C'est l'histoire de Myriam, une petite fille qui a fui -en compagnie de sa mère- les persécutions nazies durant la Seconde Guerre Mondiale.
Elles ont vécu dans la clandestinité, ont croisé des Allemands, des collabos, des traîtres, des paysans, des soldats russes...
Myriam avait trois ans à l'époque. Et pour ce livre, elle a rassemblé ses souvenirs de petite fille, le récit de ses parents, des photos jaunies.
Curieux graphisme, mais peut-on encore -ici- parler de dessin ?... J'ai ressenti une sorte de douleur face à ce crayonné rageur dont le mouvement porte le caractère des souvenirs "jetés" sur la feuille.
Un album solide, qui "fait" faussement usé. Epais aussi : 122 pages qui accrochent, qui m'ont dit quelque chose... des mots et des dessins que je n'oublierai pas.
Un 3,5/5 mérité.
L'air de rien, cette nouvelle fresque de Jacamon et Matz est quand même réussie.
Le postulat ?... un ex-sportif qui s'engage dans une troupe de mercenaires d'élites appelée à intervenir partout dans le monde. Mais ces "militaires" travaillent pour une boîte privée qui ne pense qu'à faire du fric. Et notre ex-athlète va devenir une star de la télé... et en profiter.
Vraiment pas mal. Une histoire qui sort quand même de l'ordinaire.
MAIS : (ben oui...)
Autant le premier tome était séduisant, terriblement efficace dans sa narration et son graphisme, autant le second m'a déçu...
J'ai eu l'impression d'un manque de rythme, l'idée m'étant même venue que les auteurs le "tiraient en longueur"...
Dommage pour le scénario sur lequel repose la série. Série en demi-teinte donc, qui passe du très bon au "bof" assez rapidement.
J'attends donc un sursaut pour ce qui est quand même quelque chose de bien construit, de bien mis au scène et au graphisme "haut de gamme"...
Il paraît que : "il faut laisser le temps au temps"... pas trop longtemps quand même !..
Pas mal comme série ; une série faite de tranches de vie savoureuses.
C'est vrai que c'est un peu la même recette que pour Germain et nous (de très bonne mémoire) ; mais elle est faite pour ça : pour que tout le monde puisse s'y reconnaître.
Marrant : il y a une bonne vingtaine d'années entre ces deux séries ; et pourtant le style graphique -ce trait nerveux, cette gestuelle et ces mimiques croquées en quelques lignes- n'a pas changé.
Et heureusement, son humour non plus .
Bien naturellement, Jannin s'est adapté au temps qui passe, aux progrès de la technologie, à l'évolution (?) naturelle de la société contemporaine.
Et, sincèrement, cette série -dont le postulat peut paraître simple- fait montre de vrai réalisme et de vérité.
Si vous en avez l'occasion, lisez à votre aise les gags qui émaillent les albums. Je suis quasi certain que vous vous retrouverez -au moins- dans l'un d'entre-eux.
A savourer... comme un bon morceau de tarte au dessert...
Mwoui...
Une série policière et technologique qui, si elle se lit avec un certain bonheur, ne m'apporte quand même pas une éventuelle exubérance dans les méninges...
Une bonne équipe toutefois, que celle d'Imago Mundi ; et à qui il arrive des tas d'embrouilles.
C'est vrai qu'au point de vue scénaristique, Corbeyran tire sur de grosses ficelles... mais je m'y laisse prendre parfois.
La série ?... de la grande aventure avec de la technologie ; mais aussi avec de nombreuses références culturo-historiques sur l'endroit où les faits se passent.
Qui plus est ?... vous avez remarqué qu'il y a TOUJOURS un méchant et puissant consortium pour mettre des bâtons dans les roues de nos héros !?!...
J'indique "pas mal" car cette série m'est distrayante, ne se prend (pas trop) la tête et bénéficie -il faut le mentionner- d'un beau graphisme de Bahy.
Allez, bien fait quand même !..
Les éditions Soleil s'inspirent de Le Décalogue ou encore de Le Triangle Secret pour nous proposer une nouvelle série d'ésotérisme alternant époques et dessinateurs.
