La « Mort » est prisonnière du souverain du royaume et par conséquent les gens ne meurent plus, même en état de décomposition avancée. Seul 2 petits bouchons, Zorn et Dirna arrivent à libérer l’âme de ces «morts vivants ».
Le déroulement de l’histoire sur les deux premiers albums est plutôt soutenue et sympa, par contre le 3ieme album….pffff, on s’ennuie quand même beaucoup : le retour d’un vilain coupé en deux dans l’album précédent, l’interminable histoire racontée par la mère des enfants et cette scène dans le château de la mémé, humm… ça sent le remplissage de page de dernière minute.
Apparemment cette histoire est prévue en 4 albums (dixit le dessinateur) donc espérons que le dernier soit du niveau des 2 premiers.
Donc coté scénario, c’est « moyen plus », c’est original, mais bon, sans plus. Y’a pas de quoi se relever la nuit pour lire un Zorn et Dirna !
Coté dessin et mise en couleur vraiment rien à redire, c’est bien fait !
Je serai moins radical que Pouet. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant cet album. Et en le refermant, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Effectivement, il y a une correspondance entre les trois histoires, une connexion narrative, pas évidente d'ailleurs. Les auteurs ont imaginé une atmosphère onirique, faite de paraboles et de personnages bizarres pour évoquer l'extension du métro de Toulouse. Les dessins sont en effet plutôt clairs dans les 1er et 3ème récit, plutôt confus dans le 2ème.
Il ressort de l'ensemble un sentiment ambigu : on passe à côté de quelque chose (mais quoi ?), et une sensation d'inachevé. Mon avis y ressemble, non ?
L'éditeur essaie de promouvoir son poulain en comparant sa dernière oeuvre à La Planète des Singes, mais Ficel est bien loin d'égaler le roman de Pierre Boulle.
De fait, ce qui m'a frappé en ouvrant l'album, c'est le graphisme, soi-disant inspiré par Sfar ou de Crécy. Mais là où ces deux grands auteurs réussissaient à compenser l'aspect torturé de leur dessin par un dynamisme et une expression parfois miraculeuses, Terrier s'enferme dans un style enfantin sans âme, hésitant et parfois désagréable à la vue. Il compense légèrement par une histoire qui, si elle n'est pas originale, est tout de même sympathique à suivre, avec un ton très moderne. Mais ce n'est pas suffisant, à mon sens, pour atteindre un niveau supérieur à médiocre.
Dommage. Cette série qui, bien qu’elle ne s’annonçât pas comme un chef-d’œuvre, commençait plutôt bien et promettait d’être une sorte d’aventure rocambolesque et drôle se dégrade considérablement, et particulièrement dans le troisième tome. Le comique qui semblait nécessaire à une histoire aussi invraisemblable n’est pas au rendez-vous pour la transformer en farce agréable plutôt que de la laisser sous forme d’une aventure douteuse dans laquelle se succèdent les péripéties improbables. Péripéties au cours desquelles le héros, qui apparaissait au début comme une brave fripouille rappelant le capitaine Red du « Pirates » de Roman Polanski, semble se découvrir une morale chrétienne et des cas de conscience en même temps qu’il montre toutes les qualités. En bref, un scénario sans nuances à ne recommander qu’aux fans de Greg.
Restent les bons points : le dessin très bon ; ainsi que les efforts apparents des auteurs pour se documenter sur l’époque et ses détails.
Cet album - épais (95 pages), en noir et blanc, et au même prix qu'un album grand format classique - inaugure la nouvelle collection de chez Hachette, La fouine illustrée, consacrée aux reportages en bande dessinée. L'idée est certes intéressante, non dénuée de qualités, et potentiellement porteuse.
Pour réaliser cet album, Riad Sattouf passe 15 jours dans une classe de 3ème du collège "Charles Henri" très favorisé, un des trois meilleurs de France. On commence par voir les refus des établissements contactés, puis l'acceptation spontanément forcée de ce collège lorsque le ministère de l'éducation nationale rentre dans la partie... Puis c'est la plongée dans ce milieu et cette faune. L'auteur prend moult notes en classe, et ne dessinera qu'ensuite, même si les pages comportent d'assez abondants textes off.
On trouvera un peu toute la vie de cette classe, avec son cadre, son principal, ses profs, ses élèves et tous leurs comportements, la perturbation induite par la présence de l'élément étranger qu'est Sattouf. Etablissement très huppé, ados boutonneux, ados hyper timides, ados mannequins, gosses de riches, profs un peu beaucoup névrosés, la galerie est large. L'auteur s'attarde en plus sur... les filles, ce qui n'est pas toujours triste.
