En voilà, une série policière originale !...
Sur un postulat de départ assez simpliste (un ancien avocat du barreau bordelais qui rouvre de vieux dossiers), les auteurs nous emmènent découvrir -avec intelligence et souci d'authenticité- une période où les gens sont encore enclins à la médisance et au "qu'en dira-t-on" : les années 50. Il faut dire que la seconde guerre mondiale est encore dans toutes les mémoires et que tout un chacun, à la sortie de ces années de conflit, se méfie encore de tout le monde.
François Rivière, au texte, est un spécialiste du genre ; et lui-même un natif du sud-ouest de la France. Comme un puzzle, il construit chacune de ses intrigues en privilégiant les petits faits de la vie. Pas de grandes démonstrations ici. Touche par touche il met ses pions en place sur l'échiquier avant de les faire jouer.
Patrick Dumas fait ici montre d'un graphisme "classique". Dommage que son trait raide, figé, restera tel au fur et à mesure des divers albums.
Néanmoins, il dessert bien les propos narrés par Maître Berger.
Cette série sera diffusée à partir du mensuel "Circus" n° 72 d'Avril 1984. Elle fera l'objet de 7 albums cartonnés, édités chez Glénat de 1984 à 1993.
Ca fait quand même un fameux bout de temps que l'on ne voit plus Maître Berger. Vit-il encore ?... Classe-t-il d'autres vieux dossiers en vue de nous les narrer un jour ?... Seuls les auteurs connaissent la réponse...
Les auteurs :
Ici scénariste, François RIVIERE est un scénariste-journaliste-romancier de nationalité française, né à Saintes le 23 Avril 1949.
Auteur de nombreux scénarios, on lui connaît surtout ceux de Victor Sackville.
Patrick DUMAS, dessinateur-scénariste de nationalité française, est né à Uzerche (Corrèze) le 21 Novembre 1953.
Ma cotation : "4" pour les scénarios, "2" pour le dessin. J'ai fait la moyenne : "3".
Tiens !?... Un super héros américain qui vient me raconter son histoire !...
Iron Man, puisque c'est lui, fait sa première apparition dans "Tales of Suspense" n° 39 de Mars 1963.
Stan Lee est au texte, Don Heck au dessin.
Après la première histoire, Lee va confier la suite des scénarios à Larry Lieber.
Au cours des épisodes qui suivent, car plébiscité par le lectorat américain, Iron Man va connaître divers autres auteurs : Archie Goodwin et David Michelinie en tant que scénaristes ; John Romita, Gene Colan, Bob Layton, etc... en seront des graphistes.
Dès 1968, notre justicier possèdera son propre "comic book" publié chez Marvel. Il fera l'objet de dizaines de traductions françaises dans autant de parutions brochées éditées en France.
Occasionnellement, Iron Man interviendra au sein de divers groupes de super héros (The Avengers, The West Coast Avengers, The S.H.I.E.L.D.) pour des aventures communes.
Iron Man possède à ce jour des dizaines de publications à son nom.
L'album : j'ai préféré -ici- aviser l'album de sa genèse, édité chez Artima-LUG en 1980. Vous y apprendrez -entre autres- les débuts de son histoire.
Rien ne vous empêche, bien sûr, de connaître la suite de ses aventures dans les multiples publications Marvel.
"Iron Man" ?... Un héros pas trop connu de ce côté ci de l'Atlantique. Il est vrai qu'il ne possède pas de pouvoirs propres et ne bénéficie pas ainsi de l'aura que dégagent certains de ses autres "collègues" made in USA.
J'ai lu quelques histoires courtes de Pemberton (je confonds d'ailleurs souvent le vieux Pemberton avec un autre marin aux histoires fantastiques : Starbuck) et c'est vrai que c'est pas mal.
Le dessin de Sirius est techniquement bon, un peu vieillot mais tout à fait fluide et agréable à lire.
