Une histoire qui se passe dans "L'Amérique profonde"... Celle de la Route 66, des grosses bagnoles, des mecs paumés et des histoires qui -souvent- finissent mal.
Le postulat ?.. simple, mais costaud : c'est l'histoire d'un homme en quête de vengeance ; un ex-alcoolique qui a juré de trucider celui qui a tué son gamin et qui l'a fait plonger dans les pires déboires. Le criminel, lui, vient de passer quelques années à l'ombre et sort enfin de prison. L'occasion est enfin arrivée, pour le père accablé, de lui "faire la peau"...
De Metter m'a vraiment attiré dans sa toile et m'a pris pour me transporter dans cette histoire.
Au-delà de cette quête très personnelle du père, j'ai aussi été "invité" à entrer dans le quotidien -pas vraiment rose- de nos deux "héros".
Un album noir comme dans les plus belles années du roman littéraire de même type, où le graphisme de Christian De Metter colle parfaitement bien aux ambiances lourdes et poisseuses.
Une histoire forte et très bien servie, tant par la trame scénaristique que par le dessin.
Rude et captivant. Comme cette Route 66...
Ma cote : 3,5/5
Cosey propose ici un recueil de nouvelles, lesquelles sont inspirées par le thème universel de l'amour : quatre déclinaisons qui sont autant de petits bijoux intimistes.
C'est d'abord celle d'un vieillard qui croit retrouver celle qu'il a aimée il y a fort longtemps. Mais la dame ne le reconnaît pas. Une curieuse relation ambiguë va néanmoins se tisser entre eux.
C'est ensuite la rencontre entre un étudiant en journalisme et la mystérieuse femme auteur qui refuse toute interview.
La troisième histoire est celle d'une ballade insolite, quasi initiatique, où un jeune homme suit une grand-mère venue se recueillir sur les traces de son mari décédé.
La dernière ?... celle que je préfère : c'est la (ma ?..votre ?...) nostalgie des "400 coups" de l'adolescence qui revit lors d'un retour sur un lieu de vacances, 25 ans plus tard.
Par ses vrais talents de conteur, l'humanité de ses personnages et aussi cette sorte de "magie" de ses décors, Cosey m'a emmené -et je l'ai suivi bien volontiers- dans une très touchante promenade.
Un bon album de ce spécialiste du roman en images. Un bon moment de passé en sa compagnie...
Ma cote réelle : 3,5/5
Quand deux néophytes de la BD décident de se lancer dans le 9ème art, le résultat n'est pas toujours directement concluant.
Ben, ici, ce n'est pas le cas ! Ce coup d'essai est quand même un bien beau coup.
Le postulat ?... J'ai suivi les déboires d'un journaliste politique, lassé des "affaires", qui veut rompre avec son passé pour écrire un roman d'amour. Mais comment être inspiré quand son propre couple bat de l'aile ?... C'est alors qu'une femme, en phase terminale de cancer, le contacte pour lui faire des révélations prétendument capitales. Elle est l'épouse d'un banquier véreux. Sans grand enthousiasme, il la rejoint à Paris, pour replonger dans un milieu qui lui colle à la peau.
Un scénario qui -à première vue- semble simple dans sa construction ; mais l'ensemble de l'album "sent" que les auteurs se sont bien entendus pour le textuel et la "mise en scène".
Le graphisme ?.. J'aime bien. Le dessinateur a un trait original et stylisé, qui donne une "couleur" particulière à ce polar atypique.
Tiens !... le scénariste est aussi romancier et journaliste d'investigations. Une histoire (presque) autobiographique ?...
Bons débuts d'un tandem à suivre...
Cette fable oscille entre moments cruels et poétiques...
L'album m'a d'abord étonné, puis quand même séduit par les mêmes atours qui m'avaient plus dans Akarus.
Le caractère poétique y est poussé encore un peu plus loin, au risque de m'être retrouvé un peu "déstabilisé" à la première lecture, mais j'y ai trouvé matière à réflexion.
