J'ai pas compris grand chose au scénario, il est assez confus dans son absence de trame princiaple. Les machines condamnent tout ce qui est naturel probablement et au milieu il y a des humains (la reine entre autres) qui doivent probablement contrôler les machines. Le scénario n'est pas super ultra génial, Jodo n'est pas au mieux de sa forme :( Ca commence à péter dans toutes les directions sans qu'on sache qui est l'ennemi de qui à part ceux qui habitent dans le centre Terre.
Cette histoire me fait un peu penser à Matrix avec les gars, ceux qui sont hors de la matrice, à qui on a enlever un truc, ici ceux d'en bas on un truc d'enlever aussi. Ceux d'en bas habitent en bas et dans la matrice Zion la cité des hommes est en bas. L'anomalie va sauver, probablement le monde, et Néo sauve le monde sans le savoir et ne le niant (au début tout du moin) ... Enfin pas mal de points comums à se demander si kk1 à copier sur l'autre bien que Megalex et Matrix sont sortis en même temps en 1999, simple coïncidence alors ...
Pour faire court c'est chiant à lire, les dessins ne sont même pas terribles et ça peut rester chez le libraire.
Je suis du même avis que Don Lope pour le côté critiques à tout va, simplification, pas constructif, enfoncements de portes ouvertes et même manichéisme parfois de cet ouvrage. Sauf que pour ma part, certains aspects de ce pamphlet politique de Luz m'ont même carrément énervé, voire affligé. Je ne vais pas entrer dans un débat politique car ce n'est pas le but sur un site de critique BD.
L'ennui, c'est que cette BD, c'est vraiment avant tout un discours politique, un pamphlet à moitié anarchiste (ou complètement ? même si l'auteur semble chercher à s'en défendre) mais n'apportant aucune réponse, juste des critiques et des constatations qu'on nous a rabâchées trop souvent depuis ces élections présidentielles.
Le côté humour est cynique, parfois un peu trash, mais pas drôle à mon goût. J'ai souri une ou deux fois sur tout l'album.
Globalement, la lecture de cette BD m'a enervé, ne m'a pas plu et ne me marquera sûrement pas.
Un peu sur le modèle des Caractères de La Bruyère, Michel Durand s'est attaqué à l'une des lies de la société : le manque de sentiments.
En général, ce sont des hommes qui s'y collent : brutaux, indifférents, inconscients, la palette est large, et les conséquences multiples.
Pourtant, la lecture de cet album ne soulève pas grand-chose de plus qu'un sourcil ou un bâillement. Car c'est du cliché rebattu et usé jusqu'à la corde. De plus, le dessin, oscillant entre plusieurs influences (Boucq, Prado, Uderzo parfois..., n'arrive pas à se stabiliser.
Cependant la dernière "nouvelle" du recueil est carrément plus intéressante. Mais l'ensemble est largement oubliable...
Un conte noir et bien étrange...
Le dessin y est bien reconnaissable du style de Tardi, quoiqu'il ne soit pas aussi bon à mes yeux que dans ses séries plus connues comme Adèle Blanc-Sec ou autres : c'est un peu comme s'il avait dessiné cette BD assez rapidement sans trop prendre le temps de s'appliquer (ou alors il maitrisait moins son dessin à l'époque). Le résultat n'est pas mauvais (enfin quand on apprécie le dessin de Tardi) mais loin d'être fantastique.
Côté scénario, c'est vraiment spécial. Ce n'est pas vraiment une histoire dans le monde antique puisque le décor a l'air antique (quelque part entre la Rome Antique et les civilisations mésopotamiennes) mais avec également des anachronismes comme des ruines de chemin de fer et des montres à gousset.
La narration est très rapide : le temps s'écoule vite, les évènements sont bouleversés d'une page à la suivante. On suit en accéléré le périple d'un jeune plein d'ambition dans une ville digne de Sodhome et Gomorre. D'abord esclave, il deviendra successivement affranchi, explorateur, miséreux, prostitué, manipulateur politique, rebelle...
Polonius est une critique violente de la société, de la politique et des petits ambitieux prêts à tout sacrifier pour un peu plus de pouvoir, pour leur gloire et leur plaisir.