Quant aux histoires, elles jouent un peu sur la corde du double-ton : un ton sérieux, celui de Pemberton qui raconte ses histoires "parfaitement authentiques", et celui de l'humour et de l'invraisemblance quand on voit ce qu'il raconte vraiment. C'est un humour parfois assez fin, presque caustique même par endroit.
Bref, ce sont des histoires courtes qui se lisent avec le sourire, comme on écoute un ami raconter des fariboles amusantes où le plausible et l'imaginaire se mélangent.
Pemberton montre ce qui lui reste de dents dans l'hebdo Pilote n° 685 du 21 Décembre 1972. Il y avale une dernière rasade dans le "Pilote mensuel" n° 81 de Février 1981.
Ces récits, contés par notre vieux loup de mer, mêlent aventures maritimes, fantastique et jeunes dames peu farouches.
Et c'est qu'il en a à raconter, des histoires, notre Pemberton ! Au gré de ses souvenirs (mais sont-ils vrais ?) il narre -dans le désordre de ses pensées alcoolisées- ses histoires de jeune marin, ses déboires, ses joies, ses amours, sa vie sur les grands voiliers.
Et ce n'est pas triste du tout, que du contraire ! On prend bien du plaisir à l'entendre et à le lire, ce poivrot ; le tout sous des scénarios pas piqués des vers de Sirius.
Une bonne série "maritime", qui ne se prend pas au sérieux, réalisée sous un graphisme baroque et "pétant de santé".
Pemberton aura la joie de voir ses histoires éditées en 4 albums cartonnés, de 1976 à 1981, chez Casterman.
Ce vieux débris disparaît pourtant, doucement, de la mémoire d'une grande frange du lectorat. Mais tous comptes faits, il aura bien vécu. Et c'est tant mieux pour lui...
Les auteurs :
Max MAYEU, dit SIRIUS, dessinateur-scénariste belge, est né à Soignies le 26 Sezptembre 1911. Il décède le 1er Mai 1997.
Surtout connu pour sa grande saga des Timour (voir à ce titre).
Gérald FORTON, dessinateur-scénariste de nationalité belge, est né à Bruxelles le 10 Avril 1931. A "animé" de nombreuses séries dont -entre autres- Kim Devil, "Alain Cardan", 14 épisodes de Bob Morane, "L'Histoire de France en BD", etc...
Le dessin est réaliste et bien détaillé. BD historique fidèle aux écrits et aux recherches de Tucoo-chala. Les amateurs des grands personnages historiques et des légendes du sud-ouest trouveront leur compte. Cela se lit facilement et la chronologie de fin est vraiment précise. Pour les fervents d'Histoire et les régionaux. A bannir si on veut de la fiction et de l'aventure.
Encore une série de fantasy chez Vents d’Ouest. C’est cette fois l’œuvre de Bruno Campoy, qui réalisa Arcanes (tome 1) et Little Big Joe chez Delcourt.
Ici il laisse la partie graphique à son frère Fred.
L’essai, s’il n’est pas concluant, est tout de même encourageant. Son style est comparable à celui de Joël Jurion, dessinateur d’ Anachron. Il manque cependant de pas mal de maturité, même si l’univers créé est agréable à l’œil.
Le cadre, s’il n’est pas très original, se révèle assez plaisant à la lecture, mais risque fort de s’oublier sitôt l’album refermé.
Une série sympathique, sans plus.
Cette BD date d'avant Le moine fou et, sincèrement, n'en a pas la qualité.
Il s'agit d'un recueil de contes et légendes du Viêt-Nam racontés de manière sympathique et parfois même un petit peu naïve. Parues à l'époque dans le journal Tintin, ces histoires courtes s'intègrent bien dans les récits d'aventure et de magie pour la jeunesse de la fin des années 70. Ces légendes, qui finissent toujours bien, sont plutôt plaisantes à lire même si elles ne surprendront pas par leur originalité ou la complexité de leurs scénarios.
Le dessin de Vink, quant à lui, n'est pas encore aussi bon que son style actuel, ni même que celui des débuts du Moine Fou. On reconnaît son trait mais sa maîtrise, son encrage et ses couleurs étaient différents.
