Dans la lignée du classique de Marcel Aymé, le Passe-Murailles, voici son rejeton au sein du 9ème art. Jean-Luc Cornette, qui a fait ses armes de scénariste chez Dupuis, nous propose une série de nouvelles illustrées qui montrent diverses situations où le « talent » particulier de ces passe-murailles s’expriment. Que ce soit pour échapper à des voleurs de rue, se soustraire à un dragueur entreprenant ou observer en cachette une jeune femme –comme le suggère la couverture-, les possibilités sont légion.
Cornette nous en propose quatre, mises en images par Stéphane Oiry, un nouveau venu dont le graphisme rappelle un peu celui de Dupuy-Berbérian, mais aussi celui de Riad Sattouf.
Mais si l’entreprise semble sympathique, quoiqu’un peu éculée, il faut avouer que les histoires manquent singulièrement de piquant, malgré quelques inspirations salvatrices (le papier-toilette coincé dans la porte, quelques dialogues savoureux ça et là…).
De plus, le dessin de Stéphane Oiry manque encore de maturité, de précision. Son style semi-réaliste convient bien à ce genre d’histoires, gentiment fantastiques et politiquement correctes, mais il doit "muscler" son trait ».
On le voit, le thème du passe-murailles n'est pas neuf, et ce n'est pas avec cette BD qu'il va trouver son public.
Déjà l'idée de départ ne m'intéressait pas vraiment, l'enquête d'une jeune fille sur la mort de son père, c'est pas très original et vu comment s'est tourné...
Le dessin n’est pas mauvais, plutôt classique, on peut dire qu'il manque singulièrement de nouveau. Les visages par contre je les trouve assez moches, j'ai parfois eu l'impression que les personnages avaient des têtes de marionnettes, tout figé, sans expressions. C'est dommage parce que la mise en couleur, de l'aquarelle je pense, est jolie (c'est ce qui doit en grande partie la deuxième étoile).
Mais alors l'histoire... déjà c'est chiant, il faut le dire, ça va à 2 à l'heure, mais surtout il n'y aucune logique. Genre la fille qui voit 4 ou 5 morts dus à son enquête, et qui apprend que sa meilleure amie s'est fait tuer à sa place, ne réagit pas; elle continue à faire son semblant d'enquête tranquillement. Ya pas que ça bien sûr, la police qui n'est jamais présente malgré les meurtres, 2 tueurs clairement identifiés dés le début qui ne sont jamais arrêtés, des crapauds qui mangent un homme????? Et puis même, les réactions des personnages, leurs attitudes, rien ne colle.
Deux étoiles c'est pas cher payé pour une série comme ça.
Euh hum. Je vais sans doute me faire des ennemis sur ce coup-là, mais il s'agit du premier album de Goossens que je lis (enfin, je crois), et... bien ça ne m'a pas fait rire. Disons que j'attends toujours la chute de certaines histoires. Bon, par contre, je trouve le graphisme assez sympa, et je pense que Goossens pourrait même, en durcissant son trait, proposer des albums plus chiadés.
Ca m'a fait passer un peu de temps.
Psychometer Eiji Tome 1 à 5.
Franchement, c'est plutôt une bonne surprise au niveau du scénario.
Le manga se veut sombre, les idées ne sont pas mauvaises (pas toujours assez approfondies) et le découpage est pas mauvais du tout.
Mais un énorme problème, les graphismes.
Ils ne collent absolument pas à l'ambiance sombre. Trop clairs, trop joyeux.
Un gars se retrouve avec le bras arraché de sa petite copine dans la main et le reste est atomisé qu'on ne ressent rien. Pire la page d'après on rigole.
La tension est presque inexistante malgré un scénario plutôt glauque.
Psycomoter Eiji 6 et 7
Bon, mon avis ne change pas, le dessin est toujours beaucoup trop gentil pour le scénario.
Et après toutes les horreurs qu'ils ont vus, ces étudiants n'ont vraiment pas l'air plus perturbé que ça. Des bouts de corps, des membres arrachés, victimes de tentatives de meurtres, mais c'est pas grave, toujours la bonne humeur et l'insouciance.
Psychometre Eiji 8 à 13
Ha ben ça s'améliore niveau graphisme, plus sombre, il colle mieux à l'intrigue qui commence elle malheureusement à devenir un rien répétitive.
Méchant - tue les filles - psychométrie alors que copine/amie/connaissance du héros se fait attaquer - trouve le méchant - bat le méchant.
