Je possède une intégrale de 1967 de Tarzan, en noir et blanc, et c'est quelque chose, ça oui ! ;)
Burne Hogarth est sûrement le dessinateur le plus marquant des aventures classiques de Tarzan. Il a un style de dessin mettant les formes du corps humain en valeur à la manière de sculptures grecques. Et indubitablement, les planches de son Tarzan sont très belles, surtout pour l'époque, et encore plus quand on sait l'impressionnante quantité de planches de la même qualité qu'il a dessinées pour cette BD. Ses planches sont dramatiques, tragédiques, grandioses mais également évidemment kitschissimes vues avec un oeil moderne.
Ceci étant dit, comme on pouvait s'en douter, la mise en couleur qui a été appliquée pour les éditions plus récentes ont passablement massacré le dessin (mais je m'en fous puisque moi, je les ai en N&B ;) ).
Maintenant, concernant les histoires en elles-mêmes, la notion de kitschissime est complètement dépassée : c'est... effarant ! :) OK, c'est de l'aventure pure et dure, comme on savait en faire à l'époque. Mais ce qui plaisait à l'époque, c'était aussi beaucoup le fantastique : alors qu'à cela ne tienne, mettons plein de fantastique dans ces aventures de Tarzan. Et c'est ainsi que l'homme-singe au corps de dieu grec va combattre des légions d'amazones, d'hommes-têtes, de civilisations disparues, de magiciens, etc... C'est à peine s'il ne combat pas également les martiens et leurs soucoupes volantes, tout en sauvant bien sûr la jolie blonde des griffes du méchant Ming de Flash Gordon (dont il partage pas mal le type d'aventures fantastiques).
Et alors, vous me direz ? Ca devrait se lire avec un superbe sourire sur les lèvres : un beau dessin, des histoires kitsch à prendre au 2e degré, c'est super, non ?
Oui mais non, car la narration a tellement vieilli que c'en est quasiment illisible à mon goût.
Ca a trop mal vieilli.
Dommage car c'était de sacrées planches de dessin.
Je me suis trompé sur 2 points concernant les Freak Brothers :
- Premier point, je croyais que ça aurait franchement vieilli. Mais non, c'est resté très lisible.
- Deuxième point, je pensais que ce serait franchement plus trash. Mais finalement, comparé à du Reiser ou du Vuillemin surtout (enfin comme références françaises), c'est assez gentillet.
Donc, les histoires de ces 3 pieds nickelés de la drogue se lisent bien (à la différence justement des Pieds Nickelés qui, pour moi, ont assez mal vieilli). Le contexte ne paraît pas aussi démodé que je l'imaginais : les USA des années 60-70, finalement, ce n'est pas la préhistoire. ;)
J'ai lu l'intégrale sans déplaisir, j'ai même ri sur... un gag. Et c'est bien ça l'ennui : je n'ai pas trouvé ça franchement drôle.
Ni percutant, ni choquant, ni vraiment drôle, bref je n'ai que moyennement apprécié cette BD.
Une série sans grande prétention. Le scénario n'a rien de génial, et l'histoire est racontée de manière un peu trop plate. Cependant, ça avance sans trop de gros raté et cela ne se prend pas trop au sérieux, donc c'est acceptable. En tout cas je ne me suis pas ennuyé (faut dire que ça se lit très vite). Mon avis sur le dessin est assez mitigé. Sans être moche, il n'est pas non plus flamboyant. Par contre l'utilisation de la page est assez bonne.
Plaisant mais sans plus.
Je n'ai jamais accroché à Lauzier et cet album là n'y change rien.
Je n'aime pas son dessin d'une part, et je n'aime pas non plus ses histoires. Elles sont à mon goût trop teintées d'esprit du début des années 70, avec de la féminité, des histoires de sexe, de révolution, etc... Ici, on part dans un délire sur des histoires d'agents secrets-mercenaires qui s'impliquent dans une rebellion africaine, avec une héroïne championne de chatouilles qui est totalement sûre d'elle comme une vraie femme de tête mais qui est la moitié du temps à poil. Et... bon... franchement, cette BD m'a ennuyé tout du long, ne m'a pas fait rire, ni rien. Ce n'est pas une BD détestable, mais moi je l'ai trouvé vraiment bof.
