Après la bonne surprise de Les Naufragés d'Ythaq, j'avais décidé de me pencher un peu sur les dernières parutions Arlestoniennes...
J'aurais du rester sur une bonne impression.
Elixirs, c'est une série de ficelles plus grosses les unes que les autres, des péripéties dignes des premiers blockbusters en technicolor genre le Capitan, Cadet Roussel ou Surcouf le tigre des 7 mers... Avec le second degré en moins. Les personnages sont ô combien originaux : la princesse enfant gâtée, le jeune séducteur benet, la guerrière au sale caractère, le tout traité avec une lourdeur démesurée.
Les influences sont une nouvelle fois très marquée... C'est moi ou la grosse bestiole de la fin est une copie conforme (en moins fin) du Néant, de l'Histoire sans fin ? Je peux me tromper mais Arleston nous a tellement habitués à ces petits pompages pas toujours très assumés que j'en deviens un peu parano...
Je comptais sur les dessins de Varanda pour relever le niveau mais non, franchement, il ne s'est quand même pas diablement foulé sur ce coup. Bon ça reste sympa hein, c'est Varanda... Mais quand on voit de quoi il est capable quand il se remue un peu plus...
Après, effectivement, cette série n'a rien de catastrophique... Ca se lit sans trop d'ennui quand on n'a rien d'autre à faire... Mais personnellemnt, j'ai justement autre chose à faire.
En matière d’œuvres traitant de sujets historiques, je préfère généralement celles dont leurs auteurs ont décidés de traiter leur sujet de manière originale, symbolique ou métaphorique, plutôt que les oeuvres qui prétendent au « réalisme ». Je n’échangerais pas un Kusturica contre deux Spielberg, par exemple. Evidemment l’ennui avec une oeuvre comme « Underground », c’est qu’elle mise fortement sur l’intelligence du spectateur. Ce n’est pas une leçon d’histoire claire et transparente mais une interprétation affective. Elle nécessite non seulement des connaissances historiques préalables mais aussi un effort d’interprétation. C’est pleinement à cette catégorie d’oeuvre qu’appartient Achtung Zelig, mais malgré mon attirance pour le « genre », cette bd m’est complètement tombée des mains. Je n’ai aucunement saisi où les auteurs voulaient en venir, ce qu’ils voulaient faire passer... Alors soit je n’ai pas les connaissances suffisantes sur l’histoire de la Pologne pour saisir réellement la portée de cette histoire, soit c’est de l’absurde plus prétentieux que réussi... Mon agacement s’est accentué à la lecture de la fin de l’album, et l’impossibilité de savoir si il y aura une suite ou pas... Rosinski, qui signe la postface, et Casterman se contredisent sur ce point. En tout cas, si ça termine là, cette fin est franchement mauvaise et cette intrigue bien trop mince... C’est bien simple, la présentation de Casterman résume tout l’album !
Troisième album de Comès que je lis et troisième déception. Pourtant, le trait si caractéristique en N&B de l’auteur figure parmi mes préférés dans le genre (avec ceux de Chabouté). De plus, il n’a pas son pareil pour dessiner les animaux à l’image du chat de cet album. On reste coi devant autant de maîtrise. Par contre, les figures des personnages me plaisent moins. Il en va de même pour ce récit qui m’indiffère complètement. Je trouve la narration maladroite et peu captivante, tout comme ce fut le cas pour La maison où rêvent les arbres. A la lecture des albums de Comès, on peut observer des thèmes récurrents qui se font jour : l’importance du monde végétal ou encore la confrontation entre le monde profane et la religion. Mais ces thèmes sont abordés de manière trop superficielle, sans réelle originalité pour susciter un semblant d’intérêt. Bref, les meilleurs albums de Comès restent pour moi encore à découvrir.
Un album paru en 1984 qui n'a vraiment pas dû marquer son époque à mon avis.
Le dessin de Béja y est dans un style ligne claire, à mi-chemin entre Tintin et Milou et le style de Berthet des débuts de Pin-up, avec largement moins de talent cependant. En outre, les couleurs sont assez voire franchement moches.
