Du Fabcaro post Zaï Zaï Zaï Zaï classique. Une image fixe, des dialogues absurdes jouant sur des contrastes et une blague conne qui s'étire suffisament longtemps pour être sûre d'être parfaitement débile. Du classique, vous dis-je.
Ici tout tourne autour du fait qu'un homme et sa coiffeuse débattent sur la coupe à lui donner… sauf qu'il est chauve. Vous l'avez ? Il est chauve. Il n'a pas de cheveux mais il demande à ce qu'on les lui coiffe. Il veut qu'on lui coiffe les cheveux mais il n'en a pas. Et la coiffeuse entre dans le débat sérieusement. Et ça parle de coupes de star, et ça réfléchit à ce qui conviendrait le mieux ou pas, … C'est marrant. C'est marrant parce qu'il est chauve. Ah ah ah ah !
(Ceci est un appel à l'aide).
C'est con-con, c'est cou-court, mais ça parvient à être joli, à être intéressant.
Oui, je me répète souvent dans mes retours sur cette collection, mais que voulez-vous, c'est court !
Un court récit sur l'inspiration, sur la divergence artistique aussi si je vais chercher loin dans ma lecture, en tout cas le message délivré par l'œuvre est mignon, le tout est gentiment con, ça se lit agréablement.
Si j'étais mesquine je pointerais du doigt que la poésie ne se résume pas qu'à des rimes mais se construit bien plus sur la construction et la rythmique mais je ne suis pas mesquine alors je me tais (comment ça je l'ai quand-même dit ?), en tout cas le poème de fin reste mignon alors je le pardonne.
C'est une jolie réflexion que nous propose ici Baudouin. Une remise en question sur notre manière d'appréhender la marche et les paysages, les chemins (ou non, justement) que l'on emprunte. C'est beau, tant dans la réflexion que dans les dessins (le style gribouillé me plait bien).
Finalement assez peu de chose à dire après la lecture et pourtant j'avoue l'avoir bien appréciée. Ah, si, si j'étais tatillonne je pointerais tout de même du doigt le fait que l'on se trouve vraiment ici dans les limites de ce qui peut être considéré comme de la bande-dessinée.
Pas mauvais mais pas excellent non plus.
L'idée est très bonne (surtout concernant la taille requise de l'album) et l'exécution pas mauvaise, pourtant je me dois d'être honnête et vous dire que j'en ressors sans aucun avis réel. L'attente d'un personnage, la surenchère d'emmerdements et de tentatives de cacher la casse et de faire comme si de rien n'était, normalement c'est ma came, j'aurais dû passer un bon moment. Au final j'en ressors sans rien en garder.
L'album reste bon, je ne le descendrais pas pour autant, mais j'avoue que je l'ai tout de même trouvé bien fade comparé à d'autres de la collection.
(Note réelle 2,5)
Quoi de mieux qu'une collection caractérisée par sa limite de pages courte pour parler d'un problème de taille ?
Dans cette petite histoire muette on suit une femme tout aussi petite. Elle cherche à jouer de ses charmes pour attirer le regard du grand dadais qui a fait chavirer son cœur, mais rien n'y fait : le grand dadais ne la voit pas. Comment attirer le regard de l'être aimé quand celui-ci à la tête dans les nuages et que vous même n'avez au mieux que la tête aux niveaux de son service trois pièce ?
Une vaste question, mais l'amour n'est-il pas un grand voyage mystérieux ?
Bon, bah j'ai ri.
C'est bon signe, ça !
Ici, formule absurde classique : des images fixes bien trop travaillées par rapport aux textes idiots et des dialogues à la forme riche et au fond couillon.
Le récit, à base de plans de constructions d'une cathédrale, de coucher de soleil et de personnages ressemblant étrangement à ceux que l'on trouve sur les guides de constructions des meubles Ikea, est bon. La petite crotte de nez sur les artistes se touchant la nouille sur leurs parti-pris cachant bien souvent leurs limitations artistiques qu'iels refusent d'outrepasser ou de reconnaître m'a bien fait rire.
C'est con, c'est drôle, ça marche.
Une courte histoire muette et métaphorique sur la liberté d'expression et le droit de blasphémer.
On y suit un petit personnage peignant des dessins qui fâchent, des dessins qui dérangent, et qui se fait emprisonner. Le message est louable, sa forme métaphorique (et muette) le rend ici universel, c'est du très bon.
C'est du très bon mais je vais en profiter pour apporter mon grain de sel sur la question ; bim, je carjack mes avis pour écrire des mini-pavés, kestuvafer ?!