La qualité de ce dessin est variable suivant les histoires. Certaines ont un trait pas si éloigné que ça de la ligne claire. D'autres pêchent assez à mes yeux par leur encrage ou surtout par leurs couleurs souvent pas terribles. Etonnant quand on voit les superbes planches que Vink nous offre à loisir maintenant. Dans l'ensemble, le dessin reste néanmoins bon dans cette oeuvre qu'on pourrait qualifier d'oeuvre de jeunesse.
Bref, c'est un recueil de légendes Vietnamiennes, assez proches dans leur ambiance des légendes Chinoises et des récits du Moine Fou, plaisant à lire mais qui ne marquera pas l'oeuvre de Vink de son sceau.
Il m'est difficile de dire mieux qu'Alan Moore sur cette BD :
"Une part de souvenirs enfantins, une part de reconstruction d'un passé violent, une part de réflexion sur la magie qui s'échappe des souvenirs remémorés, Violent Cases évoque des souvenirs inhabituels d'une manière inhabituelle."
Le dessin de Dave McKean y est très beau. Oui, ce dessin est spécial. C'est une sorte de patchwork de nombreuses expressions graphiques : croquis au crayon, aquarelles, noir et blanc réalistes, flous photo-réalistes, dessins sans profondeur et dessins en "relief" sur une même case, le tout dans une palette chromatique entre le gris et le bleu avec quelques rares touches de rouge délavé. Le dessin de Violent Cases est moins hermétique que dans d'autres oeuvres de McKean, mais il restera assez fermé à ceux qui apprécient peu les graphismes d'artistes à part. En ce qui me concerne, même si je n'apprécie pas toujours de lire une histoire ainsi représentée, je trouve ce dessin très beau et impressionnant à bien des moments.
L'histoire, maintenant, comme souvent chez Neil Gaiman qui finalement est un romancier avant tout, est assez bavarde. Les dessins de McKean ne sont parfois que des images évocatrices de ce texte assez conséquent. Mais le récit n'en est pas moins fluide et, une fois de plus, nettement moins hermétique que d'autres oeuvres de ces auteurs.
Malgré cette fluidité, je me suis longtemps demandé où ce récit allait me mener. L'histoire est assez intéressante, le récit fait ressortir d'une merveilleuse manière la façon dont s'articulent les souvenirs et visions du passé dans la mémoire de celui qui n'est plus un enfant, mais le récit peine à décoller pendant de nombreuses pages. Ce n'est qu'à la fin, lorsqu'une part de magie des souvenirs fait son apparition, que j'ai commencé à ressentir une vraie émotion, un véritable intérêt, sans pour autant finir totalement convaincu.
C'est un bel ouvrage, une histoire très originale et au ressenti indéniablement particulier et assez évocateur sur la fin, mais elle ne se suffit pas à elle-même à mes yeux et je doute la relire, tout comme je doute qu'elle marque vraiment mon esprit.
Percevan fait son apparition dans le mensuel "Gomme" n° 1 du 15 Novembre 1981.
Percevan ?... Un beau et prompt chevalier prêt à embrasser les justes causes. Il ne se déplace jamais sans son fidèle ami Kervin, un "rond" plein de malice... mais qui n'est pas un foudre de guerre. Sans oublier Guinly, un bien curieux animal...
Ce trio, qui se promène dans une sorte de Moyen-Age fantastique, va parcourir moult contrées, des plus chaudes aux plus froides, combattre mauvais sorciers, princes retors, dragons écumants... sans oublier, en passant, de secourir de belles princesses...
Percevan se démarque -un peu- d'autres séries fantastico-moyennâgeuses de par le trait semi-réaliste du personnage principal. A y bien regarder, cette série n'est ni "sérieuse", ni comique. De temps en temps, les auteurs y ajoutent des traits d'humour -surtout en cause des situations dans lesquelles sont plongées, ou intervient, Kervin- mais n'en font pas pour autant des histoires "marrantes".
