L'Etrange Affaire des corps sans vie

Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)

Fin de siècle, ville de province (inspirée d'Amiens?), une série de meurtres frappe le quartier du canal. Entre en scène Adam Vasseur, étudiant en médecine, accompagné du Corbeau.


Bienvenue dans le Nord ! Paquet Picardie Serial killers

14 Octobre 1898. Le corps d'un homme sauvagement mutilé est retrouvé dans le quartier populaire d'une ville de province. Un mois plus tard, un autre cadavre est découvert, à quelques rues de là. Puis d'autres encore, les mois suivants. L'absence de mobile et de lien apparent entre les meurtres décontenance les services de police, dont l'enquête piétine rapidement. C'est alors qu'un jeune médecin, Adam Vasseur, décide de mettre son nez dans cette étrange affaire. Et il aura besoin de tout le talent d'un Rouletabille pour démasquer le coupable !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Etrange Affaire des corps sans vie © Paquet 2006
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)
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03/06/2006 | Wolfen
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Par Blue Boy
Note: 2/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Un titre plutôt étrange et peu éloquent pour une intrigue inspirée de l’affaire Jack l’éventreur. Seule différence, l’action se situe à Paris, en 1898, soit dix ans plus tard, avec quelques variations sur le modus operandi du tueur, car ici les victimes sont des hommes… D’abord séduit par le dessin au style burtonien de la couverture, j’avoue n’avoir pas été vraiment convaincu par cette production à laquelle il manque quelque chose. Ce n’est pas que le style soit mauvais, loin de là, mais il m’est apparu à la longue quelque peu surchargé, qu’il s’agisse de ces arabesques dont use et abuse le dessinateur ou de ces visages impossibles à la Picasso. J’ai trouvé aussi que d’un point de vue graphique, cela s’accordait mal à l’histoire, freinant la lecture car les visages sont parfois difficilement reconnaissables. Côté scénario, ce n’est clairement pas ce que Régis Hautière a fait de meilleur. Je n’ai pas été trop captivé (peut-être à cause de la sensation de déjà vu) et le dénouement, s’il est original, est un chouia capillotracté. En somme, une BD tout juste moyenne qui ne me laissera pas une impression indélébile.

18/08/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Mais, mais, mais, mais, mais … mais c’est franchement bien ce petit bouquin ! Surprenant, inventif, amusant, intelligent … oui, oui, oui, je confirme : c’est franchement bien. Déjà, le titre intrigue tout en nous assurant une œuvre dont les auteurs ne se prennent pas trop au sérieux. Ensuite, le graphisme surprend. Ce trait haché, parfois mal fini mais capable d’envoûtantes fulgurances fantasmagoriques m’a finalement vraiment bien plu, alors que ce n’est pas un style que j’affectionne d’habitude. La colorisation est également plutôt bien réussie alors que bien des passages se déroulent dans des lieux (et des atmosphères) très sombres. Si je devais le définir, je parlerais de baroque de cirque (mais je crains de ne pas être compris de grand monde). En tous les cas, il est tout à fait dans le ton de cette histoire, et sert parfaitement les propos de son scénariste. Et à ce sujet, le scénario est bien plus surprenant que son introduction pouvait le laisser supposer. Certes, nous sommes face à une série de crimes sordides perpétrés à la fin du XIXème, mais cet album ne se résume pas à une simple enquête. Il explore des pistes étonnantes, joue aux « experts » (d’époque, via cet élève en médecine légale), n’hésite pas à lancer de fausses pistes, profite de l’opposition entre deux personnages pour encore complexifier l’intrigue, et se clôt d’une manière aussi logique que surprenante. Ajoutez à cela un humour omniprésent mais pas envahissant (il ne s’agit pas d’une farce, mais bien d’un récit policier), et vous comprendrez sans doute pourquoi je suis tombé sous son charme. (Seul bémol : le lettrage, pas toujours très lisible) N'empêche. Vivement recommandé

