Je ne m'attendais pas à grand chose avec cette série : je commence à bien connaître le style Tezuka et ses quelques particularités ne m'ont guère surpris dans cette série là.
J'ai toujours du mal avec le dessin de Tezuka d'autant plus qu'il est ici très enfantin. Certains personnages sont d'ailleurs dessinés à la façon cartoon, tant et si bien que le seigneur Nylon, par exemple, me rappelle carrément Fone Bone avec la tête qu'on lui a faite.
Mais ici le scénario s'adresse résolument à des enfants à mes yeux. Hormis le coup du petit ange qui doit faire en sorte que Saphir redevienne une fille à part entière, tout le reste de l'histoire est franchement déjà vu pour moi. La princesse qui tombe amoureuse du prince du pays voisin mais qui ne peut lui avouer qui elle est réellement, la princesse qui se retrouve emprisonnée par le méchant rival de son père qui veut prendre le pouvoir, la princesse qui joue les justicières masquées ensuite pour défendre la veuve et l'orphelin... La narration est traitée sur un ton léger et naïf, ne se prenant pas au sérieux mais ne suffisant pas du tout à me captiver. En lisant le tome 1 de cette série, j'ai eu l'impression de relire une histoire dont je connaissais déjà tous les évènements, sans jamais ressentir particulièrement l'envie de connaître la suite et de savoir ce qui allait arriver à la pauvre Saphir. Même l'humour de Tezuka (parfois décalé comme dans Phenix) n'a pas suffi à me dérider et à trouver l'histoire autre chose que bof sans plus.
Le Jour du loup était une lecture bien sympathique, avec un aspect burlesque plaisant, et un rythme trépidant. Bienvenue au Gamurakan ne partage pas exactement ces qualités. On commence par comprendre avec beaucoup de difficulté ce qui se passe. On continue par oublier toute explication possible et se concentrer sur la répétition des méfaits de ces angelots, et ce sur un rythme relativement haletant... mais un peu à la manière des pires scènes des films d'action hollywoodiens : tout va très vite, les événements se succèdent et on tourne les pages à une vitesse hallucinante. En résumé, il y a beaucoup à voir (environ 300 pages), mais rien à lire. J'ai eu l'impression de lire une coquille complètement creuse, sans aucune substance, sans aucun contenu, et ça m'a vraiment gavé.
Alors oui, dessins et découpages sont bons, oui ce truc est assez barré, et peut-être même que l'idée est originale. Mais c'est vraiment pénible à lire, et qu'est-ce que ça me paraît creux ! 1,5.
J'ai lu avec un certain intérêt cette histoire de yakusa traitée sous un angle assez original : le héros, qui se sait condamné par la maladie, fait un bilan de sa vie tout en continuant d'assumer les conséquences de ses choix passés.
Cependant, le dessin quoique assez beau, comporte des maladresses notamment au niveau des silhouettes, ça a un peu gâché ma lecture. Bref, une histoire intéressante mais pas transcendante.
P.S. : Je ne suis pas fan de Kitano, ça a peut-être joué. ;)
O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération.
Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]).
Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public.
Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
Prenez Largo Winch, remplacez sa paire de roupettes par une paire de nénés et coupez ce qui dépasse et hop, magie, vous obtenez, à peu de choses près, Lady S.
Soit donc une jolie jeune slave baroudeuse qui, après une adolescence houleuse, va se retrouver embarquée dans une série d’aventures, complots, fusillades et, on l’espère pour les prochains tomes histoire de mettre un peu de piment, coucheries débridées, et sera régulièrement rattrapée par son passé turbulent.
L’ennui c’est que le scénar n’est pas du niveau des 1ers Largo Winch, que personnellement j’aimais bien, mais plutôt de celui des plus récents, c’est-à-dire pas terrible… Rebondissements mous et vieilles ficelles donnent au 1er tome un côté "BD de papa" pas franchement flatteur. Rien que les premières planches donnent le ton : l’espion qui s’introduit dans une réception en se faisant passer pour le remplaçant d’un serveur malade (lui-même neutralisé avec un gros "spray anesthésiant" qui rappelle plutôt les méthodes des méchants de Tintin que celles du super-agent secret Sam Fisher de Splinter Cell…), ça a déjà tellement été fait que ça devrait être interdit maintenant !