Par ailleurs, l'univers graphique très personnel de Pontarolo est vraiment singulier et plaisant. Un graphisme au ton neuf, singulier, rébarbatif peut-être à la première approche... mais ensuite attachant.
J'avoue néanmoins que ce genre d'histoire et style graphique ne sont pas ma vraie tasse de thé. Mais je sais reconnaître et aussi apprécier du travail bien fait. Ce qui est le cas.
Des opus à l'humour -un peu- averti, composés de gags courts.
Si la saveur de certains dialogues et situations exige un public "adulte", il n'y a aucun dessin éventuellement racoleur.
Amis de longue date, le scénariste à l'humour vitriolé et le dessinateur de Pierre Tombal forment ici un joyeux duo -parfois- explosif.
Un fameux coup d'audace aussi, la parution d'une série basée sur des "professionnelles" chez Dupuis, réputée pour être une maison "sérieuse".
A noter que l'édition originale est accompagnée d'un magnifique calendrier mettant en scène "Les 7 péchés capitaux".
Qu'en dire ?... J'ai directement reconnu le style graphique propre à Pierre Tombal ; un trait haché, vif, qui vous plante un personnage ou un décor en quelques traits.
Succombez donc à la tentation du rire de ce tandem haut en couleurs formé de ces deux héroïnes ; ça ne court pas les rues tous les jours (heureusement peut-être !).
Les albums :
- Le premier opus chez Glénat.
- Les suivants chez Dupuis (avec réédition du 1er).
Ma cote : j'ai mis "3" parce que, ma fois, je me suis de temps en temps esbaudi.
Dès l'entrée en matière, perplexité et trouble indicible se sont installés aux premières pages de cet album, qui pourtant démarre de manière plutôt classique.
Curieux...
Est-ce dû à la mise en image qui s'apparente plus à de la peinture -une (la ?) vraie force de l'album- ou aux tronches de travers des protagonistes ?...
Ce dernier point laisse dubitatif et je suis tenté d'écrire qu'à limage des planches, tantôt grotesques, tantôt très belles, le fantastique a du mal à s'installer entre le zinc du bar et la mairie.
Opus très curieux ; rébarbatif et attachant.
Illustré par Christophe Merlin (inconnu), ce conte tourmenté est signé par l'actrice Agathe de la Boulaye.
88 pages pour un album qui me laisse perplexe. Une histoire à lire, mais surtout à VOIR !...
Pas d'ambiguïtés ni de "chipotage"dans cet album : c'est de l'Heroïc Fantasy pure et dure.
J'y ai (re)trouvé des nains, des trolls, des demi-elfes comme dans une saga dont l'adaptation pourrait faire l'objet d'un jeu vidéo. Et je me demande si cela n'existe déjà pas car -pour moi-tout, ici, a un air de déjà vu.
C'est vrai, c'est plein d'idées distrayantes mais qui me paraissent peu ordonnées. J'ai pris ça comme une sorte de fourre-tout, parfois même un peu indigeste.
Peut-être que les connaisseurs n'ont pas besoin de sous-titres pour ce genre d'histoire, moi : si ! Mais je ne me pose pas trop de questions.
Un peu dommage quand même pour l'album, car le graphisme du dessinateur est souvent attachant, rendant bien ces mondes et personnages fantastiques.
Je cote 3,5/5 pour le dessin et un petit "2" pour le reste. J'ai opté pour une moyenne positive.
Fripounet et Marisette ?... Une longue série encore dans la mémoire des "anciens".
Ils débutent leur carrière en Avril 1943, en pleine guerre, dans "La Lettre aux Jeunes Ruraux" (!).
Mais c'est en 1945 qu'ils vont connaître la notoriété lors de leur passage dans "La Voix de l'Ouest". Et en 1946, ils auront leur propre magazine.
Le graphisme ?... Joli. Bonnet, qui travaille au départ un trait réaliste, va passer à un autre un peu plus caricatural. Rare à l'époque, il va travailler ses découpages pour une mise en page parfois "éclatée ; ce qui en fera de jolis effets graphiques.