C'est néanmoins bien scénarisé, bien fait graphiquement. Les auteurs ont créé un univers personnel qui -bien s'il s'en rapproche d'autres, et inversement- possède un véritable style.
Philippe Luguy, au dessin, fait montre d'un trait tout en rondeurs. Ses descriptions minutieuses, son sens des détails, en font une série bien attirante.
A noter : Le scénariste Jean Léturgie s'est fait assister de Xavier Fauche pour les tomes 2 à 8 inclus.
Voilà un one-shot qui ravira les amateurs d'histoires fleur-bleue.
Pocket Chocolate a un dessin proche du style manga mais qui se dénote surtout par sa colorisation intensément pastel. Ce sont de grandes cases aux teintes roses, vertes, bleues, jaunes, des couleurs éclatantes et informatiques qui sont particulièrement chatoyantes mais ne plairont sans doute pas à ceux qui préfèrent des couleurs réalistes ou, du moins, discrètes. Au-delà de ces couleurs qui raviront certains mais déplairont sans doute à d'autres, le dessin est bon et les décors, parfois issues de photos retouchées, sont réussis. Bref, c'est un album graphiquement bon, mis d'autant plus en valeur par le grand format cartonné de l'édition Xiaopan.
L'histoire, réduite en one-shot, est assez courte et emplie de bons sentiments. C'est un appel à la romance, au souvenir d'un amour de jeunesse magnifié par la présence de la jeune soeur de la fille aimée, à la joie de découvrir de beaux paysages colorés et au retour à la nature.
A mes yeux, cette histoire s'adresse directement aux jeunes filles romantiques, amatrices de shojo et de fleur-bleue. Pour celles-ci, le Mont du Sud est une bonne lecture, plaisante, qui fait ressortir quelques émotions agréables. Pour les autres, moins amateurs du genre, le côté guimauve du récit en rebutera sans doute plus d'un, d'autant que le choix de livrer cette BD dans un format cartonné rend l'album un peu cher comparé au temps de lecture plutôt bref.
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Les Dossiers secrets de Maître Berger
En voilà, une série policière originale !... Sur un postulat de départ assez simpliste (un ancien avocat du barreau bordelais qui rouvre de vieux dossiers), les auteurs nous emmènent découvrir -avec intelligence et souci d'authenticité- une période où les gens sont encore enclins à la médisance et au "qu'en dira-t-on" : les années 50. Il faut dire que la seconde guerre mondiale est encore dans toutes les mémoires et que tout un chacun, à la sortie de ces années de conflit, se méfie encore de tout le monde. François Rivière, au texte, est un spécialiste du genre ; et lui-même un natif du sud-ouest de la France. Comme un puzzle, il construit chacune de ses intrigues en privilégiant les petits faits de la vie. Pas de grandes démonstrations ici. Touche par touche il met ses pions en place sur l'échiquier avant de les faire jouer. Patrick Dumas fait ici montre d'un graphisme "classique". Dommage que son trait raide, figé, restera tel au fur et à mesure des divers albums. Néanmoins, il dessert bien les propos narrés par Maître Berger. Cette série sera diffusée à partir du mensuel "Circus" n° 72 d'Avril 1984. Elle fera l'objet de 7 albums cartonnés, édités chez Glénat de 1984 à 1993. Ca fait quand même un fameux bout de temps que l'on ne voit plus Maître Berger. Vit-il encore ?... Classe-t-il d'autres vieux dossiers en vue de nous les narrer un jour ?... Seuls les auteurs connaissent la réponse... Les auteurs : Ici scénariste, François RIVIERE est un scénariste-journaliste-romancier de nationalité française, né à Saintes le 23 Avril 1949. Auteur de nombreux scénarios, on lui connaît surtout ceux de Victor Sackville. Patrick DUMAS, dessinateur-scénariste de nationalité française, est né à Uzerche (Corrèze) le 21 Novembre 1953. Ma cotation : "4" pour les scénarios, "2" pour le dessin. J'ai fait la moyenne : "3".
