Un Batman dans la moyenne.
Deux albums qui soufflent le tiède et le frais. Le frais avec deux chapitres centrés sur notre homme chauve-souris qui m'ont peu intéressé, surtout celui où l'on retrouve une orque morte dans l'entrée d'un immeuble de bureaux, gloups. De plus, ce n'est pas Bruce Wayne qui incarne le Batman mais Dick Grayson, un ex Robin. Et ce n'est vraiment pas pareil, Grayson manque de noirceur. Le tiède lorsque le commissaire James Gordon est au centre du récit avec le retour à Gotham City de son fils psychopathe, dans les autres chapitres. Des épisodes qui mettent sur le devant de la scène les relations compliquées de la famille Gordon.
En outre, l'apparition du Joker sur quelques planches me laisse sur ma faim, il ne sert que de faire-valoir au fils Gordon.
Ça se laisse lire malgré une narration verbeuse à certains moments. Mais en définitive, rien de bien original.
Aux dessins, Jock (avec David Baron à la couleur) et Francesco Francavilla se partagent les deux comics.
Pour le premier, des planches lisibles au trait fin et précis. Un dessin un peu trop sage à mon goût, il manque de noirceur. Toutes les images sont de lui dans la galerie. Ses deux couvertures sont très belles.
Pour le second, un style radicalement différent, le noir est omniprésent et son trait sale et légèrement flou convient parfaitement à l'univers de Gotham City.
Pour les inconditionnels du Batman, les autres peuvent passer leur chemin.
Un petit 3 étoiles.
J'avais passé une journée fatigante, et, pour décompresser, je suis parti à Bookoff, voir, comme ça, si je trouvais quelque chose pour sortir un peu de ma déprime du jour. Je cherchais un truc léger, facile et rapide à lire (un trajet de RER), rigolo et sans prise de tête.
Bingo !
L'histoire est marrante et divertissante. On suit un trio qui doit se débarrasser d'un cadavre. Au fur et à mesure, on comprend comment on en est arrivé là avec des implications pour chacun des personnages. Rien de bien original, de révolutionnaire, j'ai même trouvé les ficelles un peu grosses et peu crédibles. Mais en vrai, ce n'est pas ce qu'on vient chercher. Cette bd fait très bien son travail, et j'ai vraiment apprécié l'écritures des dialogues que j'ai trouvé crédibles et bien écrits.
Pas de coup de coeur pour ce dessin tout rond, mais au final ça va, et j'ai même trouvé que ça renforçait le côté absurde et cartoon du récit. Pas de la grande lecture mais un bon petit divertissement
C’est probablement l’une des premières publications de Régis Hautière. Disons qu’elle se laisse lire, que c’est rythmé.
Le dessin brinquebalant de David François donne un rendu étonnant, un peu de Tim Burton et de loufoque. Ça n’est pas toujours facile à lire, mais ce rendu colle assez bien à l’ambiance créée par Hautière, qui lorgne clairement sur Jack L’éventreur et autres faits divers glauques, avec enquête menée hors du cadre policier pour aboutir à la mise en cause d’un notable.
C’est d’ailleurs cela qui rapidement saute aux yeux, le côté déjà-vu de l’intrigue, des personnages. Hautière n’apporte pas suffisamment de nouveauté pour que son histoire sorte du lot.
Mais comme c’est vite lu, que la narration est fluide, mon emprunt n’est pas regretté. Une petite lecture détente pas désagréable, mais qui sera sans doute vite oubliée.
Coutumier des adaptations d’écrivains célèbres, et parfois de leurs œuvres plus méconnues, tel Peter Pan de Kensington, inspiré des écrits de James Matthew Barrie, Jose-Luis Munuera adapte cette fois une nouvelle de H. G. Wells. Ce dernier, plus connu pour ses romans de science-fiction comme « La Machine à explorer le temps », « L’Homme invisible » ou « La Guerre des mondes », fut un auteur extrêmement prolixe, mais la plupart de ses autres ouvrages (qu’il s’agisse de romans, de nouvelles ou d’essais historiques ou scientifiques) furent loin d’avoir le même écho. Publié en 1898, « L’homme qui pouvait accomplir des miracles » en fait partie. On peut donc féliciter Jose-Luis Munuera d’avoir eu la bonne idée de nous faire redécouvrir cette nouvelle exhumée des greniers de la littérature fantastique mondiale.
