Eh ben mes amis, on n’est pas près d’arrêter d’en bouffer, du Taniguchi. Depuis le succès de Quartier Lointain, Casterman et consorts nous en abreuvent à flot continu. Le moindre petit truc qu’il a publié au cours de sa longue carrière débarque chez nous quelle que soit sa qualité, avec pour les éditeurs l’assurance d’une bonne vente sur son seul nom. Terre de rêves, qui rassemble des histoires courtes publiées en 91, sent le fond de tiroir à plein nez. Des histoires presque sans intrigue sur un clébard, des chats, une panthère… et en plus la dernière histoire fait clairement "pièce rapportée", quelque chose qui a été fourré dedans de force, pour pouvoir atteindre la taille réglementaire d’un album à 12.75 €.
Niveau scénario, pas grand’chose à se mettre sous la dent : la longue et pénible agonie d’un vieux chien malade, l’adoption d’une chatte par un couple, un alpiniste qui s’offre une ascension de l’Annapurna à 40 ans (oui, je sais, la dernière sonne un peu plus excitante, mais en fait c’est quasiment la plus soporifique). Si vous êtes indulgent, vous penserez que comme c’est japonais et qu’en plus c’est Taniguchi, ce dénuement scénaristique fait de cet album un ouvrage fortement imprégné de sagesse, de poésie, de philosophie et tout le bordel. Si vous êtes comme moi, ben, vous vous ferez un peu chier, parce que la vie passionnante de nos amies les bêtes, surtout quand elles sont impotentes et incontinentes comme le vieux toutou du début, ça va bien 5 minutes, mais on se lasse vite des histoires de promenades, de vétérinaire et de caca dans la litière (même si en toile de fond, ça parle du temps qui passe, des liens affectifs...). Quant aux personnages humains de cet album, ils sont tous bons à gifler : le couple qui n’a pas eu d’enfant et qui reporte toute son affection sur des animaux (à aucun moment on n’a l’impression qu’ils s’aiment tous les deux, on croirait deux vagues potes qui se sont mis en colocation par simple peur de la solitude) est typiquement le genre de personnes que je ne supporte pas dans la vie, et l’alpiniste délaisse femme et enfants et claque toutes les économies de la famille pour aller risquer sa vie sur une montagne…
Le dessin, c’est du Taniguchi, ça ne change pas d’un iota d’un album sur l’autre : décors très bien, animaux pas mal, humains avec des tronches désespérément niaises. Il faut signaler quand même que l’auteur abuse un peu au niveau de la représentation des détails pipi-caca, puis qu’on a droit à des plans du chien qui se pisse sur les pattes ou qui coule un bronze, du caca collé au poils de cul du chat, des grosses crottes dans la caisse, il ne manque guère que quelques scènes de vomi pour avoir la totale, mais je suppose que Casterman trouvera bien quelques histoires inédites dans le même genre à publier pour faire un tome 2 avec des hamsters ou des canaris.
Je mettrais bien 1/5, parce que comme dit le barème de BDthèque, j’ai "vraiment pas aimé !" ; maintenant, je reconnais que c’est pas non plus la pire des daubes, donc ça ne mérite peut-être quand même pas la note minimale.
Ca pourrait être bien, mais qu’est ce que c’est mou! Il y’a vraiment trop peu de texte! Seul les dessins sont sympas.
Non, vraiment je n’accroche pas au style.
Du même auteur, j’avais bien aimé Fille perdue, j’étais curieux de voir ce qu’allait donner The Birthday Riots, et… j’ai été déçu. Encore une histoire de petite bourge adolescente qui s’ennuie avec ses parents mous et découvre qu’il y a un monde en dehors de chez elle. Le tout, nimbé d’un soupçon de mystère, d’une petite touche de fantastique extra-light. Donc exactement comme le 1er album, a priori. Sauf que là, la sauce ne prend pas. Les personnages ont l’air si creux, si mornes… On ne s’intéresse à aucun d’entre eux, leur sort nous indiffère, d’autant plus qu’à vrai dire, leurs "aventures" ne sont pas franchement palpitantes.