Mais le tout est raconté sous la forme d'une fable étrange, à la narration peu prenante, aux anachronismes étranges, au contenu noir, pornographique et violent exacerbé, de telle manière que je n'ai guère accroché et surtout j'ai trouvé la fin trop en queue de poisson. J'en suis resté franchement mitigé, ne voyant pas trop où l'auteur voulait en venir et la finalité de tout ça.
Trop glauque, un scénario qui ne m'a pas accroché et une finalité un peu trop abstraite, voilà mon avis personnel sur cette oeuvre.
L'empereur du dernier jour est une série historique un peu particulière : d'un côté, elle est tellement proche de l'historique réel qu'on croirait lire un véritable livre d'Histoire illustré, mais d'un autre côté, au lieu de porter sur un évènement, une époque ou autres, elle suit plus précisément un homme fictif, Bertrand de Ray, qui vivra successivement auprès de Richard Coeur de Lion, Saladin puis ira sans doute ensuite jusqu'en Chine. A cela s'ajoute une petite part de magie dans la même veine que pour les 7 vies de l'Epervier (on retrouve Leonard Langue-Agile et sa clique magique), tant et si bien qu'on ne sait pas trop sur quel pied prendre cette histoire.
Le dessin est sans fioriture. Les couleurs en sont assez ternes et pas franchement belles, et le trait n'est pas mauvais même si les décors sont largement plus réussis à mes yeux que les personnages qui ont souvent des physiques un peu bizarres. Rien d'autre à dire sur le dessin : c'est pas très très beau mais ça se laisse lire et ça colle assez bien au style historique.
Revenons donc à l'histoire.
Les 3/4 de cette série sont narrées de façon purement historique, écrits au présent comme dans les livres d'Histoire (exemple : "le 23 juin, le roi de France tombe malade et les combats font une pause durant une semaine. Le 2 octobre, il est rétabli et reçoit le duc de Bourgogne, etc..."). Ce côté là, même si un peu rébarbatif, est intéressant. On plonge dans le temps de la 3e Croisade, aux côtés de Richard Coeur de Lion, Jean Sans Terre, Philippe Auguste, Saladin, etc... Pour moi qui connait vaguement cette période, j'ai été ravi d'en apprendre plus avec beaucoup de précisions notamment sur les intrigues politiques et affectives.
Pour le reste, nous suivons Bertrand de Ray, personnage atypique, silencieux, spectateur avant tout, dont Richard Coeur de Lion puis Saladin s'amourachent plus ou moins. Une prophétie s'attache à ce personnage peu attachant à mon goût, comme quoi il sera la cause du départ de Richard Coeur de Lion aux croisades, qu'il fera chuter un lion, puis qu'il continuera son destin en devenant un saint, qu'il ira en Chine, qu'il deviendra eunuque, etc etc... Un très grand programme...
Au bout de cinq tomes parus, on en est qu'au début de cette prophétie et on voit mal où l'auteur veut en venir : s'il veut aller jusqu'au bout (ce dont je doute), cela devrait prendre des dizaines de tomes tant la prophétie a l'air d'emmener loin ce Bertrand de Ray. L'ennui, c'est que ce personnage m'étant largement antipathique (le bon couillon toujours souriant qui sort la bonne phrase au bon moment et qui "fascine par sa simplicité"), je n'ai guère envie de le suivre jusqu'au bout de sa destinée.
A cela s'ajoute les interventions de Leonard Langue-Agile et autres prophètes et mages issus des 7 vies de l'epervier, interventions divines ou diaboliques dont je ne vois pas franchement l'interêt ni le but si ce n'est de tenter de faire un tout des albums "historico-fantastiques" de Cothias.
J'ai entamé cette série avec interêt pour son côté rigoureusement historique, mais ce côté devient vite lassant et son autre aspect, le destin de Bertrand de Ray, ne m'intéresse guère. Moyen pour moi, donc.
Malgré les ressemblances avec la version télévisée (le manga a été dessiné en même temps que le dessin animé), la version papier est très loin d'être à la hauteur.
Au point de vue scénario, les différences avec la version TOEI nous font renier ce manga, qui ne réussit pas à produire le même côté dramatique ni le suspense que contiennent de nombreux épisodes de la version télé. Les rares passages humoristiques sont sympathiques mais en-dessous du manga moyen.