Petit problème : cette série va pourtant rester "confidentielle" ; seulement distribuée dans certaines parties de la France.
Elle s'arrêtera en 1968... pour reprendre en 1984 ; ce sous de nouveaux dessinateurs et scénaristes (dont Didier Convard).
Néanmoins, nonobstant cette "confidentialité" dans la distribution, la série fera l'objet de nombreux albums :
Ed. Fleurus : 4 brochés en 1948, 8 cartonnés de 1952 à 1957, + 3 opus de 1983 à 1986
Ed. Edipat : 4 brochés en 1952
Ed. Fleurdor :2 brochés en 1959 et 1960
Ed. P.B.D.I. : 15 tomes de 1979 à 1989
Ed. du Triomphe : 11 cartonnés de 1992 à 2001
Qui plus est, "Fripounet et Marisette" font l'objet de très nombreuses histoires parues dans leur magazine : du 25 Novembre 1945 au 25 Septembre 1969.
Qu'en dire ?... Une bonne série pour les "plus jeunes", remplie d'humour bon enfant, qui met en exergue l'amitié et la débrouillardise.
Ce one-shot avait pourtant de nombreuses qualités, au départ, qui auraient pu en faire une bonne BD. Même si je ne suis pas son plus grand fan, Hermann est quand même une valeur sûre au dessin.
L’histoire part sur des bases assez conventionnelles. Un jeune flic, une série de meurtres dans une ambiance assez noire. Un commissariat où on sent qu’on ne peut pas faire confiance aux différents flics, on sent déjà qu’il y en a un de pourri dans le lot.
Suite à une lettre et un coup de fil anonyme (toujours du classique, hein), notre jeune flic se retrouve sur les traces du plus gros truand de la ville, que personne n’a vu depuis 20 ans.
Classique oui, mais c’est bien mené et j’ai vraiment accroché.
Malheureusement, je n’ai rien compris au dénouement. Qui sont ces « jeunes » Gladys et Josh ? un rêve ? une illusion suite à une grosse cuite ? l’histoire a viré dans le fantastique ? je n’en sais rien et à la lecture des avis précédents, je ne suis pas le seul…
J’ai même l’impression qu’une seconde lecture ne m’apportera pas la réponse. Dommage et d’ailleurs ma note réelle est plutôt 2,5 que 3.
Une BD plaisante à lire, au scénario assez intriguant, mêlant musique jazz et secte loufoque.
Le dessin d'Alexandre Clérisse est un pur produit du graphisme informatique, un produit réussi. A bases d'aplats de couleurs chaudes, il offre des formes contrastées et nettes, semblables à un mélange entre de belles animations flash et un dessin assisté par ordinateur à la façon de Lou ! En ce qui me concerne, je trouve ce dessin fluide, plaisant à lire et parfois très joli même s'il me parait impossible de le comparer à un dessin à l'aquarelle ou à la gouache.
Le récit de Jazz Club est assez intriguant car décousu.
Il commence, en 1966, comme beaucoup d'histoires de jazz par une rupture amoureuse, une déprime et un abandon momentané de la musique par le héros (début rappelant par exemple un peu Betty Blues). Mais il se poursuit de manière surprenante avec son enlèvement par une secte millénariste et musicophile, puis son évasion, puis ce qui s'en suit... En même temps, le récit est mis en parallèle avec ce que le héros est devenu bien plus tard, juste à la fin de 1999, après 30 ans de déprime durant lesquels il est persuadé contre l'avis de tout le monde qu'il ne sait plus jouer de la musique.
Tout cela intrigue évidemment le lecteur qui est un peu perdu dans ce récit plaisant mais assez décousu dans son ensemble : on se demande souvent vers où l'auteur veut bien nous mener.
Au final, il reste une lecture agréable soutenue par un dessin plaisant. Rien de vraiment marquant, vraiment drôle ou surprenant, mais une BD sympathique que les amateurs de jazz et de loufoque léger apprécieront.
