Hâsib et la reine des serpents

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Les intrigues s'entremêlent dans cette interprétation enchanteresse du Conte de Hâsib Karîm ad-Dîm, par lequel David B. nous ouvre les portes des Mille et Une Nuits.


David B. Ecole Duperré Mille et une nuits, l'orient doré...

Héritier du sage Daniel, Hâsib est un jeune bûcheron promis à de grands desseins. Lorsque ses acolytes l'abandonnent au milieu de la forêt par cupidité, il fait la rencontre de la Reine des serpents. Elle lui raconte alors son histoire, une aventure fabuleuse peuplée de dieux et de démons, de princes et de prophètes ...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Novembre 2015
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Hâsib et la reine des serpents © Gallimard 2015
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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26/01/2017 | roedlingen
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Mon avis sera assez proche de celui de roedlingen, un premier tome enchanteur pour un deuxième sympa mais malheureusement trop en deçà. Ça ternit un peu le ressenti final. Niveau contexte, j’ai aimé me perdre dans ce petit monde arabisant, nous allons découvrir quelques histoires méconnues des milles et une nuit. Il ne faut pas être allergique aux contes et j’ai apprécié le côté tiroir, le conte dans le conte de l’histoire etc… il y’a plusieurs niveaux, narrateurs. Sans être transcendant c’est dépaysant et agréable. Au dessin, David B possède un trait qui convient parfaitement à l’univers, homogène mais quelques ombres m’empêchent de m’enthousiasmer complètement (alors que c’est très bon). J’ai trouvé le 1er tome somptueux, rempli de trouvailles et inspiré dans la mise en page. Le 2eme m’a paradoxalement bien déçu sur ce point, à quelques exceptions j’ai trouvé la narration bien fade, trop classique et peu d’envolées graphiques, du coup le trait m’a paru un peu maladroit parfois, moins lisse dans certains contours, il y a quelques cases qui m’ont semblé comme trop agrandi. Bref à mes yeux c’est un beau cran en dessous niveau réalisation, l’œuvre y a perdu du charme et une étoile, mais ça reste plus que pas mal.

29/03/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Adaptation d'un conte des mille et une nuit que je ne connaissais pas. C'est une bonne idée d'adapter un conte moins connu et le dessin de David B très inspiré de du culte arabe est parfait pour ce genre d'histoires. Le conte est sympathique, mais c'est clair que si on est habitué à lire des contes, il n'y a rien de vraiment original durant une majeure partie de l'intrigue. J'ai eu un peu de difficulté à rentrer dans l'histoire au début parce que je trouvais que le récit partait un peu dans tous les sens. Le dessin de David B est beau (j'aime bien les couleurs) et son découpage est fluide. Cela permet de lire cette série sans trop de difficulté. En gros, c'est sympa malgré un ou deux défauts, mais cela ne m'a pas marqué plus que ça.

22/02/2017 (modifier)

Voilà une éternité que j’attendais le second tome de cet opus. Le temps semblait s’écouler à un rythme aussi lent que celui des 1001 nuits. Et puis l’anonymat de ces parutions dans la horde fit que je ne vis pas le second tome. Je craignais l’abandon voire l'infini devoir d'attendre 1001 jours avant de mériter un tome 2. Ma fille de 5 ans qui avait vu le tome 1 à sa sortie avait été marqué par les images, elle me le demande régulièrement pour le feuilleter et même le montrer à ses copines. A chaque fois, il fallait expliquer que le tome 2 allait peut être sortir, et soudain au détour d’une recherche je l’ai vu. Evidemment non disponible, il fallut commander et ré-attendre mais cette fois ci c’était une histoire de jours et plus question de douter sur un abandon. Il arrive que trop attendre fait monter trop de pression et engendre une déception lorsque l’objet chéri apparait finalement accessible, ce fut un peu le cas ici, mais entrons dans le vif du sujet puisque je vois que même en ces lieux de qualité cette série est passé inaperçue, il faut vite réparer et cela va me faire sortir de la retraite pour prendre la plume comme au plus beau jour. Hasib, c’est un DavidB en pleine forme et possession de sa technique qui s’approprie le Conte de Hâsib Karîm ad-Dîm. Les codes du récit initial restent présents et j’ai pu retrouver le mélange d’émerveillement, de naïveté, de simplicité, lié au mode narratif originel. Evidemment il ne faut pas chercher une intrigue contemporaine et tout ceci peut paraitre de prime abord naïf, probablement même est ce dû au choix de la collection jeunesse par l’éditeur, mais ne nous trompons pas, tout le talent de David B pour transmettre le monde intérieur d’un personnage à son lecteur déjà vu dans L'Ascension du Haut Mal se magnifie ici par une couleur extraordinaire. Voilà la clé, évidemment qu’il n’y aura pas de surprise dans l’histoire, mais quel voyage en ouvrant l’album, quelle claque visuelle l’auteur nous met en tête. Le tome 1 m’a totalement annihilé, épuisé, vidé. Je me souviens qu’après la première lecture j’étais totalement incapable de bouger de mon fauteuil comme si c’était moi qui avait enduré les milles aventures toutes plus effrayantes, physiques, merveilleuses et épouvantables que je venais de lire. Les détails fourmillent, les références pullulent et surtout la technique narrative de la mise en page de David B trouve ici toute sa pertinence avec les djinn. Les couleurs nous explosent les pupilles et font vivre les fantasmes et mythes qu’ils représentent. La force du tome 1 réside dans le foisonnement parfaitement maitrisé pour une lecture fluide sans ennui magnifié par une mise en page extraordinaire servi par une mise en couleur envoutante. Que demander de plus ! Je mettrai sans aucun doute à ce tome 1 Et vient le tome 2 après tant d’attente, tous les ingrédients reviennent en bouche dès la couverture, un cocktail de références culturelles émaillent la lecture adulte avec des emprunts aux mythes des Amériques maya et amérindiennes. Et pourtant quelque chose manque, un petit je ne sais quoi qui a rendu ma lecture moins passionnante que le premier tome, un petit peu comme si alors que le premier tome était un ru de montagne virevoltant sortant de son lit pour aller taquiner les éléments alentours, celui-ci était maintenant plus sage et moins impertinent. Certes nous sommes toujours très au-dessus du niveau moyen de qualité des sorties hebdomadaires, mais nous ne sommes plus face à un chef d’œuvre, seulement un bon opus qui finit trop vite. Au final comment envisager l’ensemble, le tome 1 me semble un chef d’œuvre de sensibilité et de narration grâce à un graphisme sublime qui rend une histoire classique sublime, le tome 2 poursuit le rêve mais on sent qu’il va s’achever un peu trop vite, que notre envolée si puissante et agréable va nous ramener trop vite dans notre quotidien et que la dernière page sera trop vite tournée. Encore oserais-je réclamer, nous n’en sommes qu’à la 498eme nuit pourrais on continuer le plaisir !

26/01/2017 (modifier)