28/07/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

Voici donc une bonne surprise et en même temps une petite déception. Tout d'abord ce qui fâche, le format, aïe ! Qu'il est petit ! Un si beau graphisme dans le même style qu'Alfred dans son Abraxas gâché par un petit format qui ne le met absolument pas en valeur. Deuxième remarque, le lettrage, parfois illisible et toujours un peu pénible, j'ai été obligée de revenir à plusieurs reprises sur pas mal de mots, peut-être est-ce dû aussi au format, car parfois les lettres sont collées et forment comme de petites taches. Par contre j'ai beaucoup aimé le scénario, même s'il n'est pas des plus originaux il est bien traité et entraînant, je l'ai apprécié dans sa globalité. Les personnages sont intéressants et surtout leurs conversations sur les théories aliénistes et sur les études d'anthropologie criminelle, bien qu'un peu rapides tout de même ; j'aurais aimé que ces sujets soient encore plus développés. La fin est en même temps prévisible et très inattendue, ce qui est peu banal, j'ai été réellement bluffée par cette chute. Une excellente lecture un peu sabotée par un lettrage chaotique et un plaisir visuel diminué, d'où ma note un peu faible.

23/06/2009 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

Ce qui a attiré mon attention, c’est le dessin. En effet, le trait n’est pas sans rappeler celui de Pedrosa et d’Alfred comme le souligne avec justesse Spooky. Avec certes moins de charisme mais une belle présence toutefois. L’histoire n’est pas en reste. Régis Hautière propose un récit d’investigation à la Sherlock Holmes bien amené qui se situe à l’époque victorienne. Les meurtres en série font penser à ceux commis par Jack l’Eventreur. J’ai vraiment bien apprécié ma lecture de bout en bout. On suit pas à pas l’enquête menée par un étudiant en médecine qui finira par mettre la main sur le(s) coupable(s). Le dénouement ne déçoit pas. Au contraire, il fait preuve d’une réelle recherche qui rend inédites les conclusions de l’enquête. Un bon petit polar à lire avant de s’endormir (prévoir de se coucher tôt . . . 160 pages oblige !) ;)

17/10/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Avant que soit paru « L’étrange affaire des corps sans vie », David François et Régis Hautière se connaissaient déjà. Il faut dire qu’ils sont tous deux amiénois et que David François s’était déjà distingué en se classant deuxième du concours de bandes dessinées d’Amiens en 2003 (premier en catégorie "Lycée"). L’année suivante, tout en réalisant « L’étrange affaire des corps sans vie », François retente le concours et le remporte cette fois-ci. Quant à Régis Hautière, les habitués du monde de la bd le connaissent déjà puisqu’il est en quelque sorte le scénariste attitré des éditions Paquet. L’histoire se passe à la fin du XIXème siècle, un homme mort est retrouvé sauvagement assassiné dans un sombre quartier d’une ville de province. Un mois après, un autre corps est cadavre est découvert dans cette même zone, et un mois après, encore ! Et ainsi de suite !. Cette fois-ci, du côté de la police, tout est désormais réuni pour que l’assassin soit un récidiviste même si chaque crime ne semble pas lié entre eux… c’est le début d’une longue enquête pour Adam Vasseur, un jeune médecin qui va mettre ses connaissances anatomique au service au la justice. Ce dernier sera accompagné par Routabille, un homme qui connaît comme sa poche cette ville de province… Ce qui frappe tout de suite le lecteur quand il ouvre cette bd, c’est le coup de patte assez unique de David François (qui se rapproche un peu de Cyril Pedrosa). J’aime beaucoup ce style d'autant plus qu’il m’est apparu très bien adapté au scénario de Régis Hautière. J’aime également ses nombreuses cases où les personnages/décors sont représentées comme des ombres. J’aime enfin sa façon de dessiner ses personnages qui sont forts en « gueules », qui sont très expressifs et qui me rappellent les bouilles des protagonistes du film d’animation « Les triplettes de Belleville ». Au fait, je suis ébahi devant la performance de David François à avoir réalisé 160 pages pour un premier album ! (pour la petite histoire, cet auteur est capable de dessiner une planche par jour !). Quant au scénario, Régis Hautière signe une histoire policière très bien construite. Même si quelques passages sont assez longs et la trame est classique, la lecture de cette bd m’est apparue plaisante. A mon avis, la bd aurait gagné à être décomposée en plusieurs chapitres. Pour en avoir parlé avec le scénariste, celui-ci m’a expliqué que l’album aurait coûté plus de 15€00 si quelques pages avaient été rajoutées… Des clins d’œil sympathiques sur Conan Doyle et l’ambiance sombre du Londres victorien sont disséminés dans cet album. Sachiez que de nombreux décors proviennent de la ville d’Amiens. Ainsi, les hortillonnages, le cimetière de la Madeleine, le quartier Saint-Leu et j’en passe sont présents dans cet album. C’est un premier album impressionnant qu’a réalisé David François. Étonnant par sa maturité, impressionnant aussi par son style graphique d’une forte personnalité. L’histoire policière, bien que classique, est très bien ficelée et, avec ce dessin très particulier de David François, rend un bel hommage à l’œuvre de Conan Doyle. Le tout donne une bd plaisante à feuilleter. David François est un dessinateur à surveiller…