Déjà prépubliée dans la revue Suprême dimension, cet opus souffre pourtant d'un scénario que l'on a déjà rencontré quelque part : l'équipage d'un sous-marin se trouve confronté, dans une grotte, à des créatures terrifiantes et inconnues de l'espèce humaine ; cela ne vous rappelle rien ? Si voyons, plongez dans la lecture de Sanctuaire de Christophe Bec et de Xavier Dorison et vous trouverez la solution. (d'ailleurs la page 34 d'"Opération Gremikha" fait sérieusement songer à l'univers graphique de Christophe Bec)
En faisant abstraction de ce "léger" détail, l'histoire se lit bien, même si la sempiternelle représentation des popes orthodoxes comme clones de Raspoutine finit par me lasser.
Nicolas Tackian et Alain Brion ont certes intégré dans leur scénario des éléments actuels et réels (tel le naufrage du Koursk ou encore la situation de la péninsule de Kola) pour étayer leur histoire sur "le Corpus Hermeticum" ; mais cela ressemble à du déjà vu.
Dommage car la couverture et le dessin sont vraiment sympas.
Vous aimez la noirceur et les tueurs en série ?... Vous allez être servi !...
Mais attention quand même : il ne s'agit pas d'une énième aventure de Sherlock Holmes.
Si la "vedette" de cet album est bien surnommée "HH Holmes" il s'agit d'une sorte de pseudo lui attribué. L'homme s'appelle en réalité Herman Webster Mudgett.
Et qu'a-t-il de particulier, ce personnage ?... Tout simplement qu'il est considéré, par de vrais spécialistes, comme le tout premier tueur en série ayant sévi aux Etats-Unis.
Né en Angleterre, il fuira cette dernière après moult crimes atroces de prostituées.. Il poursuivra son parcours aux USA où il sera arrêté et pendu en 1896. On lui "prête" entre 50 et 200 meurtres. Pourtant, un seul lui sera réellement imputé...
Cet album -premier d'une série- m'a narré une partie de l'histoire de ce sombre sire.
Rebutant au début par un scénario assez touffu, je me suis laissé entraîner par le graphisme et la mise en images de Le Hénaff ; un style graphique d'ailleurs qui colle bien au sujet.
Et je me suis quand même laissé prendre au "jeu" des auteurs ; même si je n'en ai pas retiré un vif plaisir de lecture.
Un album sombre, inquiétant. Bien fait mais : j'attends la suite, pour voir.
Ouille ouille ouille !
Quel dommage que la couverture ne laisse rien voir de l'album ! Car c'est impressionnant : Griffon a un trait exceptionnel. Une maîtrise peut-être absolue du noir et blanc, un sens du découpage plutôt renversant et... Son dessin est vraiment une merveille. Une scène de décompte de victimes d'une fusillade vaut à elle seule le détour. Les cadrages sont variés, le trait extrêmement maîtrisé... Céka disait qu'on l'attendait depuis longtemps cet album, mais c'est vrai que Griffon a dû le peaufiner. C'est un western qu'on n'oublie pas !
Ma note est un peu rabaissée à cause du scénario de Céka. Il est un peu simpliste, un peu trop linéaire, c'est un peu dommage. Mais si le traitement est un peu léger, l'idée de départ est bonne, et plaira sans doute aux fans de western un peu en-dehors des sentiers battus.
Un vrai bon premier album, à découvrir !
Bonne BD, le scénario est intéressant. Il recoupe deux histoires distantes dans le temps et dans l'espace pour se rejoindre ensuite. L'enfant qui s'est enfui, est en fait une réincarnation mais alors de qui, comment et pourquoi ? A voir, peut-être dans le prochain tome. Birdy, l'autre personnage-clé est un agent spécial, très discret et puissant. Son travail l'empêchant d'avoir une famille le contraint à changer de vie, au bout de 25 ans il est psy.
Autrement les dessins sont bons avec quelques retouches photos et une colorisation en dégradés.
Je conseille cette BD à ceux qui aiment la SF, mais bon sans plus. Il faut voir où le 2ème tome nous mènera. J'ai mis "pas mal" plutôt que "franchement bien" dans l'expectative des prochains tomes.
Note approximative : 2.5/5
C'est le nom d'éditeur totalement inconnu à mon bataillon (Castagniééé) qui m'a attiré vers cette grande BD souple.