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Une histoire qui se passe dans "L'Amérique profonde"... Celle de la Route 66, des grosses bagnoles, des mecs paumés et des histoires qui -souvent- finissent mal. Le postulat ?.. simple, mais costaud : c'est l'histoire d'un homme en quête de vengeance ; un ex-alcoolique qui a juré de trucider celui qui a tué son gamin et qui l'a fait plonger dans les pires déboires. Le criminel, lui, vient de passer quelques années à l'ombre et sort enfin de prison. L'occasion est enfin arrivée, pour le père accablé, de lui "faire la peau"... De Metter m'a vraiment attiré dans sa toile et m'a pris pour me transporter dans cette histoire. Au-delà de cette quête très personnelle du père, j'ai aussi été "invité" à entrer dans le quotidien -pas vraiment rose- de nos deux "héros". Un album noir comme dans les plus belles années du roman littéraire de même type, où le graphisme de Christian De Metter colle parfaitement bien aux ambiances lourdes et poisseuses. Une histoire forte et très bien servie, tant par la trame scénaristique que par le dessin. Rude et captivant. Comme cette Route 66... Ma cote : 3,5/5
Une maison de Frank L. Wright
Cosey propose ici un recueil de nouvelles, lesquelles sont inspirées par le thème universel de l'amour : quatre déclinaisons qui sont autant de petits bijoux intimistes. C'est d'abord celle d'un vieillard qui croit retrouver celle qu'il a aimée il y a fort longtemps. Mais la dame ne le reconnaît pas. Une curieuse relation ambiguë va néanmoins se tisser entre eux. C'est ensuite la rencontre entre un étudiant en journalisme et la mystérieuse femme auteur qui refuse toute interview. La troisième histoire est celle d'une ballade insolite, quasi initiatique, où un jeune homme suit une grand-mère venue se recueillir sur les traces de son mari décédé. La dernière ?... celle que je préfère : c'est la (ma ?..votre ?...) nostalgie des "400 coups" de l'adolescence qui revit lors d'un retour sur un lieu de vacances, 25 ans plus tard. Par ses vrais talents de conteur, l'humanité de ses personnages et aussi cette sorte de "magie" de ses décors, Cosey m'a emmené -et je l'ai suivi bien volontiers- dans une très touchante promenade. Un bon album de ce spécialiste du roman en images. Un bon moment de passé en sa compagnie... Ma cote réelle : 3,5/5
Tout va bien
Quand deux néophytes de la BD décident de se lancer dans le 9ème art, le résultat n'est pas toujours directement concluant. Ben, ici, ce n'est pas le cas ! Ce coup d'essai est quand même un bien beau coup. Le postulat ?... J'ai suivi les déboires d'un journaliste politique, lassé des "affaires", qui veut rompre avec son passé pour écrire un roman d'amour. Mais comment être inspiré quand son propre couple bat de l'aile ?... C'est alors qu'une femme, en phase terminale de cancer, le contacte pour lui faire des révélations prétendument capitales. Elle est l'épouse d'un banquier véreux. Sans grand enthousiasme, il la rejoint à Paris, pour replonger dans un milieu qui lui colle à la peau. Un scénario qui -à première vue- semble simple dans sa construction ; mais l'ensemble de l'album "sent" que les auteurs se sont bien entendus pour le textuel et la "mise en scène". Le graphisme ?.. J'aime bien. Le dessinateur a un trait original et stylisé, qui donne une "couleur" particulière à ce polar atypique. Tiens !... le scénariste est aussi romancier et journaliste d'investigations. Une histoire (presque) autobiographique ?... Bons débuts d'un tandem à suivre...
Sapiens
Cette fable oscille entre moments cruels et poétiques... L'album m'a d'abord étonné, puis quand même séduit par les mêmes atours qui m'avaient plus dans Akarus. Le caractère poétique y est poussé encore un peu plus loin, au risque de m'être retrouvé un peu "déstabilisé" à la première lecture, mais j'y ai trouvé matière à réflexion. Par ailleurs, l'univers graphique très personnel de Pontarolo est vraiment singulier et plaisant. Un graphisme au ton neuf, singulier, rébarbatif peut-être à la première approche... mais ensuite attachant. J'avoue néanmoins que ce genre d'histoire et style graphique ne sont pas ma vraie tasse de thé. Mais je sais reconnaître et aussi apprécier du travail bien fait. Ce qui est le cas.
