"Bout d'homme" est l'une de ces séries que j'ai découvert un peu par hasard, un jour que j'étais dans une bibliothèque et que je m'embêtais un peu. Je me suis dit : "Tiens, bout d'homme, voilà une BD que t'as jamais lue et qui finit au tome 4. Vois le premier si c'est bien."
J'ouvre le livre et, comme toujours, mon premier réflexe est de regarder la première page afin de voir comment l'auteur nous plonge dans l'histoire. Première réaction : texte pas mal, jolie mise en page et dessin assez à mon goût. Alors je m'assieds et je décide de me lancer dans cette série.
Je lis le premier : que c'est beau. Jamais je crois je n'ai lu une BD aussi triste. Profonde, dramatique, intelligente, ... sans hésiter, je décide de lire la suite.
Tome 2 : c'est sombre, c'est triste, tragique, même. Mais c'est toujours beau.
Bien décidé à finir de lire l'aventure de bout d'homme, j'emprunte les 2 derniers tomes afin de finir la lecture chez moi.
Tome 3 : Bien, très bien. Dur, triste, on y retrouve tout ce que l'on appréciait dans les 2 premiers volets. Néanmoins, c'est vrai que ça devient lourd au bout de trois volumes, ces coups, ces larmes, ces injustices, ... On aimerait bien qu'il se passe quelque chose de neuf, d'inattendu... Et bien il suffit de lire le quatrième tome afin d'être servi dans l'inattendu. Malheureusement, ce n'est pas exactement comme ça que je le l'attendais.
Tome 4 : Nul! 1/5! Ridicule! Morale ratée! Histoire décevante! RIEN! Rien de ce que l'on aimait dans les premiers tomes et surtout, rien de ce que l'on attendait. L'auteur nous fait tomber en affection devant bout d'homme pendant 3 longs albums, pourquoi? Pour le laisser tomber, pour détruire la magie qu'il avait instaurée auparavant. C'est limite si on aperçoit encore bout d'homme dans ce dernier chapitre.
La série passe donc de 4/5 à 2/5.
Tout ça pour ça, j'ai envie de dire.
Dommage, vraiment.
J'ai lu les deux derniers albums de cette série, à savoir "Le Gang du Gong" et "Le Clone Triste", le tout en prépublication dans Spirou, come beaucoup d'entre vous.
Le concept de la série, même s'il démarre sur une idée intéressante (faire voyager un individu dans le corps humain) n'est jamais utilisé avec discernement, et alors que cette série aurait pu être le "Il était une Fois la Vie" de la bande dessinée, on a droit à des pseudo-thrillers ou clins d'oeil littéraires. "Le Clone Triste" est en fait une sorte d'adaptation du Frankenstein de Mary Shelley en version comique, sauf que la partie comique est très vite ennuyeuse et d'une fadeur sans égale.
Niveau dessin c'est également pas très recherché. On se retrouve face à une ligne claire typique des productions made in Spirou Magazine, sans originalité, et à des couleurs ternes sans saveurs.
Encore une série made in Spirou qui ne restera pas dans les annales. Ca se lit, mais sans réel intérêt, et une fois l'album fermé, on n'a pas vraiment envie de lire d'autres albums de la série. A éviter donc
En ce qui me concerne, même quand je lisais ça, à l'époque où c'est sorti, j'avais du mal à supporter. Il faut dire que je ne suis pas un fan de Didgé...
Ses dessins sont moins aboutis encore que dans Monsieur Edouard, et les histoires sans queue ni tête...
Sous la forme d'un petit conte, Vincent Vanoli signe ici un court récit de 20 planches intrigantes. Car autant le dire de suite, "l'arbre vengeur" est loin d'être le meilleur Vanoli. Le dessin déjà naturellement très spécial (proche de l'école expressionniste allemande) de l'auteur est ici peu mis en valeur.
On retrouve certes une poignée de planches parfaitement réussies et presque belles, mais le format de la collection bride ce rendu.