Iron Man - L'intégrale
Tiens !?... Un super héros américain qui vient me raconter son histoire !... Iron Man, puisque c'est lui, fait sa première apparition dans "Tales of Suspense" n° 39 de Mars 1963. Stan Lee est au texte, Don Heck au dessin. Après la première histoire, Lee va confier la suite des scénarios à Larry Lieber. Au cours des épisodes qui suivent, car plébiscité par le lectorat américain, Iron Man va connaître divers autres auteurs : Archie Goodwin et David Michelinie en tant que scénaristes ; John Romita, Gene Colan, Bob Layton, etc... en seront des graphistes. Dès 1968, notre justicier possèdera son propre "comic book" publié chez Marvel. Il fera l'objet de dizaines de traductions françaises dans autant de parutions brochées éditées en France. Occasionnellement, Iron Man interviendra au sein de divers groupes de super héros (The Avengers, The West Coast Avengers, The S.H.I.E.L.D.) pour des aventures communes. Iron Man possède à ce jour des dizaines de publications à son nom. L'album : j'ai préféré -ici- aviser l'album de sa genèse, édité chez Artima-LUG en 1980. Vous y apprendrez -entre autres- les débuts de son histoire. Rien ne vous empêche, bien sûr, de connaître la suite de ses aventures dans les multiples publications Marvel. "Iron Man" ?... Un héros pas trop connu de ce côté ci de l'Atlantique. Il est vrai qu'il ne possède pas de pouvoirs propres et ne bénéficie pas ainsi de l'aura que dégagent certains de ses autres "collègues" made in USA.
Pemberton
J'ai lu quelques histoires courtes de Pemberton (je confonds d'ailleurs souvent le vieux Pemberton avec un autre marin aux histoires fantastiques : Starbuck) et c'est vrai que c'est pas mal. Le dessin de Sirius est techniquement bon, un peu vieillot mais tout à fait fluide et agréable à lire. Quant aux histoires, elles jouent un peu sur la corde du double-ton : un ton sérieux, celui de Pemberton qui raconte ses histoires "parfaitement authentiques", et celui de l'humour et de l'invraisemblance quand on voit ce qu'il raconte vraiment. C'est un humour parfois assez fin, presque caustique même par endroit. Bref, ce sont des histoires courtes qui se lisent avec le sourire, comme on écoute un ami raconter des fariboles amusantes où le plausible et l'imaginaire se mélangent.
Pemberton
Pemberton montre ce qui lui reste de dents dans l'hebdo Pilote n° 685 du 21 Décembre 1972. Il y avale une dernière rasade dans le "Pilote mensuel" n° 81 de Février 1981. Ces récits, contés par notre vieux loup de mer, mêlent aventures maritimes, fantastique et jeunes dames peu farouches. Et c'est qu'il en a à raconter, des histoires, notre Pemberton ! Au gré de ses souvenirs (mais sont-ils vrais ?) il narre -dans le désordre de ses pensées alcoolisées- ses histoires de jeune marin, ses déboires, ses joies, ses amours, sa vie sur les grands voiliers. Et ce n'est pas triste du tout, que du contraire ! On prend bien du plaisir à l'entendre et à le lire, ce poivrot ; le tout sous des scénarios pas piqués des vers de Sirius. Une bonne série "maritime", qui ne se prend pas au sérieux, réalisée sous un graphisme baroque et "pétant de santé". Pemberton aura la joie de voir ses histoires éditées en 4 albums cartonnés, de 1976 à 1981, chez Casterman. Ce vieux débris disparaît pourtant, doucement, de la mémoire d'une grande frange du lectorat. Mais tous comptes faits, il aura bien vécu. Et c'est tant mieux pour lui... Les auteurs : Max MAYEU, dit SIRIUS, dessinateur-scénariste belge, est né à Soignies le 26 Sezptembre 1911. Il décède le 1er Mai 1997. Surtout connu pour sa grande saga des Timour (voir à ce titre). Gérald FORTON, dessinateur-scénariste de nationalité belge, est né à Bruxelles le 10 Avril 1931. A "animé" de nombreuses séries dont -entre autres- Kim Devil, "Alain Cardan", 14 épisodes de Bob Morane, "L'Histoire de France en BD", etc...