Quant aux scénarios, ce sont des adaptations de musiques connues de l'époque qui, hormis celle de Dutronc, sont plus ou moins tombées dans l'oubli. Ces adaptations demandent pour la plupart de bien connaître les chansons ou de les écouter en même temps car leur texte n'est donné qu'en petites proportions, les dialogues et la narration prenant pour acquis qu'on connait déjà l'histoire et ce qu'il se passe. Cela donne beaucoup d'ellipses, une logique narrative pas facile à suivre, une impression que les auteurs se la jouent "artistes" et surtout des histoires franchement inintéressantes. Des histoires courtes en hommage à des artistes et des chansons oubliées, une Bd qui à elle seule ne suffit pas du tout à intéresser le lecteur et des dessins très moyens.
Pas la peine de vous ruer sur cette Bd si vous la trouvez en brocante...
Debbie Drechsler a bien évolué depuis Daddy's Girl. Son dessin est plus fin, plus "propre", et sa narration plus harmonieuse. Son sujet, aussi, est plus "sage", moins brut. Elle raconte ici les aléas sentimentaux d'une adolescente (autobiographie ?), qui découvre presque simultanément l'homosexualité féminine, la sexualité avec des garçons plus âgés, et la fragilité d'une amitié adolescente. Bon, ça peut être intéressant si l'on a l'âme fleur bleue, mais quand même, il ne se passe pas grand-chose... Lily passe beaucoup de temps à rêvasser, à attendre, à se poser des questions, alors que tous, autour d'elle, agissent. Du coup, on a un peu envie de la baffer, cette gamine...
J’avais envie de l’aimer ce manhwa avec ses jolies couleurs pastelles...
Une mère et un fils débarquent en ville à la recherche du père. Ils tombent sur un vieil homme et sa petite fille. Ils font état de leur misère affective commune. Leçon de vie... Amitié... et tout et tout... A la fin, ils vont tous vivre ensemble pour mieux supporter la vie... C’est d’un mielleux! A ce titre, le dos de couverture est explicite : « Sans sombrer dans le réalisme ou la noirceur, cette histoire a le pouvoir de toucher notre coeur. Elle nous démontre que l’espoir et l’amour de l’humanité peuvent faire fondre la froideur et l’indifférence de nos sociétés urbaines. »... Tout un programme... on croirait entendre la bande annonce d’une nunucherie américaine... Et bien la nunucherie coréenne, ça existe aussi, « Cours Bong-Gu » en est un beau spécimen...
Et le dessin, pourtant attirant au premier abord, devient vite insupportable par son incapacité à exprimer des sentiments sur le visage de ses personnages... Les deux gosses, par exemple, n’ont que deux expressions possibles, la bouche grande ouverte comme s’ils gueulaient et la bouche fermée... On est loin de la finesse d’un Tanigushi. Le découpage n’est pas toujours évident à suivre... on ne comprend pas toujours ce qui se passe...
J’avais envie de l’aimer ce manhwa avec ses jolies couleurs pastelles...
Décidément, Yann ne risque pas de faire taire ceux qui déplorent le caractère « commercial » de ses dernières créations. Les Innommables, Les exploits de Yoyo et Le Prince des Ecureuils sont décidément bien loin...
Aujourd’hui, il donne plutôt dans les séries plus standard telles que Les Eternels ou Yoni... C’est dans cette veine que se situe clairement « Narvalo ». Soit une intrigue carrée et grossièrement ficelée, un dessin réaliste très correct susceptible de ne déplaire à personne...
Alors oui, ça se laisse lire, mais c’est relativement froid et bidon... Presque sans âme tant les personnages semblent creusés dans le roc, comme des espèces de conglomérats de clichés ambulants… Alors oui, ça peut plaire à ceux qui ont aimés Imago Mundi ou Wayne Shelton... C’est aussi fade...
Hum bon. Voici typiquement ce que certains de mes camarades appellent une BD moisie. Et je vais encore être la risée du village, les gens vont me lancer des pierres, mais bon, je m'en fiche, j'aime ça. :)
Là on a un exemple parfait : un héros intrépide, une jolie femme mystérieuse et seule au monde, des vilains pas beaux qui font que des trucs pas gentils, etc. Dans un décor et une technologie très typés des années 1970- début 1980. Un peu de space-opera, une race de méchants envahisseurs, des costumes qui ressemblent à des pyjamas... Attention aux rebondissements, qui sont téléphonés. Les humains font d'emblée confiance à cette race d'extraterrestres, les Kronosiks (venus de la planète Kronos du titre), alors que ceux-ci pourraient leur piquer leur vaisseau et aller voir plus loin si l'on y est... Tout y est, et l'on pourrait détester cette BD tant elle rassemble de clichés.