L'histoire en elle-même se rapproche plus du conte avec une morale qui est un peu abrupte, mais qui clôture le scénario avec un ton égal : à la fois original et comique, un comique noir, absurde, mais qui est le meilleur élément de cette BD pour le moins modeste dans l'ensemble.
Aïe, je suis très déçu. Je m'attendais à une bd dont le fond était largement politisé, mais pas de cette manière. Là, j'ai eu l'impression de lire une bd de comptoir, tout étant exposé sans la moindre finesse, sans vraie réflexion.
Alors oui, on nous parle politique, ne nous voilons pas non plus la face, mais de quelle manière ! Je suis presque outré que cette bd soit tant aimée.
Je résume vite fait ce qui ressort de cette bd : la droite c'est la liberté à tout prix, la gauche c'est l'égalité à tout prix. Mouais, même au début de ma "vie politique" je n'ai pas été aussi ridiculement manichéen.
Que je sois d'accord ou non avec les idées de l'auteur, je trouve ça d'une bêtise navrante, on nage en pleine chasse aux sorcières.
Alors moi, je lis cette bd en grimaçant, entre rire jaune et étonnement (comment oser sortir des trucs aussi débiles ?!)
Qu'on ne me dise pas que "SOS Bonheur" ressemble à "1984" ou je meurs.
Alors oui, je ne base mon avis que sur la politique, c'est clair, mais n'est-ce pas le sujet central de cette bd ?!
Je suis révolté par cette bd, c'est clair, mais il faut quand même avouer que c'est bien mis en scène, donc je resterai soft...
C'est loin d'être le meilleur Chauvel... en tout cas, niveau polar, c'est le moins bon de ceux que j'ai pu lire.
On voit clairement le Chauvel touch, mais ici, ça me fatigue parce que ça manque cruellement de profondeur, c'est trop vite joué, trop vite expédié, trop vite bouclé.
Tout arrive sans vraie surprise : plaf, il se passe un truc, mais oh ! On l'attendait. J'éxagère à peine.
Je ne peux pas dire que me suis ennuyé, mais bon, je ne suis jamais vraiment entré dans cette bd.
Pas besoin de s'appeler Chauvel pour faire ce genre de scénario, tant tout est convenu d'avance.
Marc Antoine Mathieu nous replonge ici dans ses univers de bureaucratie impersonnelle, à la limite du cauchemar kafkaïen. Ses encrages noirs sont toujours aussi beaux, intrigants et cette bichromie reste aussi séduisante que dans les autres œuvres plus connues de l'auteur. L'alternance de texte sur une page et de planche sur l'autre est bien fichue, et finalement le gros défaut tient de la fin un peu trop hâtive à mon goût.
J'ai effectivement trouvé que si le décor et l'ambiance ont déjà été développés dans d'autres albums (voir la série "Julius Corentin Acquefaques"), cette idée de "mutation" aurait franchement mérité d'être transportée à une longue et véritable histoire, plus étoffée, plus introspective encore, bref, mieux finie.
Témoin de cet arrière-goût de déception qui m'est resté un peu au milieu de la gorge, ma notation pourra sembler un peu sévère mais à moins d'être un fan inconditionnel de Mathieu, je ne vois absolument pas ce que peut apporter la lecture de cette patte de mouche.
Seconde lecture dans la collection "Patte de Mouche" pour un mini-album de Marc Antoine Mathieu qu'on a connu bien mieux inspiré. J'ai trouvé le dessin moins fini que dans les autres œuvres de Mathieu, mais il est vrai qu'il varie très légèrement de ce à quoi l'auteur nous avait habitué.
L'idée en elle-même est loin d'être mauvaise, et on ne pourra pas reprocher à Mathieu de manquer d'originalité de ton ou d'audace narrative, il montre encore une fois ici qu'il reste un créateur hors pair.