Gaston Fébus
Le dessin est réaliste et bien détaillé. BD historique fidèle aux écrits et aux recherches de Tucoo-chala. Les amateurs des grands personnages historiques et des légendes du sud-ouest trouveront leur compte. Cela se lit facilement et la chronologie de fin est vraiment précise. Pour les fervents d'Histoire et les régionaux. A bannir si on veut de la fiction et de l'aventure.
Shrög
Encore une série de fantasy chez Vents d’Ouest. C’est cette fois l’œuvre de Bruno Campoy, qui réalisa Arcanes (tome 1) et Little Big Joe chez Delcourt. Ici il laisse la partie graphique à son frère Fred. L’essai, s’il n’est pas concluant, est tout de même encourageant. Son style est comparable à celui de Joël Jurion, dessinateur d’ Anachron. Il manque cependant de pas mal de maturité, même si l’univers créé est agréable à l’œil. Le cadre, s’il n’est pas très original, se révèle assez plaisant à la lecture, mais risque fort de s’oublier sitôt l’album refermé. Une série sympathique, sans plus.
Derrière la haie de bambous - Contes et légendes du Vietnam
Cette BD date d'avant Le moine fou et, sincèrement, n'en a pas la qualité. Il s'agit d'un recueil de contes et légendes du Viêt-Nam racontés de manière sympathique et parfois même un petit peu naïve. Parues à l'époque dans le journal Tintin, ces histoires courtes s'intègrent bien dans les récits d'aventure et de magie pour la jeunesse de la fin des années 70. Ces légendes, qui finissent toujours bien, sont plutôt plaisantes à lire même si elles ne surprendront pas par leur originalité ou la complexité de leurs scénarios. Le dessin de Vink, quant à lui, n'est pas encore aussi bon que son style actuel, ni même que celui des débuts du Moine Fou. On reconnaît son trait mais sa maîtrise, son encrage et ses couleurs étaient différents. La qualité de ce dessin est variable suivant les histoires. Certaines ont un trait pas si éloigné que ça de la ligne claire. D'autres pêchent assez à mes yeux par leur encrage ou surtout par leurs couleurs souvent pas terribles. Etonnant quand on voit les superbes planches que Vink nous offre à loisir maintenant. Dans l'ensemble, le dessin reste néanmoins bon dans cette oeuvre qu'on pourrait qualifier d'oeuvre de jeunesse. Bref, c'est un recueil de légendes Vietnamiennes, assez proches dans leur ambiance des légendes Chinoises et des récits du Moine Fou, plaisant à lire mais qui ne marquera pas l'oeuvre de Vink de son sceau.
Violent Cases
Il m'est difficile de dire mieux qu'Alan Moore sur cette BD : "Une part de souvenirs enfantins, une part de reconstruction d'un passé violent, une part de réflexion sur la magie qui s'échappe des souvenirs remémorés, Violent Cases évoque des souvenirs inhabituels d'une manière inhabituelle." Le dessin de Dave McKean y est très beau. Oui, ce dessin est spécial. C'est une sorte de patchwork de nombreuses expressions graphiques : croquis au crayon, aquarelles, noir et blanc réalistes, flous photo-réalistes, dessins sans profondeur et dessins en "relief" sur une même case, le tout dans une palette chromatique entre le gris et le bleu avec quelques rares touches de rouge délavé. Le dessin de Violent Cases est moins hermétique que dans d'autres oeuvres de McKean, mais il restera assez fermé à ceux qui apprécient peu les graphismes d'artistes à part. En ce qui me concerne, même si je n'apprécie pas toujours de lire une histoire ainsi représentée, je trouve ce dessin très beau et impressionnant à bien des moments. L'histoire, maintenant, comme souvent chez Neil Gaiman qui finalement est un romancier avant tout, est assez bavarde. Les dessins de McKean ne sont parfois que des images évocatrices de ce texte assez conséquent. Mais le récit n'en est pas moins fluide et, une fois de plus, nettement moins hermétique que d'autres oeuvres de ces auteurs. Malgré cette fluidité, je me suis longtemps demandé où ce récit allait me mener. L'histoire est assez intéressante, le récit fait ressortir d'une merveilleuse manière la façon dont s'articulent les souvenirs et visions du passé dans la mémoire de celui qui n'est plus un enfant, mais le récit peine à décoller pendant de nombreuses pages. Ce n'est qu'à la fin, lorsqu'une part de magie des souvenirs fait son apparition, que j'ai commencé à ressentir une vraie émotion, un véritable intérêt, sans pour autant finir totalement convaincu. C'est un bel ouvrage, une histoire très originale et au ressenti indéniablement particulier et assez évocateur sur la fin, mais elle ne se suffit pas à elle-même à mes yeux et je doute la relire, tout comme je doute qu'elle marque vraiment mon esprit.