Au point de vue dessin, il y a apparemment eu un très mauvais choix du dessinateur, Gosaku Ota convenant plus à une série humoristique pour enfant qu'à une série pour jeunes adultes.
Encore une fois c'est la TOEI qui a fait du bon boulot, Go Nagaï n'étant à féliciter que pour quelques idées de base, et non pour tout le scénario.
Il manquera toujours, pour Goldorak, une version papier aussi réussie que la version télévisée.
Bien que l’éditeur Mosquito n’en fasse mention nulle part, sans doute pour ne pas faire de pub à la série régulière publiée chez Delcourt (à moins que ce ne soit Delcourt qui les empêche d’utiliser le nom ?), cet album rassemble les 3 épisodes d’une mini-série liée à l’univers de Sandman, le personnage-phare de l’œuvre de Neil Gaiman. Cela dit, je dois admettre que je n’y ai pas retrouvé l’intérêt ni même l’ambiance de la série originale.
Comme d’habitude, les illustrations en noir et blanc de Danijel Zezelj sont plutôt classes, même si son style n’a pas évolué d’un iota depuis la 1ère BD de lui que j’ai pu lire. Le scénario et les dialogues par contre, bofff… Ca ne m’a pas passionné, c’est trop classique… Comme souvent, on a affaire à un cas typique d’auteurs qui pensaient faire quelque chose d’original à partir d’une idée de départ un peu “gadget ” (ici en l’occurrence, faire un comic qui aurait des airs d’opéra tragique à l’italienne), mais au final, le résultat se révèle banal et sans grand intérêt. Venise et ses mystères, son carnaval qui emporte les fêtards dans un tourbillon de sexe et de sang, le mutilé de guerre hanté par ses souvenirs traumatisants, c’est du déjà-vu tout ça…
Bref, voilà, pas grand’chose à dire de plus, personnellement je me suis gentiment fait chier avec cet album, que je ne conseille même pas aux fans de Sandman, mais bon, c’est pas une bouse non plus quoi…
Je vois les qualités de cette BD mais ce n'est pas mon genre.
Le plus remarquable ici, c'est le dessin évidemment, enfin plutôt la peinture à vrai dire.
Denis Deprez a fait évoluer son style au fur et à mesure de cette BD.
Ce qui m'a plu au départ, ce sont les couleurs, mais pas toutes les couleurs. C'est surtout ses teintes de bleu que j'ai trouvées très belles, tandis qu'à l'inverse je n'aimais pas ses rouges et ses jaunes. Je trouve très belles les scènes du bateau dans les glaces. Mais par contre, je n'aime pas le dessin des personnages dans ces premières pages : le peintre Deprez a tenté de leur donner des traits bandes dessinées, légèrement encrés pour les contours, et le résultat ne me plait pas trop. Par contre, ses silhouettes et ses personnages flous sont très beaux à mes yeux.
Au fil des pages, le dessin vire de plus en plus à la peinture pure, peinture qu'à défaut de connaître les techniques de l'art, je qualifierais d'impressioniste. Cela donne quelques très belles planches à partir de la page 26 en gros, je dirais (quoique le choix des couleurs ne me plait pas à chaque fois). Je note en particulier les pages 33, 47 et la dernière page 64 que je trouve les plus réussies globalement.
Ceci étant dit, que ce soit en début d'album ou en fin, il y a quand même un grand nombre de cases qui ne me plaisent guère : trop sombres, trop enlaidies, aux couleurs déplaisantes...
Un graphisme remarquable mais pas complètement bon à mon avis.
Côté scénario ensuite, ben c'est l'oeuvre de Mary Shelley sans réellement de nouveauté. Cette histoire ne m'a jamais attiré ni intéressé, et là, une fois de plus, c'est avec un certain ennui que je l'ai lue. Deprez insiste en outre sur la culpabilité et les remords et angoisses du docteur Frankenstein... j'ai peiné à lire cela car franchement ça ne m'intéressait pas.
Graphisme intéressant, histoire moins (pourtant faut croire que ça doit plaire à certains pour que ce livre soit aussi connu).