J'y ai découvert de belles planches, dessinées au crayon de papier ou quelque chose qui s'en rapproche beaucoup. Krum a un bon style, offrant de jolies cases et des images en une planche très sympathiques et esthétiques. C'est un dessin simple, relativement réaliste, qui pêche un peu au niveau des perspectives, de la profondeur et par un aspect légèrement amateur, mais qui convient tout à fait à l'ambiance poétique de ce récit.
La narration est muette et parfois légèrement absconse même si elle passe très bien et est fluide à lire.
Le récit est un conte poétique mettant en scène un scaphandrier qui rencontre sur terre une femme ange avec qui elle fait pousser un arbre qui devient géant. Cet arbre motive l'imagination et la rêverie d'un enfant qui habite à ses côtés mais il énerve les militaires et leur commandant incapable de la moindre imagination et du sens artistique et amoureux frustré de la femme-ange.
C'est une confrontation assez classique entre nature/poésie/imagination opposés à la logique terre-à-terre/orgueil/esprit militaro-industriel.
Assez classique donc, mais aussi un peu léger. En effet, de cet album, je retire presque uniquement de jolies illustrations et un trait qui ne demande qu'à s'exprimer. Car pour le reste du récit, l'album muet est un peu trop vite lu, la poésie ne m'a que peu touché ni surtout surpris tant les péripéties méchants contre gentils sont classiques.
A acheter ou à feuilleter si vous appréciez le dessin et les récits simples et sans fioritures.
J'avoue que j'ai été un peu troublée par le début de l'histoire : une jeune femme s'introduit la nuit dans une clinique pour savoir ce qu'est devenu le bébé de son orang-outang, qui est né puis déclaré mort 20 ans en arrière...
Un peu étrange... Puis finalement on est vite plongés dans cette enquête sur des manipulations génétiques financées par une fondation catholique.
J'ai vite plongé dans l'histoire et dévoré les 2 tomes.
Coté dessin, ce n'est vraiment pas mon genre, mais il colle bien avec ce genre de BD "aventure".
C'est donc pour moi un agréable moment de lecture, mais je crois que j'aurais rapidement oublié son histoire.
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Seules contre tous
C'est l'histoire de Myriam, une petite fille qui a fui -en compagnie de sa mère- les persécutions nazies durant la Seconde Guerre Mondiale. Elles ont vécu dans la clandestinité, ont croisé des Allemands, des collabos, des traîtres, des paysans, des soldats russes... Myriam avait trois ans à l'époque. Et pour ce livre, elle a rassemblé ses souvenirs de petite fille, le récit de ses parents, des photos jaunies. Curieux graphisme, mais peut-on encore -ici- parler de dessin ?... J'ai ressenti une sorte de douleur face à ce crayonné rageur dont le mouvement porte le caractère des souvenirs "jetés" sur la feuille. Un album solide, qui "fait" faussement usé. Epais aussi : 122 pages qui accrochent, qui m'ont dit quelque chose... des mots et des dessins que je n'oublierai pas. Un 3,5/5 mérité.
Cyclopes
L'air de rien, cette nouvelle fresque de Jacamon et Matz est quand même réussie. Le postulat ?... un ex-sportif qui s'engage dans une troupe de mercenaires d'élites appelée à intervenir partout dans le monde. Mais ces "militaires" travaillent pour une boîte privée qui ne pense qu'à faire du fric. Et notre ex-athlète va devenir une star de la télé... et en profiter. Vraiment pas mal. Une histoire qui sort quand même de l'ordinaire. MAIS : (ben oui...) Autant le premier tome était séduisant, terriblement efficace dans sa narration et son graphisme, autant le second m'a déçu... J'ai eu l'impression d'un manque de rythme, l'idée m'étant même venue que les auteurs le "tiraient en longueur"... Dommage pour le scénario sur lequel repose la série. Série en demi-teinte donc, qui passe du très bon au "bof" assez rapidement. J'attends donc un sursaut pour ce qui est quand même quelque chose de bien construit, de bien mis au scène et au graphisme "haut de gamme"... Il paraît que : "il faut laisser le temps au temps"... pas trop longtemps quand même !..
Que du bonheur !