A part ça, il y a le côté "réflexion sur le pouvoir-qui-pourrit-tout", sur les renoncements et les compromis qui viennent avec l'âge, sur la crise de la quarantaine, sur le racisme, mais y a rien de neuf et de particulièrement intéressant dedans, et ça reste très superficiel.
La traduction est médiocre, ça valait bien la peine que DEUX traducteurs bossent sur ces 60 pages… Style lourd, erreurs, "notes de traducteurs" superflues (dans un album dont le titre anglais n’est, en revanche, même pas traduit, je trouve ça un peu rigolo de coller des notes de bas de page pour expliquer que "political sciences" signifie "sciences politiques"… On croirait des stagiaires qui en ont trop fait en espérant faire plus sérieux).
Bref, un album dont vous pourrez vous passer sans problème.
Je n'ai lu que le 1er, auto-édité par Renaud, chanteur que j'aimais beaucoup avant qu'il ne devienne ce qu'il est aujourd'hui...
Il regroupe 2 histoires : une adaptation de la chanson rigolote Les Aventures de Gérard Lambert, et une histoire inédite (et pas rigolote) écrite par Renaud dans laquelle un "blouson noir" censé être le Lambert de la chanson se retrouve embarqué dans un coup fumant.
C'est une BD qui accuse assez sérieusement son âge : le dessin fait vieillot, le décor et les personnages appartiennent à un monde qui n'existe quasiment plus, le traditionnel petit loubard en blouson de cuir et parlant un argot de titi parisien ayant été remplacé par l'encasquetté en survête (avec une des jambes du pantalon relevée sur la cheville) dont le langage se limite à de gutturaux "Vazi", "Tavu" et autres "Ssdeupute". Autant dire que Gérard Lambert est une "BD moisie" comme on les aime sur BDthèque.
Honnêtement, malgré ma sympathie pour le Renaud de la bonne époque, je trouve que cet album n'a franchement pas grand intérêt : très peu pour ses fans, et à peu près aucun pour les autres, en fait. La 1ère histoire aurait été sympa parmi plein d'autres dans le recueil BD d'enfer, mais là c'est un tiers de l'album et c'est un peu faiblard. Quant à la deuxième, bah... Renaud a bien fait de faire chanteur plutôt que scénariste de BD.
Bref, voilà, à moins d'être super nostalgique des années 70/80 et de l'époque où les p'tits loulous hantaient la banlieue (auquel cas vous feriez d'ailleurs mieux de vous tourner plutôt vers le film Les Démons de Jésus) vous pouvez faire l'impasse sur cette vieillerie.
Moui, bon, c'est pas mon genre d'histoire.
Gérard Lambert, c'est le blouson noir de base, le gars qui zone dans les cités, qui chourrave des motos, qui se bastonne, qui draguent les minettes des bourges, etc... bref, l'alter-ego voyou du chanteur Renaud.
Mais franchement, ce n'est pas le genre de perso auquel je m'accroche.
Le dessin est correct. En noir et blanc, il a une touche un petit peu vieillotte et je trouve la mise en image un peu fouillis et pas toujours très agréable à lire. En outre, les visages des personnages ne sont pas toujours facilement reconnaissables. Bref, ce n'est pas exceptionnel à ce niveau là.
Quant au scénario, celui imaginé par Renaud est plutôt léger, s'attachant plus au personnage de Gérard Lambert qu'à une intrigue vraiment prenante. Le scénario du second tome, imaginé par Jacques Armand, amène une petite dose d'intérêt par la découverte des dessous du monde de la boxe, mais l'intrigue devient rapidement une magouille de fric dans laquelle Gérard Lambert se retrouve embarqué.
Ca se laisse lire mais ça ne marque vraiment pas l'esprit pas plus que cela captive le lecteur.
Tout porte à croire que le succès commercial à l'époque venait surtout de la part des fans de Renaud qui se sont arrachés son album uniquement parce que c'était lui au scénario et que ça parlait d'un personnage récurrent dans ses disques. Mais à part ça...
