J'ai bien aimé ce one-shot, mettant en scène un chien comme le titre l'indique qui rencontre différentes personnes et chemine un temps avec chacune tour à tour toujours avec pour objectif d'aller vers le sud du Japon. Chaque personne s'y attache rapidement mais finit par le libérer de cette nouvelle amitié pour qu'il poursuive sa route vers on ne sait où, sans doute sa famille dont il a été séparé après une catastrophe naturelle. On lui donne à manger, on le fait progresser dans son long parcours. Le chien quant à lui remonte un peu le moral des personnes croisées qui ne sont pas dans la meilleure des situations, truand, prostituée etc.
Les éditions Flblb publient pas mal de roman-photos, parfois agrémentés de « vrais » dessins, avec des histoires plus ou moins loufoques où très souvent pointe une critique sociale et politique. C’est ici aussi le cas.
Le point de départ est absurde, puisque, suite à une vague de « maturisme », nous suivons un jeune couple plus ou moins dépassé par leur bébé, qui pense, s’exprime et agit comme un adulte, qui plus est un adulte aux réparties mordantes et à la conscience politique aiguisée. Le père est un glandeur peu futé, c’est la mère qui fait bouillir la marmite.
Le récit est donc a priori original, et globalement inégal. Il y a parfois des passages lassants et répétitifs. Mais sur la durée, relativement courte, ça tient la route pour les amateurs d’humour doucement con et absurde, dont je fais partie.
C’est le sourire aux lèvres que j’ai lu ce récit, quelques dialogues et situations sont plutôt réussis, amusants. D’abord par les mots employés par notre bambin qui ne fait pas du tout son âge bien sûr, mais aussi grâce à son crétin de père. Enfin, quelques petites réflexions politiques et sociales (avec un Hollande revenu au pouvoir car « tiré au sort », et un Patrick Sébastien toujours aussi beauf et béatement démago) accompagnent assez bien cette histoire absurde et rigolote.
Parfois au milieu des photos et des phylactères, apparaissent quelques dessins, représentant des onomatopées ou pour accentuer réflexion ou perplexité des personnages, comme pour une « vraie BD ».
Un petit emprunt sympathique me concernant. Surprenant aussi pour des auteurs, que j'avais lu sur des séries plus "sérieuses" - mais avec des "sujets" souvent originaux.
Un western très classique.
On va suivre l'histoire d'un homme, de son enfance à sa mort.
Le récit est divisé en quatre chapitres bien distincts. Le premier se penche sur son enfance qui fera de lui un être impitoyable. Le second, de sa vie de chasseur de primes à celle de bandit. Le troisième, de sa période trappeur et de rédemption. Et le dernier est un pont qui relie les trois précédents.
Un récit violent qui ne révolutionne pas le genre avec des ingrédients tels qu'un duel aux revolvers, une attaque de train et la présence des comanches.
Un récit agréable à lire, la narration alterne les scènes de violence et celles plus calmes qui prennent le temps de développer ce loup solitaire. Le scénario est un peu maladroit sur deux/trois scènes.
Un récit où les clins d'œil (tic d'un des personnages) au cinéma sont nombreux. D'abord avec ce nom de ville : Eastwood. Mais j'y vois surtout un hommage à Henry Fonda (qui pour moi est l'âme du western, bien plus qu'un pâle John Wayne), on ne connaîtra jamais le prénom de cet homme ("Mon nom est personne"), le duel avec les gros plans sur les yeux bleus azur sous l'ombre du chapeau ("Il était une fois dans l'ouest"), et le prénom Frank (toujours dans "Il était une fois dans l'ouest", mais aussi dans "Le brigand bien aimé" et "Le retour de Frank James"). Je peux me faire un film aussi. ;-)
C'est avec plaisir que je retrouve Pedro Mauro après L'Homme de la loi, il a un style qui convient très bien au western. C'est classique mais avec une touche de modernité avec son trait sale et sa colorisation réussie. Le dépaysement est garanti avec le soin apporté aux décors, surtout ceux aux grands espaces.
Une mise en page cinématographique.
