Gaston Fébus

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

Les aventures d’un seigneur du Languedoc au 14ème siècle.


1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans BD régionale Les Pyrénées

14ème siècle. Gaston III, fils du seigneur de Foix-Béarn, devient prince régnant à 12 ans. Très vite, il devra lutter contre ceux qui souhaitent annexer ses terres, passage obligé entre la France et le royaume d’Aragon, comme les Flamands, les Anglo-Saxons… Il tente donc de garder à son domaine son caractère d’indépendance, tout en tentant de développer l’art musical naissant et en théorisant de nombreux modes de chasse. Entre 1345 (à 12 ans) et 1387, Gaston, qui se fera appeler Fébus (autrement dit le dieu du Soleil) n’aura de cesse de consolider son domaine, tout le Midi en définitive. A sa mort, en 1391, c’est Charles VI, Roi de France, qui héritera de tout.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Décembre 1985
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Gaston Fébus © Loubatieres editions 1985
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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28/04/2005 | Spooky
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Par Ro
Note: 3/5
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Gaston Fébus est une BD purement historique qui innove un peu sur la forme mais dont je sors relativement déçu de ma lecture. Je trouve le dessin assez audacieux. Il est lumineux, libéré de la contrainte des bords de case le plus souvent et met en scène le seigneur de Foix-Béarn et ses proches comme d'éclatants chevaliers en tenue d'apparat et sourire aux lèvres. Un dessin qui s'éloigne des styles historiques souvent réalistes mais taciturnes. Le trait est techniquement bon mais j'apprécie moyennement la colorisation qui, quoique pleine de lumière, a une touche un peu amateur. En outre, il parait assez étrange de voir ces personnages moyenâgeux presque en permanence le visage joyeux et bien rasé même en temps de guerre. La réalité semble un peu enjolivée. Cela se ressent aussi dans la façon dont les choses sont présentées. On dirait que les auteurs vouent un culte à Gaston Fébus qu'ils représentent comme l'Apollon qu'il voudrait être, toujours fier et beau, toujours vainqueur, présenté comme l'éternel gentil même quand il répudie sans ménagement sa femme qui vient de lui donner un enfant. Pour le reste, la réalité historique semble respectée. Je suis cependant un peu déçu de la vitesse de la narration : on saute d'un évènement au suivant sans jamais s'attarder, sans fournir d'explications vraiment profondes à la situation géopolitique. Seul les quelques pages de textes, de cartes et de photos en fin d'album permettent d'apprécier à une plus juste valeur le contenu historique présenté dans des planches un peu trop vite lues. Malgré un graphisme intéressant, l'aspect historique de cette biographie de Gaston Fébus en BD me semble traité de manière trop légère pour me satisfaire, et j'ai trouvé étrange cette partialité imposant véritablement le seigneur de Foix-Béarn comme le beau et bon chevalier qui gagne toujours.

12/02/2008 (MAJ le 12/02/2008) (modifier)
Par Landry
Note: 3/5

Le dessin est réaliste et bien détaillé. BD historique fidèle aux écrits et aux recherches de Tucoo-chala. Les amateurs des grands personnages historiques et des légendes du sud-ouest trouveront leur compte. Cela se lit facilement et la chronologie de fin est vraiment précise. Pour les fervents d'Histoire et les régionaux. A bannir si on veut de la fiction et de l'aventure.

17/09/2006 (modifier)
Par narvik
Note: 2/5

Je me suis retrouvé à lire cette bd parce que j'habite en Ariège et que je suis assez souvent à Foix (d'ailleurs, j'y suis au moment où j'écris cet avis), et dans la librairie de son superbe château, j'ai trouvé cet album, que j'ai feuilleté... Je n'accroche généralement pas aux bds historiques, celle-ci n'a pas dérogé à la règle. Pour ce qui est de la bd en elle-même, ce n'est pas une réussite et il n'est pas étonnant que la série ait été abandonnée. Néanmoins, connaissant la région, je remarque que l'auteur s'est documenté car les sites historiques représentés sont assez fidèles. Et d'ailleurs, le dessin en général de cette bd est agréable à l'oeil. On voit par contre clairement que le scénariste est un historien et pas un pur auteur de bd: les évènements ne s'enchaînent pas assez bien, et quand on a lu une page, on est presque obligé de la relire car il y a un fouillis monstre, surtout en ce qui concerne les personnages.

31/07/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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Amateurs d’histoires linéaires, passez votre chemin. Amateurs de grandes fresques médiévales pleines de bruit et de fureur, idem. Fans de récits intimistes, de secrets d’alcôves et de complots, suivez le mouvement. Il n’y a rien de tout cela dans Gaston Fébus, la BD censée conter la vie du personnage éponyme, l’une des plus passionnantes de l’Histoire du grand Sud-Ouest. Très vite, la lecture montre une évidence : Pierre Tucco-Chala est peut-être un grand historien, spécialiste de Fébus, mais il ne saura jamais conter une histoire. Impossible. Jamais. Car son récit est complètement haché, sujet à d’incroyables coupes scénaristiques. Des dizaines de personnages différents sont évoqués, sans que l’on comprenne véritablement si leur rôle est primordial ou négligeable. De même, tous les aspects de la vie de Gaston sont évoqués (ses difficultés à avoir un enfant avec son épouse légitime, son aura de chef de guerre, sa passion pour la chasse, son action pour le développement de la musique…) dans un grand désordre. Quant à l’unité de temps, elle est jetée aux orties : le tome 1, par exemple, raconte 7 ans en 40 pages. Je parle du tome 1, car un deuxième (Gaston Fébus chez les Teutoniques – on dirait un titre d’album d’Astérix) était visiblement prévu, mais n’a jamais vu les jours… Mais dans ce n’importe quoi indigne d’un récit de cette ambition, il faut quand même retirer deux points positifs : d’abord le dossier pédagogique en fin de volume, plutôt clair, et bien étayé par une iconographie choisie avec soin. Ensuite, et surtout, le dessin de De Huescar, vraiment très bon, régulier, réaliste, proche de celui du Philippe Delaby de Murena, pour rester dans le registre historique. Malgré des couleurs un peu fades, c’est le gros point fort de cette série, à réserver, toutefois, aux amateurs d’histoire locale.

28/04/2005 (modifier)