Aimant fortement Johan et Pirlouit, j'ai acheté logiquement un tome de Benoît Brisefer, me disant que cela ne pouvait être qu'aussi bien, en plus de Peyo, qui est un auteur de bd que j'apprécie beaucoup de par ses dessins et son humour très... communicatif.
Déception ! Je suis déçu, je n'ai lu que le n°9 : "l'île de la désunion" (peut-être pour ça d'ailleurs) et, malgré les dessins, l'histoire est très classique et je n'ai presque pas décroché un sourire en le lisant.
C'est certainement la moins bonne série de Peyo, à cent lieues de Johan et Pirlouit et des Schtroumpfs.
J'achèterai néanmoins un des premiers tomes, ceux de Peyo, pour me faire une autre idée, j'espère, plus favorable.
Vieille BD qui a vieilli et qui sent le moisi dans ma bibliothèque. Mais je ne suis pas là pour parler de la poussière qui s'est entassée sur mes Alix. Les dessins sont magnifiques, dans un style tout à fait classique, qui ne sont pas d'ailleurs de tous les goûts ! Mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont beaux. L'histoire par contre ne sort pas des sentiers battus et on s'en lasse assez rapidement d'autant plus qu'Alix est un mec plutôt chiant. Héros un peu basique qui donne pas envie d'être aimé, qui donne envie de vous laver les mains qui sont pleines de poussière (je parle pour moi) et de remettre la BD à sa place dans l'armoire, sans avoir envie de lire la suite. Sinon il faut être un peu frustré pour voir un soupçon de politique actuelle ici (droite jésuitique ?!). C'est l'époque gallo-romaine et c'était exactement comme ça, point barre.
Bref une BD qui vaut le coup d'oeil pour ses dessins architecturaux mais pas plus que ça.
A vrai dire, ces histoires de Bilal, je les ai lues non pas dans ce recueil Mémoires d'autres temps mais dans un recueil paru en 1982 : Le Bol Maudit. C'est là que j'ai pu découvrir les toutes premières histoires en BD de Bilal, avant même qu'il ne rencontre Christin.
Alors ce que je peux en dire, c'est que son style de dessin n'était déjà pas mauvais et qu'on sentait bien déjà la ressemblance avec ce qu'il fera ensuite, même s'il y a eu vraiment des changements pour arriver jusqu'au Sommeil du Monstre. Mais ce dessin, tel qu'on le voit dans ses toutes premières histoires, le Bol Maudit entre autres, est tout de même assez hésitant, un peu trop fouillis, trop surchargé et trop sombre par moments.
Concernant les histoires elles-mêmes, on sent de multiples inspirations. La toute première et la plus affirmée est celle de Lovecraft : les histoires d'"horreur" de Bilal semblent directement issues de nouvelles de Lovecraft mais transposées dans un décor moderne ou bien SF, avec beaucoup moins de réussite autant dans l'ambiance que dans la réussite du scénario hélas. Quant aux autres types de scénario, ce sont de petites nouvelles de SF. Certaines font preuve d'un humour léger et relativement sympa, d'autres jouent à nouveau dans la cour de l'horreur, mais sans grand succès à mon goût.
C'est intéressant de voir les débuts de Bilal en BD, mais bon, ce ne sont pas là des chefs-d'oeuvres.
Jano, c'est d'abord un style de dessin. J'aime assez ses couleurs gais, ses décors, ses dessins de bateaux, etc... Mais par contre, je n'aime pas franchement ses personnages animaliers : je leur trouve tous une tête assez similaire, avec le même sourire grinçant et une tête de shooté.
Ensuite, ici, ces histoires de navigateurs portuguais qui débarquent successivement sur les côtes africaines, puis américaines et enfin indiennes, ça ne m'a pas franchement plu. Jano a une façon de transposer le monde actuel dans un décor historique, transformant les peuples indigènes ainsi que les navigateurs eux-mêmes en personages trop modernes, accrocs à l'alcool, à l'"herbe à fumer" et au sexe. C'est un peu lourd, et franchement, je ne trouve pas ça drôle.
Bref, ce sont là des histoires que je lis avec un certain ennui et un désinterêt prononcé.