Situer son histoire dans un trou perdu au milieu d'un désert glacé semble être devenu une mini-mode parmi les auteurs de comics semi-indépendants désireux de donner un air d'originalité à un scénar reposant sur un thème éculé au possible. Après les polars polaires de la série Whiteout, on nous gratifie donc ici d'une horreur boréale avec cette série (qui, au pays du "dollar-roi" comme le dit Marv', est bel et bien en train d'être exploitée commercialement en bonne et due forme, puisqu'elle a déjà connu 2 suites et que les droits ont été vendus pour une adaptation cinéma) qui ne mérite hélas pas de rentrer dans les annales du genre.
Alors donc voilà, il y a une bande de vampires et ils vont profiter qu'il fait nuit pendant 30 jours de suite en Alaska pour manger tous les habitants d'un village. Rapidement, le lecteur s'apercevra que ce point de départ est une fausse bonne idée, pas si originale que ça : le gros de l'histoire est vite plié, les derniers rebondissements destinés à l'allonger sont sans grand intérêt. En fait, 30 jours de nuit ne vaut guère plus qu'un mauvais film d'horreur : le scénar est hyper basique, les personnages n'ont pas la moindre consistance (ce sont surtout des figurants uniquement destinés à se faire étriper les uns après les autres), les scènes sanglantes dépourvues d'originalité se succèdent sans provoquer autre chose que des bâillements d'ennui. Même le dessin sent le déjà vu, et ce, même pour un comic d'horreur (ça ressemble à HellSpawn).
Bref, je me trouve presque trop indulgent en mettant 2/5 à cette BD...
Il y a des mystères que je ne m'explique pas. J'ai beau essayer de lire cette bd, mais je n'y arrive pas. J'ouvre l'album, je regarde le dessin qui n'est ma foi pas mauvais, mais quand j'entame la lecture, je pense à un tas de truc qui n'ont rien à voir avec ce que je lis... Au bout d'un moment, je referme le truc, parce que je ne me souviens même plus des pages précédentes. Voila une mayonnaise qui ne prend pas. J'ai l'album depuis 2 ans, mais j'en suis toujours au même point...
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Mégalex
J'ai pas compris grand chose au scénario, il est assez confus dans son absence de trame princiaple. Les machines condamnent tout ce qui est naturel probablement et au milieu il y a des humains (la reine entre autres) qui doivent probablement contrôler les machines. Le scénario n'est pas super ultra génial, Jodo n'est pas au mieux de sa forme :( Ca commence à péter dans toutes les directions sans qu'on sache qui est l'ennemi de qui à part ceux qui habitent dans le centre Terre. Cette histoire me fait un peu penser à Matrix avec les gars, ceux qui sont hors de la matrice, à qui on a enlever un truc, ici ceux d'en bas on un truc d'enlever aussi. Ceux d'en bas habitent en bas et dans la matrice Zion la cité des hommes est en bas. L'anomalie va sauver, probablement le monde, et Néo sauve le monde sans le savoir et ne le niant (au début tout du moin) ... Enfin pas mal de points comums à se demander si kk1 à copier sur l'autre bien que Megalex et Matrix sont sortis en même temps en 1999, simple coïncidence alors ... Pour faire court c'est chiant à lire, les dessins ne sont même pas terribles et ça peut rester chez le libraire.
Cambouis
Je suis du même avis que Don Lope pour le côté critiques à tout va, simplification, pas constructif, enfoncements de portes ouvertes et même manichéisme parfois de cet ouvrage. Sauf que pour ma part, certains aspects de ce pamphlet politique de Luz m'ont même carrément énervé, voire affligé. Je ne vais pas entrer dans un débat politique car ce n'est pas le but sur un site de critique BD. L'ennui, c'est que cette BD, c'est vraiment avant tout un discours politique, un pamphlet à moitié anarchiste (ou complètement ? même si l'auteur semble chercher à s'en défendre) mais n'apportant aucune réponse, juste des critiques et des constatations qu'on nous a rabâchées trop souvent depuis ces élections présidentielles. Le côté humour est cynique, parfois un peu trash, mais pas drôle à mon goût. J'ai souri une ou deux fois sur tout l'album. Globalement, la lecture de cette BD m'a enervé, ne m'a pas plu et ne me marquera sûrement pas.