Du très bon boulot.
Pour les amateurs du genre.
Note réelle : 3,5.
L’album est épais (350 pages quand même !), mais il se lit assez rapidement. Il y a peu de texte – et pas mal de pages qui en sont dépourvues – et l’histoire se révèle finalement plus limpide que je ne le pensais (craignais) au départ.
Car la narration use de certains flash-backs qui, un temps, m’ont un peu dérouté, m’obligeant parfois à quelques retours en arrière pour vérifier certains détails.
Démarrée comme une sorte de roman graphique avec histoire d’amour compliquée, l’intrigue se transforme peu à peu en thriller, autour de l’action d’activistes (de « L’écran blanc », référence à leur mode d’action, des manifestations/flash-mobs non violentes se mettant en place grâce aux réseaux sociaux).
Le personnage principal est une sorte d’alter-égo de l’auteur, comme lui immigré italien féru d’architecture et de dessin. L’intrigue se déroule dans un Paris très légèrement futuriste (quelques années « d’avance » tout au plus), alors qu’une « Présidente » développe une société phagocytée par un pouvoir autoritaire et liberticide, contre lequel les activistes déjà cités se lèvent. Jusqu’à ce qu’un attentat ait lieu. Le récit s’articule autour de cet attentat, juste avant, pendant et après. Avec des questionnements sur les méthodes d’actions, quelques retours sur Mai 68, etc.
Si Pinto semble s’inspirer pour la Présidente de l’italienne Giorgia Meloni, on peut aussi penser à une Marine Le Pen au pouvoir – tant les personnes et programmes se ressemblent.
Le récit est agréable, fluide, et dynamique, même si, passé le début étonnant et les petits soucis de découpage, il se révèle moins original qu’escompté.
Le dessin de Pinto, un style moderne et presque « amateur » par endroits (en tout cas un dessin nerveux, jouant sur des esquisses, comme « jetées » sur un carnet comme le fait le personnage principal, qui portraitise à la volée des passagers du métro) est vivant et au final original et agréable, malgré certains défauts.
Un album – et un auteur – à découvrir.
J'ai apprécié cette lecture à deux titres. Premièrement la thématique principale de l'esclavage n'est jamais épuisée . De plus la fiction proposée s'appuie sur des écrits attestés d'une ancienne esclave ce qui est très rare. Il y a une grande originalité qui tient à la découverte de l'ambiance du Brésil en 1866, une époque clé pour la fin de l'esclavagisme ( lois européennes, fin de la guerre de sécession aux USA, fin de la traite atlantique). L'exemple brésilien est vraiment intéressant car il montre l'émergence d'une société mixte ( sociale et ethnique) où l'écrit a eu sa place pour combattre l'esclavagisme de l'intérieur.
La lecture de la BD est rapide mais exigeante et parle sans doute plus à un public initié à cause du vocabulaire local. De même la construction est parfois complexe et l'ensemble du récit ne prend sens qu'une fois la lecture terminée.
Le graphisme s'appuie sur un trait épais très sombre et charbonneux. Cela produit une ambiance pesante qui colle bien à la thématique. Toutefois il est parfois difficile de faire la différence entre les origines des différents personnages et de savoir si telle ou telle action est due au racisme ou au banditisme.
Le plus de l'ouvrage se trouve dans l'important dossier quasi universitaire qui suit la partie dessinée. Il est composé d'écrit d'universitaires, de la traduction des lettres de Tio, de photos et d'une importante bibliographie.
Une série utile pour compléter ses connaissances sur le sujet. Un bon 3
Je suis embêté car je n'ai pas vraiment accroché à cette série destinée aux jeunes ados (9-14 ans) qui a pour but premier de les sensibiliser au réchauffement climatique. Malgré la thématique d'importance, j'ai trouvé le scénario trop puéril et manichéen pour un sujet aussi complexe. Bien sûr il n'est pas possible de renvoyer ces jeunes lecteurs aux documents du GIEC même simplifiés et le "rapport" des pages 42 à 50 d'un niveau CM2/6eme est bienvenu malgré quelques imprécisions et simplifications.
