Thérèse

Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)

Thérèse est obèse. Enorme serait plus juste. Et de sa fenêtre elle épie Momo, son voisin d'en face et, croit-elle, l'homme de ses rêves.


Afrique Noire Aire Libre

Thérèse est obèse. Enorme serait plus juste. Et de sa fenêtre elle épie Momo, son voisin d'en face et, croit-elle, l'homme de ses rêves. Ses rêvasseries justement la travaillent. Elle s'imagine se venger des méchancetés à son égard, et c'est là qu'elle se découvre un pouvoir étonnant : ce qu'elle imagine devient réalité. En même temps "son" Momo dérape sur une crotte de chien, et se casse la jambe. Elle va donc se retrouver à s'occuper de lui, et de fil en aiguille... Par accident, Thérèse tue la voisine acariâtre de Momo. Ils décident alors de s'enfuir en Afrique. Et c'est le début d'une bien étrange histoire.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Avril 1999
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Thérèse © Dupuis 1999
Les notes
Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)
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27/04/2004 | ThePatrick
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire. La faute d’abord au côté graphique. En effet, le trait très gras, très naïf, le dessin très peu dynamique m’ont franchement freiné. Et il faut dire qu’une fois entré dedans, cette histoire ne m’a pas emballé plus que ça. Hyper naïve elle aussi, autour de cette femme (à propos de laquelle Stassen – et de nombreux personnages – insistent sur le fait qu’elle est grosse ET moche) qui fait tout pour conquérir Momo, un jeune homme qui lui ne s’intéresse pas à elle. Les péripéties qui s’enchainent, et qui amènent les principaux protagonistes dont Thérèse et Momo en Afrique, manquent cruellement de profondeur, de tension, bref, j’ai suivi l’intrigue (vite lue, car il y a finalement peu de texte) sans enthousiasme, et j’ai fini l’album en me disant que je l’aurai sans doute rapidement oublié. Les « pouvoirs magiques » dont dispose Thérèse (elle s’est aperçue qu’elle pouvait déplacer les objets les plus divers simplement par l’action de sa pensée) apportent un aspect fantastique qui se marie mal avec le reste, et qui est finalement peu exploité. Enfin, le message véhiculé par cette histoire me gêne un peu. En effet, Stassen semble indiquer que le simple fait d’être grosse rend Thérèse « moche » et « repoussante ». Et, dans la seconde partie de l’histoire, qui se déroule en Afrique, elle « maigrit » peu à peu (son surpoids étant comme « échangé » avec Momo, qui devient plus qu’obèse). Et, une fois devenue svelte, elle trouve enfin l’amour. J’ai trouvé un peu bizarre et quelque peu malsain le message sous-tendu par cette histoire.

28/09/2020 (modifier)

Le genre d'histoire qui ne me touche pas trop. C'est vrai que l'idée du personnage principal (Thérèse) qui se libère de son poids au fil du récit et de son émancipation, alors que Momo devient dans le même temps gros, suant et renfrogné, est originale. Cela ne suffit pas à rendre leur voyage captivant. Les personnages annexes se greffent à l'histoire de façon maladroite et à part Fanta que j'ai apprécié, les autres ne me paraissent pas très marquants. La fin de l'histoire est un peu facile, pas mal de choses ont été perdues en cours de route et c'est dommage. Pour ce qui est des dessins par contre, c'est réussi, tant au niveau des traits que des couleurs, même si je n'aime pas particulièrement la façon qu'a Stassen de dessiner les bouches des personnages, l'ensemble reste plaisant. Bref à l'image de Momo, cet album est boiteux. Il manque un peu trop de consistance dans l'histoire. Dispensable.

02/05/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Voilà peut-être la BD de Stassen qui m'a le moins plu jusqu'à présent. Le dessin n'y est pas aussi abouti et esthétique que dans Les Enfants par exemple, mais il garde sa lisibilité. De même, même si les couleurs ne sont pas mal, je les trouve ternes et manquant de vie par rapport aux autres BDs de Stassen. L'histoire est un conte moderne. Le conte de la jeune femme grosse et laide qui devient belle et mince grâce à l'amour et à la liberté. Le conte du voyage, de la décision de quitter une Europe grise et triste pour trouver une Afrique chaude et sincère. Et également un conte moralisateur sur "où chercher la sincérité chez les gens" car finalement la petite voleuse se révèle sympathique tandis que le beau gaillard est le pire des salauds. Globalement, la lecture de cette BD n'est pas désagréable, mais le scénario n'est pas réellement marquant et ce n'est pas une BD qui restera dans mes souvenirs, je pense.

19/01/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Si on lit la préface de l'album, Stassen a voulu réaliser une BD-hommage à la beauté (intérieure), à l'amitié, à la chaleur du continent africain. L'hommage est réussi, car Stassen y met des tons chauds, des traits gras, bref ce qui fait l'essentiel de son style. L'histoire est celle de 2-3 paumés, des marginaux pas bien méchants -sauf Momo- pour lesquels on éprouve de la tendresse. C'est sympathique. Un bon point pour l'idée de la transformation physique des deux personnages principaux.

17/10/2004 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Si vous vous attendez à un album dans la lignée de "Déogratias" ou "Les enfants", vous allez être surpris. D'ailleurs vous allez être surpris tout court si vous lisez cet album. Que Thérèse rêve éveillé, soit. Que son imagination devienne un pouvoir, soit. Que la malchance s'acharne sur ce couple très mal assorti, soit encore. Mais il faut regarder Thérèse et Momo de près pour s'apercevoir qu'ils se transforment : l'obèse Thérèse devient plus fine, plus jolie, tandis que l'athlétique Momo grossit à vue d'oeil, et s'enlaidit. Leurs caractères changent également. De rêveuse, peu assurée, Thérèse devient nettement plus affirmée et nettement moins gentille, jusqu'à devenir une vraie salope... Désolé, mais c'est vraiment le qualificatif qui convient. :o| Et pendant ce temps Momo devient de plus en plus pleurnichard, bête et dépendant. Cette histoire est vraiment étrange. On n'a pas d'explication et on en ressort plutôt déconcerté. Pas forcément en bien, d'ailleurs, sauf si on considère qu'il s'agit là d'un conte moderne, avec sa part de magie, de bizarre, d'inexplicable. Parce que pris au premier degré c'est un peu saoulant, la fin devenant surtout une espèce de course poursuite, de suite d'évènements assez mièvres, où les personnages n'arrêtent pas de boire de la bière quasiment à chaque page... Le dessin de Stassen est pour sa part toujours aussi excellent. Il n'aime apparemment toujours pas dessiner de beaux visages européens et aime toujours autant l'Afrique et ses paysages. Alors bon, c'est très bizarre, vraiment déconcertant, mais certainement original. Et puis bon, j'ai bien aimé, voilà. :)

27/04/2004 (modifier)