Même si on rit de bon coeur parfois, le sentiment qui domine à la lecture de Retour au collège, c'est un peu celui de bd-réalité ou, au mieux, de bd-reportage (= non documentaire). Sattouf a beau faire part de petites réflexions, proposer de petites analyses, l'essentiel du propos du livre est simplement de montrer. Et par là-même de rester finalement très superficiel, autant en tout cas qu'un reportage (= qui serait fait uniquement sur le vif, sans approfondissement, par opposition au documentaire). Le lien avec ses propres expériences en tant que collègien apporte un petit plus souvent comique, sans cependant fournir beaucoup plus de matière. Le fait que les élèves soient "des gosses de riches", de "puissants" est évidemment l'élément qui devrait faire la différence, mais sa portée n'est vraiment pas grande : ils s'habillent avec des marques, il y a des exclus, des stars, le clown de la classe, ils sont pétés de thune... et voilà. :o/
Au final, faire de la bd reportage, oui pourquoi pas ? Mais si tout le monde connaît le sujet et si on le traite de façon finalement assez plate, on obtient un album qui fait parfois bien sourire à sa lecture, mais pas vraiment mémorable.
J'ai été déçu par cet... album. Certes, l'ironie - bien illustrée par Sagera dans son avis- y est présente, et quelque part, elle est réconfortante. L'analyse et le récit faits par Spiegelmann sont intéressants, du point de vue psychanalytique. Car sur les autres plans, cela n'apport rien de neuf sur l'édifice construit sur les ruines du World Trade Center. On pourra trouver originaux l'analyse (extrêmement succincte, au final) de l'événement et les échos que Spiegelmann en trouvera dans des comics vieux de 70 à 100 ans. Mais ce que l'on retient de l'ensemble, c'est quand même une précipitation et un brouillon assez décevants, Spiegelmann n'ayant, au final, dessiné qu'une dizaine de planches.
A lire uniquement si vous écrivez une thèse sur le 11 septembre.
Voilà typiquement le type de tome 1 qui m’agace. Cet album n’est pas mauvais, loin de là, mais pour l’instant, il est très difficile de le juger. Ce n’est qu’un début et un début plutôt pauvre en évènements, je trouve. Un album plein de mystères, certes, mais sans la moindre trace de réponses, agaçant aussi car il laisse la sensation d’avoir affaire à certains moments à du remplissage alors que l’intrigue principale et son intérêt pour elle s’effiloche… Et puis qu’est-ce que c’est que cette fin de tome ? Y’avait rien de plus prégnant ? Shu va à la bibliothèque… Pas très emballant…
Deux dessinateurs ont bossés sur cet album : Jung, le plus connu, a fait la mise en scène et le story-board, Illona a dessiné les planches finales. Le résultat est loin d’être déplaisant, mais manque par moment de maturité et d’homogénéité, est-ce du à la répartition des tâches ? Je ne suis pas dessinateur, mais je ne pense pas que de devoir travailler sur la mise en scène et les cadrages d’un autre soit très passionnant pour un auteur… Illona s’est également occupée des couleurs qui apportent une vraie sensualité aux planches.
J’attends donc la suite avant de donner un jugement définitif sur cette série, un très bon deuxième tome pourrait inverser mon impression très mitigée.
Une série d'aventure pure et dure dans un décor historique de marins de la flotte Anglaise : guère originale...
Le dessin de Vance y est très moyen. Il use et abuse d'artifices pour pouvoir dessinner le moins possible de décors : brumes permanentes, pluies battantes, etc... Tant et si bien qu'hormis quelques vues de bateaux ou de bâtiments douloureusement dessinées et livrées avec une extrême parcimonie, on n'a presque droit dans cette série qu'à une suite de visages qui se regardent, qui se parlent... La galerie que vous pouvez voir sur BDT n'est vraiment pas représentative des albums car seules semblent avoir été extraites des images travaillées et assez maîtrisées, alors que sur la quasi totalité du reste, ce ne sont que des images sans décor avec des visages ou des corps aux expressions figées et au style désuet.
Quant au scénario, j'ai assez accroché au tout début car c'était de l'aventure un peu militaire très classique mais assez bien faite. Mais très vite, par un manque flagrant d'originalité, l'interêt est retombé pour moi. Les histoires font désuettes, clichés, les personnages sont caricaturaux et sans personnalité, comme si la série datait d'il y a plusieurs décennies.
