Depuis le carton de Matrix au cinéma, les environnements cyber sont à nouveau à la mode, y-compris en BD. Dans le cas présent, informatique, hackers et réseau mondial sont la toile de fond d’un thriller un peu tiré par les cheveux.
Dieu sait que j’aime (je vénère même) Christian Godard, et que pour les avoir rencontrés lui et Plumail, je les trouve particulièrement sympathiques, cette histoire a pourtant un je-ne-sais-quoi qui ne passe pas.
Le scénario est trop répétitif dans sa forme sur les 3 premiers tomes : présentation de la situation et des personnages, mise en évidence de la menace qui semble inéluctable, idée inattendue de Jerry O’Grady (seul personnage qui tire son épingle du jeu) qui règle tout à coup le problème, et enfin la scène finale qui laisse présager que Kévin n’est pas mort et qu’il se vengera, qu’il reviendra encore plus en colère et dangereux qu’auparavant.
Je ne sais pas jusqu’où Godard compte aller comme ça, mais la logique du toujours plus risque de ne pas le mener loin, j’en ai peur. Quant aux dessins, bien que corrects dans l’ensemble, j’ai l’impression que ce n’est que dans le 3ème tome que Plumail commence à se lâcher vraiment.
Au final, on a donc une série pas banale, pas désagréable non plus, mais sans réelle saveur, un peu trop artificielle. Dommage. Les prochains tomes élèveront peut-être le niveau de la série, les auteurs sont tout à fait capables de faire mieux en tout cas.
D’abord, ce sont les couvertures qui frappent. C’est vrai qu’elles sont tout simplement superbes. Et puis on se plonge dans l’histoire, et là encore, on est plutôt séduit par les dessins de Boschaert, il faut bien l’avouer. Les couleurs collent bien à l’ambiance, on sent que le travail d’encrage a été très fidèle aux crayonnés, c’est très agréable à lire.
Le contexte n’est pas d’une originalité folle, mais les peuplades d’Amazonie et leurs rites ne manquent pas d’intérêt.
Mais l’histoire… ne m’a pas convaincu. Il manque quelque chose, un liant, une âme au récit. Jusqu’à présent, les flash-backs et parallèles entre les époques ne me paraissent pas suffisamment intrigants, n’éveillent pas la curiosité en moi, bref ne me tiennent pas en haleine. Et c’est bien dommage, parce que graphiquement j’étais conquis, j’avais très envie que cette BD me plaise… Mais rien à faire, pas moyen de me détacher d’un certain ennui devant ce qui s’y passe…
Est-ce dû à la construction du récit ? Un manque de cohérence ? J’ai l’impression qu’en voulant créer du mystère, le scénariste n’a réussi qu’à installer de la confusion. Peut-être le troisième tome va-t-il contribuer à remonter le niveau de l’histoire, mais pour l’instant je suis assez déçu.
Les albums sont imprimés sur papier jaune, ce qui est un peu déroutant au départ. Ceci dit, on rentre très vite dans l'histoire et on oublie l'impression qu'on est en train de lire les pages jaunes.
Niveau dessin, certains persos se ressemblent au point qu'on s'y perd parfois (il faut faire très attention aux détails du genre : mèche à gauche, boucle d'oreille, etc).
L'histoire se tire en longueur, malheureusement. Les premiers tomes sont dignes d'intérêt car ils mettent en place les pièces du puzzle et chaque tome apporte un élément de réponse et de nouvelles questions. Puis on fatigue, car quand Ash est tiré d'affaire il lui arrive aussi sec une nouvelle merd#.
A noter, il arrive qu'en plein scène de stress, Yoshida fasse un dessin "manga" (avec des gros yeux comme dans "Le collège fou fou fou"), qui est très comique. Mais le mélange de 2 laisse un peu perplexe.
Au final, j'ai décroché au tome 8 : trop long, ça devient n'imp' sans aller nulle part.
Comme l'ami Thanos, je suis un "fan" de Corbeyran. A la sortie de la présente BD, j'attendais les avis des gens de BDT pour me faire une opinion et lire (ou non) "Imago Mundi".
Intrigué par les avis parfois très tranchés de certains (et aidé par le prêt d'un copain), j'ai fini par lire cette... chose.
Je ne sais pas exactement quelle a été la part de Corbeyran dans ce diptyque, mais il est évident que c'est de loin ce qu'il a fait de pire...