Mais non, finalement, elle n'est pas si mauvaise. La présence du gamin insupportable est intéressante, le héros n'est pas invincible, la fille est trop bête pour être dangereuse... En y regardant à deux fois, le dessin n'est pas franchement mauvais, il est surtout gâché par des couleurs fadasses à pleurer. Bon, ok, la fille est ratée à chaque fois qu'on la voit, mais ce n'est pas bien grave...
Disons que c'est du moisi moyen. :)
D'un intérêt faible sous tous les aspects. Mais il faut rappeler qu'il s'agit d'une série d'épisodes de l'Echo des savanes. Alors c'est un peu érotique, un peu comique, un peu aventureux, mais tout cela sans grande réussite. L'auteur a visiblement manqué d'inspiration sur ce coup ; de Arnon préférez Dinausor Bop plus réussi.
Plus que décevant. Si l’intrigue et la trame de départ sont bonnes, et le dessin excellent, on ne peut pas en dire autant du reste. Tout cela est si caricatural !
Le héros : une sorte de top-modèle hyper érudit, excellent escrimeur, aux talents d’acrobate qui feraient pâlir un trapéziste, qui à toutes les femmes à ses pieds avant de les faire grimper aux rideaux en hurlant, et j’en oublie. Il est bien sûr accompagné de son anti-thèse/faire valoir, et fait moult choses exceptionnelles.
La femme, une sorte d’Esméralda, tout aussi top-modèle que le précédent, pleine de talents elle aussi, et même si elle est une ennemie au début, on a compris qu’elle couchera avec le héros.
Le méchant : c'est Richelieu d'Alexandre Dumas croisé avec Jafar, dans la grande tradition des méchants démoniaques, jusque dans le physique.
En conclusion, c’est loin d’être plaisant à lire, mais il faut reconnaître que l’intrigue est intéressante et le dessin superbe, mais tout le reste est très lourd, réchauffé, racoleur, en un mot : hollywoodien. Cela ressemble plus à un produit commercial conçu par une équipe marketing qu’à un travail d’auteur.
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Elixirs
Après la bonne surprise de Les Naufragés d'Ythaq, j'avais décidé de me pencher un peu sur les dernières parutions Arlestoniennes... J'aurais du rester sur une bonne impression. Elixirs, c'est une série de ficelles plus grosses les unes que les autres, des péripéties dignes des premiers blockbusters en technicolor genre le Capitan, Cadet Roussel ou Surcouf le tigre des 7 mers... Avec le second degré en moins. Les personnages sont ô combien originaux : la princesse enfant gâtée, le jeune séducteur benet, la guerrière au sale caractère, le tout traité avec une lourdeur démesurée. Les influences sont une nouvelle fois très marquée... C'est moi ou la grosse bestiole de la fin est une copie conforme (en moins fin) du Néant, de l'Histoire sans fin ? Je peux me tromper mais Arleston nous a tellement habitués à ces petits pompages pas toujours très assumés que j'en deviens un peu parano... Je comptais sur les dessins de Varanda pour relever le niveau mais non, franchement, il ne s'est quand même pas diablement foulé sur ce coup. Bon ça reste sympa hein, c'est Varanda... Mais quand on voit de quoi il est capable quand il se remue un peu plus... Après, effectivement, cette série n'a rien de catastrophique... Ca se lit sans trop d'ennui quand on n'a rien d'autre à faire... Mais personnellemnt, j'ai justement autre chose à faire.
Achtung Zelig !
En matière d’œuvres traitant de sujets historiques, je préfère généralement celles dont leurs auteurs ont décidés de traiter leur sujet de manière originale, symbolique ou métaphorique, plutôt que les oeuvres qui prétendent au « réalisme ». Je n’échangerais pas un Kusturica contre deux Spielberg, par exemple. Evidemment l’ennui avec une oeuvre comme « Underground », c’est qu’elle mise fortement sur l’intelligence du spectateur. Ce n’est pas une leçon d’histoire claire et transparente mais une interprétation affective. Elle nécessite non seulement des connaissances historiques préalables mais aussi un effort d’interprétation. C’est pleinement à cette catégorie d’oeuvre qu’appartient Achtung Zelig, mais malgré mon attirance pour le « genre », cette bd m’est complètement tombée des mains. Je n’ai aucunement saisi où les auteurs voulaient en venir, ce qu’ils voulaient faire passer... Alors soit je n’ai pas les connaissances suffisantes sur l’histoire de la Pologne pour saisir réellement la portée de cette histoire, soit c’est de l’absurde plus prétentieux que réussi... Mon agacement s’est accentué à la lecture de la fin de l’album, et l’impossibilité de savoir si il y aura une suite ou pas... Rosinski, qui signe la postface, et Casterman se contredisent sur ce point. En tout cas, si ça termine là, cette fin est franchement mauvaise et cette intrigue bien trop mince... C’est bien simple, la présentation de Casterman résume tout l’album !