Je suis pour la liberté d'expression, je considère que nul ne devrait avoir à museler ses opinions et ses discours dans notre société, je considère également qu'il n'existe aucun (et je dis bien aucun) sujet tabou. Pourtant, malheureusement, quand la question du droit au blasphème (ou tout autre polémique tournant autour d'une création choc) est remise sur le tapis c'est aussi bien souvent pour ce que j'appelle "du choc gratuit". Par "choc gratuit" j'entend ces œuvres n'ayant pour d'autre but que de choquer, sans autre intention. Si quelqu'un représente de la pédopornographie sans autre intention que de nous présenter des mineurs qui subissent des choses ignobles, à moins d'être dans des cas très précis où il y aurait une dénonciation derrière, j'aimerais bien un jour qu'on m'explique pourquoi trente-mille péquenauds viennent derrière avec leur jargon et leur branlette (intellectuelle) pour te dire que c'est "subversif-han" (dans ma tête les connards ont tous-tes l'accent parigaud). Alors non, je ne suis certainement pas pour la censure, l'emprisonnement ou même la mise à mort (quoi que pour les cas extrêmes comme l’incitation à la haine ou la pédopornographie susmentionnée une sanction sévère me parait on ne peut plus logique - autre que le peine de mort, je précise), mais tout comme ces artistes "subversif-han" ont le droit de dire et de créer toutes les conneries qui leurs passent par la tête, le reste des individus qui composent notre société ont le droit d'exprimer leur dégoût, de leur dire qu'iels trouvent cela merdique ou condamnable. La liberté d'expression va dans les deux sens et quand on exprime des pensées qui vont à l'encontre du bienfondé et de la sécurité des membres d'une société on en est rejeté, c'est la base même d'un contrat social (inhérent à notre espèce).
Donc encore une fois, pas le sujet de l'album, mais je tenais à apporter une légère nuance sur un sujet qui me titille (même s'il s'agit d'un cas extrême il me gène suffisamment dans les débats publics pour que je me jette sur l'occasion d'en parler). La liberté d'expression et le droit au blasphème, oui. Le droit d'exprimer toutes les ignominies dans l'espace public, surtout au détriment des individus qui la composent, non.
Dans la lignée du reste de la collection, c'est court.
C'est court, c'est simple, mais ça marche, alors tout va bien !
C'est une histoire muette à chute, mêlant piraterie et haute couture, pillage et coquetterie. C'est mignon, rigolo, ça divertit, en sommes cela remplit son office de lecture rapide sans être creux, que demandez de plus ?
C'est avec ce titre que je découvre cette collection de chez Delcourt sur les Maitres de Guerre. Nous retrouvons Jean-Pierre Pécau au scénario, un vétéran de la BD historique, et Dragan Paunovic au dessin, que j'avais découvert et beaucoup apprécié dans la série La Kahina - La Reine berbère. Cette fois, pas de reine, mais une légende vivante qui sema l'effroi de l’Asie à la pointe de l'Europe : Attila.
Si nous avons tous en tête le déferlement des Huns à travers l'Europe, le détail des batailles et le talent stratégique d'Attila m'étaient inconnus. Tout comme l'existence de son frère avec qui il a partagé le trône... Et c'est face à la Rome divisée qu'il va tracer son sillon sanglant, s'attaquant à des citées pourtant réputées inexpugnables.
La violence des batailles et leur sauvagerie sont vraiment bien rendues ; j'ai par contre trouvé étrange la façon de représenter les Huns. En effet, ils sont tous grands, baraques et limite "beaux gosses", ce qui me parait assez étrange.
L'autre bémol tient aussi au fait que cette épopée soit condensée en un seul tome, ce qui implique de nombreux raccourcis.
Mais dans l'ensemble, c'est un album plaisant et instructif malgré ses petits défauts inhérents à ce genre de collection.
Après 56 avis, on se demande si c'est utile de rajouter sa pierre à l'édifice... J'essaye.
J'ai longtemps repoussé la lecture de cet album parce que son titre n'évoquait rien pour moi. Quelque chose de blanc ( la chèvre de monsieur Seguin ? ) voire dans les moments de fringale, une blanquette de veau ? A croire que pendant les va-et vient linguistiques France/Angleterre, les couvertures étaient blanches, de la laine bouillie brute peut-être...