Avec ce « héros » candide au nom imprononçable qu’est George McWhirter Fotheringay, Jose-Luis Munuera va nous plonger dans une dimension fantastique aux senteurs de l’enfance, tout en évoquant les implications terrifiantes d’une « magie » ultra-puissante lorsqu’elle tombe dans des mains pas forcément bien intentionnées…
Sous ses airs de fable innocente, « L’homme qui pouvait accomplir des miracles » est aussi une sorte d'avertissement délivré à une époque où les découvertes scientifiques et technologiques allaient changer la face du monde, faire de l’Homme un démiurge, et pas forcément pour le meilleur même si on avait envie de penser le contraire en cette fin de XIXe siècle. Une œuvre que l’on peut considérer comme visionnaire et qui résonne avec les deux guerres mondiales dévastatrices qui allaient suivre quelques années et décennies après sa parution, notamment avec l’invention de la bombe atomique et les bombardements de Nagasaki et d’Hiroshima qui s’ensuivirent…
L’intrigue simple, certes liée au format court des nouvelles, a permis une narration extrêmement fluide et accessible à tous les publics. Le livre est donc vite lu, trop vite peut-être pour être suffisamment marquant, mais le plaisir de lecture demeure, renforcé par la fantaisie du récit. Si les personnages sont très caricaturaux, cela s’explique de la même façon par le registre choisi…
Le dessin de José-Luis Muruena est toujours très léché, avec un rendu très réussi pour les ambiances nocturnes et brumeuses, qui contribuent à restituer cette ambiance victorienne de la fin du XIXe siècle. L’auteur ne dédaigne pas recourir à des effets numériques — notamment pour représenter les traces lumineuses, la foudre ou les ectoplasmes — visant à accentuer le côté merveilleux de cette fable où entre en jeu la magie inhérente aux miracles, mais il le fait avec retenue. Ces atmosphères surannées revisitées digitalement, alliées à son trait franco-belge aux accents disneyens, évoquent avec bonheur les dessins animés de notre enfance.
« L’homme qui accomplissait des miracles » est une lecture plaisante, intergénérationnelle, et offre des grilles de lecture différentes en évitant d’imposer un message figé. Si celui-ci est digne d’intérêt, on retiendra surtout le côté à la fois délirant et jubilatoire de cette sympathique fable.
Akata continue d'éditer le travailler de Moto Hagio et cet album est particulier. Non seulement c'est la seule série de type shonen de l'autrice, mais c'est aussi l'adaptation d'un roman du romancier Ryu Mitsuse. Je connais peu de choses aux romans japonais, mais ça semble être un auteur important et populaire.
C'est un récit de science fiction assez étrange qui mélange plusieurs mythologies et on croisera entre autre Bouddha, Platon et Jésus. Ce dernier est d'ailleurs assez méchant. On peut diviser l'histoire en deux parties, la première montre des dieux destructeurs à travers différents époques du passé et la deuxième ce passe dans le futur. C'est une œuvre riche qui est difficile à résumer. Je peux dire que j'ai trouvé que c'était parfois un peu trop décousu et difficile à suivre. Le problème est que le roman est au final inachevé vu que l'auteur considérait que c'était au mieux la moitié d'un long récit qu'il n'a jamais eu le courage de finir. Du coup les motivations des méchants dieux ne sont pas très facile à suivre et la fin est un peu décevante parce qu'on dirait que ça va continuer, mais il va avoir rien.
Cela reste tout de même un album avec des réflexions intéressantes, des bonnes scènes et le dessin d'Hagio est excellent avec une mise en page incroyable. Au final, ça me fait penser à du Tezuka, mais avec un scénario un peu moins maitrisé que les meilleurs séries du dieu du manga. Je pense que c'est surtout une curiosité pour les fans de vieux mangas.
Une famille de beaufs bas de plafond s’écharpe pour hériter de la CX du grand-père, mais aussi pour bien d’autres broutilles, entre quiproquos et coups bas.
Le contexte est amusant, les personnages sont bien caricaturés et plutôt originaux. La structure en gags d’une demi-page qui s’enchaînent pour former une histoire fonctionne bien, et le dessin de James est toujours aussi efficace pour croquer des personnages animaliers dans des situations cyniques et absurdes.
C’est drôle certes, mais je dois admettre que je ne suis pas un grand adepte de l’humour de Fabcaro. Ses histoires me plaisent, ses gags me font régulièrement sourire, mais seuls quelques-uns m’arrachent un vrai rire (ici par exemple, les piques récurrentes entre les deux belles-sœurs). À côté de ça, certains ressorts comiques me lassent rapidement, trop répétitifs ou sur des thèmes qui ne m’accrochent pas. En lisant toute la série d’une traite, j’ai aussi trouvé les deux premiers tomes plus réussis que le dernier, qui force un peu trop sur certains gags, notamment celui de la chirurgie ratée, devenu vraiment lourd.
Au fond, je crois que j’aurais davantage apprécié cette série en découvrant ses gags par petites doses dans Fluide Glacial plutôt qu’en albums, surtout en les enchaînant.