Pas mal comme série ; une série faite de tranches de vie savoureuses. C'est vrai que c'est un peu la même recette que pour Germain et nous (de très bonne mémoire) ; mais elle est faite pour ça : pour que tout le monde puisse s'y reconnaître. Marrant : il y a une bonne vingtaine d'années entre ces deux séries ; et pourtant le style graphique -ce trait nerveux, cette gestuelle et ces mimiques croquées en quelques lignes- n'a pas changé. Et heureusement, son humour non plus . Bien naturellement, Jannin s'est adapté au temps qui passe, aux progrès de la technologie, à l'évolution (?) naturelle de la société contemporaine. Et, sincèrement, cette série -dont le postulat peut paraître simple- fait montre de vrai réalisme et de vérité. Si vous en avez l'occasion, lisez à votre aise les gags qui émaillent les albums. Je suis quasi certain que vous vous retrouverez -au moins- dans l'un d'entre-eux. A savourer... comme un bon morceau de tarte au dessert...
Imago Mundi
Mwoui... Une série policière et technologique qui, si elle se lit avec un certain bonheur, ne m'apporte quand même pas une éventuelle exubérance dans les méninges... Une bonne équipe toutefois, que celle d'Imago Mundi ; et à qui il arrive des tas d'embrouilles. C'est vrai qu'au point de vue scénaristique, Corbeyran tire sur de grosses ficelles... mais je m'y laisse prendre parfois. La série ?... de la grande aventure avec de la technologie ; mais aussi avec de nombreuses références culturo-historiques sur l'endroit où les faits se passent. Qui plus est ?... vous avez remarqué qu'il y a TOUJOURS un méchant et puissant consortium pour mettre des bâtons dans les roues de nos héros !?!... J'indique "pas mal" car cette série m'est distrayante, ne se prend (pas trop) la tête et bénéficie -il faut le mentionner- d'un beau graphisme de Bahy. Allez, bien fait quand même !..
Corpus Hermeticum
Les éditions Soleil s'inspirent de Le Décalogue ou encore de Le Triangle Secret pour nous proposer une nouvelle série d'ésotérisme alternant époques et dessinateurs. Déjà prépubliée dans la revue Suprême dimension, cet opus souffre pourtant d'un scénario que l'on a déjà rencontré quelque part : l'équipage d'un sous-marin se trouve confronté, dans une grotte, à des créatures terrifiantes et inconnues de l'espèce humaine ; cela ne vous rappelle rien ? Si voyons, plongez dans la lecture de Sanctuaire de Christophe Bec et de Xavier Dorison et vous trouverez la solution. (d'ailleurs la page 34 d'"Opération Gremikha" fait sérieusement songer à l'univers graphique de Christophe Bec) En faisant abstraction de ce "léger" détail, l'histoire se lit bien, même si la sempiternelle représentation des popes orthodoxes comme clones de Raspoutine finit par me lasser. Nicolas Tackian et Alain Brion ont certes intégré dans leur scénario des éléments actuels et réels (tel le naufrage du Koursk ou encore la situation de la péninsule de Kola) pour étayer leur histoire sur "le Corpus Hermeticum" ; mais cela ressemble à du déjà vu. Dommage car la couverture et le dessin sont vraiment sympas.
H.H. Holmes
Vous aimez la noirceur et les tueurs en série ?... Vous allez être servi !... Mais attention quand même : il ne s'agit pas d'une énième aventure de Sherlock Holmes. Si la "vedette" de cet album est bien surnommée "HH Holmes" il s'agit d'une sorte de pseudo lui attribué. L'homme s'appelle en réalité Herman Webster Mudgett. Et qu'a-t-il de particulier, ce personnage ?... Tout simplement qu'il est considéré, par de vrais spécialistes, comme le tout premier tueur en série ayant sévi aux Etats-Unis. Né en Angleterre, il fuira cette dernière après moult crimes atroces de prostituées.. Il poursuivra son parcours aux USA où il sera arrêté et pendu en 1896. On lui "prête" entre 50 et 200 meurtres. Pourtant, un seul lui sera réellement imputé... Cet album -premier d'une série- m'a narré une partie de l'histoire de ce sombre sire. Rebutant au début par un scénario assez touffu, je me suis laissé entraîner par le graphisme et la mise en images de Le Hénaff ; un style graphique d'ailleurs qui colle bien au sujet. Et je me suis quand même laissé prendre au "jeu" des auteurs ; même si je n'en ai pas retiré un vif plaisir de lecture. Un album sombre, inquiétant. Bien fait mais : j'attends la suite, pour voir.