L'ajout de "manteau de neige" ne m'apparaît qu'en venant sur bdthèque et insiste donc sur la couleur avec son caractère neigeux et froid. On peut aussi y ajouter une nuance d'innocence puisqu'il s'agit d'un premier amour sous la neige et sous une couverture faite à la main pendant des mois par Raina.
Ce titre, laissé en anglais, comme pour les films américains à gros budget m'a fait classer l'œuvre dans le même panier. Mais après avoir lu Habibi puis Ginseng roots, du même auteur, j'ai révisé mon jugement, et j'ai cherché comment traduire blankets. Couvertures. En français, cela aurait fait penser à un roman noir, des filatures, de l'espionnage, bref à côté de la plaque.
D'ailleurs, est-ce vraiment une couverture ? Plutôt un couvre-lit en patchwork. Mais Patchwork aurait indiqué une multiplicité aléatoire très loin de la composition hyper concentrée sur le sujet qu'est cet album. Couvre-lit a une nuance vieillotte qui aurait été en contre-sens avec l'amour naissant et révolté de Craig et Raina vis-à-vis de leur monde étriqué et religieux. Même chose pour couverture piquée avec un caractère technique inutile. Boutis : encore pire sur le côté précis avec un arrière-goût de catalogue La Redoute.
En refaisant un peu le chemin de l'éditeur, j'abandonne le côté couches superposées de neige et de laine, qui reste dans l'indéfini : sans article.
J'aurais plutôt proposé "La couverture". Ou "Sa couverture".
Comme je l'ai dit c'est une oeuvre très bien composée et concentrée, le dessin au trait appuyé caractéristique de l'auteur est très habile.
Il se trouve que je le lis juste après "Une sœur" de Vivès et Cet été-là et que j'ai un peu une over-dose de récits initiatiques d'adolescence ... Par ailleurs cela me paraît moins proche de moi, sans-doute du fait du milieu sectaire familial décrit... J'ai du mal à percevoir la qualité d'observation sociale que j'ai vu dans les deux autres.
Comme j'ai vraiment apprécié Ginseng Roots où Craig Johnson arrive à tirer un sens politique de son expérience personnelle, j'ai du mal à accrocher ici où on reste dans une sorte de souffrance qui n'a pas de remède.
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Laxa'tifs
Du Fabcaro post Zaï Zaï Zaï Zaï classique. Une image fixe, des dialogues absurdes jouant sur des contrastes et une blague conne qui s'étire suffisament longtemps pour être sûre d'être parfaitement débile. Du classique, vous dis-je. Ici tout tourne autour du fait qu'un homme et sa coiffeuse débattent sur la coupe à lui donner… sauf qu'il est chauve. Vous l'avez ? Il est chauve. Il n'a pas de cheveux mais il demande à ce qu'on les lui coiffe. Il veut qu'on lui coiffe les cheveux mais il n'en a pas. Et la coiffeuse entre dans le débat sérieusement. Et ça parle de coupes de star, et ça réfléchit à ce qui conviendrait le mieux ou pas, … C'est marrant. C'est marrant parce qu'il est chauve. Ah ah ah ah ! (Ceci est un appel à l'aide).
La Sacoche à Rimbaud
C'est con-con, c'est cou-court, mais ça parvient à être joli, à être intéressant. Oui, je me répète souvent dans mes retours sur cette collection, mais que voulez-vous, c'est court ! Un court récit sur l'inspiration, sur la divergence artistique aussi si je vais chercher loin dans ma lecture, en tout cas le message délivré par l'œuvre est mignon, le tout est gentiment con, ça se lit agréablement. Si j'étais mesquine je pointerais du doigt que la poésie ne se résume pas qu'à des rimes mais se construit bien plus sur la construction et la rythmique mais je ne suis pas mesquine alors je me tais (comment ça je l'ai quand-même dit ?), en tout cas le poème de fin reste mignon alors je le pardonne.
Des pas dans les songes
C'est une jolie réflexion que nous propose ici Baudouin. Une remise en question sur notre manière d'appréhender la marche et les paysages, les chemins (ou non, justement) que l'on emprunte. C'est beau, tant dans la réflexion que dans les dessins (le style gribouillé me plait bien). Finalement assez peu de chose à dire après la lecture et pourtant j'avoue l'avoir bien appréciée. Ah, si, si j'étais tatillonne je pointerais tout de même du doigt le fait que l'on se trouve vraiment ici dans les limites de ce qui peut être considéré comme de la bande-dessinée.