Bien que Peyo ait produit certaines séries qui m’ont marqué – surtout Johan et Pirlouit et à un degré bien moindre Les Schtroumpfs – je pense n’avoir pas lu d’album de Benoit Brisefer enfant ou adolescent (ou alors je n’en ai gardé aucun souvenir ?), c’est-à-dire à un âge où j’aurais sans doute davantage apprécié ma lecture, puisque la série s’adresse quand même avant tout à un jeune lectorat.
J’ai eu l’occasion de lire un tome de l’intégrale Rombaldi de Peyo, contenant, outre une présentation, toujours éclairée, de Groensteen, quelques petits « bonus », les trois premiers albums de la série. De quoi largement me faire une idée des qualités et défauts de celle-ci en tout cas.
Le dessin de Peyo est un classique de la grande époque de l’école de Marcinelle, avec un trait rondouillard et dynamique très agréable : il s’était rodé et amélioré sur Johan et Pirlouit avant de se lancer dans « Benoit Brisefer ». Avec l’album « Les douze travaux de Benoit Brisefer », Peyo s’adjoint Walthery au dessin (Will s’était occupé de certains décors avant) : le trait est plus net et plus fin, peut-être « meilleur », je ne sais pas, mais je préfère le rendu de Peyo seul, un vrai bonheur pour les jeunes lecteurs (qu’est-ce que j’ai pu aimer enfant ce dessin sur les « Johan et Pirlouit » !).
Concernant les histoires, ça se laisse lire – et sans doute mieux si l’on est jeune bien sûr. Mais il y a chez Benoit un côté Boy-Scout à la Tintin/Totor qui passe quand même mal la barrière de l’âge et/ou du temps. C’est franchement suranné. Et je pense que Peyo – du moins dans les albums que j’ai lus, n’a pas suffisamment contrebalancé le côté « redresseur de torts » gentillet de Benoit par des side-men, voire personnages secondaires plus ou moins loufoques, ou des méchants vraiment méchants et pervers. Pas de Pirlouit ou de Gargamel ici, c’est bien dommage, en tout cas pour l’adulte que je suis. La construction des récits se répète un peu, avec toujours ce rhume qui vers la fin fait perdre – temporairement on s’en doute ! – ses pouvoirs à Benoit, avant qu’il ne les retrouve et redresse tous les torts.
Reste que Peyo a su créer un super-héros qui fait la part belle à l’enfance. Qui transpire certes la gentillesse et une certaine naïveté, mais qui sait, une fois ses yeux décillés, ne pas hésiter à se montrer « sévère » envers ceux qui se sont moqués de lui. Quelques générations plus tard, le magazine Spirou accueillera un autre super-héros positif, plus moderne et plus inventif (sans doute moins poétique – l’époque a changé) avec Imbattable.
Bref, une « BD à papa » comme on dit, qui ravira les nostalgiques d’une époque (les années 1960) ou de leur lointaine enfance. Pour les jeunes lecteurs actuels, quelques albums sont sympathiques, se laissent emprunter et lire.
Le procédé narratif est à la fois classique et plutôt intelligent : sur la fin de sa vie, Voltaire, retiré sur ses terres de Ferney, reçoit un jeune homme qui se propose d’écrire sa biographie. C’est ainsi l’occasion pour Voltaire – et pour Richelle aussi donc – de remonter dans le passé, ces flash-backs permettant de cerner la personnalité d’Arouet/Voltaire – personnalité que les auteurs ont eu le bon goût de laisser avec ses questionnements, ses hésitations, voire ses grandes faiblesses.
Car Voltaire enjolive parfois, lisse un peu trop ailleurs, se donne parfois un rôle trop beau, et le discours à son biographe est parfois contredit de façon ironique et comique par ce qui est représenté en image. Cela donne plus de profondeur au bonhomme en ne gommant pas ses défauts (un intérêt certain pour l’argent et la gloire, absence de courage physique, etc.), la statue y perd ce que l’être humain y gagne. Et ça rend aussi la lecture plus agréable, car le personnage est moins monolithique et la narration moins linéaire et monotone.
Le choix de Richelle de se concentrer sur la période 1765-1778 est ambivalent. C’est intéressant car on le voit s’impliquer dans certaines affaires – en particulier l’affaire du chevalier de La Barre, qui sert de fil rouge – et mettre de l’ordre dans sa pensée. Mais ça nous prive un peu de certains moments de sa vie (l’exil auprès de Frédéric II de Prusse par exemple). Mais ce choix se défend.