Il n'est pas responsable du dessin, mais visiblement Brahy a encore du pain sur la planche pour arriver à faire du Largo Winch... Seul le personnage de Haarfager me semble réellement travaillé... Quant à l'intrigue... Bien qu'une agence du genre d'Imago Mundi existe très probablement, il me semble qu'elle est ici mal exploitée, dans un récit qui se voulait plein de mystère, de rebondissements, d'action...
En gros, si j'avais été scénariste de BD, j'aurais écrit "Imago Mundi", c'est vous dire le niveau... ;)
Par où commencer?
-l'histoire: elle trop compliquée, on ne comprend quasiment rien et quand on commence à voir une petite lumière au bout du tunnel c'est pour la voir s'éloigner au fur et à mesure des pages.
Résultat : quand on croit atteindre la solution c'est une réponse du genre oui c'est ça -> non c'est pas ça -> peut-être pour le prochain tome?
-les dessins sont bien mais selon moi, ils manquent d'originalité.
Bilan : après les avoir lus grâce à un copain, je ne conseille pas de l'acheter, car selon moi il existe bien d'autres bd qui sont meilleures.
Bon je me suis décidée à lire Django lors d'une séance de dédicace et j'ai trouvé ça moyen (en même temps on m'avait prévenue).
J'adore le dessin de Dav mais les gags sont loins d'être tous drôles. Pour certains, j'ai éclaté de rire mais pour d'autres je me suis demandé si j'avais pas sauté des cases.
Bref, une BD à lire chez des potes pour passer le temps mais c'est tout.
Vraiment pas terrible. Bon commençons par le scénario. Eh bien c'est pas génial. Dès la deuxième planche, on voit que ça ressemble à Alien avec les caissons cryogéniques. Ensuite ils sont une tripotée avec leurs noms américanisés qu'on ne retient pas. C'est pour dire il m'a fallu 2 tomes pour réussir à distinguer qui est qui. Enfin l'intrigue n'est pas très recherchée : une équipe de risque-tout arrive sur une planète hostile, désertée on ne sait pourquoi, et découvre que des phénomènes bizarres se produisent et ils finissent par s'entretuer.
Ensuite les dessins ne sont pas trop mal, mais on a un peu de mal à distinguer les personnages - même si leurs modèles sont parfois célèbres - ce qui est un défaut récurrent de ce dessinateur. Le problème majeur reste les couleurs. Je n'ai rien contre l'utilisation de couleurs informatiques mais certaines planches sont un peu surchargées de couleurs bien agressives, dont une dans le tome 2 entièrement verte. Tout cela pour donner un effet caméra vidéo, le choix des couleurs reste discutable.
Un mot sur les textes parfois un peu illisibles dans le premier tome, mais qui s'améliorent par la suite.
Sinon un truc sympa, c'est l'utilisation d'extraits d'autres oeuvres comme Maüs. Par contre je ne vois pas trop leur intérêt dans l'histoire.
C’est la version « coquine » des voyages de Gulliver. Le dessin est très beau, visuellement, c’est du grand Manara. Sa Gulliver version féminine est belle, sensuelle, et …vachement bonne. Mais bon…l’intérêt de l’album s’arrête là, l’histoire, on la connaît déjà et l’adaptation qu’en fait Manara a totalement laissé de côté le caractère philosophique du conte de Swift. Seules quelques pointes d’humour bienvenues font que l’on passe tout de même un bon moment. Et si finalement, on ne s’ennuie pas, c’est surtout parce que cette intrigue très linéaire, trop linéaire, se lit bien vite. En 10 minutes chrono, l’album est bouclé… et malheureusement aussi vite oublié. Non, vraiment, on est loin de la truculence du premier tome de « Le déclic » et de celui de « Le Parfum de l’invisible ». Peut mieux faire !
Bon, ben désolé mais je pense exactement la même chose qu'ArzaK du premier au dernier mot. En conséquence je ne vais pas faire très long si ce n'est vous conseiller de feuilleter ce bouquin de Manara pour ces toujours très beaux dessins (la couleur passe même assez bien, mieux que dans Piranese), ça ne vous prendra pas beaucoup de temps! Par contre si vous chercher une histoire plus étoffée, à même de titiller vos fantasmes, préférez de loin "Le parfum de l'invisible", meilleur bouquin de Manara à ce jour à mon avis.