Percevan
Percevan fait son apparition dans le mensuel "Gomme" n° 1 du 15 Novembre 1981. Percevan ?... Un beau et prompt chevalier prêt à embrasser les justes causes. Il ne se déplace jamais sans son fidèle ami Kervin, un "rond" plein de malice... mais qui n'est pas un foudre de guerre. Sans oublier Guinly, un bien curieux animal... Ce trio, qui se promène dans une sorte de Moyen-Age fantastique, va parcourir moult contrées, des plus chaudes aux plus froides, combattre mauvais sorciers, princes retors, dragons écumants... sans oublier, en passant, de secourir de belles princesses... Percevan se démarque -un peu- d'autres séries fantastico-moyennâgeuses de par le trait semi-réaliste du personnage principal. A y bien regarder, cette série n'est ni "sérieuse", ni comique. De temps en temps, les auteurs y ajoutent des traits d'humour -surtout en cause des situations dans lesquelles sont plongées, ou intervient, Kervin- mais n'en font pas pour autant des histoires "marrantes". C'est néanmoins bien scénarisé, bien fait graphiquement. Les auteurs ont créé un univers personnel qui -bien s'il s'en rapproche d'autres, et inversement- possède un véritable style. Philippe Luguy, au dessin, fait montre d'un trait tout en rondeurs. Ses descriptions minutieuses, son sens des détails, en font une série bien attirante. A noter : Le scénariste Jean Léturgie s'est fait assister de Xavier Fauche pour les tomes 2 à 8 inclus.
Le Mont du Sud
Voilà un one-shot qui ravira les amateurs d'histoires fleur-bleue. Pocket Chocolate a un dessin proche du style manga mais qui se dénote surtout par sa colorisation intensément pastel. Ce sont de grandes cases aux teintes roses, vertes, bleues, jaunes, des couleurs éclatantes et informatiques qui sont particulièrement chatoyantes mais ne plairont sans doute pas à ceux qui préfèrent des couleurs réalistes ou, du moins, discrètes. Au-delà de ces couleurs qui raviront certains mais déplairont sans doute à d'autres, le dessin est bon et les décors, parfois issues de photos retouchées, sont réussis. Bref, c'est un album graphiquement bon, mis d'autant plus en valeur par le grand format cartonné de l'édition Xiaopan. L'histoire, réduite en one-shot, est assez courte et emplie de bons sentiments. C'est un appel à la romance, au souvenir d'un amour de jeunesse magnifié par la présence de la jeune soeur de la fille aimée, à la joie de découvrir de beaux paysages colorés et au retour à la nature. A mes yeux, cette histoire s'adresse directement aux jeunes filles romantiques, amatrices de shojo et de fleur-bleue. Pour celles-ci, le Mont du Sud est une bonne lecture, plaisante, qui fait ressortir quelques émotions agréables. Pour les autres, moins amateurs du genre, le côté guimauve du récit en rebutera sans doute plus d'un, d'autant que le choix de livrer cette BD dans un format cartonné rend l'album un peu cher comparé au temps de lecture plutôt bref.