Eh bien moi cette crise de nombrilisme m'a profondément ennuyé. Baudoin est un homme à femmes, mais qui n'arrive pas à choisir entre deux amours, semblent-ils aussi beaux l'un que l'autre. On le comprend un peu, quelque part, car entre la douceur chez l'une, et l'intelligence chez l'autre, le choix peut s'avérer cornélien. "Terrains vagues" correspond bien à ce territoire en friche qu'est son coeur. Mais que dire de l'option "automatique" de son écriture ? Ca casse complètement le rythme du récit, qui du coup explose en lamelles impossible à renouer ensemble.
Certes, Baudoin écrit bien, il a un beau style graphique, mais la forme est complètement arythmique, et du coup on s'y perd.
J’espère franchement que cet album n’est pas le début du déclin de la collection « Blandice » de Paquet. Parce que jusque là, il n’y avait rien à jeter, c’était LA collection irréprochable de chez Paquet. Pas que des chefs d’œuvres mais que des albums estimables : Betty Blues, Sumato, La Perspective Nevski, Souvenirs, Big Bill est mort... Ce « Sémaphore » ne tient pas la comparaison. Déjà, dès la couverture, ça se gâte : mauvaise composition, mauvais cadre, couleurs trop artificielles, perspectives ratées…. Après avoir vu l’album, il faut convenir que cette plage déserte, ce lieu vide, établit un rapport assez trouble avec le contenu de l’album, mais l’exécution n’est pas à la hauteur. D’autant qu’à l’intérieur, il y a des choses bien plus belles. Le dessinateur (la dessinatrice ?) sait croquer les personnages féminins. Malgré des petites raideurs et le sentiment assez clair qu’on est passé par la pose de modèles, les personnages de cette bd sont plutôt bien foutus. Les décors, en revanche, sont nettement moins réussis. Mais ce qui m’a le plus gêné dans cet album, c’est la mise en page et le découpage. Il y a bien quelques tentatives intéressantes de mettre en scène les choses de manière efficace, il y a quelques cases qui font mouches (je pense à l’utilisation de cases très étroites pour évoquer des fragments de mémoire), mais l’ennui, c’est que pour une trouvaille, on doit se coltiner dix autres tentatives lourdes ou à demi ratées. Sans compter toutes ces planches qui ne comportent que 2 ou 3 cases inutilement grandes. Ca nous donne une histoire de 78 pages, lue en 15 minutes et que d’autres auteurs aurait racontée en 20 planches…
Mais qu’est-ce que ça raconte au juste ? Un thriller assez glauque en fait, qui comporte deux trois scènes réellement intéressantes mais plombé par un nombre incroyable d’invraisemblances et d’approximations. Le coup du quadruple meurtre perpétré par des gamins de 15 ans, c’est déjà dur à avaler mais les voir transporter les corps aussi facilement que des sacs de patates de 20 kilos, c’est risible… Déjà, le début de l’intrigue était très mal parti avec de personnages traités à la grosse louche, façon « Nous deux » qui se prendrait pour Chabrol… (L’engueulade de la page 23 et la réconciliation qui suit semblent sorties d’un épisode de « Sous le soleil »).
La plus grosse erreur de cet album, c’est cette fin ridicule, expédiée et d’un fatalisme qui se voudrait troublant, mais qui est juste une façon de finir facilement et de manière pseudo originale, un récit crapoteux. Cette histoire de maladie, c’est n’importe quoi…
Bon, je suis très méchant, j’en ai conscience, parce que tout n’est pas à jeter dans cet album. La scène où les ados doivent maintenir les corps au fond de l’eau pendant toute la journée est bien trouvée et prenante, elle a quelque chose de délicieusement emblématique, elle sauve l’album et fait que sa lecture n’est pas un gâchis total. On a même l’impérieux sentiment qu’il y avait moyen de faire quelque chose de très bon autour de ce fait divers, qu’il y a avait là quelques bonnes idées qui auraient pu être exploitée d’une bien meilleure manière. Un album fait avec plus d’audace que de talent… Ça pardonne peu.