Espèce de road movie fait de rencontres bizarres et au dessin très underground, on sent bien dans Fuzz & Pluck une critique de la société. Qu'il s'agisse de la justice, de la prison remplacée par la servitude (l'esclavage), de l'hypocrisie et de la condescendance des bourgeois (on pourrait presque dire de ces sales bourgeois, au vu de l'album), des gourous à deux balles ou des scientifiques (ici zoologistes) de pacotille, etc., le panel est large. Il est par contre à peine grinçouillant et éminemment peu original. Alors certains passages ont beau être vaguement drôles ou intéressants, dans l'ensemble cette lecture ne laissera pas de marque.
Franchement j'en attendais plus de cette série.
Au début j'ai eu du mal à plonger dans l'intrigue tant la narration est molle, et le style graphique que je n'aime pas du tout ne m'a pas aidé à m'immerger, bien au contraire, les dessins même si ils ont un certain style manquent cruellement de personnalité. Ce n'est pas les couleurs fadasses qui vont relever le niveau.
Rajoutez à cela un style bien trop lisse à mon goût au niveau des dialogues (certains trouveront peut-être cela subtil) et cela devient carrément un assommoir.
En persistant je suis parvenu à lire trois tomes, je n'irai cependant pas plus loin. Même si les deux premiers tomes, malgré leur lourdeur, arrivent à captiver vers la fin de l'histoire, on redémarre beaucoup trop mollement avec le troisième, j'ai perdu courage.
Fog reste une série qui offre certaines situations tendues et quelques rebondissements bien sentis mais qui est, malgré ses qualités, plombée par des longueurs insupportables.
Déçu...
Faisant fi des -très- mauvaises critiques laissées par mes prédécesseurs, je me suis lancé dans la lecture de cette bd en essayant de laisser mes a priori aux vestiaires.
Les premières choses qui intriguent dans cette série, et qui pousse le lecteur dubitatif à s'y essayer, ce sont les couvertures avec leurs personnages presque désarticulés, tristes pantins prisonniers de décors sordides et de couleurs glauques (on tient un fan de la cité des enfants perdus).
La première impression se renforce au fil des pages. Le dessin, tout en mouvements est passablement étrange quoique intrigant tandis que le cadrage, relativement alambiqué, reste toujours lisible et fait parfois preuve d'inventivité.
Les couleurs, oscillant perpétuellement entre le vert et le rouge donnent un aspect lugubre, crépusculaire à cette bd... on aime... ou pas.
En ce qui concerne le scénario, on peut relever un certain nombre de maladresses et de clichés (la cité tout en béton qui aliène ses habitants, le grand despote très très méchant, la résistance prolétaire, les vilains garde-chiourmes à la mèche laquée bien connue, les héros, orphelins, élevés et utilisés par la pègre etc...)
Ce n'est pas l'originalité de son univers qui démarque cette bd.
Récapitulons: dessins étranges, colorisation glauque, univers convenu, scénario relativement classique... à éviter donc ?
Et bien non, malgré tous ces défauts, le charme opère plus ou moins et, à peine fini ce premier tome, je suis relativement pressé de m'attaquer aux deux suivants.
Bref, deux étoiles pour ce premier tome dont j'ignore s'il va déboucher sur une série à éviter ou sur une curiosité dont je vous conseillerai la location en bibliothèque.
EDIT: je viens de lire les tomes 2 et 3 et je suis plus en plus déconcerté par cette série.
après avoir vérifié que le tome 3 cloturait bien l'histoire (je vous assure que ce n'est pas si évident), il m'apparaît que cette bd tente de faire rentrer en 138 pages un peu tout et n'importe quoi.
Après l'univers dystopique du premier volume, on passe, dans le second volume à univers très coloré qui donne enfin un sens au nom donné à cette série avant de se retrouver, au tome 3, dans un univers post apocalyptique.
bref, 3 univers assez différents, 3 traitements de la couleur vraiment distincts (couleurs très glauques pour la ville du premier opus, très chaude pour le cirque du second et très lumineuse pour la découverte du monde extérieur...) et, malheureusement, l'impression de lire 3 bd ne racontant pas la même histoire.
on trouve dans cette histoire trop d'idées et de bouts de scénarii qui, une fois collés les uns aux autres, donnent la désagréable sensation que l'auteur manquait de ligne directrice.
une impression confirmée par des personnages aux rôles trop changeants et à la personnalité trop floue pour conserver une certaine cohérence.
bref, une déception en raison d'un scénario melting pot trop étendu pour être convenablement appréhendé dans un si petit nombre de pages.
en revanche, on passe un moment sympathique à la lecture de cette bd tant le dessin et le cadrage s'améliorent et s'affinent au fil des volumes.