Le dessin de Beuriot accompagne plutôt agréablement le récit, avec un travail à l’aquarelle plaisant, des décors bien restitués. La colorisation est par contre un peu trop lumineuse – en tout l’est de façon trop monotone je pense – affaire de goût ici.
Une série mettant en vedette des gangs de délinquants et apparemment c'est basé sur ce que le scénariste a vécu, quoique parfois j'ai des doute lorsque je vois la galerie de personnages hauts en couleurs, ou alors il utilise son expérience dans des gangs pour créer une œuvre qui mélange la réalité et la fiction.
Le héros est un voyou qui est en probation après être sorti de prison et il ne doit pas s'attirer les ennuis, mais c'est un petit con qui aime se battre alors il va vite se retrouver dans la merde et se retrouver dans le monde des gangs de délinquants qui adorent se battre entre eux. J'avoue que les histoires de délinquants ne sont pas un genre de manga que j'aime particulièrement, parce que je ne suis pas fan de mecs qui se battent pour un oui ou pour un non, qui ont un gros égo et qui montrent qu'ils sont super-virils en tabassant d'autres gars. Je comprends que les gangs de jeunes Japonais sont principalement composés de laissés pour compte dans une société hyper-élitiste où ton avenir est pratiquement décidé dès l'école primaire, mais je pense pas que se tabasser va régler leurs problèmes, mais bon c'est une solution plus facile que se mobiliser pour changer la société...
Donc voilà c'est vraiment pas un monde pour moi et justement à plusieurs reprises on montre à quel point le monde de la délinquance est dangereux et ne mène à rien et que le héros prend petit à petit conscience qu'il est un gros con et qu'il devrait penser aux conséquences de ses actes au lieu de faire de la baston pour un rien. Il y a une galerie de personnages aux physiques et aux personnalités mémorables à défaut d'être attachants et il y a des fils conducteurs qui retiennent l'attention.
J'ai lu les 8 premiers tomes qui sont les seuls tomes disponibles pour l'instant à ma bibliothèque municipale. Je pense que s'est assez de tomes pour moi pour le moment, parce que les combats entre délinquants deviennent vite répétitifs et un peu ennuyeux. Je vais peut-être lire la suite si je trouve les tomes suivants, mais ça ne fait clairement pas partie de mes priorités.
Étrange roman graphique, qui semble osciller entre diverses choses mais qui m'a donné l'impression de ne jamais savoir trancher.
Déjà, le récit est découpé en diverses périodes qui se suivent, et je dois bien dire que je vois assez peu l’intérêt de certaines d'entre elles. Le début avec sa famille est plutôt long et ne sert quasiment pas l'histoire au finale, de même que le récit semble osciller entre un message sur l'absurdité de la condition humaine et la question personnelle de ses accomplissements. En fait, tout la BD est ambivalente. Le personnage d'Anselmo est décrit comme un monstre lorsqu'il prend le pouvoir et fait la guerre, tout en se liant d'une amitié qui semble sincère avec son conseiller. Une personne le cherche parce que c'est important jusqu'à ce qu'autre chose lui semble plus important et que cette quête n'aboutisse pas. Anselmo veut changer les choses et le monde et la peste vient tout arrêter. Curieusement, j'ai l'impression que le récit veut désamorcer perpétuellement chaque tentative d'histoire qui s'écrit. Des personnages disparaissent du récit, d'autres reviennent bien plus tard sans lien avec le passé (on aurait pu avoir une nouvelle personne que ça n'aurait rien changé au récit). Bref, c'est nébuleux et flou dans le déroulé, que j'ai du mal à comprendre comme une seule histoire.
Je dis ça parce qu'il me semble que le récit veut faire trop de choses à la fois dans le temps qui lui est imparti. Au final, seule la question de Anselmo et de sa prophétie trouve résolution, tout le reste étant délié dans d'autres intrigues ou jamais fini. Et d'ailleurs la fin ouverte me semble étrange, pas trop en accord avec ce qui s'est passé dans le récit. Quelle morale émerge de tout ça ? Que l'humain subit la vie et s'inflige encore plus de malheur, dirais-je. Et ça me perturbe, parce que la narration ne semble jamais aller dans le sens clairement de cette morale, donc ...
Le dessin complète bien le récit, avec une envie de faire dans du médiéval mais avec des réalisation proche de la fantasy dans certains décors. C'est bien dessiné, mais je dois avouer que j'étais bien trop perturbé par le récit qui n'en finissait pas d'être un sac de nœud narratif pour arriver à me captiver. Comme Ro, je me suis senti exclu du récit et éloigné de ses protagonistes. Je pense que je n'ai tout simplement pas compris la BD.