Lolo et Sucette
Des opus à l'humour -un peu- averti, composés de gags courts. Si la saveur de certains dialogues et situations exige un public "adulte", il n'y a aucun dessin éventuellement racoleur. Amis de longue date, le scénariste à l'humour vitriolé et le dessinateur de Pierre Tombal forment ici un joyeux duo -parfois- explosif. Un fameux coup d'audace aussi, la parution d'une série basée sur des "professionnelles" chez Dupuis, réputée pour être une maison "sérieuse". A noter que l'édition originale est accompagnée d'un magnifique calendrier mettant en scène "Les 7 péchés capitaux". Qu'en dire ?... J'ai directement reconnu le style graphique propre à Pierre Tombal ; un trait haché, vif, qui vous plante un personnage ou un décor en quelques traits. Succombez donc à la tentation du rire de ce tandem haut en couleurs formé de ces deux héroïnes ; ça ne court pas les rues tous les jours (heureusement peut-être !). Les albums : - Le premier opus chez Glénat. - Les suivants chez Dupuis (avec réédition du 1er). Ma cote : j'ai mis "3" parce que, ma fois, je me suis de temps en temps esbaudi.
La Goule
Dès l'entrée en matière, perplexité et trouble indicible se sont installés aux premières pages de cet album, qui pourtant démarre de manière plutôt classique. Curieux... Est-ce dû à la mise en image qui s'apparente plus à de la peinture -une (la ?) vraie force de l'album- ou aux tronches de travers des protagonistes ?... Ce dernier point laisse dubitatif et je suis tenté d'écrire qu'à limage des planches, tantôt grotesques, tantôt très belles, le fantastique a du mal à s'installer entre le zinc du bar et la mairie. Opus très curieux ; rébarbatif et attachant. Illustré par Christophe Merlin (inconnu), ce conte tourmenté est signé par l'actrice Agathe de la Boulaye. 88 pages pour un album qui me laisse perplexe. Une histoire à lire, mais surtout à VOIR !...
Dragonseed
Pas d'ambiguïtés ni de "chipotage"dans cet album : c'est de l'Heroïc Fantasy pure et dure. J'y ai (re)trouvé des nains, des trolls, des demi-elfes comme dans une saga dont l'adaptation pourrait faire l'objet d'un jeu vidéo. Et je me demande si cela n'existe déjà pas car -pour moi-tout, ici, a un air de déjà vu. C'est vrai, c'est plein d'idées distrayantes mais qui me paraissent peu ordonnées. J'ai pris ça comme une sorte de fourre-tout, parfois même un peu indigeste. Peut-être que les connaisseurs n'ont pas besoin de sous-titres pour ce genre d'histoire, moi : si ! Mais je ne me pose pas trop de questions. Un peu dommage quand même pour l'album, car le graphisme du dessinateur est souvent attachant, rendant bien ces mondes et personnages fantastiques. Je cote 3,5/5 pour le dessin et un petit "2" pour le reste. J'ai opté pour une moyenne positive.