Emotion de censure
Un peu sur le modèle des Caractères de La Bruyère, Michel Durand s'est attaqué à l'une des lies de la société : le manque de sentiments. En général, ce sont des hommes qui s'y collent : brutaux, indifférents, inconscients, la palette est large, et les conséquences multiples. Pourtant, la lecture de cet album ne soulève pas grand-chose de plus qu'un sourcil ou un bâillement. Car c'est du cliché rebattu et usé jusqu'à la corde. De plus, le dessin, oscillant entre plusieurs influences (Boucq, Prado, Uderzo parfois..., n'arrive pas à se stabiliser. Cependant la dernière "nouvelle" du recueil est carrément plus intéressante. Mais l'ensemble est largement oubliable...
Polonius
Un conte noir et bien étrange... Le dessin y est bien reconnaissable du style de Tardi, quoiqu'il ne soit pas aussi bon à mes yeux que dans ses séries plus connues comme Adèle Blanc-Sec ou autres : c'est un peu comme s'il avait dessiné cette BD assez rapidement sans trop prendre le temps de s'appliquer (ou alors il maitrisait moins son dessin à l'époque). Le résultat n'est pas mauvais (enfin quand on apprécie le dessin de Tardi) mais loin d'être fantastique. Côté scénario, c'est vraiment spécial. Ce n'est pas vraiment une histoire dans le monde antique puisque le décor a l'air antique (quelque part entre la Rome Antique et les civilisations mésopotamiennes) mais avec également des anachronismes comme des ruines de chemin de fer et des montres à gousset. La narration est très rapide : le temps s'écoule vite, les évènements sont bouleversés d'une page à la suivante. On suit en accéléré le périple d'un jeune plein d'ambition dans une ville digne de Sodhome et Gomorre. D'abord esclave, il deviendra successivement affranchi, explorateur, miséreux, prostitué, manipulateur politique, rebelle... Polonius est une critique violente de la société, de la politique et des petits ambitieux prêts à tout sacrifier pour un peu plus de pouvoir, pour leur gloire et leur plaisir. Mais le tout est raconté sous la forme d'une fable étrange, à la narration peu prenante, aux anachronismes étranges, au contenu noir, pornographique et violent exacerbé, de telle manière que je n'ai guère accroché et surtout j'ai trouvé la fin trop en queue de poisson. J'en suis resté franchement mitigé, ne voyant pas trop où l'auteur voulait en venir et la finalité de tout ça. Trop glauque, un scénario qui ne m'a pas accroché et une finalité un peu trop abstraite, voilà mon avis personnel sur cette oeuvre.
L'Empereur du dernier jour
L'empereur du dernier jour est une série historique un peu particulière : d'un côté, elle est tellement proche de l'historique réel qu'on croirait lire un véritable livre d'Histoire illustré, mais d'un autre côté, au lieu de porter sur un évènement, une époque ou autres, elle suit plus précisément un homme fictif, Bertrand de Ray, qui vivra successivement auprès de Richard Coeur de Lion, Saladin puis ira sans doute ensuite jusqu'en Chine. A cela s'ajoute une petite part de magie dans la même veine que pour les 7 vies de l'Epervier (on retrouve Leonard Langue-Agile et sa clique magique), tant et si bien qu'on ne sait pas trop sur quel pied prendre cette histoire. Le dessin est sans fioriture. Les couleurs en sont assez ternes et pas franchement belles, et le trait n'est pas mauvais même si les décors sont largement plus réussis à mes yeux que les personnages qui ont souvent des physiques un peu bizarres. Rien d'autre à dire sur le dessin : c'est pas très très beau mais ça se laisse lire et ça colle assez bien au style historique. Revenons donc à l'histoire. Les 3/4 de cette série sont narrées de façon purement historique, écrits au présent comme dans les livres d'Histoire (exemple : "le 23 juin, le roi de France tombe malade et les combats font une pause durant une semaine. Le 2 octobre, il est rétabli et reçoit le duc de Bourgogne, etc..."). Ce côté là, même si un peu rébarbatif, est intéressant. On plonge dans le temps de la 3e Croisade, aux côtés de Richard Coeur de Lion, Jean Sans Terre, Philippe