabagisme... et tout ça avec plus de 40 ans d'avance sur notre époque !!... Ce n'est qu'à partir de 1980 que cette série -bien oubliée de nombreux lecteurs- sera éditée : les 4 premiers albums chez Fleurus, les 3 suivants au Lombard. Tous sont cartonnés. Etonnant, car l'édition de séries dites "mineures" fait souvent l'objet d'une édition brochée. Humour gentillet -parfois débridé- d'un côté ; satyre féroce de l'autre... un bon mélange pour une série qui, déjà, a disparu de nos mânes. Les auteurs : Henriette ROBITAILLE, scénariste-romancière de nationalité française, est née à Rennes le 20 Décembre 1909. Décédée le 18 Janvier 1992. Une grosse production de romans pour la jeunesse et divers scénarios pour séries BD. Jean-Louis Poisson, dit PESCH, dessinateur-scénariste de nationalité française, né à Paris le 29 Juin 1928. Surtout connu pour Sylvain et Sylvette, sa reprise des "Pieds Nickelés" et autres joyeusetés d'époque.
Batman - Le Fils du demon
Cette histoire commence de façon classique, la police de Gotham est aux prises avec un groupe terroriste retranché avec des otages dans une usine de produits chimiques en périphérie de la ville. L'intervention de Batman est des plus musclée, dés l'introduction le Dark knight nous montre l'étendue de ses talents pour régler ce genre de problème. C'est bien fait, Batman est sous son meilleur jour, implacable et dur, comme on l'aime. Ensuite l'histoire va prendre un tout autre tournant, Batman entraîné dans un pays lointain va se trouver dans une posture délicate. Face à Ra's al Ghul, un homme ambigu, prêt à toute les folies pour préserver la nature et la planète qui a souvent été un adversaire farouche de Batman. Cette fois ils devront s'allier pour aller combattre le dangereux Qayin à Golotia, un petit pays méditerranéen mené par le général Yossid, un tyran qui rêve de conquête. Dans cette histoire Batman va non seulement faire appel à ses capacités de détective mais surtout à ses talents de combattant, face au danger que représente Quayin "le plus grand combattant du monde" aura du pain sur la planche... Cette aventure est assez exotique pour Batman, on est loin de Gotham la ville du crime, la plupart des scènes se déroulent de jour ou les ombres qui lui sont propices sont plus rares et surtout Batman va vivre une histoire forte avec Talia, une femme qu'il aime et qu'il va tenter de préserver de la violence environnante. Il est rare de voir Batman sourire, il est encore plus rare de le voir montrer ses sentiments amoureux, c'en est presque incongru. La représentation que donnent les auteurs de ce personnage est toujours un facteur très important, ici Batman est placé sous un jour nouveau, dans une situation assez complexe qu'il ne maîtrise pas totalement. N'ayez crainte c'est quand il est malmené que Batman est le meilleur, nous aurons donc le plaisir de le trouver ici parano et calculateur à souhait dans le rôle du plus important des stratèges au vu du conflit qui s'annonce. Le titre de cette histoire est lourd de sens, un bouleversement majeur dans la vie du Dark knight est prés de se produire, mais pas forcément comme le laisse simplement supposer la simple lecture du titre. Ra's al Ghul signifie "tête de démon", il y a un lien étrange entre lui et Batman, on peut imaginer différentes hypothèses à la lecture du titre, la vérité c'est que... Je n'en dirais pas plus, si vous le lisez faites bien attention à un tout petit détail dans la dernière case. Les évènements relatés dans cet album semblent avoir été oubliés par la suite... cet épisode peut donc être légitimement considéré comme une parenthèse. De ce point de vue cette histoire, même si elle est loin d'être la meilleure aventure de Batman, présente un certain attrait pour qui s'intéresse au personnage; des choses importantes se passent et si à la fin de l'album tout rentre dans l'ordre, quelques traces subsistent... Les dessins sont classiques, sans défaut ni originalité ils manquent un peu de vie mais sont corrects. Si vous êtes fan de Batman et que vous le connaissez plutôt bien cet album est à lire quoi que vous en pensiez ensuite, si vous voulez un premier contact avec ce personnage, passez votre chemin cet album vous semblera bien banal. JJJ
Mam'zelle Minouche
On découvre la frimousse de Minouche dans "L'Humanité" du 11 Septembre 1961. Elle y restera jusqu'au 15 Juin 1976. Peut-être est-elle retournée dans son petit pavillon de banlieue... Si oui, maintenant âgée de quelque 65 ans, elle doit encore y rêver à ses enquêtes passées... "Mam'zelle Minouche" est une bonne série, un rien mineure quand même, au trait réaliste, scénarisée par le prolifique Lécureux. Poïvet la mettra graphiquement en scène de 1961 à 1964 ; le temps de 16 enquêtes. Il cèdera ensuite sa table à dessin à Pierre Dupuis qui poursuivra -épisodiquement- la série jusqu'en 1976. Curieux : Outre "L'Humanité", la série sera présente dans d'autres quotidiens. Ces derniers se sont faits des "cessions de droits" entre-eux. Non au courant de ces transactions, ses créateurs ne toucheront jamais un quelconque droit d'auteurs. Ce qui entraînera, d'une certaine façon, la fin de la série. Mam'zelle Minouche est oubliée. Pas mal réalisé quand même, elle sera remise aux souvenirs des lecteurs par le biais des Editions Pressibus qui en éditeront deux tomes dès 1991.