Fripounet et Marisette
Fripounet et Marisette ?... Une longue série encore dans la mémoire des "anciens". Ils débutent leur carrière en Avril 1943, en pleine guerre, dans "La Lettre aux Jeunes Ruraux" (!). Mais c'est en 1945 qu'ils vont connaître la notoriété lors de leur passage dans "La Voix de l'Ouest". Et en 1946, ils auront leur propre magazine. Le graphisme ?... Joli. Bonnet, qui travaille au départ un trait réaliste, va passer à un autre un peu plus caricatural. Rare à l'époque, il va travailler ses découpages pour une mise en page parfois "éclatée ; ce qui en fera de jolis effets graphiques. Petit problème : cette série va pourtant rester "confidentielle" ; seulement distribuée dans certaines parties de la France. Elle s'arrêtera en 1968... pour reprendre en 1984 ; ce sous de nouveaux dessinateurs et scénaristes (dont Didier Convard). Néanmoins, nonobstant cette "confidentialité" dans la distribution, la série fera l'objet de nombreux albums : Ed. Fleurus : 4 brochés en 1948, 8 cartonnés de 1952 à 1957, + 3 opus de 1983 à 1986 Ed. Edipat : 4 brochés en 1952 Ed. Fleurdor :2 brochés en 1959 et 1960 Ed. P.B.D.I. : 15 tomes de 1979 à 1989 Ed. du Triomphe : 11 cartonnés de 1992 à 2001 Qui plus est, "Fripounet et Marisette" font l'objet de très nombreuses histoires parues dans leur magazine : du 25 Novembre 1945 au 25 Septembre 1969. Qu'en dire ?... Une bonne série pour les "plus jeunes", remplie d'humour bon enfant, qui met en exergue l'amitié et la débrouillardise.
Liens de Sang
Ce one-shot avait pourtant de nombreuses qualités, au départ, qui auraient pu en faire une bonne BD. Même si je ne suis pas son plus grand fan, Hermann est quand même une valeur sûre au dessin. L’histoire part sur des bases assez conventionnelles. Un jeune flic, une série de meurtres dans une ambiance assez noire. Un commissariat où on sent qu’on ne peut pas faire confiance aux différents flics, on sent déjà qu’il y en a un de pourri dans le lot. Suite à une lettre et un coup de fil anonyme (toujours du classique, hein), notre jeune flic se retrouve sur les traces du plus gros truand de la ville, que personne n’a vu depuis 20 ans. Classique oui, mais c’est bien mené et j’ai vraiment accroché. Malheureusement, je n’ai rien compris au dénouement. Qui sont ces « jeunes » Gladys et Josh ? un rêve ? une illusion suite à une grosse cuite ? l’histoire a viré dans le fantastique ? je n’en sais rien et à la lecture des avis précédents, je ne suis pas le seul… J’ai même l’impression qu’une seconde lecture ne m’apportera pas la réponse. Dommage et d’ailleurs ma note réelle est plutôt 2,5 que 3.
Jazz Club
Une BD plaisante à lire, au scénario assez intriguant, mêlant musique jazz et secte loufoque. Le dessin d'Alexandre Clérisse est un pur produit du graphisme informatique, un produit réussi. A bases d'aplats de couleurs chaudes, il offre des formes contrastées et nettes, semblables à un mélange entre de belles animations flash et un dessin assisté par ordinateur à la façon de Lou ! En ce qui me concerne, je trouve ce dessin fluide, plaisant à lire et parfois très joli même s'il me parait impossible de le comparer à un dessin à l'aquarelle ou à la gouache. Le récit de Jazz Club est assez intriguant car décousu. Il commence, en 1966, comme beaucoup d'histoires de jazz par une rupture amoureuse, une déprime et un abandon momentané de la musique par le héros (début rappelant par exemple un peu Betty Blues). Mais il se poursuit de manière surprenante avec son enlèvement par une secte millénariste et musicophile, puis son évasion, puis ce qui s'en suit... En même temps, le récit est mis en parallèle avec ce que le héros est devenu bien plus tard, juste à la fin de 1999, après 30 ans de déprime durant lesquels il est persuadé contre l'avis de tout le monde qu'il ne sait plus jouer de la musique. Tout cela intrigue évidemment le lecteur qui est un peu perdu dans ce récit plaisant mais assez décousu dans son ensemble : on se demande souvent vers où l'auteur veut bien nous mener. Au final, il reste une lecture agréable soutenue par un dessin plaisant. Rien de vraiment marquant, vraiment drôle ou surprenant, mais une BD sympathique que les amateurs de jazz et de loufoque léger apprécieront.