C'est l'histoire qui sert de prétexte à la thématique qui ne m'a pas convaincu. Evidemment je ne connais pas les compétences ni la législation norvégienne dans cette situation mais quatre méchants adultes qui décident de raser un bois pour faire un parking en votant sur un coin de table, cela relève de la caricature manichéenne afin de culpabiliser les adultes irresponsables en les rendant complétement stupides. L'autrice ne fait pas dans la nuance en nous proposant cette super héroïne clairvoyante en lutte contre les vilains automobilistes quitte à leur bousiller leurs voitures (p96). Sauf que notre gentille héroïne a aussi ses petits défauts (numérique en excès, malbouffe…).
De plus, j'ai de très fortes réserves sur cette présentation d'une lutte générationnelle dans le domaine de l'écologie. Tout au long de la série cette idée qui me gène est entretenue.
De même le graphisme ne m'a trop séduit. J'ai trouvé la construction sans originalité avec un dessin basique peu détaillé dans ses extérieurs et des personnages superficiels ou convenus.
Perso je suis déçu car si j'approuve la problématique j'ai une réserve sur son traitement mais cela peut séduire les enfants dès le CM moins pointilleux que moi. . .
Une odyssée qui se passe au temps de la préhistoire.
Cela m'a pris un certain temps pour comprendre où les auteurs voulaient en venir avec leur histoire qui met en vedette un homme chétif et artiste qui est la tête de turc de sa tribu et tout change lorsqu'une tragédie les frappe. J'ai mieux compris le but de l'histoire lorsque notre héros et la femme forte de la tribu qui a survécu s'en vont se venger de ceux qui ont détruit leur tribu et qu'en cours de route ils rencontrent d'autres tribus qui ont toutes des modes de vie particuliers. On retrouve aussi un personnage bien particulier venu documenter ce qui se passe sur Terre.
Le récit est un prétexte pour dénoncer les travers de l'époque moderne en situant l'action au temps du début de la civilisation. On peut dire que les auteurs ne font pas toujours dans la subtilité ou dans l'originalité (il y a une tribu où le rôle des sexes est inversé et les femmes oppriment les hommes, ouah j'ai jamais vu ça avant !). L'histoire se lit agréablement à défaut d'être mémorable. J'ai tout de même eu souvent l'impression que le scénario était un peu trop long et au final le discours est convenu. J'ai bien aimé le dessin qui est dynamique et expressif comme je l'aime.
Une série que j’ai accompagnée mais qui encombre maintenant un peu mon étagère. Divertissant mais loin d’être la lecture du siècle donc.
En fait, j’aime bien le fond en forme d’hommage aux films comme Tigre et dragon, un genre encore peu exploité en BD. Malheureusement le résultat m’apparaît ici sans charme, il y une certaine froideur qui transparaît un peu partout. Tout d’abord des personnages assez insipides auxquels on ne s’attache pas, ensuite l’écriture et la narration qui n’emportent pas vraiment (peut être une question culturelle mais je n’ai pas été subjugué par l’ambiance conte ou poétique). On ajoute à ça, un dessin au rendu trop propre et lisse, et surtout des couleurs qui accentuent ce côté sans âme.
Je suis dur alors que c’est pro et ça se lit facilement, mais les auteurs feront bien mieux ailleurs. Au final, une lecture sans réelle passion. A n'essayer que si on est fan du genre sabre chinois.
2,5
Un Batman dans la moyenne.
Deux albums qui soufflent le tiède et le frais. Le frais avec deux chapitres centrés sur notre homme chauve-souris qui m'ont peu intéressé, surtout celui où l'on retrouve une orque morte dans l'entrée d'un immeuble de bureaux, gloups. De plus, ce n'est pas Bruce Wayne qui incarne le Batman mais Dick Grayson, un ex Robin. Et ce n'est vraiment pas pareil, Grayson manque de noirceur. Le tiède lorsque le commissaire James Gordon est au centre du récit avec le retour à Gotham City de son fils psychopathe, dans les autres chapitres. Des épisodes qui mettent sur le devant de la scène les relations compliquées de la famille Gordon.