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Batman - Sombre Reflet
Un Batman dans la moyenne. Deux albums qui soufflent le tiède et le frais. Le frais avec deux chapitres centrés sur notre homme chauve-souris qui m'ont peu intéressé, surtout celui où l'on retrouve une orque morte dans l'entrée d'un immeuble de bureaux, gloups. De plus, ce n'est pas Bruce Wayne qui incarne le Batman mais Dick Grayson, un ex Robin. Et ce n'est vraiment pas pareil, Grayson manque de noirceur. Le tiède lorsque le commissaire James Gordon est au centre du récit avec le retour à Gotham City de son fils psychopathe, dans les autres chapitres. Des épisodes qui mettent sur le devant de la scène les relations compliquées de la famille Gordon. En outre, l'apparition du Joker sur quelques planches me laisse sur ma faim, il ne sert que de faire-valoir au fils Gordon. Ça se laisse lire malgré une narration verbeuse à certains moments. Mais en définitive, rien de bien original. Aux dessins, Jock (avec David Baron à la couleur) et Francesco Francavilla se partagent les deux comics. Pour le premier, des planches lisibles au trait fin et précis. Un dessin un peu trop sage à mon goût, il manque de noirceur. Toutes les images sont de lui dans la galerie. Ses deux couvertures sont très belles. Pour le second, un style radicalement différent, le noir est omniprésent et son trait sale et légèrement flou convient parfaitement à l'univers de Gotham City. Pour les inconditionnels du Batman, les autres peuvent passer leur chemin. Un petit 3 étoiles.
Pizza Roadtrip
J'avais passé une journée fatigante, et, pour décompresser, je suis parti à Bookoff, voir, comme ça, si je trouvais quelque chose pour sortir un peu de ma déprime du jour. Je cherchais un truc léger, facile et rapide à lire (un trajet de RER), rigolo et sans prise de tête. Bingo ! L'histoire est marrante et divertissante. On suit un trio qui doit se débarrasser d'un cadavre. Au fur et à mesure, on comprend comment on en est arrivé là avec des implications pour chacun des personnages. Rien de bien original, de révolutionnaire, j'ai même trouvé les ficelles un peu grosses et peu crédibles. Mais en vrai, ce n'est pas ce qu'on vient chercher. Cette bd fait très bien son travail, et j'ai vraiment apprécié l'écritures des dialogues que j'ai trouvé crédibles et bien écrits. Pas de coup de coeur pour ce dessin tout rond, mais au final ça va, et j'ai même trouvé que ça renforçait le côté absurde et cartoon du récit. Pas de la grande lecture mais un bon petit divertissement
L'Etrange Affaire des corps sans vie
C’est probablement l’une des premières publications de Régis Hautière. Disons qu’elle se laisse lire, que c’est rythmé. Le dessin brinquebalant de David François donne un rendu étonnant, un peu de Tim Burton et de loufoque. Ça n’est pas toujours facile à lire, mais ce rendu colle assez bien à l’ambiance créée par Hautière, qui lorgne clairement sur Jack L’éventreur et autres faits divers glauques, avec enquête menée hors du cadre policier pour aboutir à la mise en cause d’un notable. C’est d’ailleurs cela qui rapidement saute aux yeux, le côté déjà-vu de l’intrigue, des personnages. Hautière n’apporte pas suffisamment de nouveauté pour que son histoire sorte du lot. Mais comme c’est vite lu, que la narration est fluide, mon emprunt n’est pas regretté. Une petite lecture détente pas désagréable, mais qui sera sans doute vite oubliée.