Ca se laisse lire pour les premiers tomes mais j'ai vraiment perdu l'interêt de ma lecture dans les tomes suivants.
J'aime beaucoup Davodeau et habituellement, son travail, quel que soit le thème abordé. Sauf que là, les syndicats chez les bouseux, ça m'a un peu gonflée.
J'aurais dû jeter un oeil plutôt que d'acheter les yeux fermés, je n'ai pas trop vu l'intérêt du point de vue de la BD et du point de vue Histoire. C'est trop anecdotique pour être une brique de l'Histoire ; franchement, je crois qu'en roman ou biographie, ça ne serait jamais paru. C'est peu intéressant pour les gens qui ne vivent pas dans le coin, ou qui ne font pas partie de la famille.
Du point de vue BD, ça n'apporte rien non plus. Davodeau fait de beaux dessins, ok, là il dessine des gens qui racontent, des façades d'usine ou d'église, bref, on se passe du dessin, il n'apporte rien à l'histoire. Ce qui est dommage vu que c'est une BD, et, arrêtez-moi si je me trompe, la BD c'est à la fois du dessin et une histoire.
Fans de Davodeau et syndicalistes, assurez-vous que ça vous plaira avant d'acheter.
Je ne saurais mieux exprimer mon avis qu'Hespéride. J'ai été carrément déçu par "Elixirs", j'attendais beaucoup mieux de Varanda au dessin, c'est clair. Niveau scénar, il y a un je ne sais quoi qui manque par rapport aux Naufragés d'Ythaq ou au Conquérants de Troy: ça ne m'a pas du tout intéressé alors que je suis très client d'Arleston en général. Ici, je n'ai retrouvé que le clacissisme des scénars d'HF d'Arleston sans le brin de fantaisie (appelez ça comme vous voulez) qui me plait dans d'autres séries du bonhomme. C'est pas totalement soporifique mais ça fait pour le coup vraiment "déjà vu" (enfin encore plus que d'habitude quoi).
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Zorn & Dirna
La « Mort » est prisonnière du souverain du royaume et par conséquent les gens ne meurent plus, même en état de décomposition avancée. Seul 2 petits bouchons, Zorn et Dirna arrivent à libérer l’âme de ces «morts vivants ». Le déroulement de l’histoire sur les deux premiers albums est plutôt soutenue et sympa, par contre le 3ieme album….pffff, on s’ennuie quand même beaucoup : le retour d’un vilain coupé en deux dans l’album précédent, l’interminable histoire racontée par la mère des enfants et cette scène dans le château de la mémé, humm… ça sent le remplissage de page de dernière minute. Apparemment cette histoire est prévue en 4 albums (dixit le dessinateur) donc espérons que le dernier soit du niveau des 2 premiers. Donc coté scénario, c’est « moyen plus », c’est original, mais bon, sans plus. Y’a pas de quoi se relever la nuit pour lire un Zorn et Dirna ! Coté dessin et mise en couleur vraiment rien à redire, c’est bien fait !
Correspondances
Je serai moins radical que Pouet. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant cet album. Et en le refermant, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Effectivement, il y a une correspondance entre les trois histoires, une connexion narrative, pas évidente d'ailleurs. Les auteurs ont imaginé une atmosphère onirique, faite de paraboles et de personnages bizarres pour évoquer l'extension du métro de Toulouse. Les dessins sont en effet plutôt clairs dans les 1er et 3ème récit, plutôt confus dans le 2ème. Il ressort de l'ensemble un sentiment ambigu : on passe à côté de quelque chose (mais quoi ?), et une sensation d'inachevé. Mon avis y ressemble, non ?
Ficel
L'éditeur essaie de promouvoir son poulain en comparant sa dernière oeuvre à La Planète des Singes, mais Ficel est bien loin d'égaler le roman de Pierre Boulle. De fait, ce qui m'a frappé en ouvrant l'album, c'est le graphisme, soi-disant inspiré par Sfar ou de Crécy. Mais là où ces deux grands auteurs réussissaient à compenser l'aspect torturé de leur dessin par un dynamisme et une expression parfois miraculeuses, Terrier s'enferme dans un style enfantin sans âme, hésitant et parfois désagréable à la vue. Il compense légèrement par une histoire qui, si elle n'est pas originale, est tout de même sympathique à suivre, avec un ton très moderne. Mais ce n'est pas suffisant, à mon sens, pour atteindre un niveau supérieur à médiocre.