En outre, l'apparition du Joker sur quelques planches me laisse sur ma faim, il ne sert que de faire-valoir au fils Gordon.
Ça se laisse lire malgré une narration verbeuse à certains moments. Mais en définitive, rien de bien original.
Aux dessins, Jock (avec David Baron à la couleur) et Francesco Francavilla se partagent les deux comics.
Pour le premier, des planches lisibles au trait fin et précis. Un dessin un peu trop sage à mon goût, il manque de noirceur. Toutes les images sont de lui dans la galerie. Ses deux couvertures sont très belles.
Pour le second, un style radicalement différent, le noir est omniprésent et son trait sale et légèrement flou convient parfaitement à l'univers de Gotham City.
Pour les inconditionnels du Batman, les autres peuvent passer leur chemin.
Un petit 3 étoiles.
J'avais passé une journée fatigante, et, pour décompresser, je suis parti à Bookoff, voir, comme ça, si je trouvais quelque chose pour sortir un peu de ma déprime du jour. Je cherchais un truc léger, facile et rapide à lire (un trajet de RER), rigolo et sans prise de tête.
Bingo !
L'histoire est marrante et divertissante. On suit un trio qui doit se débarrasser d'un cadavre. Au fur et à mesure, on comprend comment on en est arrivé là avec des implications pour chacun des personnages. Rien de bien original, de révolutionnaire, j'ai même trouvé les ficelles un peu grosses et peu crédibles. Mais en vrai, ce n'est pas ce qu'on vient chercher. Cette bd fait très bien son travail, et j'ai vraiment apprécié l'écritures des dialogues que j'ai trouvé crédibles et bien écrits.
Pas de coup de coeur pour ce dessin tout rond, mais au final ça va, et j'ai même trouvé que ça renforçait le côté absurde et cartoon du récit. Pas de la grande lecture mais un bon petit divertissement
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Le Chien qui voulait voir le Sud
J'ai bien aimé ce one-shot, mettant en scène un chien comme le titre l'indique qui rencontre différentes personnes et chemine un temps avec chacune tour à tour toujours avec pour objectif d'aller vers le sud du Japon. Chaque personne s'y attache rapidement mais finit par le libérer de cette nouvelle amitié pour qu'il poursuive sa route vers on ne sait où, sans doute sa famille dont il a été séparé après une catastrophe naturelle. On lui donne à manger, on le fait progresser dans son long parcours. Le chien quant à lui remonte un peu le moral des personnes croisées qui ne sont pas dans la meilleure des situations, truand, prostituée etc.
Même le grand soir a commencé petit
Les éditions Flblb publient pas mal de roman-photos, parfois agrémentés de « vrais » dessins, avec des histoires plus ou moins loufoques où très souvent pointe une critique sociale et politique. C’est ici aussi le cas. Le point de départ est absurde, puisque, suite à une vague de « maturisme », nous suivons un jeune couple plus ou moins dépassé par leur bébé, qui pense, s’exprime et agit comme un adulte, qui plus est un adulte aux réparties mordantes et à la conscience politique aiguisée. Le père est un glandeur peu futé, c’est la mère qui fait bouillir la marmite. Le récit est donc a priori original, et globalement inégal. Il y a parfois des passages lassants et répétitifs. Mais sur la durée, relativement courte, ça tient la route pour les amateurs d’humour doucement con et absurde, dont je fais partie. C’est le sourire aux lèvres que j’ai lu ce récit, quelques dialogues et situations sont plutôt réussis, amusants. D’abord par les mots employés par notre bambin qui ne fait pas du tout son âge bien sûr, mais aussi grâce à son crétin de père. Enfin, quelques petites réflexions politiques et sociales (avec un Hollande revenu au pouvoir car « tiré au sort », et un Patrick Sébastien toujours aussi beauf et béatement démago) accompagnent assez bien cette histoire absurde et rigolote. Parfois au milieu des photos et des phylactères, apparaissent quelques dessins, représentant des onomatopées ou pour accentuer réflexion ou perplexité des personnages, comme pour une « vraie BD ». Un petit emprunt sympathique me concernant. Surprenant aussi pour des auteurs, que j'avais lu sur des séries plus "sérieuses" - mais avec des "sujets" souvent originaux.