Iris
Troisième album de Comès que je lis et troisième déception. Pourtant, le trait si caractéristique en N&B de l’auteur figure parmi mes préférés dans le genre (avec ceux de Chabouté). De plus, il n’a pas son pareil pour dessiner les animaux à l’image du chat de cet album. On reste coi devant autant de maîtrise. Par contre, les figures des personnages me plaisent moins. Il en va de même pour ce récit qui m’indiffère complètement. Je trouve la narration maladroite et peu captivante, tout comme ce fut le cas pour La maison où rêvent les arbres. A la lecture des albums de Comès, on peut observer des thèmes récurrents qui se font jour : l’importance du monde végétal ou encore la confrontation entre le monde profane et la religion. Mais ces thèmes sont abordés de manière trop superficielle, sans réelle originalité pour susciter un semblant d’intérêt. Bref, les meilleurs albums de Comès restent pour moi encore à découvrir.
Nos plus grands succès
Un album paru en 1984 qui n'a vraiment pas dû marquer son époque à mon avis. Le dessin de Béja y est dans un style ligne claire, à mi-chemin entre Tintin et Milou et le style de Berthet des débuts de Pin-up, avec largement moins de talent cependant. En outre, les couleurs sont assez voire franchement moches. Quant aux scénarios, ce sont des adaptations de musiques connues de l'époque qui, hormis celle de Dutronc, sont plus ou moins tombées dans l'oubli. Ces adaptations demandent pour la plupart de bien connaître les chansons ou de les écouter en même temps car leur texte n'est donné qu'en petites proportions, les dialogues et la narration prenant pour acquis qu'on connait déjà l'histoire et ce qu'il se passe. Cela donne beaucoup d'ellipses, une logique narrative pas facile à suivre, une impression que les auteurs se la jouent "artistes" et surtout des histoires franchement inintéressantes. Des histoires courtes en hommage à des artistes et des chansons oubliées, une Bd qui à elle seule ne suffit pas du tout à intéresser le lecteur et des dessins très moyens. Pas la peine de vous ruer sur cette Bd si vous la trouvez en brocante...
The Summer of Love
Debbie Drechsler a bien évolué depuis Daddy's Girl. Son dessin est plus fin, plus "propre", et sa narration plus harmonieuse. Son sujet, aussi, est plus "sage", moins brut. Elle raconte ici les aléas sentimentaux d'une adolescente (autobiographie ?), qui découvre presque simultanément l'homosexualité féminine, la sexualité avec des garçons plus âgés, et la fragilité d'une amitié adolescente. Bon, ça peut être intéressant si l'on a l'âme fleur bleue, mais quand même, il ne se passe pas grand-chose... Lily passe beaucoup de temps à rêvasser, à attendre, à se poser des questions, alors que tous, autour d'elle, agissent. Du coup, on a un peu envie de la baffer, cette gamine...
Cours, Bong-Gu!
J’avais envie de l’aimer ce manhwa avec ses jolies couleurs pastelles... Une mère et un fils débarquent en ville à la recherche du père. Ils tombent sur un vieil homme et sa petite fille. Ils font état de leur misère affective commune. Leçon de vie... Amitié... et tout et tout... A la fin, ils vont tous vivre ensemble pour mieux supporter la vie... C’est d’un mielleux! A ce titre, le dos de couverture est explicite : « Sans sombrer dans le réalisme ou la noirceur, cette histoire a le pouvoir de toucher notre coeur. Elle nous démontre que l’espoir et l’amour de l’humanité peuvent faire fondre la froideur et l’indifférence de nos sociétés urbaines. »... Tout un programme... on croirait entendre la bande annonce d’une nunucherie américaine... Et bien la nunucherie coréenne, ça existe aussi, « Cours Bong-Gu » en est un beau spécimen... Et le dessin, pourtant attirant au premier abord, devient vite insupportable par son incapacité à exprimer des sentiments sur le visage de ses personnages... Les deux gosses, par exemple, n’ont que deux expressions possibles, la bouche grande ouverte comme s’ils gueulaient et la bouche fermée... On est loin de la finesse d’un Tanigushi. Le découpage n’est pas toujours évident à suivre... on ne comprend pas toujours ce qui se passe... J’avais envie de l’aimer ce manhwa avec ses jolies couleurs pastelles...