Bouffe-Doublon
Dommage. Cette série qui, bien qu’elle ne s’annonçât pas comme un chef-d’œuvre, commençait plutôt bien et promettait d’être une sorte d’aventure rocambolesque et drôle se dégrade considérablement, et particulièrement dans le troisième tome. Le comique qui semblait nécessaire à une histoire aussi invraisemblable n’est pas au rendez-vous pour la transformer en farce agréable plutôt que de la laisser sous forme d’une aventure douteuse dans laquelle se succèdent les péripéties improbables. Péripéties au cours desquelles le héros, qui apparaissait au début comme une brave fripouille rappelant le capitaine Red du « Pirates » de Roman Polanski, semble se découvrir une morale chrétienne et des cas de conscience en même temps qu’il montre toutes les qualités. En bref, un scénario sans nuances à ne recommander qu’aux fans de Greg. Restent les bons points : le dessin très bon ; ainsi que les efforts apparents des auteurs pour se documenter sur l’époque et ses détails.
Retour au collège
Cet album - épais (95 pages), en noir et blanc, et au même prix qu'un album grand format classique - inaugure la nouvelle collection de chez Hachette, La fouine illustrée, consacrée aux reportages en bande dessinée. L'idée est certes intéressante, non dénuée de qualités, et potentiellement porteuse. Pour réaliser cet album, Riad Sattouf passe 15 jours dans une classe de 3ème du collège "Charles Henri" très favorisé, un des trois meilleurs de France. On commence par voir les refus des établissements contactés, puis l'acceptation spontanément forcée de ce collège lorsque le ministère de l'éducation nationale rentre dans la partie... Puis c'est la plongée dans ce milieu et cette faune. L'auteur prend moult notes en classe, et ne dessinera qu'ensuite, même si les pages comportent d'assez abondants textes off. On trouvera un peu toute la vie de cette classe, avec son cadre, son principal, ses profs, ses élèves et tous leurs comportements, la perturbation induite par la présence de l'élément étranger qu'est Sattouf. Etablissement très huppé, ados boutonneux, ados hyper timides, ados mannequins, gosses de riches, profs un peu beaucoup névrosés, la galerie est large. L'auteur s'attarde en plus sur... les filles, ce qui n'est pas toujours triste. Même si on rit de bon coeur parfois, le sentiment qui domine à la lecture de Retour au collège, c'est un peu celui de bd-réalité ou, au mieux, de bd-reportage (= non documentaire). Sattouf a beau faire part de petites réflexions, proposer de petites analyses, l'essentiel du propos du livre est simplement de montrer. Et par là-même de rester finalement très superficiel, autant en tout cas qu'un reportage (= qui serait fait uniquement sur le vif, sans approfondissement, par opposition au documentaire). Le lien avec ses propres expériences en tant que collègien apporte un petit plus souvent comique, sans cependant fournir beaucoup plus de matière. Le fait que les élèves soient "des gosses de riches", de "puissants" est évidemment l'élément qui devrait faire la différence, mais sa portée n'est vraiment pas grande : ils s'habillent avec des marques, il y a des exclus, des stars, le clown de la classe, ils sont pétés de thune... et voilà. :o/ Au final, faire de la bd reportage, oui pourquoi pas ? Mais si tout le monde connaît le sujet et si on le traite de façon finalement assez plate, on obtient un album qui fait parfois bien sourire à sa lecture, mais pas vraiment mémorable.
À l'ombre des tours mortes
J'ai été déçu par cet... album. Certes, l'ironie - bien illustrée par Sagera dans son avis- y est présente, et quelque part, elle est réconfortante. L'analyse et le récit faits par Spiegelmann sont intéressants, du point de vue psychanalytique. Car sur les autres plans, cela n'apport rien de neuf sur l'édifice construit sur les ruines du World Trade Center. On pourra trouver originaux l'analyse (extrêmement succincte, au final) de l'événement et les échos que Spiegelmann en trouvera dans des comics vieux de 70 à 100 ans. Mais ce que l'on retient de l'ensemble, c'est quand même une précipitation et un brouillon assez décevants, Spiegelmann n'ayant, au final, dessiné qu'une dizaine de planches. A lire uniquement si vous écrivez une thèse sur le 11 septembre.