Les multiples flash backs sont un poil pénibles à la longue ; c’est parfois bavard, les personnages ayant notamment la désagréable habitude de nous raconter, à la moindre occasion, tout le CV de l’héroïne. Du genre "Bonjour, je m’appelle Suzan. Je parle 45 langues grâce à mes 4 années d’études à Oxford et les nombreux voyages que j’ai été amenée à faire de par le vaste monde pour suivre mes parents diplomates, qui sont morts il y a 3 ans. Ma mère avait un cancer du clitoris, la pôvre, et mon père s’en est suicidé de chagrin 3 mois après, c’était un mercredi, notre gouvernante avait fait du flan au pâté pour le dessert", à quoi l’interlocuteur répond généralement "On ne me la fait pas à moi, tovaritch, je sais bien que vous vous appelez en réalité Shania. Petite, vous avez été élevée par des pangolins, vous aimiez le clafoutis aux cerises, votre vodka préférée était la Zubrowka et vous avez été opérée des amygdales à 8 ans et demi. Après avoir servi dans les Spetsnaz pendant 5 ans, vous avez tout plaqué pour élever les 19 enfants illégitimes que vous aviez eu avec Gorbatchev. Puis vous avez été exécutée par des agents de la CIA mais en fait vous n’étiez pas vraiment morte, car en fait c’était juste votre sosie. Vous avez échappé à nos meilleurs hommes mais maintenant on dirait que le S.P.E.C.T.R.E vous tient à nouveau, Commandeur Bond, ha ha ha !" Vous voyez un peu le topo ? Et c’est comme ça toutes les 4 pages.
Le plus étonnant dans tout ça c’est finalement que, comme le fait remarquer Ro avec cette justesse qui le caractérise parfois (c’est-à-dire, quand il ne met pas une note minable à Preacher, le sot), " objectivement, il faut avouer que ça marche ". Malgré ses nombreux défauts, le 1er tome se lit gentiment, on va jusqu’au bout sans jamais se passionner pour cette histoire, mais sans jamais s’ennuyer pour autant. Il faut reconnaître qu’il y a un certain savoir-faire derrière tout ça, et que même si c’est pas original pour deux sous, voire un p’tit peu con, c’est quand même pas de la grosse daube.
Cela étant dit, je lirai sans doute le tome 2 ne serait-ce que pour avoir la conclusion de cette première aventure, mais si ça ne devient pas plus palpitant que ça (s’il n’y a pas plus de femmes à poil, quoi), je m’arrêterai là, je ne m’enfilerai pas 12 épisodes supplémentaires…
En résumé, disons que c’est une BD de divertissement sur laquelle vous pouvez jeter un œil si vous avez déjà lu tout ce que votre bibliothèque de quartier propose de mieux dans le même genre.
Comme un autre avant moi, je trouve que le mot "Broaf !" décrit bien cette BD. Mouairf, quoi...
Que ce soit dans cette série ou dans sa série la plus connue, les Petits Hommes, Seron a tendance à partir dans le délire intégral. Sauf que là, il assume totalement et cela donne une série Bd accès sur l'humour et l'érotisme gentil.
Le dessin de Seron est tout en rondeur, ce qui ne colle pas trop avec le côté érotique, mais il faut admettre qu'il n'est pas mauvais et que ses petites femmes ne sont mal réussies.
Par contre, pour ce qui est du scénario, c'est vraiment moyen. L'intrigue n'a rien de prenante, elle part un peu à droite à gauche, l'érotisme n'a que peu de chose d'émoustillant, et l'humour est très bas de plafond. J en'accroche pas, tout comme je n'accroche pas du tout aux tomes les plus récents des Petits Hommes.
Ca se laisse lire mais bon...
Broaf, quoi...
(je n’ai lu que les deux premiers tomes)
Une BD très curieuse. Le dessin est un peu fouillis mais sympathique, et l’histoire regorge d’idées intéressantes. Le problème, c’est qu’il y en a trop et qu’elles ne sont pas exploitées comme elles le pourraient. Résultat, les personnages se baladent dans un univers très travaillé mais on ne parvient pas à saisir leurs motivations ou un fil conducteur. On fini par suivre l’héroïne sur le bateau, sans jamais maîtriser les enjeux pour chacun des groupes, et se contenter de suivre l’action est un peu frustrant. C’est dommage parce que le tout n’est pas trop mal réalisé, mais en devient illisible et perd beaucoup de son intérêt.