Il s'agit de l'album posthume de Will, inachevé par lui mais terminé par ses amis dessinateurs qui se passent le crayon : Walthéry, Hausman, Geerts, Loisel, Mézières, Batem, Colman, Fournier, Frank Pé, Hardy, Hermann, Wasterlain, Dany, Derib, Franz, Le Gall, Maltaite, Plessix, Roba.
L'entreprise est d'emblée sympathique, malheureusement le résultat laisse dubitatif. Le fait de passer d'un dessinateurs à l'autre toutes les 2-3 pages, par moments à toutes les pages, déssert de manière incroyable le scénario. Difficile de considérer cet album comme une histoire unique. Le scénario était peut-être très uniforme au départ, mais passé par les mains de tous ces dessinateurs, on a la sensation que cela part dans tous les sens. Il fallait pourtant s'y attendre, comment voulez vous passer sans entraves de Roba à Hermann en passant par les couleurs hideuses (j’insiste) de Dany (qui n’a jamais rien fait d’aussi laid)? Le héros a toujours une gueule différente et l'atmosphère change du tout au tout. C'est déstabilisant, on n'arrive pas à s'accrocher à l'histoire, ni même à la juger...
Pour prendre une comparaison un peu facile : c’est un peu comme si dans un film de fiction, on changeait de genre, de ton et d’acteur à chaque minute. La fiction s’auto-détruit alors d’elle-même, les personnages n’existent plus, pas plus que les lieux…
Ce n’était donc pas, à mon avis, une bonne idée, il aurait mieux fallu laisser terminer l’album par un seul dessinateur et laisser les autres faire des hommages libres par des illustrations ou de courtes histoires.
Cela me paraît donc plus être une curiosité qu'autre chose. Même le fan de Will risque de ne pas être enchanté, il n'y a que 6 planches de l'auteur...
Petite digression : cet album pourrait même avoir un intérêt pédagogique, pour montrer, par exemple, à des étudiants en bd à quel point le style d'un dessin a une influence sur un scénario et une histoire.
En résumé : c'est peut-être le dernier album de Will mais ce n'est pas son meilleur, et le pauvre n'y a rien pu faire, malgré la bonne volonté et la sincérité (dont je ne doute pas) de ses amis.
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Le cybertueur
Depuis le carton de Matrix au cinéma, les environnements cyber sont à nouveau à la mode, y-compris en BD. Dans le cas présent, informatique, hackers et réseau mondial sont la toile de fond d’un thriller un peu tiré par les cheveux. Dieu sait que j’aime (je vénère même) Christian Godard, et que pour les avoir rencontrés lui et Plumail, je les trouve particulièrement sympathiques, cette histoire a pourtant un je-ne-sais-quoi qui ne passe pas. Le scénario est trop répétitif dans sa forme sur les 3 premiers tomes : présentation de la situation et des personnages, mise en évidence de la menace qui semble inéluctable, idée inattendue de Jerry O’Grady (seul personnage qui tire son épingle du jeu) qui règle tout à coup le problème, et enfin la scène finale qui laisse présager que Kévin n’est pas mort et qu’il se vengera, qu’il reviendra encore plus en colère et dangereux qu’auparavant. Je ne sais pas jusqu’où Godard compte aller comme ça, mais la logique du toujours plus risque de ne pas le mener loin, j’en ai peur. Quant aux dessins, bien que corrects dans l’ensemble, j’ai l’impression que ce n’est que dans le 3ème tome que Plumail commence à se lâcher vraiment. Au final, on a donc une série pas banale, pas désagréable non plus, mais sans réelle saveur, un peu trop artificielle. Dommage. Les prochains tomes élèveront peut-être le niveau de la série, les auteurs sont tout à fait capables de faire mieux en tout cas.
Jaguar
D’abord, ce sont les couvertures qui frappent. C’est vrai qu’elles sont tout simplement superbes. Et puis on se plonge dans l’histoire, et là encore, on est plutôt séduit par les dessins de Boschaert, il faut bien l’avouer. Les couleurs collent bien à l’ambiance, on sent que le travail d’encrage a été très fidèle aux crayonnés, c’est très agréable à lire. Le contexte n’est pas d’une originalité folle, mais les peuplades d’Amazonie et leurs rites ne manquent pas d’intérêt. Mais l’histoire… ne m’a pas convaincu. Il manque quelque chose, un liant, une âme au récit. Jusqu’à présent, les flash-backs et parallèles entre les époques ne me paraissent pas suffisamment intrigants, n’éveillent pas la curiosité en moi, bref ne me tiennent pas en haleine. Et c’est bien dommage, parce que graphiquement j’étais conquis, j’avais très envie que cette BD me plaise… Mais rien à faire, pas moyen de me détacher d’un certain ennui devant ce qui s’y passe… Est-ce dû à la construction du récit ? Un manque de cohérence ? J’ai l’impression qu’en voulant créer du mystère, le scénariste n’a réussi qu’à installer de la confusion. Peut-être le troisième tome va-t-il contribuer à remonter le niveau de l’histoire, mais pour l’instant je suis assez déçu.