Et ça bouge pas d'un poil.
Par contre, les perso n'ont toujours pas l'air d'avoir de séquelle face à tout ce qui leur arrive. On dirait presque que c'est normal. Si c'est le cas, moi je vous le dis, le Japon est un pays bien glauque...
Psychomotrer Eiji 14 à 20
Toujours cette impression de répétition au niveau du scénario. Une ou deux enquêtes qui sont pas mal. Les graphismes même s'ils s'améliorent sont toujours trop gentillets. Et comme précédemment, ces jeunes de 17 ans qui se font violer, assassiner, tabasser, tirer dessus, charcuter, torturer... et encore plein de joyeusetés de ce genre ne semblent souffrir d'aucune séquelle psychologique.
En résumé, à lire si on vous les prête, mais ne pas acheter !!
Je viens enfin de lire cette série qui effectivement est assez récurrente dans le monde de la BD de science-fiction ; disons que je l'ai souvent vue dans différentes bibliothèques sans jamais avoir le courage de la lire.
Si je ne l'ai jamais lue auparavant, c'est surtout parce que je n'aime pas le dessin de Gillon. Réaliste et vieillot à la fois, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. Gillon a en outre tendance à jouer facilement les racoleurs en dévoilant souvent les seins ou les fesses de tel ou tel personnage féminin de la série.
Quant aux scénarios, il faut bien tenir compte du fait que les tomes sont très inégaux.
Le premier tome m'a presque effaré par la rapidité aberrante de sa narration ! Une case le héros est en hibernation depuis 1000 ans dans l'espace, la suivante il discute avec ses sauveurs comme si de rien était, la suivante il est de retour sur terre, la suivante il fuit un danger mystérieux, la suivante des spores géantes attaquent la planète, la suivante une femme tombe amoureuse de lui et fuit avec lui, la suivante la Terre est évacuée, la suivante... Et la quasi totalité de ce premier tome se déroule à cette vitesse ou presque. C'est de la SF à réaction ! Et franchement, pour moi, il n'y a pas moyen de m'attacher du tout ni à l'histoire ni aux personnages.
Le rythme de l'histoire commence à ralentir à partir du tome 2, même si ça file toujours très vite et le plus souvent sans aucune cohérence. Les erreurs scientifiques énormes, les aberrations narratives, les dialogues totalement artificiels, tout cela n'a aucune importance pour l'auteur semble-t-il qui se contente uniquement de raconter une histoire de Space-Opera très has-been.
Le récit devient enfin "normal" à mes yeux seulement à partir du tome 3 pour se poursuivre ensuite sur un rythme un peu plus classique jusqu'au tome 10 à raison d'une histoire par tome.
L'ensemble de la série me déplait par plusieurs points : le héros totalement mégalo entouré de SES femmes qui sont toutes amoureuses de lui et entre lesquelles il ne prend pas la peine de choisir, les "amis" du héros qui le suivent comme des petits chiens et qui ne sont que des faire-valoir, toujours ce même héros qui est capable de tout faire et vers qui tous les gens se tournent sans même réfléchir qu'il s'agisse de devoir sauver le monde ou d'aller chercher de l'eau, les dialogues lourdingues, la narration naïve (quoique s'arrangeant un peu au fil des tomes), le côté retro mais un peu stupide de la SF telle qu'elle est traitée ici, etc...
Bon, par contre, pour les bons points, je trouve qu'il y a quelques idées SF qui sont très bonnes voire vraiment originales ou belles (le Fleuve des Morts, l'Lombri, etc...). Ça compense un peu la narration et le côté irritant du héros à mes yeux.
Mais globalement, cette série me semble vraiment dispensable.
Je ne suis vraiment pas adepte du fantasme de domination-soumission et cette BD là, c'est vraiment ça et que ça dedans.
Le dessin n'est pas mauvais même si je trouve franchement les sexes masculins très laids et également ridicules.
Quant au scénario, comme ThePatrick ci-dessous, il est facile de le trouver ri-di-cul-e (le scénario, pas ThePatrick) ! La jolie blonde qui se retrouve injustement enfermée sans espoir d'évasion dans une prison emplie de sadiques sexuels et autres geoliers tortionnaires, qui se fait fouetter, violer, qui n'aime pas ça et qui le pense bien haut, mais qui ne peut rien y faire et subit, tout en admettant en son for intérieur qu'en fait elle aime ça... c'est vraiment cliché dans le domaine des histoires S-M. Franchement très peu émoustillant quand on a aucune tendance S-M même inconsciente.