Le Souffle de la violence
Un western très classique. On va suivre l'histoire d'un homme, de son enfance à sa mort. Le récit est divisé en quatre chapitres bien distincts. Le premier se penche sur son enfance qui fera de lui un être impitoyable. Le second, de sa vie de chasseur de primes à celle de bandit. Le troisième, de sa période trappeur et de rédemption. Et le dernier est un pont qui relie les trois précédents. Un récit violent qui ne révolutionne pas le genre avec des ingrédients tels qu'un duel aux revolvers, une attaque de train et la présence des comanches. Un récit agréable à lire, la narration alterne les scènes de violence et celles plus calmes qui prennent le temps de développer ce loup solitaire. Le scénario est un peu maladroit sur deux/trois scènes. Un récit où les clins d'œil (tic d'un des personnages) au cinéma sont nombreux. D'abord avec ce nom de ville : Eastwood. Mais j'y vois surtout un hommage à Henry Fonda (qui pour moi est l'âme du western, bien plus qu'un pâle John Wayne), on ne connaîtra jamais le prénom de cet homme ("Mon nom est personne"), le duel avec les gros plans sur les yeux bleus azur sous l'ombre du chapeau ("Il était une fois dans l'ouest"), et le prénom Frank (toujours dans "Il était une fois dans l'ouest", mais aussi dans "Le brigand bien aimé" et "Le retour de Frank James"). Je peux me faire un film aussi. ;-) C'est avec plaisir que je retrouve Pedro Mauro après L'Homme de la loi, il a un style qui convient très bien au western. C'est classique mais avec une touche de modernité avec son trait sale et sa colorisation réussie. Le dépaysement est garanti avec le soin apporté aux décors, surtout ceux aux grands espaces. Une mise en page cinématographique. Du très bon boulot. Pour les amateurs du genre. Note réelle : 3,5.
L'Écran blanc
L’album est épais (350 pages quand même !), mais il se lit assez rapidement. Il y a peu de texte – et pas mal de pages qui en sont dépourvues – et l’histoire se révèle finalement plus limpide que je ne le pensais (craignais) au départ. Car la narration use de certains flash-backs qui, un temps, m’ont un peu dérouté, m’obligeant parfois à quelques retours en arrière pour vérifier certains détails. Démarrée comme une sorte de roman graphique avec histoire d’amour compliquée, l’intrigue se transforme peu à peu en thriller, autour de l’action d’activistes (de « L’écran blanc », référence à leur mode d’action, des manifestations/flash-mobs non violentes se mettant en place grâce aux réseaux sociaux). Le personnage principal est une sorte d’alter-égo de l’auteur, comme lui immigré italien féru d’architecture et de dessin. L’intrigue se déroule dans un Paris très légèrement futuriste (quelques années « d’avance » tout au plus), alors qu’une « Présidente » développe une société phagocytée par un pouvoir autoritaire et liberticide, contre lequel les activistes déjà cités se lèvent. Jusqu’à ce qu’un attentat ait lieu. Le récit s’articule autour de cet attentat, juste avant, pendant et après. Avec des questionnements sur les méthodes d’actions, quelques retours sur Mai 68, etc. Si Pinto semble s’inspirer pour la Présidente de l’italienne Giorgia Meloni, on peut aussi penser à une Marine Le Pen au pouvoir – tant les personnes et programmes se ressemblent. Le récit est agréable, fluide, et dynamique, même si, passé le début étonnant et les petits soucis de découpage, il se révèle moins original qu’escompté. Le dessin de Pinto, un style moderne et presque « amateur » par endroits (en tout cas un dessin nerveux, jouant sur des esquisses, comme « jetées » sur un carnet comme le fait le personnage principal, qui portraitise à la volée des passagers du métro) est vivant et au final original et agréable, malgré certains défauts. Un album – et un auteur – à découvrir.