Auguste, Saladin, etc... Pour moi qui connait vaguement cette période, j'ai été ravi d'en apprendre plus avec beaucoup de précisions notamment sur les intrigues politiques et affectives. Pour le reste, nous suivons Bertrand de Ray, personnage atypique, silencieux, spectateur avant tout, dont Richard Coeur de Lion puis Saladin s'amourachent plus ou moins. Une prophétie s'attache à ce personnage peu attachant à mon goût, comme quoi il sera la cause du départ de Richard Coeur de Lion aux croisades, qu'il fera chuter un lion, puis qu'il continuera son destin en devenant un saint, qu'il ira en Chine, qu'il deviendra eunuque, etc etc... Un très grand programme... Au bout de cinq tomes parus, on en est qu'au début de cette prophétie et on voit mal où l'auteur veut en venir : s'il veut aller jusqu'au bout (ce dont je doute), cela devrait prendre des dizaines de tomes tant la prophétie a l'air d'emmener loin ce Bertrand de Ray. L'ennui, c'est que ce personnage m'étant largement antipathique (le bon couillon toujours souriant qui sort la bonne phrase au bon moment et qui "fascine par sa simplicité"), je n'ai guère envie de le suivre jusqu'au bout de sa destinée. A cela s'ajoute les interventions de Leonard Langue-Agile et autres prophètes et mages issus des 7 vies de l'epervier, interventions divines ou diaboliques dont je ne vois pas franchement l'interêt ni le but si ce n'est de tenter de faire un tout des albums "historico-fantastiques" de Cothias. J'ai entamé cette série avec interêt pour son côté rigoureusement historique, mais ce côté devient vite lassant et son autre aspect, le destin de Bertrand de Ray, ne m'intéresse guère. Moyen pour moi, donc.
Goldorak - UFO Robot Grendizer
Malgré les ressemblances avec la version télévisée (le manga a été dessiné en même temps que le dessin animé), la version papier est très loin d'être à la hauteur. Au point de vue scénario, les différences avec la version TOEI nous font renier ce manga, qui ne réussit pas à produire le même côté dramatique ni le suspense que contiennent de nombreux épisodes de la version télé. Les rares passages humoristiques sont sympathiques mais en-dessous du manga moyen. Au point de vue dessin, il y a apparemment eu un très mauvais choix du dessinateur, Gosaku Ota convenant plus à une série humoristique pour enfant qu'à une série pour jeunes adultes. Encore une fois c'est la TOEI qui a fait du bon boulot, Go Nagaï n'étant à féliciter que pour quelques idées de base, et non pour tout le scénario. Il manquera toujours, pour Goldorak, une version papier aussi réussie que la version télévisée.
La Mort dans les yeux
Bien que l’éditeur Mosquito n’en fasse mention nulle part, sans doute pour ne pas faire de pub à la série régulière publiée chez Delcourt (à moins que ce ne soit Delcourt qui les empêche d’utiliser le nom ?), cet album rassemble les 3 épisodes d’une mini-série liée à l’univers de Sandman, le personnage-phare de l’œuvre de Neil Gaiman. Cela dit, je dois admettre que je n’y ai pas retrouvé l’intérêt ni même l’ambiance de la série originale. Comme d’habitude, les illustrations en noir et blanc de Danijel Zezelj sont plutôt classes, même si son style n’a pas évolué d’un iota depuis la 1ère BD de lui que j’ai pu lire. Le scénario et les dialogues par contre, bofff… Ca ne m’a pas passionné, c’est trop classique… Comme souvent, on a affaire à un cas typique d’auteurs qui pensaient faire quelque chose d’original à partir d’une idée de départ un peu “gadget ” (ici en l’occurrence, faire un comic qui aurait des airs d’opéra tragique à l’italienne), mais au final, le résultat se révèle banal et sans grand intérêt. Venise et ses mystères, son carnaval qui emporte les fêtards dans un tourbillon de sexe et de sang, le mutilé de guerre hanté par ses souvenirs traumatisants, c’est du déjà-vu tout ça… Bref, voilà, pas grand’chose à dire de plus, personnellement je me suis gentiment fait chier avec cet album, que je ne conseille même pas aux fans de Sandman, mais bon, c’est pas une bouse non plus quoi…
Frankenstein