17/02/2008 (MAJ le 17/02/2008) (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Une nouvelle découverte graphique. Le jeune David François, dont le style est fortement influencé par celui d’Alfred ou de Cyril Pedrosa, réalise là son premier album, qui est très réussi. Avec un dessin à la fois élégant, farfelu et inventif, Régis Hautière a les moyens de nous emmener dans une ambiance à la Sherlock Holmes, pour suivre cette enquête policière plutôt bien ficelée. Je trouve l’album un peu long (160 pages), mais cela a permis aux auteurs de s’exprimer complètement, et c’est ce qui compte, au final. Deux auteurs à suivre de près.

13/06/2006 (modifier)
Par Wolfen
Note: 3/5 Coups de coeur expiré

Autant être franc, si j'avais ouvert cette Bd avant de l'acheter je l'aurais sans aucun doute rangée aussi tôt. Mais la couverture m'avait tellement charmé que hop je passais à la caisse. Après un départ difficile avec le dessin, durant ma lecture je me suis mis à apprécier le travail de Hardoc pour au final aimer le dessin de ce one-shot. J'adore sa façon de dessiner les bâtiments, il crée une ambiance baroque, presque décadente et pour une intrigue policière (même si ce n'est plus original) ça colle à merveille. Y'a d'l'ambiance dans cet album. Les personnages sont attachants, bien que je ne sois pas fan de ce coup de crayon ; on les prend en affection. Il y a comme une certaine proximité entre eux et nous et ce n'est pas désagréable. Quant au scénario c'est sympa, on commence sous couvert de fantastique, ce que j'ai adoré, puis on revient sur des bases plus réelles et ce fut la frustration ! ^^ J'aurais aimé un truc complètement incohérent et fantastique, même si j'aurais été certainement déçu car ça a été traité à toutes les sauces et souvent les plus mauvaises. Donc même si pendant un petit laps de temps j'ai un peu décroché, la lecture a continué à être agréable. Pour finir, d'un point de vue tout à fait personnel, je trouve que la résolution de l'énigme n'est pas très palpitante. La fin est bien foutue, je l'ai trouvé originale, mais la réflexion d'Adam autour du problème n'atteint pas un Rouletabille ou un Sherlock Holmes (en gros, ce n'est pas vraiment palpitant). Et c'est dommage car beaucoup d'éléments étaient réunis pour que je note l'album 4 étoiles. En deux mots, une affaire policière à la fin réussie mais qui pêche un peu dans la résolution de l'énigme. Mais je ne peux qu'encourager les auteurs à continuer car j'ai passé un bon moment.

03/06/2006 (modifier)