Banana Fish
Les albums sont imprimés sur papier jaune, ce qui est un peu déroutant au départ. Ceci dit, on rentre très vite dans l'histoire et on oublie l'impression qu'on est en train de lire les pages jaunes. Niveau dessin, certains persos se ressemblent au point qu'on s'y perd parfois (il faut faire très attention aux détails du genre : mèche à gauche, boucle d'oreille, etc). L'histoire se tire en longueur, malheureusement. Les premiers tomes sont dignes d'intérêt car ils mettent en place les pièces du puzzle et chaque tome apporte un élément de réponse et de nouvelles questions. Puis on fatigue, car quand Ash est tiré d'affaire il lui arrive aussi sec une nouvelle merd#. A noter, il arrive qu'en plein scène de stress, Yoshida fasse un dessin "manga" (avec des gros yeux comme dans "Le collège fou fou fou"), qui est très comique. Mais le mélange de 2 laisse un peu perplexe. Au final, j'ai décroché au tome 8 : trop long, ça devient n'imp' sans aller nulle part.
Imago Mundi
Comme l'ami Thanos, je suis un "fan" de Corbeyran. A la sortie de la présente BD, j'attendais les avis des gens de BDT pour me faire une opinion et lire (ou non) "Imago Mundi". Intrigué par les avis parfois très tranchés de certains (et aidé par le prêt d'un copain), j'ai fini par lire cette... chose. Je ne sais pas exactement quelle a été la part de Corbeyran dans ce diptyque, mais il est évident que c'est de loin ce qu'il a fait de pire... Il n'est pas responsable du dessin, mais visiblement Brahy a encore du pain sur la planche pour arriver à faire du Largo Winch... Seul le personnage de Haarfager me semble réellement travaillé... Quant à l'intrigue... Bien qu'une agence du genre d'Imago Mundi existe très probablement, il me semble qu'elle est ici mal exploitée, dans un récit qui se voulait plein de mystère, de rebondissements, d'action... En gros, si j'avais été scénariste de BD, j'aurais écrit "Imago Mundi", c'est vous dire le niveau... ;)
Le Chant des Stryges
Par où commencer? -l'histoire: elle trop compliquée, on ne comprend quasiment rien et quand on commence à voir une petite lumière au bout du tunnel c'est pour la voir s'éloigner au fur et à mesure des pages. Résultat : quand on croit atteindre la solution c'est une réponse du genre oui c'est ça -> non c'est pas ça -> peut-être pour le prochain tome? -les dessins sont bien mais selon moi, ils manquent d'originalité. Bilan : après les avoir lus grâce à un copain, je ne conseille pas de l'acheter, car selon moi il existe bien d'autres bd qui sont meilleures.
Django Renard
Bon je me suis décidée à lire Django lors d'une séance de dédicace et j'ai trouvé ça moyen (en même temps on m'avait prévenue). J'adore le dessin de Dav mais les gags sont loins d'être tous drôles. Pour certains, j'ai éclaté de rire mais pour d'autres je me suis demandé si j'avais pas sauté des cases. Bref, une BD à lire chez des potes pour passer le temps mais c'est tout.