La Danseuse du temps
Voilà typiquement le type de tome 1 qui m’agace. Cet album n’est pas mauvais, loin de là, mais pour l’instant, il est très difficile de le juger. Ce n’est qu’un début et un début plutôt pauvre en évènements, je trouve. Un album plein de mystères, certes, mais sans la moindre trace de réponses, agaçant aussi car il laisse la sensation d’avoir affaire à certains moments à du remplissage alors que l’intrigue principale et son intérêt pour elle s’effiloche… Et puis qu’est-ce que c’est que cette fin de tome ? Y’avait rien de plus prégnant ? Shu va à la bibliothèque… Pas très emballant… Deux dessinateurs ont bossés sur cet album : Jung, le plus connu, a fait la mise en scène et le story-board, Illona a dessiné les planches finales. Le résultat est loin d’être déplaisant, mais manque par moment de maturité et d’homogénéité, est-ce du à la répartition des tâches ? Je ne suis pas dessinateur, mais je ne pense pas que de devoir travailler sur la mise en scène et les cadrages d’un autre soit très passionnant pour un auteur… Illona s’est également occupée des couleurs qui apportent une vraie sensualité aux planches. J’attends donc la suite avant de donner un jugement définitif sur cette série, un très bon deuxième tome pourrait inverser mon impression très mitigée.
Bruce J. Hawker
Une série d'aventure pure et dure dans un décor historique de marins de la flotte Anglaise : guère originale... Le dessin de Vance y est très moyen. Il use et abuse d'artifices pour pouvoir dessinner le moins possible de décors : brumes permanentes, pluies battantes, etc... Tant et si bien qu'hormis quelques vues de bateaux ou de bâtiments douloureusement dessinées et livrées avec une extrême parcimonie, on n'a presque droit dans cette série qu'à une suite de visages qui se regardent, qui se parlent... La galerie que vous pouvez voir sur BDT n'est vraiment pas représentative des albums car seules semblent avoir été extraites des images travaillées et assez maîtrisées, alors que sur la quasi totalité du reste, ce ne sont que des images sans décor avec des visages ou des corps aux expressions figées et au style désuet. Quant au scénario, j'ai assez accroché au tout début car c'était de l'aventure un peu militaire très classique mais assez bien faite. Mais très vite, par un manque flagrant d'originalité, l'interêt est retombé pour moi. Les histoires font désuettes, clichés, les personnages sont caricaturaux et sans personnalité, comme si la série datait d'il y a plusieurs décennies. Ca se laisse lire pour les premiers tomes mais j'ai vraiment perdu l'interêt de ma lecture dans les tomes suivants.
Les Mauvaises Gens
J'aime beaucoup Davodeau et habituellement, son travail, quel que soit le thème abordé. Sauf que là, les syndicats chez les bouseux, ça m'a un peu gonflée. J'aurais dû jeter un oeil plutôt que d'acheter les yeux fermés, je n'ai pas trop vu l'intérêt du point de vue de la BD et du point de vue Histoire. C'est trop anecdotique pour être une brique de l'Histoire ; franchement, je crois qu'en roman ou biographie, ça ne serait jamais paru. C'est peu intéressant pour les gens qui ne vivent pas dans le coin, ou qui ne font pas partie de la famille. Du point de vue BD, ça n'apporte rien non plus. Davodeau fait de beaux dessins, ok, là il dessine des gens qui racontent, des façades d'usine ou d'église, bref, on se passe du dessin, il n'apporte rien à l'histoire. Ce qui est dommage vu que c'est une BD, et, arrêtez-moi si je me trompe, la BD c'est à la fois du dessin et une histoire. Fans de Davodeau et syndicalistes, assurez-vous que ça vous plaira avant d'acheter.
Elixirs
Je ne saurais mieux exprimer mon avis qu'Hespéride. J'ai été carrément déçu par "Elixirs", j'attendais beaucoup mieux de Varanda au dessin, c'est clair. Niveau scénar, il y a un je ne sais quoi qui manque par rapport aux Naufragés d'Ythaq ou au Conquérants de Troy: ça ne m'a pas du tout intéressé alors que je suis très client d'Arleston en général. Ici, je n'ai retrouvé que le clacissisme des scénars d'HF d'Arleston sans le brin de fantaisie (appelez ça comme vous voulez) qui me plait dans d'autres séries du bonhomme. C'est pas totalement soporifique mais ça fait pour le coup vraiment "déjà vu" (enfin encore plus que d'habitude quoi).