A la décharge de cette BD, je dois admettre que les dialogues ne sont pas totalement mauvais, que l'héroïne n'est pas complètement soumise comme dans d'autres BDs pornos où les auteurs font un peu crier "Non" à leur blondasse avant de la faire jouir et en redemander par tous les trous sans qu'on y croit une minute. Bon, ok, l'histoire de Prison Très Spéciale finit malgré tout par cela (la fille en redemande finalement et se prend trois gardes à la fois) mais bon, c'est un tout petit peu plus crédible...
En 1992 paraissait Harlem, recueil des croquis et planches de Crumb. Cornélius réédite ces dessins, augmentés par ceux de son voyage en Bulgarie.
L'ensemble se veut un témoignage de son époque, à la fois truculent, bienveillant, féroce, dénonciateur et drôle. Je n'étais pas là en 1964-65, lorsque la revue Help a publié ces dessins, mais une chose est sûre, en 2005, aucun de ces objectifs n'a subsisté. Bien souvent les scènes décrites sont banales, l'originalité venant de l'accent des Noirs de Harlem, et du côté pathétiquement drôle de certaines scènes.
Quant à la partie consacrée à la Bulgarie, à part nous montrer que tout est verrouillé, surveillé, et que la population était relativement heureuse malgré sa grande pauvreté, Crumb ne peut pas faire grand-chose. Sur le plan graphique, on remarque déjà ce trait rond, généreux, qui fera dans les années suivantes sa marque de fabrique.
A noter que les dialogues et commentaires sont en anglais, et que Cornélius a joint à l'album un fascicule (détaché ! quel intérêt ?) avec toutes les traductions.
A réserver aux inconditionnels.
J'ai bien aimé les BDs de Lécroart que j'ai lues jusqu'à présent et je suis souvent admiratif devant la réussite de ses idées et travaux sur le support de la BD. Mais sur cette Patte de Mouche, je dois dire bof...
L'idée, c'est qu'il faut plier certaines pages et qu'alors les dialogues entre Pervenche et Victor passent de l'amour parfait à des engueulades froides et mesquines.
Mais d'une part, cette idée de plier une page pour découvrir une nouvelle version d'une image ou d'un texte, ce n'est pas vraiment nouveau et totalement original : on m'avait fait faire ça en classe en CM1 par exemple.
Ensuite, ça me fait mal de plier pour de bon les pages d'une BD même d'une aussi petite BD, et ce d'autant plus qu'il faut vraiment la plier sèchement si on veut lire les nouveaux dialogues dans de bonnes conditions.
Et pour finir l'ennui, c'est qu'outre la tentative Oubapienne assez réussie, l'histoire de base est absolument sans intérêt et l'histoire "nouvelle" créée après pliage ne s'intègre pas du tout dans le récit.
Bref, cet album n'est rien d'autre qu'une curiosité.
Mouais...
Un dessin assez brouillon et des gags qui jouent sur le côté pathétique du pauvre gars qui se fait couillonner. Ben perso, je n'accroche vraiment pas.
Ceci dit, c'est pas un mauvais album, c'est juste que c'est pas mon style, ni de graphismes ni d'humour.
Je ne suis fan ni du dessin de Carali ni de son humour.
Je ne sais pas trop quoi dire sur le dessin : il suffit de connaître Carali ou de regarder la galerie de cette BD. Pour une Bd d'humour pas prise de tête, on aime ou on aime pas. Moi je le trouve plutôt bof car autant il colle assez bien au côté "couillon" de ces contes, autant il ne m'est pas particulièrement agréable à lire et à voir.
Quant à l'humour, ce sont de vrais contes façon Grimm ou Mille et Une Nuits qui sont adaptés en BDs à la façon rigolarde et légèrement underground de Carali et du magazine Psikopat. Les personnages y sont soit de gros couillons, soit de méchants profiteurs, et chaque conte contient une morale sur les gens et leurs comportements. Ca se laisse lire mais je dois avouer n'avoir guère souri à cette lecture et surtout avoir eu du mal avec le traitement narratif, les dialogues et les personnages.
Carali et le Psikopat, c'est tout un style de BDs et moi c'est pas trop mon genre.