Je vois les qualités de cette BD mais ce n'est pas mon genre. Le plus remarquable ici, c'est le dessin évidemment, enfin plutôt la peinture à vrai dire. Denis Deprez a fait évoluer son style au fur et à mesure de cette BD. Ce qui m'a plu au départ, ce sont les couleurs, mais pas toutes les couleurs. C'est surtout ses teintes de bleu que j'ai trouvées très belles, tandis qu'à l'inverse je n'aimais pas ses rouges et ses jaunes. Je trouve très belles les scènes du bateau dans les glaces. Mais par contre, je n'aime pas le dessin des personnages dans ces premières pages : le peintre Deprez a tenté de leur donner des traits bandes dessinées, légèrement encrés pour les contours, et le résultat ne me plait pas trop. Par contre, ses silhouettes et ses personnages flous sont très beaux à mes yeux. Au fil des pages, le dessin vire de plus en plus à la peinture pure, peinture qu'à défaut de connaître les techniques de l'art, je qualifierais d'impressioniste. Cela donne quelques très belles planches à partir de la page 26 en gros, je dirais (quoique le choix des couleurs ne me plait pas à chaque fois). Je note en particulier les pages 33, 47 et la dernière page 64 que je trouve les plus réussies globalement. Ceci étant dit, que ce soit en début d'album ou en fin, il y a quand même un grand nombre de cases qui ne me plaisent guère : trop sombres, trop enlaidies, aux couleurs déplaisantes... Un graphisme remarquable mais pas complètement bon à mon avis. Côté scénario ensuite, ben c'est l'oeuvre de Mary Shelley sans réellement de nouveauté. Cette histoire ne m'a jamais attiré ni intéressé, et là, une fois de plus, c'est avec un certain ennui que je l'ai lue. Deprez insiste en outre sur la culpabilité et les remords et angoisses du docteur Frankenstein... j'ai peiné à lire cela car franchement ça ne m'intéressait pas. Graphisme intéressant, histoire moins (pourtant faut croire que ça doit plaire à certains pour que ce livre soit aussi connu).
30 jours de nuit
Situer son histoire dans un trou perdu au milieu d'un désert glacé semble être devenu une mini-mode parmi les auteurs de comics semi-indépendants désireux de donner un air d'originalité à un scénar reposant sur un thème éculé au possible. Après les polars polaires de la série Whiteout, on nous gratifie donc ici d'une horreur boréale avec cette série (qui, au pays du "dollar-roi" comme le dit Marv', est bel et bien en train d'être exploitée commercialement en bonne et due forme, puisqu'elle a déjà connu 2 suites et que les droits ont été vendus pour une adaptation cinéma) qui ne mérite hélas pas de rentrer dans les annales du genre. Alors donc voilà, il y a une bande de vampires et ils vont profiter qu'il fait nuit pendant 30 jours de suite en Alaska pour manger tous les habitants d'un village. Rapidement, le lecteur s'apercevra que ce point de départ est une fausse bonne idée, pas si originale que ça : le gros de l'histoire est vite plié, les derniers rebondissements destinés à l'allonger sont sans grand intérêt. En fait, 30 jours de nuit ne vaut guère plus qu'un mauvais film d'horreur : le scénar est hyper basique, les personnages n'ont pas la moindre consistance (ce sont surtout des figurants uniquement destinés à se faire étriper les uns après les autres), les scènes sanglantes dépourvues d'originalité se succèdent sans provoquer autre chose que des bâillements d'ennui. Même le dessin sent le déjà vu, et ce, même pour un comic d'horreur (ça ressemble à HellSpawn). Bref, je me trouve presque trop indulgent en mettant 2/5 à cette BD...
Ultima Parano
Il y a des mystères que je ne m'explique pas. J'ai beau essayer de lire cette bd, mais je n'y arrive pas. J'ouvre l'album, je regarde le dessin qui n'est ma foi pas mauvais, mais quand j'entame la lecture, je pense à un tas de truc qui n'ont rien à voir avec ce que je lis... Au bout d'un moment, je referme le truc, parce que je ne me souviens même plus des pages précédentes. Voila une mayonnaise qui ne prend pas. J'ai l'album depuis 2 ans, mais j'en suis toujours au même point...