L'Homme qui pouvait accomplir des miracles
Coutumier des adaptations d’écrivains célèbres, et parfois de leurs œuvres plus méconnues, tel Peter Pan de Kensington, inspiré des écrits de James Matthew Barrie, Jose-Luis Munuera adapte cette fois une nouvelle de H. G. Wells. Ce dernier, plus connu pour ses romans de science-fiction comme « La Machine à explorer le temps », « L’Homme invisible » ou « La Guerre des mondes », fut un auteur extrêmement prolixe, mais la plupart de ses autres ouvrages (qu’il s’agisse de romans, de nouvelles ou d’essais historiques ou scientifiques) furent loin d’avoir le même écho. Publié en 1898, « L’homme qui pouvait accomplir des miracles » en fait partie. On peut donc féliciter Jose-Luis Munuera d’avoir eu la bonne idée de nous faire redécouvrir cette nouvelle exhumée des greniers de la littérature fantastique mondiale. Avec ce « héros » candide au nom imprononçable qu’est George McWhirter Fotheringay, Jose-Luis Munuera va nous plonger dans une dimension fantastique aux senteurs de l’enfance, tout en évoquant les implications terrifiantes d’une « magie » ultra-puissante lorsqu’elle tombe dans des mains pas forcément bien intentionnées… Sous ses airs de fable innocente, « L’homme qui pouvait accomplir des miracles » est aussi une sorte d'avertissement délivré à une époque où les découvertes scientifiques et technologiques allaient changer la face du monde, faire de l’Homme un démiurge, et pas forcément pour le meilleur même si on avait envie de penser le contraire en cette fin de XIXe siècle. Une œuvre que l’on peut considérer comme visionnaire et qui résonne avec les deux guerres mondiales dévastatrices qui allaient suivre quelques années et décennies après sa parution, notamment avec l’invention de la bombe atomique et les bombardements de Nagasaki et d’Hiroshima qui s’ensuivirent… L’intrigue simple, certes liée au format court des nouvelles, a permis une narration extrêmement fluide et accessible à tous les publics. Le livre est donc vite lu, trop vite peut-être pour être suffisamment marquant, mais le plaisir de lecture demeure, renforcé par la fantaisie du récit. Si les personnages sont très caricaturaux, cela s’explique de la même façon par le registre choisi… Le dessin de José-Luis Muruena est toujours très léché, avec un rendu très réussi pour les ambiances nocturnes et brumeuses, qui contribuent à restituer cette ambiance victorienne de la fin du XIXe siècle. L’auteur ne dédaigne pas recourir à des effets numériques — notamment pour représenter les traces lumineuses, la foudre ou les ectoplasmes — visant à accentuer le côté merveilleux de cette fable où entre en jeu la magie inhérente aux miracles, mais il le fait avec retenue. Ces atmosphères surannées revisitées digitalement, alliées à son trait franco-belge aux accents disneyens, évoquent avec bonheur les dessins animés de notre enfance. « L’homme qui accomplissait des miracles » est une lecture plaisante, intergénérationnelle, et offre des grilles de lecture différentes en évitant d’imposer un message figé. Si celui-ci est digne d’intérêt, on retiendra surtout le côté à la fois délirant et jubilatoire de cette sympathique fable.
Une infinité de jours et de nuits
Akata continue d'éditer le travailler de Moto Hagio et cet album est particulier. Non seulement c'est la seule série de type shonen de l'autrice, mais c'est aussi l'adaptation d'un roman du romancier Ryu Mitsuse. Je connais peu de choses aux romans japonais, mais ça semble être un auteur important et populaire. C'est un récit de science fiction assez étrange qui mélange plusieurs mythologies et on croisera entre autre Bouddha, Platon et Jésus. Ce dernier est d'ailleurs assez méchant. On peut diviser l'histoire en deux parties, la première montre des dieux destructeurs à travers différents époques du passé et la deuxième ce passe dans le futur. C'est une œuvre riche qui est difficile à résumer. Je peux dire que j'ai trouvé que c'était parfois un peu trop décousu et difficile à suivre. Le problème est que le roman est au final inachevé vu que l'auteur considérait que c'était au mieux la moitié d'un long récit qu'il n'a jamais eu le courage de finir. Du coup les motivations des méchants dieux ne sont pas très facile à suivre et la fin est un peu décevante parce qu'on dirait que ça va continuer, mais il va avoir rien. Cela reste tout de même un album avec des réflexions intéressantes, des bonnes scènes et le dessin d'Hagio est excellent avec une mise en page incroyable. Au final, ça me fait penser à du Tezuka, mais avec un scénario un peu moins maitrisé que les meilleurs séries du dieu du manga. Je pense que c'est surtout une curiosité pour les fans de vieux mangas.
Amour, passion et CX diesel
Une famille de beaufs bas de plafond s’écharpe pour hériter de la CX du grand-père, mais aussi pour bien d’autres broutilles, entre quiproquos et coups bas. Le contexte est amusant, les personnages sont bien caricaturés et plutôt originaux. La structure en gags d’une demi-page qui s’enchaînent pour former une histoire fonctionne bien, et le dessin de James est toujours aussi efficace pour croquer des personnages animaliers dans des situations cyniques et absurdes. C’est drôle certes, mais je dois admettre que je ne suis pas un grand adepte de l’humour de Fabcaro. Ses histoires me plaisent, ses gags me font régulièrement sourire, mais seuls quelques-uns m’arrachent un vrai rire (ici par exemple, les piques récurrentes entre les deux belles-sœurs). À côté de ça, certains ressorts comiques me lassent rapidement, trop répétitifs ou sur des thèmes qui ne m’accrochent pas. En lisant toute la série d’une traite, j’ai aussi trouvé les deux premiers tomes plus réussis que le dernier, qui force un peu trop sur certains gags, notamment celui de la chirurgie ratée, devenu vraiment lourd. Au fond, je crois que j’aurais davantage apprécié cette série en découvrant ses gags par petites doses dans Fluide Glacial plutôt qu’en albums, surtout en les enchaînant.