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Les Passe-Murailles
Dans la lignée du classique de Marcel Aymé, le Passe-Murailles, voici son rejeton au sein du 9ème art. Jean-Luc Cornette, qui a fait ses armes de scénariste chez Dupuis, nous propose une série de nouvelles illustrées qui montrent diverses situations où le « talent » particulier de ces passe-murailles s’expriment. Que ce soit pour échapper à des voleurs de rue, se soustraire à un dragueur entreprenant ou observer en cachette une jeune femme –comme le suggère la couverture-, les possibilités sont légion. Cornette nous en propose quatre, mises en images par Stéphane Oiry, un nouveau venu dont le graphisme rappelle un peu celui de Dupuy-Berbérian, mais aussi celui de Riad Sattouf. Mais si l’entreprise semble sympathique, quoiqu’un peu éculée, il faut avouer que les histoires manquent singulièrement de piquant, malgré quelques inspirations salvatrices (le papier-toilette coincé dans la porte, quelques dialogues savoureux ça et là…). De plus, le dessin de Stéphane Oiry manque encore de maturité, de précision. Son style semi-réaliste convient bien à ce genre d’histoires, gentiment fantastiques et politiquement correctes, mais il doit "muscler" son trait ». On le voit, le thème du passe-murailles n'est pas neuf, et ce n'est pas avec cette BD qu'il va trouver son public.
De Profundis
Déjà l'idée de départ ne m'intéressait pas vraiment, l'enquête d'une jeune fille sur la mort de son père, c'est pas très original et vu comment s'est tourné... Le dessin n’est pas mauvais, plutôt classique, on peut dire qu'il manque singulièrement de nouveau. Les visages par contre je les trouve assez moches, j'ai parfois eu l'impression que les personnages avaient des têtes de marionnettes, tout figé, sans expressions. C'est dommage parce que la mise en couleur, de l'aquarelle je pense, est jolie (c'est ce qui doit en grande partie la deuxième étoile). Mais alors l'histoire... déjà c'est chiant, il faut le dire, ça va à 2 à l'heure, mais surtout il n'y aucune logique. Genre la fille qui voit 4 ou 5 morts dus à son enquête, et qui apprend que sa meilleure amie s'est fait tuer à sa place, ne réagit pas; elle continue à faire son semblant d'enquête tranquillement. Ya pas que ça bien sûr, la police qui n'est jamais présente malgré les meurtres, 2 tueurs clairement identifiés dés le début qui ne sont jamais arrêtés, des crapauds qui mangent un homme????? Et puis même, les réactions des personnages, leurs attitudes, rien ne colle. Deux étoiles c'est pas cher payé pour une série comme ça.
L'Homme à la Valise
Euh hum. Je vais sans doute me faire des ennemis sur ce coup-là, mais il s'agit du premier album de Goossens que je lis (enfin, je crois), et... bien ça ne m'a pas fait rire. Disons que j'attends toujours la chute de certaines histoires. Bon, par contre, je trouve le graphisme assez sympa, et je pense que Goossens pourrait même, en durcissant son trait, proposer des albums plus chiadés. Ca m'a fait passer un peu de temps.
Psychometrer Eiji
Psychometer Eiji Tome 1 à 5. Franchement, c'est plutôt une bonne surprise au niveau du scénario. Le manga se veut sombre, les idées ne sont pas mauvaises (pas toujours assez approfondies) et le découpage est pas mauvais du tout. Mais un énorme problème, les graphismes. Ils ne collent absolument pas à l'ambiance sombre. Trop clairs, trop joyeux. Un gars se retrouve avec le bras arraché de sa petite copine dans la main et le reste est atomisé qu'on ne ressent rien. Pire la page d'après on rigole. La tension est presque inexistante malgré un scénario plutôt glauque. Psycomoter Eiji 6 et 7 Bon, mon avis ne change pas, le dessin est toujours beaucoup trop gentil pour le scénario. Et après toutes les horreurs qu'ils ont vus, ces étudiants n'ont vraiment pas l'air plus perturbé que ça. Des bouts de corps, des membres arrachés, victimes de tentatives de meurtres, mais c'est pas grave, toujours la bonne humeur et l'insouciance. Psychometre Eiji 8 à 13 Ha ben ça s'améliore niveau graphisme, plus sombre, il colle mieux à l'intrigue qui commence elle malheureusement à devenir un rien répétitive. Méchant - tue les filles - psychométrie alors que copine/amie/connaissance du héros se fait attaquer - trouve le méchant - bat le méchant. Et ça bouge pas d'un poil. Par contre, les perso n'ont toujours pas l'air d'avoir de séquelle face à tout ce qui leur arrive. On dirait presque que c'est normal. Si c'est le cas, moi je vous le dis, le Japon est un pays bien glauque... Psychomotrer Eiji 14 à 20 Toujours cette impression de répétition au niveau du scénario. Une ou deux enquêtes qui sont pas mal. Les graphismes même s'ils s'améliorent sont toujours trop gentillets. Et comme précédemment, ces jeunes de 17 ans qui se font violer, assassiner, tabasser, tirer dessus, charcuter, torturer... et encore plein de joyeusetés de ce genre ne semblent souffrir d'aucune séquelle psychologique. En résumé, à lire si on vous les prête, mais ne pas acheter !!