J'ai lu 7 tomes de Vagabond avant de laisser tomber, fatigué par cette série qui n'en finit pas.
Cette série n'est pas réellement mauvaise, mais elle a quand même le gros défaut de ne pas tellement avancer de tomes en tomes, et d'être assez rapidement répétitive. Chaque combat se ressemble, et comme il y en a un paquet j'ai parfois carrément sauté quelques pages pour "gagner du temps" et passer à la suite que j'espérais plus originale.
Même le héros n'a pas réussi à me toucher, à se rendre sympathique...
Finalement, je ne vois pas l'intérêt de poursuivre la lecture, cette histoire de Samouraï n'est vraiment pas pour moi.
Une suite d'histoires qui se ressemblent beaucoup en fait, les rapports entre hommes et femmes décrits ici par l'auteur se veulent passionnés et tragiques... au mieux c'est quelquefois cruel, au pire c'est soporifique.
Une vision très pessimiste, les personnages dans cette BD sont beaucoup trop "pompeux", ils vivent des passades amoureuses aux parfums beaucoup trop romantiques pour que cela soit crédible.
Si les scénarii sont une suite de platitudes plus ou moins prétentieuses, les illustrations s'en sortent mieux.
Le trait est pur, les couleurs dans un style sépia collent avec ces histoires baignées dans la mélancolie, bon je trouve quand même le tout un peu trop figé, mais les dessins sont incontestablement le point fort de l'album.
Pour ce qui est de la partie érotique, il vaut mieux apprécier les femmes à l'aspect glacé et aux seins en poire pour apprécier...
Vite lu, vite oublié.
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Terre de rêves
Eh ben mes amis, on n’est pas près d’arrêter d’en bouffer, du Taniguchi. Depuis le succès de Quartier Lointain, Casterman et consorts nous en abreuvent à flot continu. Le moindre petit truc qu’il a publié au cours de sa longue carrière débarque chez nous quelle que soit sa qualité, avec pour les éditeurs l’assurance d’une bonne vente sur son seul nom. Terre de rêves, qui rassemble des histoires courtes publiées en 91, sent le fond de tiroir à plein nez. Des histoires presque sans intrigue sur un clébard, des chats, une panthère… et en plus la dernière histoire fait clairement "pièce rapportée", quelque chose qui a été fourré dedans de force, pour pouvoir atteindre la taille réglementaire d’un album à 12.75 €. Niveau scénario, pas grand’chose à se mettre sous la dent : la longue et pénible agonie d’un vieux chien malade, l’adoption d’une chatte par un couple, un alpiniste qui s’offre une ascension de l’Annapurna à 40 ans (oui, je sais, la dernière sonne un peu plus excitante, mais en fait c’est quasiment la plus soporifique). Si vous êtes indulgent, vous penserez que comme c’est japonais et qu’en plus c’est Taniguchi, ce dénuement scénaristique fait de cet album un ouvrage fortement imprégné de sagesse, de poésie, de philosophie et tout le bordel. Si vous êtes comme moi, ben, vous vous ferez un peu chier, parce que la vie passionnante de nos amies les bêtes, surtout quand elles sont impotentes et incontinentes comme le vieux toutou du début, ça va bien 5 minutes, mais on se lasse vite des histoires de promenades, de vétérinaire et de caca dans la litière (même si en toile de fond, ça parle du temps qui passe, des liens affectifs...). Quant aux personnages humains de cet album, ils sont tous bons à gifler : le couple qui n’a pas eu d’enfant et qui reporte toute son affection sur des animaux (à aucun moment on n’a l’impression qu’ils s’aiment tous les deux, on croirait deux vagues potes qui se sont mis en colocation par simple peur de la solitude) est typiquement le genre de personnes que je ne supporte pas dans la vie, et l’alpiniste délaisse femme et enfants et claque toutes les économies de la famille pour aller risquer sa vie sur une montagne… Le dessin, c’est du Taniguchi, ça ne change pas d’un iota d’un album sur l’autre : décors très bien, animaux pas mal, humains avec des tronches désespérément niaises. Il faut signaler quand même que l’auteur abuse un peu au niveau de la représentation des détails pipi-caca, puis qu’on a droit à des plans du chien qui se pisse sur les pattes ou qui coule un bronze, du caca collé au poils de cul du chat, des grosses crottes dans la caisse, il ne manque guère que quelques scènes de vomi pour avoir la totale, mais je suppose que Casterman trouvera bien quelques histoires inédites dans le même genre à publier pour faire un tome 2 avec des hamsters ou des canaris. Je mettrais bien 1/5, parce que comme dit le barème de BDthèque, j’ai "vraiment pas aimé !" ; maintenant, je reconnais que c’est pas non plus la pire des daubes, donc ça ne mérite peut-être quand même pas la note minimale.