Le bateau en particulier est extraordinaire. C’est un thème que l’on retrouve parfois, d’une cité toujours en construction, où l’on ne peut que se perdre, et où chaque quartier est habité par une population spécifique, dont les intérêts s’entrecroisent. C’est le genre de décor qui plaît a priori, et qui là est bien dessiné et mis en place, mais l’action ne fait que le traverser de long en large sans jamais s’en servir réellement :(
C'est franchement très bof ce truc!
J'ai acheté cette Bd parce que j'avais trouvé les dessins jolis et vu une scène d'action qui paraissait pas mal mais j'avais pas vu qu'il y avait une scène de cul toutes les 3 pages...
Bon faire une pseudo histoire d'amour avec des vampires qui doivent se boire le sang et se bouffer la ch... c'est quand même très moyen.
Les dessins sont quand même jolis... tout n'est pas à jeter!
C'est vrai que l'idée de départ est banal, mais ça n'avait pas si mal commencée (disons la 1ère moitié du 1er tome) et ça aurait pu se révéler intéressant si la suite ne partant pas complêtement en live.
Quelques idées sont bonnes, mais c'est trop mal et trop vite exploité pour que le résultat soit potable.
Le dessin a mal vieilli, ce qui ne rattrape rien...
En même temps, il faut quand même admettre que ça se laisse lire, sûrement parce que les 4 tomes sont très vite lus.
Un album que j'ai lu grâce au dessin qui me paraissait intéressant, sachant qu'en plus j'apprécie assez le steam-punk en général.
Effectivement, le dessin est plutôt bon et il y a un gros travail de mise en scène, c'est tout à fait admirable.
La dynamique du dessin est pourquoi considérablement alourdie par une histoire parfois poussive, qui n'arrive pas à se sortir de longs monologues en voix off. L'auteur veut créer une ambiance, un sentiment de mal-être, mais n'a réussi qu'à me faire sauter des bulles.
Et finalement, ça finit en queue de poisson alors que tout était déjà bien banal... donc franchement, il n'y a que le dessin qui sauve cette BD, le reste n'est vraiment pas à la hauteur.
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Princesse Saphir
Je ne m'attendais pas à grand chose avec cette série : je commence à bien connaître le style Tezuka et ses quelques particularités ne m'ont guère surpris dans cette série là. J'ai toujours du mal avec le dessin de Tezuka d'autant plus qu'il est ici très enfantin. Certains personnages sont d'ailleurs dessinés à la façon cartoon, tant et si bien que le seigneur Nylon, par exemple, me rappelle carrément Fone Bone avec la tête qu'on lui a faite. Mais ici le scénario s'adresse résolument à des enfants à mes yeux. Hormis le coup du petit ange qui doit faire en sorte que Saphir redevienne une fille à part entière, tout le reste de l'histoire est franchement déjà vu pour moi. La princesse qui tombe amoureuse du prince du pays voisin mais qui ne peut lui avouer qui elle est réellement, la princesse qui se retrouve emprisonnée par le méchant rival de son père qui veut prendre le pouvoir, la princesse qui joue les justicières masquées ensuite pour défendre la veuve et l'orphelin... La narration est traitée sur un ton léger et naïf, ne se prenant pas au sérieux mais ne suffisant pas du tout à me captiver. En lisant le tome 1 de cette série, j'ai eu l'impression de relire une histoire dont je connaissais déjà tous les évènements, sans jamais ressentir particulièrement l'envie de connaître la suite et de savoir ce qui allait arriver à la pauvre Saphir. Même l'humour de Tezuka (parfois décalé comme dans Phenix) n'a pas suffi à me dérider et à trouver l'histoire autre chose que bof sans plus.
Bienvenue au Gamurakan
Le Jour du loup était une lecture bien sympathique, avec un aspect burlesque plaisant, et un rythme trépidant. Bienvenue au Gamurakan ne partage pas exactement ces qualités. On commence par comprendre avec beaucoup de difficulté ce qui se passe. On continue par oublier toute explication possible et se concentrer sur la répétition des méfaits de ces angelots, et ce sur un rythme relativement haletant... mais un peu à la manière des pires scènes des films d'action hollywoodiens : tout va très vite, les événements se succèdent et on tourne les pages à une vitesse hallucinante. En résumé, il y a beaucoup à voir (environ 300 pages), mais rien à lire. J'ai eu l'impression de lire une coquille complètement creuse, sans aucune substance, sans aucun contenu, et ça m'a vraiment gavé. Alors oui, dessins et découpages sont bons, oui ce truc est assez barré, et peut-être même que l'idée est originale. Mais c'est vraiment pénible à lire, et qu'est-ce que ça me paraît creux ! 1,5.