Benoit Brisefer
Bien que Peyo ait produit certaines séries qui m’ont marqué – surtout Johan et Pirlouit et à un degré bien moindre Les Schtroumpfs – je pense n’avoir pas lu d’album de Benoit Brisefer enfant ou adolescent (ou alors je n’en ai gardé aucun souvenir ?), c’est-à-dire à un âge où j’aurais sans doute davantage apprécié ma lecture, puisque la série s’adresse quand même avant tout à un jeune lectorat. J’ai eu l’occasion de lire un tome de l’intégrale Rombaldi de Peyo, contenant, outre une présentation, toujours éclairée, de Groensteen, quelques petits « bonus », les trois premiers albums de la série. De quoi largement me faire une idée des qualités et défauts de celle-ci en tout cas. Le dessin de Peyo est un classique de la grande époque de l’école de Marcinelle, avec un trait rondouillard et dynamique très agréable : il s’était rodé et amélioré sur Johan et Pirlouit avant de se lancer dans « Benoit Brisefer ». Avec l’album « Les douze travaux de Benoit Brisefer », Peyo s’adjoint Walthery au dessin (Will s’était occupé de certains décors avant) : le trait est plus net et plus fin, peut-être « meilleur », je ne sais pas, mais je préfère le rendu de Peyo seul, un vrai bonheur pour les jeunes lecteurs (qu’est-ce que j’ai pu aimer enfant ce dessin sur les « Johan et Pirlouit » !). Concernant les histoires, ça se laisse lire – et sans doute mieux si l’on est jeune bien sûr. Mais il y a chez Benoit un côté Boy-Scout à la Tintin/Totor qui passe quand même mal la barrière de l’âge et/ou du temps. C’est franchement suranné. Et je pense que Peyo – du moins dans les albums que j’ai lus, n’a pas suffisamment contrebalancé le côté « redresseur de torts » gentillet de Benoit par des side-men, voire personnages secondaires plus ou moins loufoques, ou des méchants vraiment méchants et pervers. Pas de Pirlouit ou de Gargamel ici, c’est bien dommage, en tout cas pour l’adulte que je suis. La construction des récits se répète un peu, avec toujours ce rhume qui vers la fin fait perdre – temporairement on s’en doute ! – ses pouvoirs à Benoit, avant qu’il ne les retrouve et redresse tous les torts. Reste que Peyo a su créer un super-héros qui fait la part belle à l’enfance. Qui transpire certes la gentillesse et une certaine naïveté, mais qui sait, une fois ses yeux décillés, ne pas hésiter à se montrer « sévère » envers ceux qui se sont moqués de lui. Quelques générations plus tard, le magazine Spirou accueillera un autre super-héros positif, plus moderne et plus inventif (sans doute moins poétique – l’époque a changé) avec Imbattable. Bref, une « BD à papa » comme on dit, qui ravira les nostalgiques d’une époque (les années 1960) ou de leur lointaine enfance. Pour les jeunes lecteurs actuels, quelques albums sont sympathiques, se laissent emprunter et lire.
Voltaire - Le Culte de l'ironie
Le procédé narratif est à la fois classique et plutôt intelligent : sur la fin de sa vie, Voltaire, retiré sur ses terres de Ferney, reçoit un jeune homme qui se propose d’écrire sa biographie. C’est ainsi l’occasion pour Voltaire – et pour Richelle aussi donc – de remonter dans le passé, ces flash-backs permettant de cerner la personnalité d’Arouet/Voltaire – personnalité que les auteurs ont eu le bon goût de laisser avec ses questionnements, ses hésitations, voire ses grandes faiblesses. Car Voltaire enjolive parfois, lisse un peu trop ailleurs, se donne parfois un rôle trop beau, et le discours à son biographe est parfois contredit de façon ironique et comique par ce qui est représenté en image. Cela donne plus de profondeur au bonhomme en ne gommant pas ses défauts (un intérêt certain pour l’argent et la gloire, absence de courage physique, etc.), la statue y perd ce que l’être humain y gagne. Et ça rend aussi la lecture plus agréable, car le personnage est moins monolithique et la narration moins linéaire et monotone. Le choix de Richelle de se concentrer sur la période 1765-1778 est ambivalent. C’est intéressant car on le voit s’impliquer dans certaines affaires – en particulier l’affaire du chevalier de La Barre, qui sert de fil rouge – et mettre de l’ordre dans sa pensée. Mais ça nous prive un peu de certains moments de sa vie (l’exil auprès de Frédéric II de Prusse par exemple). Mais ce choix se défend. Le dessin de Beuriot accompagne plutôt agréablement le récit, avec un travail à l’aquarelle plaisant, des décors bien restitués. La colorisation est par contre un peu trop lumineuse – en tout l’est de façon trop monotone je pense – affaire de goût ici.