Mukanda Tiodora
J'ai apprécié cette lecture à deux titres. Premièrement la thématique principale de l'esclavage n'est jamais épuisée . De plus la fiction proposée s'appuie sur des écrits attestés d'une ancienne esclave ce qui est très rare. Il y a une grande originalité qui tient à la découverte de l'ambiance du Brésil en 1866, une époque clé pour la fin de l'esclavagisme ( lois européennes, fin de la guerre de sécession aux USA, fin de la traite atlantique). L'exemple brésilien est vraiment intéressant car il montre l'émergence d'une société mixte ( sociale et ethnique) où l'écrit a eu sa place pour combattre l'esclavagisme de l'intérieur. La lecture de la BD est rapide mais exigeante et parle sans doute plus à un public initié à cause du vocabulaire local. De même la construction est parfois complexe et l'ensemble du récit ne prend sens qu'une fois la lecture terminée. Le graphisme s'appuie sur un trait épais très sombre et charbonneux. Cela produit une ambiance pesante qui colle bien à la thématique. Toutefois il est parfois difficile de faire la différence entre les origines des différents personnages et de savoir si telle ou telle action est due au racisme ou au banditisme. Le plus de l'ouvrage se trouve dans l'important dossier quasi universitaire qui suit la partie dessinée. Il est composé d'écrit d'universitaires, de la traduction des lettres de Tio, de photos et d'une importante bibliographie. Une série utile pour compléter ses connaissances sur le sujet. Un bon 3
Le Jour où j'ai voulu sauver la forêt
Je suis embêté car je n'ai pas vraiment accroché à cette série destinée aux jeunes ados (9-14 ans) qui a pour but premier de les sensibiliser au réchauffement climatique. Malgré la thématique d'importance, j'ai trouvé le scénario trop puéril et manichéen pour un sujet aussi complexe. Bien sûr il n'est pas possible de renvoyer ces jeunes lecteurs aux documents du GIEC même simplifiés et le "rapport" des pages 42 à 50 d'un niveau CM2/6eme est bienvenu malgré quelques imprécisions et simplifications. C'est l'histoire qui sert de prétexte à la thématique qui ne m'a pas convaincu. Evidemment je ne connais pas les compétences ni la législation norvégienne dans cette situation mais quatre méchants adultes qui décident de raser un bois pour faire un parking en votant sur un coin de table, cela relève de la caricature manichéenne afin de culpabiliser les adultes irresponsables en les rendant complétement stupides. L'autrice ne fait pas dans la nuance en nous proposant cette super héroïne clairvoyante en lutte contre les vilains automobilistes quitte à leur bousiller leurs voitures (p96). Sauf que notre gentille héroïne a aussi ses petits défauts (numérique en excès, malbouffe…). De plus, j'ai de très fortes réserves sur cette présentation d'une lutte générationnelle dans le domaine de l'écologie. Tout au long de la série cette idée qui me gène est entretenue. De même le graphisme ne m'a trop séduit. J'ai trouvé la construction sans originalité avec un dessin basique peu détaillé dans ses extérieurs et des personnages superficiels ou convenus. Perso je suis déçu car si j'approuve la problématique j'ai une réserve sur son traitement mais cela peut séduire les enfants dès le CM moins pointilleux que moi. . .
Bellicus
Une odyssée qui se passe au temps de la préhistoire. Cela m'a pris un certain temps pour comprendre où les auteurs voulaient en venir avec leur histoire qui met en vedette un homme chétif et artiste qui est la tête de turc de sa tribu et tout change lorsqu'une tragédie les frappe. J'ai mieux compris le but de l'histoire lorsque notre héros et la femme forte de la tribu qui a survécu s'en vont se venger de ceux qui ont détruit leur tribu et qu'en cours de route ils rencontrent d'autres tribus qui ont toutes des modes de vie particuliers. On retrouve aussi un personnage bien particulier venu documenter ce qui se passe sur Terre. Le récit est un prétexte pour dénoncer les travers de l'époque moderne en situant l'action au temps du début de la civilisation. On peut dire que les auteurs ne font pas toujours dans la subtilité ou dans l'originalité (il y a une tribu où le rôle des sexes est inversé et les femmes oppriment les hommes, ouah j'ai jamais vu ça avant !). L'histoire se lit agréablement à défaut d'être mémorable. J'ai tout de même eu souvent l'impression que le scénario était un peu trop long et au final le discours est convenu. J'ai bien aimé le dessin qui est dynamique et expressif comme je l'aime.