Bushido
J'ai lu avec un certain intérêt cette histoire de yakusa traitée sous un angle assez original : le héros, qui se sait condamné par la maladie, fait un bilan de sa vie tout en continuant d'assumer les conséquences de ses choix passés. Cependant, le dessin quoique assez beau, comporte des maladresses notamment au niveau des silhouettes, ça a un peu gâché ma lecture. Bref, une histoire intéressante mais pas transcendante. P.S. : Je ne suis pas fan de Kitano, ça a peut-être joué. ;)
La Jeune Fille aux Camélias
O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération. Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]). Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public. Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
Lady S.
Prenez Largo Winch, remplacez sa paire de roupettes par une paire de nénés et coupez ce qui dépasse et hop, magie, vous obtenez, à peu de choses près, Lady S. Soit donc une jolie jeune slave baroudeuse qui, après une adolescence houleuse, va se retrouver embarquée dans une série d’aventures, complots, fusillades et, on l’espère pour les prochains tomes histoire de mettre un peu de piment, coucheries débridées, et sera régulièrement rattrapée par son passé turbulent. L’ennui c’est que le scénar n’est pas du niveau des 1ers Largo Winch, que personnellement j’aimais bien, mais plutôt de celui des plus récents, c’est-à-dire pas terrible… Rebondissements mous et vieilles ficelles donnent au 1er tome un côté "BD de papa" pas franchement flatteur. Rien que les premières planches donnent le ton : l’espion qui s’introduit dans une réception en se faisant passer pour le remplaçant d’un serveur malade (lui-même neutralisé avec un gros "spray anesthésiant" qui rappelle plutôt les méthodes des méchants de Tintin que celles du super-agent secret Sam Fisher de Splinter Cell…), ça a déjà tellement été fait que ça devrait être interdit maintenant ! Les multiples flash backs sont un poil pénibles à la longue ; c’est parfois bavard, les personnages ayant notamment la désagréable habitude de nous raconter, à la moindre occasion, tout le CV de l’héroïne. Du genre "Bonjour, je m’appelle Suzan. Je parle 45 langues grâce à mes 4 années d’études à Oxford et les nombreux voyages que j’ai été amenée à faire de par le vaste monde pour suivre mes parents diplomates, qui sont morts il y a 3 ans. Ma mère avait un cancer du clitoris, la pôvre, et mon père s’en est suicidé de chagrin 3 mois après, c’était un mercredi, notre gouvernante avait fait du flan au pâté pour le dessert", à quoi l’interlocuteur répond généralement "On ne me la fait pas à moi, tovaritch, je sais bien que vous vous appelez en réalité Shania. Petite, vous avez été élevée par des pangolins, vous aimiez le clafoutis aux cerises, votre vodka préférée était la Zubrowka et vous avez été opérée des amygdales à 8 ans et demi. Après avoir servi dans les Spetsnaz pendant 5 ans, vous avez tout plaqué pour élever les 19 enfants illégitimes que vous aviez eu avec Gorbatchev. Puis vous avez été exécutée par des agents de la CIA mais en fait vous n’étiez pas vraiment morte, car en fait c’était juste votre sosie. Vous avez échappé à nos meilleurs hommes mais maintenant on dirait que le S.P.E.C.T.R.E vous tient à nouveau, Commandeur Bond, ha ha ha !" Vous voyez un peu le topo ? Et c’est comme ça toutes les 4 pages. Le plus étonnant dans tout ça c’est finalement que, comme le fait remarquer Ro avec cette justesse qui le caractérise parfois (c’est-à-dire, quand il ne met pas une note minable à Preacher, le sot), " objectivement, il faut avouer que ça marche ". Malgré ses nombreux défauts, le 1er tome se lit gentiment, on va jusqu’au bout sans jamais se passionner pour cette histoire, mais sans jamais s’ennuyer pour autant. Il faut reconnaître qu’il y a un certain savoir-faire derrière tout ça, et que même si c’est pas original pour deux sous, voire un p’tit peu con, c’est quand même pas de la grosse daube. Cela étant dit, je lirai sans doute le tome 2 ne serait-ce que pour avoir la conclusion de cette première aventure, mais si ça ne devient pas plus palpitant que ça (s’il n’y a pas plus de femmes à poil, quoi), je m’arrêterai là, je ne m’enfilerai pas 12 épisodes supplémentaires… En résumé, disons que c’est une BD de divertissement sur laquelle vous pouvez jeter un œil si vous avez déjà lu tout ce que votre bibliothèque de quartier propose de mieux dans le même genre.