Le Rendez-vous
Pas mauvais mais pas excellent non plus. L'idée est très bonne (surtout concernant la taille requise de l'album) et l'exécution pas mauvaise, pourtant je me dois d'être honnête et vous dire que j'en ressors sans aucun avis réel. L'attente d'un personnage, la surenchère d'emmerdements et de tentatives de cacher la casse et de faire comme si de rien n'était, normalement c'est ma came, j'aurais dû passer un bon moment. Au final j'en ressors sans rien en garder. L'album reste bon, je ne le descendrais pas pour autant, mais j'avoue que je l'ai tout de même trouvé bien fade comparé à d'autres de la collection. (Note réelle 2,5)
Grand amour
Quoi de mieux qu'une collection caractérisée par sa limite de pages courte pour parler d'un problème de taille ? Dans cette petite histoire muette on suit une femme tout aussi petite. Elle cherche à jouer de ses charmes pour attirer le regard du grand dadais qui a fait chavirer son cœur, mais rien n'y fait : le grand dadais ne la voit pas. Comment attirer le regard de l'être aimé quand celui-ci à la tête dans les nuages et que vous même n'avez au mieux que la tête aux niveaux de son service trois pièce ? Une vaste question, mais l'amour n'est-il pas un grand voyage mystérieux ?
Kouchëdsoleil
Bon, bah j'ai ri. C'est bon signe, ça ! Ici, formule absurde classique : des images fixes bien trop travaillées par rapport aux textes idiots et des dialogues à la forme riche et au fond couillon. Le récit, à base de plans de constructions d'une cathédrale, de coucher de soleil et de personnages ressemblant étrangement à ceux que l'on trouve sur les guides de constructions des meubles Ikea, est bon. La petite crotte de nez sur les artistes se touchant la nouille sur leurs parti-pris cachant bien souvent leurs limitations artistiques qu'iels refusent d'outrepasser ou de reconnaître m'a bien fait rire. C'est con, c'est drôle, ça marche.
Il est libre, Wax
Une courte histoire muette et métaphorique sur la liberté d'expression et le droit de blasphémer. On y suit un petit personnage peignant des dessins qui fâchent, des dessins qui dérangent, et qui se fait emprisonner. Le message est louable, sa forme métaphorique (et muette) le rend ici universel, c'est du très bon. C'est du très bon mais je vais en profiter pour apporter mon grain de sel sur la question ; bim, je carjack mes avis pour écrire des mini-pavés, kestuvafer ?! Je suis pour la liberté d'expression, je considère que nul ne devrait avoir à museler ses opinions et ses discours dans notre société, je considère également qu'il n'existe aucun (et je dis bien aucun) sujet tabou. Pourtant, malheureusement, quand la question du droit au blasphème (ou tout autre polémique tournant autour d'une création choc) est remise sur le tapis c'est aussi bien souvent pour ce que j'appelle "du choc gratuit". Par "choc gratuit" j'entend ces œuvres n'ayant pour d'autre but que de choquer, sans autre intention. Si quelqu'un représente de la pédopornographie sans autre intention que de nous présenter des mineurs qui subissent des choses ignobles, à moins d'être dans des cas très précis où il y aurait une dénonciation derrière, j'aimerais bien un jour qu'on m'explique pourquoi trente-mille péquenauds viennent derrière avec leur jargon et leur branlette (intellectuelle) pour te dire que c'est "subversif-han" (dans ma tête les connards ont tous-tes l'accent parigaud). Alors non, je ne suis certainement pas pour la censure, l'emprisonnement ou même la mise à mort (quoi que pour les cas extrêmes comme l’incitation à la haine ou la pédopornographie susmentionnée une sanction sévère me parait on ne peut plus logique - autre que le peine de mort, je précise), mais tout comme ces artistes "subversif-han" ont le droit de dire et de créer toutes les conneries qui leurs passent par la tête, le reste des individus qui composent notre société ont le droit d'exprimer leur dégoût, de leur dire qu'iels trouvent cela merdique ou condamnable. La liberté d'expression va dans les deux sens et quand on exprime des pensées qui vont à l'encontre du bienfondé et de la sécurité des membres d'une société on en est rejeté, c'est la base même d'un contrat social (inhérent à notre espèce). Donc encore une fois, pas le sujet de l'album, mais je tenais à apporter une légère nuance sur un sujet qui me titille (même s'il s'agit d'un cas extrême il me gène suffisamment dans les débats publics pour que je me jette sur l'occasion d'en parler). La liberté d'expression et le droit au blasphème, oui. Le droit d'exprimer toutes les ignominies dans l'espace public, surtout au détriment des individus qui la composent, non.