Je ne suis pas client de l'humour de Gaudelette, et là dans cette série, je ne vois que du Gaudelette (quelle partie du scénario Larcenet a-t-il faite ? je ne la trouve pas). Et voilà, pour moi, le résultat est le même que pour Radada la méchante sorcière, c'est un style d'humour qui ne me fait pas rire, les personnages (notamment Pedro justement) m'agacent même pas mal.
Bref, je ne prends pas de plaisir à lire cette BD.
Note approximative : 1.5/5
Quelle drôle de BD...
Le dessin est joli. Malgré des personnages un peu, voire parfois très, figés, les décors et les dessins globaux de cette série sont très jolis. De même, les couleurs et l'harmonie de la mise en page sont très bonnes, ce qui donne une BD à l'aspect visuel très sympa.
Et c'est justement ça qui contraste avec le scénario et la narration.
Déjà, l'histoire elle-même est plutôt banale : la réincarnation d'une ancienne Cathare (c'est à la mode les Cathares ces temps-ci) se retrouve au centre d'un conflit entre anges et démons (enfin, à ce qu'il semble assez évident à la lecture du tome 1) et doit accomplir une quête personnelle pour... on ne sait pas quoi encore mais quelque chose de mystique.
Mais c'est surtout la narration qui pêche : qu'est-ce que c'est mal raconté ! Les scènes d'action sont difficilement compréhensibles, les dialogues décousus, durs à suivre, voire incohérents, les personnages se comprennent sans que le lecteur sache ce qu'ils ont compris, l'héroïne a une façon de penser qu'on n'arrive pas à suivre, on ne comprend pas la plupart de ses réactions, de ses paroles, elle rencontre quelqu'un pour la première fois et hop ils agissent comme d'anciennes connaissances, etc... On ne rentre pas du tout dans l'histoire, on n'a un mal fou à suivre ce qu'il se passe et à s'y intéresser.
Franchement, côté narration, dialogues et scénario, c'est raté à mon goût.
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Tarzan par Burne Hogarth
Je possède une intégrale de 1967 de Tarzan, en noir et blanc, et c'est quelque chose, ça oui ! ;) Burne Hogarth est sûrement le dessinateur le plus marquant des aventures classiques de Tarzan. Il a un style de dessin mettant les formes du corps humain en valeur à la manière de sculptures grecques. Et indubitablement, les planches de son Tarzan sont très belles, surtout pour l'époque, et encore plus quand on sait l'impressionnante quantité de planches de la même qualité qu'il a dessinées pour cette BD. Ses planches sont dramatiques, tragédiques, grandioses mais également évidemment kitschissimes vues avec un oeil moderne. Ceci étant dit, comme on pouvait s'en douter, la mise en couleur qui a été appliquée pour les éditions plus récentes ont passablement massacré le dessin (mais je m'en fous puisque moi, je les ai en N&B ;) ). Maintenant, concernant les histoires en elles-mêmes, la notion de kitschissime est complètement dépassée : c'est... effarant ! :) OK, c'est de l'aventure pure et dure, comme on savait en faire à l'époque. Mais ce qui plaisait à l'époque, c'était aussi beaucoup le fantastique : alors qu'à cela ne tienne, mettons plein de fantastique dans ces aventures de Tarzan. Et c'est ainsi que l'homme-singe au corps de dieu grec va combattre des légions d'amazones, d'hommes-têtes, de civilisations disparues, de magiciens, etc... C'est à peine s'il ne combat pas également les martiens et leurs soucoupes volantes, tout en sauvant bien sûr la jolie blonde des griffes du méchant Ming de Flash Gordon (dont il partage pas mal le type d'aventures fantastiques). Et alors, vous me direz ? Ca devrait se lire avec un superbe sourire sur les lèvres : un beau dessin, des histoires kitsch à prendre au 2e degré, c'est super, non ? Oui mais non, car la narration a tellement vieilli que c'en est quasiment illisible à mon goût. Ca a trop mal vieilli. Dommage car c'était de sacrées planches de dessin.