Out
Une série mettant en vedette des gangs de délinquants et apparemment c'est basé sur ce que le scénariste a vécu, quoique parfois j'ai des doute lorsque je vois la galerie de personnages hauts en couleurs, ou alors il utilise son expérience dans des gangs pour créer une œuvre qui mélange la réalité et la fiction. Le héros est un voyou qui est en probation après être sorti de prison et il ne doit pas s'attirer les ennuis, mais c'est un petit con qui aime se battre alors il va vite se retrouver dans la merde et se retrouver dans le monde des gangs de délinquants qui adorent se battre entre eux. J'avoue que les histoires de délinquants ne sont pas un genre de manga que j'aime particulièrement, parce que je ne suis pas fan de mecs qui se battent pour un oui ou pour un non, qui ont un gros égo et qui montrent qu'ils sont super-virils en tabassant d'autres gars. Je comprends que les gangs de jeunes Japonais sont principalement composés de laissés pour compte dans une société hyper-élitiste où ton avenir est pratiquement décidé dès l'école primaire, mais je pense pas que se tabasser va régler leurs problèmes, mais bon c'est une solution plus facile que se mobiliser pour changer la société... Donc voilà c'est vraiment pas un monde pour moi et justement à plusieurs reprises on montre à quel point le monde de la délinquance est dangereux et ne mène à rien et que le héros prend petit à petit conscience qu'il est un gros con et qu'il devrait penser aux conséquences de ses actes au lieu de faire de la baston pour un rien. Il y a une galerie de personnages aux physiques et aux personnalités mémorables à défaut d'être attachants et il y a des fils conducteurs qui retiennent l'attention. J'ai lu les 8 premiers tomes qui sont les seuls tomes disponibles pour l'instant à ma bibliothèque municipale. Je pense que s'est assez de tomes pour moi pour le moment, parce que les combats entre délinquants deviennent vite répétitifs et un peu ennuyeux. Je vais peut-être lire la suite si je trouve les tomes suivants, mais ça ne fait clairement pas partie de mes priorités.
L'Aventurier
Étrange roman graphique, qui semble osciller entre diverses choses mais qui m'a donné l'impression de ne jamais savoir trancher. Déjà, le récit est découpé en diverses périodes qui se suivent, et je dois bien dire que je vois assez peu l’intérêt de certaines d'entre elles. Le début avec sa famille est plutôt long et ne sert quasiment pas l'histoire au finale, de même que le récit semble osciller entre un message sur l'absurdité de la condition humaine et la question personnelle de ses accomplissements. En fait, tout la BD est ambivalente. Le personnage d'Anselmo est décrit comme un monstre lorsqu'il prend le pouvoir et fait la guerre, tout en se liant d'une amitié qui semble sincère avec son conseiller. Une personne le cherche parce que c'est important jusqu'à ce qu'autre chose lui semble plus important et que cette quête n'aboutisse pas. Anselmo veut changer les choses et le monde et la peste vient tout arrêter. Curieusement, j'ai l'impression que le récit veut désamorcer perpétuellement chaque tentative d'histoire qui s'écrit. Des personnages disparaissent du récit, d'autres reviennent bien plus tard sans lien avec le passé (on aurait pu avoir une nouvelle personne que ça n'aurait rien changé au récit). Bref, c'est nébuleux et flou dans le déroulé, que j'ai du mal à comprendre comme une seule histoire. Je dis ça parce qu'il me semble que le récit veut faire trop de choses à la fois dans le temps qui lui est imparti. Au final, seule la question de Anselmo et de sa prophétie trouve résolution, tout le reste étant délié dans d'autres intrigues ou jamais fini. Et d'ailleurs la fin ouverte me semble étrange, pas trop en accord avec ce qui s'est passé dans le récit. Quelle morale émerge de tout ça ? Que l'humain subit la vie et s'inflige encore plus de malheur, dirais-je. Et ça me perturbe, parce que la narration ne semble jamais aller dans le sens clairement de cette morale, donc ... Le dessin complète bien le récit, avec une envie de faire dans du médiéval mais avec des réalisation proche de la fantasy dans certains décors. C'est bien dessiné, mais je dois avouer que j'étais bien trop perturbé par le récit qui n'en finissait pas d'être un sac de nœud narratif pour arriver à me captiver. Comme Ro, je me suis senti exclu du récit et éloigné de ses protagonistes. Je pense que je n'ai tout simplement pas compris la BD.