La Grande Piraterie
Dans la lignée du reste de la collection, c'est court. C'est court, c'est simple, mais ça marche, alors tout va bien ! C'est une histoire muette à chute, mêlant piraterie et haute couture, pillage et coquetterie. C'est mignon, rigolo, ça divertit, en sommes cela remplit son office de lecture rapide sans être creux, que demandez de plus ?
Les Maîtres de guerre - Attila
C'est avec ce titre que je découvre cette collection de chez Delcourt sur les Maitres de Guerre. Nous retrouvons Jean-Pierre Pécau au scénario, un vétéran de la BD historique, et Dragan Paunovic au dessin, que j'avais découvert et beaucoup apprécié dans la série La Kahina - La Reine berbère. Cette fois, pas de reine, mais une légende vivante qui sema l'effroi de l’Asie à la pointe de l'Europe : Attila. Si nous avons tous en tête le déferlement des Huns à travers l'Europe, le détail des batailles et le talent stratégique d'Attila m'étaient inconnus. Tout comme l'existence de son frère avec qui il a partagé le trône... Et c'est face à la Rome divisée qu'il va tracer son sillon sanglant, s'attaquant à des citées pourtant réputées inexpugnables. La violence des batailles et leur sauvagerie sont vraiment bien rendues ; j'ai par contre trouvé étrange la façon de représenter les Huns. En effet, ils sont tous grands, baraques et limite "beaux gosses", ce qui me parait assez étrange. L'autre bémol tient aussi au fait que cette épopée soit condensée en un seul tome, ce qui implique de nombreux raccourcis. Mais dans l'ensemble, c'est un album plaisant et instructif malgré ses petits défauts inhérents à ce genre de collection.
Blankets - Manteau de neige
Après 56 avis, on se demande si c'est utile de rajouter sa pierre à l'édifice... J'essaye. J'ai longtemps repoussé la lecture de cet album parce que son titre n'évoquait rien pour moi. Quelque chose de blanc ( la chèvre de monsieur Seguin ? ) voire dans les moments de fringale, une blanquette de veau ? A croire que pendant les va-et vient linguistiques France/Angleterre, les couvertures étaient blanches, de la laine bouillie brute peut-être... L'ajout de "manteau de neige" ne m'apparaît qu'en venant sur bdthèque et insiste donc sur la couleur avec son caractère neigeux et froid. On peut aussi y ajouter une nuance d'innocence puisqu'il s'agit d'un premier amour sous la neige et sous une couverture faite à la main pendant des mois par Raina. Ce titre, laissé en anglais, comme pour les films américains à gros budget m'a fait classer l'œuvre dans le même panier. Mais après avoir lu Habibi puis Ginseng roots, du même auteur, j'ai révisé mon jugement, et j'ai cherché comment traduire blankets. Couvertures. En français, cela aurait fait penser à un roman noir, des filatures, de l'espionnage, bref à côté de la plaque. D'ailleurs, est-ce vraiment une couverture ? Plutôt un couvre-lit en patchwork. Mais Patchwork aurait indiqué une multiplicité aléatoire très loin de la composition hyper concentrée sur le sujet qu'est cet album. Couvre-lit a une nuance vieillotte qui aurait été en contre-sens avec l'amour naissant et révolté de Craig et Raina vis-à-vis de leur monde étriqué et religieux. Même chose pour couverture piquée avec un caractère technique inutile. Boutis : encore pire sur le côté précis avec un arrière-goût de catalogue La Redoute. En refaisant un peu le chemin de l'éditeur, j'abandonne le côté couches superposées de neige et de laine, qui reste dans l'indéfini : sans article. J'aurais plutôt proposé "La couverture". Ou "Sa couverture". Comme je l'ai dit c'est une oeuvre très bien composée et concentrée, le dessin au trait appuyé caractéristique de l'auteur est très habile. Il se trouve que je le lis juste après "Une sœur" de Vivès et Cet été-là et que j'ai un peu une over-dose de récits initiatiques d'adolescence ... Par ailleurs cela me paraît moins proche de moi, sans-doute du fait du milieu sectaire familial décrit... J'ai du mal à percevoir la qualité d'observation sociale que j'ai vu dans les deux autres. Comme j'ai vraiment apprécié Ginseng Roots où Craig Johnson arrive à tirer un sens politique de son expérience personnelle, j'ai du mal à accrocher ici où on reste dans une sorte de souffrance qui n'a pas de remède.