Les Fabuleux Freak Brothers
Je me suis trompé sur 2 points concernant les Freak Brothers : - Premier point, je croyais que ça aurait franchement vieilli. Mais non, c'est resté très lisible. - Deuxième point, je pensais que ce serait franchement plus trash. Mais finalement, comparé à du Reiser ou du Vuillemin surtout (enfin comme références françaises), c'est assez gentillet. Donc, les histoires de ces 3 pieds nickelés de la drogue se lisent bien (à la différence justement des Pieds Nickelés qui, pour moi, ont assez mal vieilli). Le contexte ne paraît pas aussi démodé que je l'imaginais : les USA des années 60-70, finalement, ce n'est pas la préhistoire. ;) J'ai lu l'intégrale sans déplaisir, j'ai même ri sur... un gag. Et c'est bien ça l'ennui : je n'ai pas trouvé ça franchement drôle. Ni percutant, ni choquant, ni vraiment drôle, bref je n'ai que moyennement apprécié cette BD.
Atlantis
Une série sans grande prétention. Le scénario n'a rien de génial, et l'histoire est racontée de manière un peu trop plate. Cependant, ça avance sans trop de gros raté et cela ne se prend pas trop au sérieux, donc c'est acceptable. En tout cas je ne me suis pas ennuyé (faut dire que ça se lit très vite). Mon avis sur le dessin est assez mitigé. Sans être moche, il n'est pas non plus flamboyant. Par contre l'utilisation de la page est assez bonne. Plaisant mais sans plus.
Lili Fatale
Je n'ai jamais accroché à Lauzier et cet album là n'y change rien. Je n'aime pas son dessin d'une part, et je n'aime pas non plus ses histoires. Elles sont à mon goût trop teintées d'esprit du début des années 70, avec de la féminité, des histoires de sexe, de révolution, etc... Ici, on part dans un délire sur des histoires d'agents secrets-mercenaires qui s'impliquent dans une rebellion africaine, avec une héroïne championne de chatouilles qui est totalement sûre d'elle comme une vraie femme de tête mais qui est la moitié du temps à poil. Et... bon... franchement, cette BD m'a ennuyé tout du long, ne m'a pas fait rire, ni rien. Ce n'est pas une BD détestable, mais moi je l'ai trouvé vraiment bof.
Benoit Brisefer
Aimant fortement Johan et Pirlouit, j'ai acheté logiquement un tome de Benoît Brisefer, me disant que cela ne pouvait être qu'aussi bien, en plus de Peyo, qui est un auteur de bd que j'apprécie beaucoup de par ses dessins et son humour très... communicatif. Déception ! Je suis déçu, je n'ai lu que le n°9 : "l'île de la désunion" (peut-être pour ça d'ailleurs) et, malgré les dessins, l'histoire est très classique et je n'ai presque pas décroché un sourire en le lisant. C'est certainement la moins bonne série de Peyo, à cent lieues de Johan et Pirlouit et des Schtroumpfs. J'achèterai néanmoins un des premiers tomes, ceux de Peyo, pour me faire une autre idée, j'espère, plus favorable.
Alix
Vieille BD qui a vieilli et qui sent le moisi dans ma bibliothèque. Mais je ne suis pas là pour parler de la poussière qui s'est entassée sur mes Alix. Les dessins sont magnifiques, dans un style tout à fait classique, qui ne sont pas d'ailleurs de tous les goûts ! Mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont beaux. L'histoire par contre ne sort pas des sentiers battus et on s'en lasse assez rapidement d'autant plus qu'Alix est un mec plutôt chiant. Héros un peu basique qui donne pas envie d'être aimé, qui donne envie de vous laver les mains qui sont pleines de poussière (je parle pour moi) et de remettre la BD à sa place dans l'armoire, sans avoir envie de lire la suite. Sinon il faut être un peu frustré pour voir un soupçon de politique actuelle ici (droite jésuitique ?!). C'est l'époque gallo-romaine et c'était exactement comme ça, point barre. Bref une BD qui vaut le coup d'oeil pour ses dessins architecturaux mais pas plus que ça.