Billy Wild
Ouille ouille ouille ! Quel dommage que la couverture ne laisse rien voir de l'album ! Car c'est impressionnant : Griffon a un trait exceptionnel. Une maîtrise peut-être absolue du noir et blanc, un sens du découpage plutôt renversant et... Son dessin est vraiment une merveille. Une scène de décompte de victimes d'une fusillade vaut à elle seule le détour. Les cadrages sont variés, le trait extrêmement maîtrisé... Céka disait qu'on l'attendait depuis longtemps cet album, mais c'est vrai que Griffon a dû le peaufiner. C'est un western qu'on n'oublie pas ! Ma note est un peu rabaissée à cause du scénario de Céka. Il est un peu simpliste, un peu trop linéaire, c'est un peu dommage. Mais si le traitement est un peu léger, l'idée de départ est bonne, et plaira sans doute aux fans de western un peu en-dehors des sentiers battus. Un vrai bon premier album, à découvrir !
Groom Lake
Bonne BD, le scénario est intéressant. Il recoupe deux histoires distantes dans le temps et dans l'espace pour se rejoindre ensuite. L'enfant qui s'est enfui, est en fait une réincarnation mais alors de qui, comment et pourquoi ? A voir, peut-être dans le prochain tome. Birdy, l'autre personnage-clé est un agent spécial, très discret et puissant. Son travail l'empêchant d'avoir une famille le contraint à changer de vie, au bout de 25 ans il est psy. Autrement les dessins sont bons avec quelques retouches photos et une colorisation en dégradés. Je conseille cette BD à ceux qui aiment la SF, mais bon sans plus. Il faut voir où le 2ème tome nous mènera. J'ai mis "pas mal" plutôt que "franchement bien" dans l'expectative des prochains tomes.
L'Au-Dessus
Note approximative : 2.5/5 C'est le nom d'éditeur totalement inconnu à mon bataillon (Castagniééé) qui m'a attiré vers cette grande BD souple. J'y ai découvert de belles planches, dessinées au crayon de papier ou quelque chose qui s'en rapproche beaucoup. Krum a un bon style, offrant de jolies cases et des images en une planche très sympathiques et esthétiques. C'est un dessin simple, relativement réaliste, qui pêche un peu au niveau des perspectives, de la profondeur et par un aspect légèrement amateur, mais qui convient tout à fait à l'ambiance poétique de ce récit. La narration est muette et parfois légèrement absconse même si elle passe très bien et est fluide à lire. Le récit est un conte poétique mettant en scène un scaphandrier qui rencontre sur terre une femme ange avec qui elle fait pousser un arbre qui devient géant. Cet arbre motive l'imagination et la rêverie d'un enfant qui habite à ses côtés mais il énerve les militaires et leur commandant incapable de la moindre imagination et du sens artistique et amoureux frustré de la femme-ange. C'est une confrontation assez classique entre nature/poésie/imagination opposés à la logique terre-à-terre/orgueil/esprit militaro-industriel. Assez classique donc, mais aussi un peu léger. En effet, de cet album, je retire presque uniquement de jolies illustrations et un trait qui ne demande qu'à s'exprimer. Car pour le reste du récit, l'album muet est un peu trop vite lu, la poésie ne m'a que peu touché ni surtout surpris tant les péripéties méchants contre gentils sont classiques. A acheter ou à feuilleter si vous appréciez le dessin et les récits simples et sans fioritures.
Double JE
J'avoue que j'ai été un peu troublée par le début de l'histoire : une jeune femme s'introduit la nuit dans une clinique pour savoir ce qu'est devenu le bébé de son orang-outang, qui est né puis déclaré mort 20 ans en arrière... Un peu étrange... Puis finalement on est vite plongés dans cette enquête sur des manipulations génétiques financées par une fondation catholique. J'ai vite plongé dans l'histoire et dévoré les 2 tomes. Coté dessin, ce n'est vraiment pas mon genre, mais il colle bien avec ce genre de BD "aventure". C'est donc pour moi un agréable moment de lecture, mais je crois que j'aurais rapidement oublié son histoire.