Les Petites Femmes
Comme un autre avant moi, je trouve que le mot "Broaf !" décrit bien cette BD. Mouairf, quoi... Que ce soit dans cette série ou dans sa série la plus connue, les Petits Hommes, Seron a tendance à partir dans le délire intégral. Sauf que là, il assume totalement et cela donne une série Bd accès sur l'humour et l'érotisme gentil. Le dessin de Seron est tout en rondeur, ce qui ne colle pas trop avec le côté érotique, mais il faut admettre qu'il n'est pas mauvais et que ses petites femmes ne sont mal réussies. Par contre, pour ce qui est du scénario, c'est vraiment moyen. L'intrigue n'a rien de prenante, elle part un peu à droite à gauche, l'érotisme n'a que peu de chose d'émoustillant, et l'humour est très bas de plafond. J en'accroche pas, tout comme je n'accroche pas du tout aux tomes les plus récents des Petits Hommes. Ca se laisse lire mais bon... Broaf, quoi...
Hispañola
(je n’ai lu que les deux premiers tomes) Une BD très curieuse. Le dessin est un peu fouillis mais sympathique, et l’histoire regorge d’idées intéressantes. Le problème, c’est qu’il y en a trop et qu’elles ne sont pas exploitées comme elles le pourraient. Résultat, les personnages se baladent dans un univers très travaillé mais on ne parvient pas à saisir leurs motivations ou un fil conducteur. On fini par suivre l’héroïne sur le bateau, sans jamais maîtriser les enjeux pour chacun des groupes, et se contenter de suivre l’action est un peu frustrant. C’est dommage parce que le tout n’est pas trop mal réalisé, mais en devient illisible et perd beaucoup de son intérêt. Le bateau en particulier est extraordinaire. C’est un thème que l’on retrouve parfois, d’une cité toujours en construction, où l’on ne peut que se perdre, et où chaque quartier est habité par une population spécifique, dont les intérêts s’entrecroisent. C’est le genre de décor qui plaît a priori, et qui là est bien dessiné et mis en place, mais l’action ne fait que le traverser de long en large sans jamais s’en servir réellement :(
Dark Crimson - Vampire master
C'est franchement très bof ce truc! J'ai acheté cette Bd parce que j'avais trouvé les dessins jolis et vu une scène d'action qui paraissait pas mal mais j'avais pas vu qu'il y avait une scène de cul toutes les 3 pages... Bon faire une pseudo histoire d'amour avec des vampires qui doivent se boire le sang et se bouffer la ch... c'est quand même très moyen. Les dessins sont quand même jolis... tout n'est pas à jeter!
La Survivante
C'est vrai que l'idée de départ est banal, mais ça n'avait pas si mal commencée (disons la 1ère moitié du 1er tome) et ça aurait pu se révéler intéressant si la suite ne partant pas complêtement en live. Quelques idées sont bonnes, mais c'est trop mal et trop vite exploité pour que le résultat soit potable. Le dessin a mal vieilli, ce qui ne rattrape rien... En même temps, il faut quand même admettre que ça se laisse lire, sûrement parce que les 4 tomes sont très vite lus.
Démon Intérieur
Un album que j'ai lu grâce au dessin qui me paraissait intéressant, sachant qu'en plus j'apprécie assez le steam-punk en général. Effectivement, le dessin est plutôt bon et il y a un gros travail de mise en scène, c'est tout à fait admirable. La dynamique du dessin est pourquoi considérablement alourdie par une histoire parfois poussive, qui n'arrive pas à se sortir de longs monologues en voix off. L'auteur veut créer une ambiance, un sentiment de mal-être, mais n'a réussi qu'à me faire sauter des bulles. Et finalement, ça finit en queue de poisson alors que tout était déjà bien banal... donc franchement, il n'y a que le dessin qui sauve cette BD, le reste n'est vraiment pas à la hauteur.