Toutefois, le traitement de cette histoire m'a très largement déçu, et vraiment laissé sur ma faim. Les idées sont certes là mais sous-exploitées, et doublées de textes peu inspirés. Dans le genre, on est en tous les cas très loin de ce qu'a pu faire David B. sur le thème des ombres (ne serait-ce que sur son dernier album paru en juin chez Poisson Pilote).
Bon et bien la preuve est faite que je n’apprécie pas F’murr, « Le génie des alpages » mis à part.
Jehanne, c’est une petite centaine de pages publiée par petites tranches (de deux à quatre pages si j’ai bien regardé) chaque mois dans (A suivre). L’histoire est très très librement basée sur les personnages de Jeanne d’Arc et d’Attila. On retrouve également des extraterrestres bien psychédéliques, un peu façon génie des alpages… Le problème c’est qu’il n’y a pas de vraie continuité entre les morceaux, et les aventures de notre alcoolique héroïne sont un peu décousues, à l’avenant, vraiment improvisées au fur et à mesure.
Mais le pire c’est que l’humour ne marche pas. Bon, d’accord, c’est sympa et loufoque la plupart du temps. Parfois même j’ai ri (« Dieu est mort ! », dommage que l’ange qui braille ça ne s’appelle pas Nietzsche…). Mais dans l’ensemble ça se traîne, c’est répétitif, peu inspiré, pas recherché.
Conclusion : bof, vraiment pas la peine de se ruer dessus, même si cet album peut éventuellement faire passer une longue nuit d’hiver.
Je ne fais clairement pas partie du coeur de cible de cette bd. C'est ouvertement pour les teen et/ou ceux qui aiment les séries genre buffy et smallville.
Donc même principe, c'est pas désagréable, mais dieu que c'est banal et sans réel originalité dans le récit...
Le dessin est plutôt sympa, ça va, mais il ne suffit pas à rattraper un scénario trop moyen.
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Bout d'homme
"Bout d'homme" est l'une de ces séries que j'ai découvert un peu par hasard, un jour que j'étais dans une bibliothèque et que je m'embêtais un peu. Je me suis dit : "Tiens, bout d'homme, voilà une BD que t'as jamais lue et qui finit au tome 4. Vois le premier si c'est bien." J'ouvre le livre et, comme toujours, mon premier réflexe est de regarder la première page afin de voir comment l'auteur nous plonge dans l'histoire. Première réaction : texte pas mal, jolie mise en page et dessin assez à mon goût. Alors je m'assieds et je décide de me lancer dans cette série. Je lis le premier : que c'est beau. Jamais je crois je n'ai lu une BD aussi triste. Profonde, dramatique, intelligente, ... sans hésiter, je décide de lire la suite. Tome 2 : c'est sombre, c'est triste, tragique, même. Mais c'est toujours beau. Bien décidé à finir de lire l'aventure de bout d'homme, j'emprunte les 2 derniers tomes afin de finir la lecture chez moi. Tome 3 : Bien, très bien. Dur, triste, on y retrouve tout ce que l'on appréciait dans les 2 premiers volets. Néanmoins, c'est vrai que ça devient lourd au bout de trois volumes, ces coups, ces larmes, ces injustices, ... On aimerait bien qu'il se passe quelque chose de neuf, d'inattendu... Et bien il suffit de lire le quatrième tome afin d'être servi dans l'inattendu. Malheureusement, ce n'est pas exactement comme ça que je le l'attendais. Tome 4 : Nul! 1/5! Ridicule! Morale ratée! Histoire décevante! RIEN! Rien de ce que l'on aimait dans les premiers tomes et surtout, rien de ce que l'on attendait. L'auteur nous fait tomber en affection devant bout d'homme pendant 3 longs albums, pourquoi? Pour le laisser tomber, pour détruire la magie qu'il avait instaurée auparavant. C'est limite si on aperçoit encore bout d'homme dans ce dernier chapitre. La série passe donc de 4/5 à 2/5. Tout ça pour ça, j'ai envie de dire. Dommage, vraiment.