Les Gardiens du Maser
Ca pourrait être bien, mais qu’est ce que c’est mou! Il y’a vraiment trop peu de texte! Seul les dessins sont sympas. Non, vraiment je n’accroche pas au style.
The Birthday Riots
Du même auteur, j’avais bien aimé Fille perdue, j’étais curieux de voir ce qu’allait donner The Birthday Riots, et… j’ai été déçu. Encore une histoire de petite bourge adolescente qui s’ennuie avec ses parents mous et découvre qu’il y a un monde en dehors de chez elle. Le tout, nimbé d’un soupçon de mystère, d’une petite touche de fantastique extra-light. Donc exactement comme le 1er album, a priori. Sauf que là, la sauce ne prend pas. Les personnages ont l’air si creux, si mornes… On ne s’intéresse à aucun d’entre eux, leur sort nous indiffère, d’autant plus qu’à vrai dire, leurs "aventures" ne sont pas franchement palpitantes. A part ça, il y a le côté "réflexion sur le pouvoir-qui-pourrit-tout", sur les renoncements et les compromis qui viennent avec l'âge, sur la crise de la quarantaine, sur le racisme, mais y a rien de neuf et de particulièrement intéressant dedans, et ça reste très superficiel. La traduction est médiocre, ça valait bien la peine que DEUX traducteurs bossent sur ces 60 pages… Style lourd, erreurs, "notes de traducteurs" superflues (dans un album dont le titre anglais n’est, en revanche, même pas traduit, je trouve ça un peu rigolo de coller des notes de bas de page pour expliquer que "political sciences" signifie "sciences politiques"… On croirait des stagiaires qui en ont trop fait en espérant faire plus sérieux). Bref, un album dont vous pourrez vous passer sans problème.
Les Aventures de Gérard Lambert
Je n'ai lu que le 1er, auto-édité par Renaud, chanteur que j'aimais beaucoup avant qu'il ne devienne ce qu'il est aujourd'hui... Il regroupe 2 histoires : une adaptation de la chanson rigolote Les Aventures de Gérard Lambert, et une histoire inédite (et pas rigolote) écrite par Renaud dans laquelle un "blouson noir" censé être le Lambert de la chanson se retrouve embarqué dans un coup fumant. C'est une BD qui accuse assez sérieusement son âge : le dessin fait vieillot, le décor et les personnages appartiennent à un monde qui n'existe quasiment plus, le traditionnel petit loubard en blouson de cuir et parlant un argot de titi parisien ayant été remplacé par l'encasquetté en survête (avec une des jambes du pantalon relevée sur la cheville) dont le langage se limite à de gutturaux "Vazi", "Tavu" et autres "Ssdeupute". Autant dire que Gérard Lambert est une "BD moisie" comme on les aime sur BDthèque. Honnêtement, malgré ma sympathie pour le Renaud de la bonne époque, je trouve que cet album n'a franchement pas grand intérêt : très peu pour ses fans, et à peu près aucun pour les autres, en fait. La 1ère histoire aurait été sympa parmi plein d'autres dans le recueil BD d'enfer, mais là c'est un tiers de l'album et c'est un peu faiblard. Quant à la deuxième, bah... Renaud a bien fait de faire chanteur plutôt que scénariste de BD. Bref, voilà, à moins d'être super nostalgique des années 70/80 et de l'époque où les p'tits loulous hantaient la banlieue (auquel cas vous feriez d'ailleurs mieux de vous tourner plutôt vers le film Les Démons de Jésus) vous pouvez faire l'impasse sur cette vieillerie.