Barelli
Barelli fait ses premiers pas dans l'hebdo Tintin n° 30, 5ème année, du 27 Juillet 1950. Il quitte la scène dans le "Nouveau Tintin" n° 317 du 2 Octobre 1981. Barelli ?... Une chouette série d'aventures comico-policières au trait réaliste. Un trait qui -d'ailleurs- est on ne peut plus du style "ligne claire", réalisé sous l'égide d'un Bob de Moor qui signe ici une très bonne série classique de cette époque. Pourtant apprécié du public, Barelli aura une bien curieuse vie en albums... Si le premier opus est édité au Lombard, format cartonné, en 1956, les lecteurs devront attendre 1973 pour lire le suivant ! Les opus 2, 3 et 4 paraîtront -eux- sous forme brochée. Bédéscope éditera les opus 5 à 8. Barelli ?... Une bonne série, au trait franc, qui n'a pas trop vieilli, néanmoins oubliée. Elle ne comptera d'ailleurs que 8 albums édités sur une période de 25 ans ! Un peu "trop long" pour la mémoire des gens ?... L'auteur : Bob (Robert) de Moor, dessinateur-scénariste belge, est né à Anvers le 20 Décembre 1925. Il décède à Uccle (Bruxelles) le 26 Août 1992. Une production énorme. Je vous en parlerai un jour...
Le Masque à l'envers
J'aime le travail graphique de John Bolton, son style est plaisant et varié, ces quatre petites histoires sans prétention valent largement le coup d'oeil pour les dessins. Les scénarios sont simples mais en quelques pages ils nous transportent ailleurs, les héroïnes sont de jolies donzelles souvent nues agréablement mises en valeurs tant par l'illustration que par l'histoire. La première histoire est sous marine, l'ambiance est d'un bleu sombre inquiétant. Loin de la clarté de la surface, des évènements tumultueux ont lieu dans les fonds marins. De nombreuses créatures fantastiques nous sont présentées en quelques pages. L'histoire est bien construite et nous offre quelques scènes gores. La seconde histoire est plus classique, plus courte aussi. Elle met en scène une jeune femme dynamique, aux prises avec un client insistant, après sa journée de travail. Le client en question est assez particulier. Cette histoire imagée par un noir et blanc sobre est teintée d'un érotisme délicat. La troisième histoire nous plonge dans un univers fantasy, on y trouve une jeune fille opposée à deux féroces ogres. Les dessins se colorent de façon vive, les courbes s'arrondissent, le ton est plutôt humoristique, c'est frais ! La quatrième histoire, sans dialogues, est pourtant la plus riche en textes, narrée comme un conte elle se déroule aussi dans un univers fantasy, mais le ton s'assombrit. Le graphisme change, les contours sont floutés, les couleurs plus délicates. C'est l'histoire de deux soeurs très liées qui vont vivre un étrange drame. Cet album n'est pas extraordinaire ni inoubliable mais bien fait, il propose des sujets variés et il est agréable à lire. Epuisé mais trouvable en occasion pour une somme ridicule, il mérite votre attention ne serait-ce que pour la célébrité de certains des auteurs ayant collaboré à sa construction. JJJ