Monsieur Edouard
J'ai lu les deux derniers albums de cette série, à savoir "Le Gang du Gong" et "Le Clone Triste", le tout en prépublication dans Spirou, come beaucoup d'entre vous. Le concept de la série, même s'il démarre sur une idée intéressante (faire voyager un individu dans le corps humain) n'est jamais utilisé avec discernement, et alors que cette série aurait pu être le "Il était une Fois la Vie" de la bande dessinée, on a droit à des pseudo-thrillers ou clins d'oeil littéraires. "Le Clone Triste" est en fait une sorte d'adaptation du Frankenstein de Mary Shelley en version comique, sauf que la partie comique est très vite ennuyeuse et d'une fadeur sans égale. Niveau dessin c'est également pas très recherché. On se retrouve face à une ligne claire typique des productions made in Spirou Magazine, sans originalité, et à des couleurs ternes sans saveurs. Encore une série made in Spirou qui ne restera pas dans les annales. Ca se lit, mais sans réel intérêt, et une fois l'album fermé, on n'a pas vraiment envie de lire d'autres albums de la série. A éviter donc
BB de BD/Les bébés
En ce qui me concerne, même quand je lisais ça, à l'époque où c'est sorti, j'avais du mal à supporter. Il faut dire que je ne suis pas un fan de Didgé... Ses dessins sont moins aboutis encore que dans Monsieur Edouard, et les histoires sans queue ni tête...
L'Arbre vengeur
Sous la forme d'un petit conte, Vincent Vanoli signe ici un court récit de 20 planches intrigantes. Car autant le dire de suite, "l'arbre vengeur" est loin d'être le meilleur Vanoli. Le dessin déjà naturellement très spécial (proche de l'école expressionniste allemande) de l'auteur est ici peu mis en valeur. On retrouve certes une poignée de planches parfaitement réussies et presque belles, mais le format de la collection bride ce rendu. L'histoire en elle-même se rapproche plus du conte avec une morale qui est un peu abrupte, mais qui clôture le scénario avec un ton égal : à la fois original et comique, un comique noir, absurde, mais qui est le meilleur élément de cette BD pour le moins modeste dans l'ensemble.
S.O.S. Bonheur
Aïe, je suis très déçu. Je m'attendais à une bd dont le fond était largement politisé, mais pas de cette manière. Là, j'ai eu l'impression de lire une bd de comptoir, tout étant exposé sans la moindre finesse, sans vraie réflexion. Alors oui, on nous parle politique, ne nous voilons pas non plus la face, mais de quelle manière ! Je suis presque outré que cette bd soit tant aimée. Je résume vite fait ce qui ressort de cette bd : la droite c'est la liberté à tout prix, la gauche c'est l'égalité à tout prix. Mouais, même au début de ma "vie politique" je n'ai pas été aussi ridiculement manichéen. Que je sois d'accord ou non avec les idées de l'auteur, je trouve ça d'une bêtise navrante, on nage en pleine chasse aux sorcières. Alors moi, je lis cette bd en grimaçant, entre rire jaune et étonnement (comment oser sortir des trucs aussi débiles ?!) Qu'on ne me dise pas que "SOS Bonheur" ressemble à "1984" ou je meurs. Alors oui, je ne base mon avis que sur la politique, c'est clair, mais n'est-ce pas le sujet central de cette bd ?! Je suis révolté par cette bd, c'est clair, mais il faut quand même avouer que c'est bien mis en scène, donc je resterai soft...