Les Naufragés du temps
Je viens enfin de lire cette série qui effectivement est assez récurrente dans le monde de la BD de science-fiction ; disons que je l'ai souvent vue dans différentes bibliothèques sans jamais avoir le courage de la lire. Si je ne l'ai jamais lue auparavant, c'est surtout parce que je n'aime pas le dessin de Gillon. Réaliste et vieillot à la fois, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. Gillon a en outre tendance à jouer facilement les racoleurs en dévoilant souvent les seins ou les fesses de tel ou tel personnage féminin de la série. Quant aux scénarios, il faut bien tenir compte du fait que les tomes sont très inégaux. Le premier tome m'a presque effaré par la rapidité aberrante de sa narration ! Une case le héros est en hibernation depuis 1000 ans dans l'espace, la suivante il discute avec ses sauveurs comme si de rien était, la suivante il est de retour sur terre, la suivante il fuit un danger mystérieux, la suivante des spores géantes attaquent la planète, la suivante une femme tombe amoureuse de lui et fuit avec lui, la suivante la Terre est évacuée, la suivante... Et la quasi totalité de ce premier tome se déroule à cette vitesse ou presque. C'est de la SF à réaction ! Et franchement, pour moi, il n'y a pas moyen de m'attacher du tout ni à l'histoire ni aux personnages. Le rythme de l'histoire commence à ralentir à partir du tome 2, même si ça file toujours très vite et le plus souvent sans aucune cohérence. Les erreurs scientifiques énormes, les aberrations narratives, les dialogues totalement artificiels, tout cela n'a aucune importance pour l'auteur semble-t-il qui se contente uniquement de raconter une histoire de Space-Opera très has-been. Le récit devient enfin "normal" à mes yeux seulement à partir du tome 3 pour se poursuivre ensuite sur un rythme un peu plus classique jusqu'au tome 10 à raison d'une histoire par tome. L'ensemble de la série me déplait par plusieurs points : le héros totalement mégalo entouré de SES femmes qui sont toutes amoureuses de lui et entre lesquelles il ne prend pas la peine de choisir, les "amis" du héros qui le suivent comme des petits chiens et qui ne sont que des faire-valoir, toujours ce même héros qui est capable de tout faire et vers qui tous les gens se tournent sans même réfléchir qu'il s'agisse de devoir sauver le monde ou d'aller chercher de l'eau, les dialogues lourdingues, la narration naïve (quoique s'arrangeant un peu au fil des tomes), le côté retro mais un peu stupide de la SF telle qu'elle est traitée ici, etc... Bon, par contre, pour les bons points, je trouve qu'il y a quelques idées SF qui sont très bonnes voire vraiment originales ou belles (le Fleuve des Morts, l'Lombri, etc...). Ça compense un peu la narration et le côté irritant du héros à mes yeux. Mais globalement, cette série me semble vraiment dispensable.
Prison Très Spéciale
Je ne suis vraiment pas adepte du fantasme de domination-soumission et cette BD là, c'est vraiment ça et que ça dedans. Le dessin n'est pas mauvais même si je trouve franchement les sexes masculins très laids et également ridicules. Quant au scénario, comme ThePatrick ci-dessous, il est facile de le trouver ri-di-cul-e (le scénario, pas ThePatrick) ! La jolie blonde qui se retrouve injustement enfermée sans espoir d'évasion dans une prison emplie de sadiques sexuels et autres geoliers tortionnaires, qui se fait fouetter, violer, qui n'aime pas ça et qui le pense bien haut, mais qui ne peut rien y faire et subit, tout en admettant en son for intérieur qu'en fait elle aime ça... c'est vraiment cliché dans le domaine des histoires S-M. Franchement très peu émoustillant quand on a aucune tendance S-M même inconsciente. A la décharge de cette BD, je dois admettre que les dialogues ne sont pas totalement mauvais, que l'héroïne n'est pas complètement soumise comme dans d'autres BDs pornos où les auteurs font un peu crier "Non" à leur blondasse avant de la faire jouir et en redemander par tous les trous sans qu'on y croit une minute. Bon, ok, l'histoire de Prison Très Spéciale finit malgré tout par cela (la fille en redemande finalement et se prend trois gardes à la fois) mais bon, c'est un tout petit peu plus crédible...