Narvalo
Décidément, Yann ne risque pas de faire taire ceux qui déplorent le caractère « commercial » de ses dernières créations. Les Innommables, Les exploits de Yoyo et Le Prince des Ecureuils sont décidément bien loin... Aujourd’hui, il donne plutôt dans les séries plus standard telles que Les Eternels ou Yoni... C’est dans cette veine que se situe clairement « Narvalo ». Soit une intrigue carrée et grossièrement ficelée, un dessin réaliste très correct susceptible de ne déplaire à personne... Alors oui, ça se laisse lire, mais c’est relativement froid et bidon... Presque sans âme tant les personnages semblent creusés dans le roc, comme des espèces de conglomérats de clichés ambulants… Alors oui, ça peut plaire à ceux qui ont aimés Imago Mundi ou Wayne Shelton... C’est aussi fade...
Kronos
Hum bon. Voici typiquement ce que certains de mes camarades appellent une BD moisie. Et je vais encore être la risée du village, les gens vont me lancer des pierres, mais bon, je m'en fiche, j'aime ça. :) Là on a un exemple parfait : un héros intrépide, une jolie femme mystérieuse et seule au monde, des vilains pas beaux qui font que des trucs pas gentils, etc. Dans un décor et une technologie très typés des années 1970- début 1980. Un peu de space-opera, une race de méchants envahisseurs, des costumes qui ressemblent à des pyjamas... Attention aux rebondissements, qui sont téléphonés. Les humains font d'emblée confiance à cette race d'extraterrestres, les Kronosiks (venus de la planète Kronos du titre), alors que ceux-ci pourraient leur piquer leur vaisseau et aller voir plus loin si l'on y est... Tout y est, et l'on pourrait détester cette BD tant elle rassemble de clichés. Mais non, finalement, elle n'est pas si mauvaise. La présence du gamin insupportable est intéressante, le héros n'est pas invincible, la fille est trop bête pour être dangereuse... En y regardant à deux fois, le dessin n'est pas franchement mauvais, il est surtout gâché par des couleurs fadasses à pleurer. Bon, ok, la fille est ratée à chaque fois qu'on la voit, mais ce n'est pas bien grave... Disons que c'est du moisi moyen. :)
Les Furies
D'un intérêt faible sous tous les aspects. Mais il faut rappeler qu'il s'agit d'une série d'épisodes de l'Echo des savanes. Alors c'est un peu érotique, un peu comique, un peu aventureux, mais tout cela sans grande réussite. L'auteur a visiblement manqué d'inspiration sur ce coup ; de Arnon préférez Dinausor Bop plus réussi.
Le Scorpion
Plus que décevant. Si l’intrigue et la trame de départ sont bonnes, et le dessin excellent, on ne peut pas en dire autant du reste. Tout cela est si caricatural ! Le héros : une sorte de top-modèle hyper érudit, excellent escrimeur, aux talents d’acrobate qui feraient pâlir un trapéziste, qui à toutes les femmes à ses pieds avant de les faire grimper aux rideaux en hurlant, et j’en oublie. Il est bien sûr accompagné de son anti-thèse/faire valoir, et fait moult choses exceptionnelles. La femme, une sorte d’Esméralda, tout aussi top-modèle que le précédent, pleine de talents elle aussi, et même si elle est une ennemie au début, on a compris qu’elle couchera avec le héros. Le méchant : c'est Richelieu d'Alexandre Dumas croisé avec Jafar, dans la grande tradition des méchants démoniaques, jusque dans le physique. En conclusion, c’est loin d’être plaisant à lire, mais il faut reconnaître que l’intrigue est intéressante et le dessin superbe, mais tout le reste est très lourd, réchauffé, racoleur, en un mot : hollywoodien. Cela ressemble plus à un produit commercial conçu par une équipe marketing qu’à un travail d’auteur.