Les Aventures de Gérard Lambert
Moui, bon, c'est pas mon genre d'histoire. Gérard Lambert, c'est le blouson noir de base, le gars qui zone dans les cités, qui chourrave des motos, qui se bastonne, qui draguent les minettes des bourges, etc... bref, l'alter-ego voyou du chanteur Renaud. Mais franchement, ce n'est pas le genre de perso auquel je m'accroche. Le dessin est correct. En noir et blanc, il a une touche un petit peu vieillotte et je trouve la mise en image un peu fouillis et pas toujours très agréable à lire. En outre, les visages des personnages ne sont pas toujours facilement reconnaissables. Bref, ce n'est pas exceptionnel à ce niveau là. Quant au scénario, celui imaginé par Renaud est plutôt léger, s'attachant plus au personnage de Gérard Lambert qu'à une intrigue vraiment prenante. Le scénario du second tome, imaginé par Jacques Armand, amène une petite dose d'intérêt par la découverte des dessous du monde de la boxe, mais l'intrigue devient rapidement une magouille de fric dans laquelle Gérard Lambert se retrouve embarqué. Ca se laisse lire mais ça ne marque vraiment pas l'esprit pas plus que cela captive le lecteur. Tout porte à croire que le succès commercial à l'époque venait surtout de la part des fans de Renaud qui se sont arrachés son album uniquement parce que c'était lui au scénario et que ça parlait d'un personnage récurrent dans ses disques. Mais à part ça...
Fuzz & Pluck
Espèce de road movie fait de rencontres bizarres et au dessin très underground, on sent bien dans Fuzz & Pluck une critique de la société. Qu'il s'agisse de la justice, de la prison remplacée par la servitude (l'esclavage), de l'hypocrisie et de la condescendance des bourgeois (on pourrait presque dire de ces sales bourgeois, au vu de l'album), des gourous à deux balles ou des scientifiques (ici zoologistes) de pacotille, etc., le panel est large. Il est par contre à peine grinçouillant et éminemment peu original. Alors certains passages ont beau être vaguement drôles ou intéressants, dans l'ensemble cette lecture ne laissera pas de marque.
Fog
Franchement j'en attendais plus de cette série. Au début j'ai eu du mal à plonger dans l'intrigue tant la narration est molle, et le style graphique que je n'aime pas du tout ne m'a pas aidé à m'immerger, bien au contraire, les dessins même si ils ont un certain style manquent cruellement de personnalité. Ce n'est pas les couleurs fadasses qui vont relever le niveau. Rajoutez à cela un style bien trop lisse à mon goût au niveau des dialogues (certains trouveront peut-être cela subtil) et cela devient carrément un assommoir. En persistant je suis parvenu à lire trois tomes, je n'irai cependant pas plus loin. Même si les deux premiers tomes, malgré leur lourdeur, arrivent à captiver vers la fin de l'histoire, on redémarre beaucoup trop mollement avec le troisième, j'ai perdu courage. Fog reste une série qui offre certaines situations tendues et quelques rebondissements bien sentis mais qui est, malgré ses qualités, plombée par des longueurs insupportables. Déçu...