Sketchbook reports
En 1992 paraissait Harlem, recueil des croquis et planches de Crumb. Cornélius réédite ces dessins, augmentés par ceux de son voyage en Bulgarie. L'ensemble se veut un témoignage de son époque, à la fois truculent, bienveillant, féroce, dénonciateur et drôle. Je n'étais pas là en 1964-65, lorsque la revue Help a publié ces dessins, mais une chose est sûre, en 2005, aucun de ces objectifs n'a subsisté. Bien souvent les scènes décrites sont banales, l'originalité venant de l'accent des Noirs de Harlem, et du côté pathétiquement drôle de certaines scènes. Quant à la partie consacrée à la Bulgarie, à part nous montrer que tout est verrouillé, surveillé, et que la population était relativement heureuse malgré sa grande pauvreté, Crumb ne peut pas faire grand-chose. Sur le plan graphique, on remarque déjà ce trait rond, généreux, qui fera dans les années suivantes sa marque de fabrique. A noter que les dialogues et commentaires sont en anglais, et que Cornélius a joint à l'album un fascicule (détaché ! quel intérêt ?) avec toutes les traductions. A réserver aux inconditionnels.
Pervenche & Victor
J'ai bien aimé les BDs de Lécroart que j'ai lues jusqu'à présent et je suis souvent admiratif devant la réussite de ses idées et travaux sur le support de la BD. Mais sur cette Patte de Mouche, je dois dire bof... L'idée, c'est qu'il faut plier certaines pages et qu'alors les dialogues entre Pervenche et Victor passent de l'amour parfait à des engueulades froides et mesquines. Mais d'une part, cette idée de plier une page pour découvrir une nouvelle version d'une image ou d'un texte, ce n'est pas vraiment nouveau et totalement original : on m'avait fait faire ça en classe en CM1 par exemple. Ensuite, ça me fait mal de plier pour de bon les pages d'une BD même d'une aussi petite BD, et ce d'autant plus qu'il faut vraiment la plier sèchement si on veut lire les nouveaux dialogues dans de bonnes conditions. Et pour finir l'ennui, c'est qu'outre la tentative Oubapienne assez réussie, l'histoire de base est absolument sans intérêt et l'histoire "nouvelle" créée après pliage ne s'intègre pas du tout dans le récit. Bref, cet album n'est rien d'autre qu'une curiosité.
Les Contes d'un conteur
Mouais... Un dessin assez brouillon et des gags qui jouent sur le côté pathétique du pauvre gars qui se fait couillonner. Ben perso, je n'accroche vraiment pas. Ceci dit, c'est pas un mauvais album, c'est juste que c'est pas mon style, ni de graphismes ni d'humour.
Les Contes d'un conteur
Je ne suis fan ni du dessin de Carali ni de son humour. Je ne sais pas trop quoi dire sur le dessin : il suffit de connaître Carali ou de regarder la galerie de cette BD. Pour une Bd d'humour pas prise de tête, on aime ou on aime pas. Moi je le trouve plutôt bof car autant il colle assez bien au côté "couillon" de ces contes, autant il ne m'est pas particulièrement agréable à lire et à voir. Quant à l'humour, ce sont de vrais contes façon Grimm ou Mille et Une Nuits qui sont adaptés en BDs à la façon rigolarde et légèrement underground de Carali et du magazine Psikopat. Les personnages y sont soit de gros couillons, soit de méchants profiteurs, et chaque conte contient une morale sur les gens et leurs comportements. Ca se laisse lire mais je dois avouer n'avoir guère souri à cette lecture et surtout avoir eu du mal avec le traitement narratif, les dialogues et les personnages. Carali et le Psikopat, c'est tout un style de BDs et moi c'est pas trop mon genre.