Mémoires d'autres temps
A vrai dire, ces histoires de Bilal, je les ai lues non pas dans ce recueil Mémoires d'autres temps mais dans un recueil paru en 1982 : Le Bol Maudit. C'est là que j'ai pu découvrir les toutes premières histoires en BD de Bilal, avant même qu'il ne rencontre Christin. Alors ce que je peux en dire, c'est que son style de dessin n'était déjà pas mauvais et qu'on sentait bien déjà la ressemblance avec ce qu'il fera ensuite, même s'il y a eu vraiment des changements pour arriver jusqu'au Sommeil du Monstre. Mais ce dessin, tel qu'on le voit dans ses toutes premières histoires, le Bol Maudit entre autres, est tout de même assez hésitant, un peu trop fouillis, trop surchargé et trop sombre par moments. Concernant les histoires elles-mêmes, on sent de multiples inspirations. La toute première et la plus affirmée est celle de Lovecraft : les histoires d'"horreur" de Bilal semblent directement issues de nouvelles de Lovecraft mais transposées dans un décor moderne ou bien SF, avec beaucoup moins de réussite autant dans l'ambiance que dans la réussite du scénario hélas. Quant aux autres types de scénario, ce sont de petites nouvelles de SF. Certaines font preuve d'un humour léger et relativement sympa, d'autres jouent à nouveau dans la cour de l'horreur, mais sans grand succès à mon goût. C'est intéressant de voir les débuts de Bilal en BD, mais bon, ce ne sont pas là des chefs-d'oeuvres.
Les Fabuleuses Dérives de la Santa Sardinha
Jano, c'est d'abord un style de dessin. J'aime assez ses couleurs gais, ses décors, ses dessins de bateaux, etc... Mais par contre, je n'aime pas franchement ses personnages animaliers : je leur trouve tous une tête assez similaire, avec le même sourire grinçant et une tête de shooté. Ensuite, ici, ces histoires de navigateurs portuguais qui débarquent successivement sur les côtes africaines, puis américaines et enfin indiennes, ça ne m'a pas franchement plu. Jano a une façon de transposer le monde actuel dans un décor historique, transformant les peuples indigènes ainsi que les navigateurs eux-mêmes en personages trop modernes, accrocs à l'alcool, à l'"herbe à fumer" et au sexe. C'est un peu lourd, et franchement, je ne trouve pas ça drôle. Bref, ce sont là des histoires que je lis avec un certain ennui et un désinterêt prononcé.
Pedro le Coati
Je ne suis pas client de l'humour de Gaudelette, et là dans cette série, je ne vois que du Gaudelette (quelle partie du scénario Larcenet a-t-il faite ? je ne la trouve pas). Et voilà, pour moi, le résultat est le même que pour Radada la méchante sorcière, c'est un style d'humour qui ne me fait pas rire, les personnages (notamment Pedro justement) m'agacent même pas mal. Bref, je ne prends pas de plaisir à lire cette BD.
Les Derniers jours de la Gehenne
Note approximative : 1.5/5 Quelle drôle de BD... Le dessin est joli. Malgré des personnages un peu, voire parfois très, figés, les décors et les dessins globaux de cette série sont très jolis. De même, les couleurs et l'harmonie de la mise en page sont très bonnes, ce qui donne une BD à l'aspect visuel très sympa. Et c'est justement ça qui contraste avec le scénario et la narration. Déjà, l'histoire elle-même est plutôt banale : la réincarnation d'une ancienne Cathare (c'est à la mode les Cathares ces temps-ci) se retrouve au centre d'un conflit entre anges et démons (enfin, à ce qu'il semble assez évident à la lecture du tome 1) et doit accomplir une quête personnelle pour... on ne sait pas quoi encore mais quelque chose de mystique. Mais c'est surtout la narration qui pêche : qu'est-ce que c'est mal raconté ! Les scènes d'action sont difficilement compréhensibles, les dialogues décousus, durs à suivre, voire incohérents, les personnages se comprennent sans que le lecteur sache ce qu'ils ont compris, l'héroïne a une façon de penser qu'on n'arrive pas à suivre, on ne comprend pas la plupart de ses réactions, de ses paroles, elle rencontre quelqu'un pour la première fois et hop ils agissent comme d'anciennes connaissances, etc... On ne rentre pas du tout dans l'histoire, on n'a un mal fou à suivre ce qu'il se passe et à s'y intéresser. Franchement, côté narration, dialogues et scénario, c'est raté à mon goût.