Station Debout
C'est loin d'être le meilleur Chauvel... en tout cas, niveau polar, c'est le moins bon de ceux que j'ai pu lire. On voit clairement le Chauvel touch, mais ici, ça me fatigue parce que ça manque cruellement de profondeur, c'est trop vite joué, trop vite expédié, trop vite bouclé. Tout arrive sans vraie surprise : plaf, il se passe un truc, mais oh ! On l'attendait. J'éxagère à peine. Je ne peux pas dire que me suis ennuyé, mais bon, je ne suis jamais vraiment entré dans cette bd. Pas besoin de s'appeler Chauvel pour faire ce genre de scénario, tant tout est convenu d'avance.
La mutation
Marc Antoine Mathieu nous replonge ici dans ses univers de bureaucratie impersonnelle, à la limite du cauchemar kafkaïen. Ses encrages noirs sont toujours aussi beaux, intrigants et cette bichromie reste aussi séduisante que dans les autres œuvres plus connues de l'auteur. L'alternance de texte sur une page et de planche sur l'autre est bien fichue, et finalement le gros défaut tient de la fin un peu trop hâtive à mon goût. J'ai effectivement trouvé que si le décor et l'ambiance ont déjà été développés dans d'autres albums (voir la série "Julius Corentin Acquefaques"), cette idée de "mutation" aurait franchement mérité d'être transportée à une longue et véritable histoire, plus étoffée, plus introspective encore, bref, mieux finie. Témoin de cet arrière-goût de déception qui m'est resté un peu au milieu de la gorge, ma notation pourra sembler un peu sévère mais à moins d'être un fan inconditionnel de Mathieu, je ne vois absolument pas ce que peut apporter la lecture de cette patte de mouche.
Le coeur des ombres
Seconde lecture dans la collection "Patte de Mouche" pour un mini-album de Marc Antoine Mathieu qu'on a connu bien mieux inspiré. J'ai trouvé le dessin moins fini que dans les autres œuvres de Mathieu, mais il est vrai qu'il varie très légèrement de ce à quoi l'auteur nous avait habitué. L'idée en elle-même est loin d'être mauvaise, et on ne pourra pas reprocher à Mathieu de manquer d'originalité de ton ou d'audace narrative, il montre encore une fois ici qu'il reste un créateur hors pair. Toutefois, le traitement de cette histoire m'a très largement déçu, et vraiment laissé sur ma faim. Les idées sont certes là mais sous-exploitées, et doublées de textes peu inspirés. Dans le genre, on est en tous les cas très loin de ce qu'a pu faire David B. sur le thème des ombres (ne serait-ce que sur son dernier album paru en juin chez Poisson Pilote).
Jehanne au pied du mur
Bon et bien la preuve est faite que je n’apprécie pas F’murr, « Le génie des alpages » mis à part. Jehanne, c’est une petite centaine de pages publiée par petites tranches (de deux à quatre pages si j’ai bien regardé) chaque mois dans (A suivre). L’histoire est très très librement basée sur les personnages de Jeanne d’Arc et d’Attila. On retrouve également des extraterrestres bien psychédéliques, un peu façon génie des alpages… Le problème c’est qu’il n’y a pas de vraie continuité entre les morceaux, et les aventures de notre alcoolique héroïne sont un peu décousues, à l’avenant, vraiment improvisées au fur et à mesure. Mais le pire c’est que l’humour ne marche pas. Bon, d’accord, c’est sympa et loufoque la plupart du temps. Parfois même j’ai ri (« Dieu est mort ! », dommage que l’ange qui braille ça ne s’appelle pas Nietzsche…). Mais dans l’ensemble ça se traîne, c’est répétitif, peu inspiré, pas recherché. Conclusion : bof, vraiment pas la peine de se ruer dessus, même si cet album peut éventuellement faire passer une longue nuit d’hiver.
Incantations
Je ne fais clairement pas partie du coeur de cible de cette bd. C'est ouvertement pour les teen et/ou ceux qui aiment les séries genre buffy et smallville. Donc même principe, c'est pas désagréable, mais dieu que c'est banal et sans réel originalité dans le récit... Le dessin est plutôt sympa, ça va, mais il ne suffit pas à rattraper un scénario trop moyen.