Zéro absolu
Vraiment pas terrible. Bon commençons par le scénario. Eh bien c'est pas génial. Dès la deuxième planche, on voit que ça ressemble à Alien avec les caissons cryogéniques. Ensuite ils sont une tripotée avec leurs noms américanisés qu'on ne retient pas. C'est pour dire il m'a fallu 2 tomes pour réussir à distinguer qui est qui. Enfin l'intrigue n'est pas très recherchée : une équipe de risque-tout arrive sur une planète hostile, désertée on ne sait pourquoi, et découvre que des phénomènes bizarres se produisent et ils finissent par s'entretuer. Ensuite les dessins ne sont pas trop mal, mais on a un peu de mal à distinguer les personnages - même si leurs modèles sont parfois célèbres - ce qui est un défaut récurrent de ce dessinateur. Le problème majeur reste les couleurs. Je n'ai rien contre l'utilisation de couleurs informatiques mais certaines planches sont un peu surchargées de couleurs bien agressives, dont une dans le tome 2 entièrement verte. Tout cela pour donner un effet caméra vidéo, le choix des couleurs reste discutable. Un mot sur les textes parfois un peu illisibles dans le premier tome, mais qui s'améliorent par la suite. Sinon un truc sympa, c'est l'utilisation d'extraits d'autres oeuvres comme Maüs. Par contre je ne vois pas trop leur intérêt dans l'histoire.
Gulliveriana
C’est la version « coquine » des voyages de Gulliver. Le dessin est très beau, visuellement, c’est du grand Manara. Sa Gulliver version féminine est belle, sensuelle, et …vachement bonne. Mais bon…l’intérêt de l’album s’arrête là, l’histoire, on la connaît déjà et l’adaptation qu’en fait Manara a totalement laissé de côté le caractère philosophique du conte de Swift. Seules quelques pointes d’humour bienvenues font que l’on passe tout de même un bon moment. Et si finalement, on ne s’ennuie pas, c’est surtout parce que cette intrigue très linéaire, trop linéaire, se lit bien vite. En 10 minutes chrono, l’album est bouclé… et malheureusement aussi vite oublié. Non, vraiment, on est loin de la truculence du premier tome de « Le déclic » et de celui de « Le Parfum de l’invisible ». Peut mieux faire !
Gulliveriana
Bon, ben désolé mais je pense exactement la même chose qu'ArzaK du premier au dernier mot. En conséquence je ne vais pas faire très long si ce n'est vous conseiller de feuilleter ce bouquin de Manara pour ces toujours très beaux dessins (la couleur passe même assez bien, mieux que dans Piranese), ça ne vous prendra pas beaucoup de temps! Par contre si vous chercher une histoire plus étoffée, à même de titiller vos fantasmes, préférez de loin "Le parfum de l'invisible", meilleur bouquin de Manara à ce jour à mon avis.
L'Arbre des deux printemps
Il s'agit de l'album posthume de Will, inachevé par lui mais terminé par ses amis dessinateurs qui se passent le crayon : Walthéry, Hausman, Geerts, Loisel, Mézières, Batem, Colman, Fournier, Frank Pé, Hardy, Hermann, Wasterlain, Dany, Derib, Franz, Le Gall, Maltaite, Plessix, Roba. L'entreprise est d'emblée sympathique, malheureusement le résultat laisse dubitatif. Le fait de passer d'un dessinateurs à l'autre toutes les 2-3 pages, par moments à toutes les pages, déssert de manière incroyable le scénario. Difficile de considérer cet album comme une histoire unique. Le scénario était peut-être très uniforme au départ, mais passé par les mains de tous ces dessinateurs, on a la sensation que cela part dans tous les sens. Il fallait pourtant s'y attendre, comment voulez vous passer sans entraves de Roba à Hermann en passant par les couleurs hideuses (j’insiste) de Dany (qui n’a jamais rien fait d’aussi laid)? Le héros a toujours une gueule différente et l'atmosphère change du tout au tout. C'est déstabilisant, on n'arrive pas à s'accrocher à l'histoire, ni même à la juger... Pour prendre une comparaison un peu facile : c’est un peu comme si dans un film de fiction, on changeait de genre, de ton et d’acteur à chaque minute. La fiction s’auto-détruit alors d’elle-même, les personnages n’existent plus, pas plus que les lieux… Ce n’était donc pas, à mon avis, une bonne idée, il aurait mieux fallu laisser terminer l’album par un seul dessinateur et laisser les autres faire des hommages libres par des illustrations ou de courtes histoires. Cela me paraît donc plus être une curiosité qu'autre chose. Même le fan de Will risque de ne pas être enchanté, il n'y a que 6 planches de l'auteur... Petite digression : cet album pourrait même avoir un intérêt pédagogique, pour montrer, par exemple, à des étudiants en bd à quel point le style d'un dessin a une influence sur un scénario et une histoire. En résumé : c'est peut-être le dernier album de Will mais ce n'est pas son meilleur, et le pauvre n'y a rien pu faire, malgré la bonne volonté et la sincérité (dont je ne doute pas) de ses amis.