Le Sabre et l'épée
Une série que j’ai accompagnée mais qui encombre maintenant un peu mon étagère. Divertissant mais loin d’être la lecture du siècle donc. En fait, j’aime bien le fond en forme d’hommage aux films comme Tigre et dragon, un genre encore peu exploité en BD. Malheureusement le résultat m’apparaît ici sans charme, il y une certaine froideur qui transparaît un peu partout. Tout d’abord des personnages assez insipides auxquels on ne s’attache pas, ensuite l’écriture et la narration qui n’emportent pas vraiment (peut être une question culturelle mais je n’ai pas été subjugué par l’ambiance conte ou poétique). On ajoute à ça, un dessin au rendu trop propre et lisse, et surtout des couleurs qui accentuent ce côté sans âme. Je suis dur alors que c’est pro et ça se lit facilement, mais les auteurs feront bien mieux ailleurs. Au final, une lecture sans réelle passion. A n'essayer que si on est fan du genre sabre chinois. 2,5
Batman - Sombre Reflet
Un Batman dans la moyenne. Deux albums qui soufflent le tiède et le frais. Le frais avec deux chapitres centrés sur notre homme chauve-souris qui m'ont peu intéressé, surtout celui où l'on retrouve une orque morte dans l'entrée d'un immeuble de bureaux, gloups. De plus, ce n'est pas Bruce Wayne qui incarne le Batman mais Dick Grayson, un ex Robin. Et ce n'est vraiment pas pareil, Grayson manque de noirceur. Le tiède lorsque le commissaire James Gordon est au centre du récit avec le retour à Gotham City de son fils psychopathe, dans les autres chapitres. Des épisodes qui mettent sur le devant de la scène les relations compliquées de la famille Gordon. En outre, l'apparition du Joker sur quelques planches me laisse sur ma faim, il ne sert que de faire-valoir au fils Gordon. Ça se laisse lire malgré une narration verbeuse à certains moments. Mais en définitive, rien de bien original. Aux dessins, Jock (avec David Baron à la couleur) et Francesco Francavilla se partagent les deux comics. Pour le premier, des planches lisibles au trait fin et précis. Un dessin un peu trop sage à mon goût, il manque de noirceur. Toutes les images sont de lui dans la galerie. Ses deux couvertures sont très belles. Pour le second, un style radicalement différent, le noir est omniprésent et son trait sale et légèrement flou convient parfaitement à l'univers de Gotham City. Pour les inconditionnels du Batman, les autres peuvent passer leur chemin. Un petit 3 étoiles.
Pizza Roadtrip
J'avais passé une journée fatigante, et, pour décompresser, je suis parti à Bookoff, voir, comme ça, si je trouvais quelque chose pour sortir un peu de ma déprime du jour. Je cherchais un truc léger, facile et rapide à lire (un trajet de RER), rigolo et sans prise de tête. Bingo ! L'histoire est marrante et divertissante. On suit un trio qui doit se débarrasser d'un cadavre. Au fur et à mesure, on comprend comment on en est arrivé là avec des implications pour chacun des personnages. Rien de bien original, de révolutionnaire, j'ai même trouvé les ficelles un peu grosses et peu crédibles. Mais en vrai, ce n'est pas ce qu'on vient chercher. Cette bd fait très bien son travail, et j'ai vraiment apprécié l'écritures des dialogues que j'ai trouvé crédibles et bien écrits. Pas de coup de coeur pour ce dessin tout rond, mais au final ça va, et j'ai même trouvé que ça renforçait le côté absurde et cartoon du récit. Pas de la grande lecture mais un bon petit divertissement