Cirk
Faisant fi des -très- mauvaises critiques laissées par mes prédécesseurs, je me suis lancé dans la lecture de cette bd en essayant de laisser mes a priori aux vestiaires. Les premières choses qui intriguent dans cette série, et qui pousse le lecteur dubitatif à s'y essayer, ce sont les couvertures avec leurs personnages presque désarticulés, tristes pantins prisonniers de décors sordides et de couleurs glauques (on tient un fan de la cité des enfants perdus). La première impression se renforce au fil des pages. Le dessin, tout en mouvements est passablement étrange quoique intrigant tandis que le cadrage, relativement alambiqué, reste toujours lisible et fait parfois preuve d'inventivité. Les couleurs, oscillant perpétuellement entre le vert et le rouge donnent un aspect lugubre, crépusculaire à cette bd... on aime... ou pas. En ce qui concerne le scénario, on peut relever un certain nombre de maladresses et de clichés (la cité tout en béton qui aliène ses habitants, le grand despote très très méchant, la résistance prolétaire, les vilains garde-chiourmes à la mèche laquée bien connue, les héros, orphelins, élevés et utilisés par la pègre etc...) Ce n'est pas l'originalité de son univers qui démarque cette bd. Récapitulons: dessins étranges, colorisation glauque, univers convenu, scénario relativement classique... à éviter donc ? Et bien non, malgré tous ces défauts, le charme opère plus ou moins et, à peine fini ce premier tome, je suis relativement pressé de m'attaquer aux deux suivants. Bref, deux étoiles pour ce premier tome dont j'ignore s'il va déboucher sur une série à éviter ou sur une curiosité dont je vous conseillerai la location en bibliothèque. EDIT: je viens de lire les tomes 2 et 3 et je suis plus en plus déconcerté par cette série. après avoir vérifié que le tome 3 cloturait bien l'histoire (je vous assure que ce n'est pas si évident), il m'apparaît que cette bd tente de faire rentrer en 138 pages un peu tout et n'importe quoi. Après l'univers dystopique du premier volume, on passe, dans le second volume à univers très coloré qui donne enfin un sens au nom donné à cette série avant de se retrouver, au tome 3, dans un univers post apocalyptique. bref, 3 univers assez différents, 3 traitements de la couleur vraiment distincts (couleurs très glauques pour la ville du premier opus, très chaude pour le cirque du second et très lumineuse pour la découverte du monde extérieur...) et, malheureusement, l'impression de lire 3 bd ne racontant pas la même histoire. on trouve dans cette histoire trop d'idées et de bouts de scénarii qui, une fois collés les uns aux autres, donnent la désagréable sensation que l'auteur manquait de ligne directrice. une impression confirmée par des personnages aux rôles trop changeants et à la personnalité trop floue pour conserver une certaine cohérence. bref, une déception en raison d'un scénario melting pot trop étendu pour être convenablement appréhendé dans un si petit nombre de pages. en revanche, on passe un moment sympathique à la lecture de cette bd tant le dessin et le cadrage s'améliorent et s'affinent au fil des volumes.
Vagabond
J'ai lu 7 tomes de Vagabond avant de laisser tomber, fatigué par cette série qui n'en finit pas. Cette série n'est pas réellement mauvaise, mais elle a quand même le gros défaut de ne pas tellement avancer de tomes en tomes, et d'être assez rapidement répétitive. Chaque combat se ressemble, et comme il y en a un paquet j'ai parfois carrément sauté quelques pages pour "gagner du temps" et passer à la suite que j'espérais plus originale. Même le héros n'a pas réussi à me toucher, à se rendre sympathique... Finalement, je ne vois pas l'intérêt de poursuivre la lecture, cette histoire de Samouraï n'est vraiment pas pour moi.
Après l'amour (Venin de femmes)
Une suite d'histoires qui se ressemblent beaucoup en fait, les rapports entre hommes et femmes décrits ici par l'auteur se veulent passionnés et tragiques... au mieux c'est quelquefois cruel, au pire c'est soporifique. Une vision très pessimiste, les personnages dans cette BD sont beaucoup trop "pompeux", ils vivent des passades amoureuses aux parfums beaucoup trop romantiques pour que cela soit crédible. Si les scénarii sont une suite de platitudes plus ou moins prétentieuses, les illustrations s'en sortent mieux. Le trait est pur, les couleurs dans un style sépia collent avec ces histoires baignées dans la mélancolie, bon je trouve quand même le tout un peu trop figé, mais les dessins sont incontestablement le point fort de l'album. Pour ce qui est de la partie érotique, il vaut mieux apprécier les femmes à l'aspect glacé et aux seins en poire pour apprécier... Vite lu, vite oublié.