Malgré tout le respect que j'ai pour Hergé, je dois reconnaître que j'ai toujours trouvé Quick et Mac... Flute, immangeable... inlecturable... imbuvable... je ne sais trop comment le dire. J'en possède pourtant quelques tomes chez moi que j'ai lus avec curiosité, mais c'est vraiment trop niais, trop plat... Il y a des années, je me souviens avoir lu le texte d'un spécialiste d'Hergé qui disait que ce dernier, malgré tous ses efforts pour introduire de l'humour dans son oeuvre, avait toujours raté son coup. Quand on lit Quick et Hamburflupke, on ne peut que lui donner raison.
A lire donc, pour la culture générale et à oublier très vite, au profit des meilleures productions du maître de la ligne claire.
Ce qui est bien avec la collection de BD pour tinenfants du Seuil, c'est qu'on peut en lire l'intégralité en 15 minutes environ. Ce qui est moins bien c'est qu'à 8.99 € le volume ça fait un peu cher la minute de lecture.
Bon, évidemment c'est des mini-histoires pour tout-petits donc il faut pas s'attendre à trouver beaucoup de chefs-d'oeuvres dans le lot, mais il y en a quand même des bons et des moins bons et "L'Ours voleur de merguez", en l'occurrence, n'est pas très bon. Une course-poursuite et une leçon sur le thème "quand on prend la peine de s'écouter les uns les autres on devient tous copains", mmmmouais, bof bof, je doute que même un môme se plonge avec passion là-dedans.
Enfin bon, si vos moins de 6 ans ont déjà lu tous vos Serpieri, vous pouvez toujours leur ramener ça de la bibliothèque, mais c'est clairement pas une lecture prioritaire.
Dans la collection "La Bande des Petits" des éditions du Seuil, il y a des choses très sympas comme Boucle d'or et les sept ours nains, mais il y a aussi pas mal de petits albums très anecdotiques, pas mauvais mais tellement simplets qu'on a du mal à imaginer que même des gosses vont réussir à s'enthousiamer pour. Quant aux adultes, ben, dépenser 8,99 € pour 24 demi-planches de BD lues en 2 minutes, y a de quoi hésiter...
Bref, "Boule de Poils et Mon Canard", c'est pas mauvais mais pas non plus folichon. Le dessin est chouette mais pas super original dans le genre "illustrations pour les enfants", y a quelques gags amusants mais ce n'est pas TRES drôle dans l'ensemble, et c'est franchement très court.
Autrement dit, c'est à emprunter à la bilbiothèque si vous avez des gamins de moins de 6 ans, mais sinon, vous pouvez vous en passer.
Mmm... impression bizarre après lecture de cet album.
J'ai passé un bon moment, je l'ai trouvé amusant, mais je pense que je l'oublierai très vite.
Et puis... bah, j'apprécie la démarche de l'auteur d'avoir voulu faire de ses héroïnes des petites grosses, ça change des jolies filles au corps fantasmé qu'on voit d'habitude dans les BDs, mais elles n'échappent finalement pas aux clichés. Dans toutes ces histoires, elles sont "bonnes" au lit, ont une sexualité décomplexée, mais l'amour leur semble interdit (sauf de la part des idiots) et elles sont rejetées de tous et mal dans leur peau. En voulant briser les stéréotypes, l'auteur retombe dans un autre. Dommage, il y avait tant à dire sur le sujet. Faut dire que le format "histoires courtes" ne permet pas de beaucoup développer les personnages.
Le dessin est honnête mais je n'accroche pas plus que ça.
Heureusement, j'ai acheté la BD d'occas'. C'est pas mauvais mais tout le problème vient de son intérêt, où était-il? On ne le saura jamais. Les pérégrinations de la fourmi n° What'mill n'ont franchement rien de paliptantes en BD.
Alors, d'emblée, je dirais qu'il est Urgent que Smudja trouve un scénariste! parce que là, c'est vraiment n'importe quoi. On recherche le loufoque, un style décalé, un semblant de poésie, un zeste de culture, et au final, on trouve un fouillis sans nom, un humour lourdingue, une surcharge au niveau du dessin. C'en est au point où quand on tourne une page, on doit verifier si on n'en a pas sauté une tant le fil de l'histoire est décousu. Vraiment, c'est dommage, car il faut tout de même reconnaître que le talent de Smudja en tant que dessinateur force l'admiration.
Devant tant d'enthousiasme, on va relativiser un peu...
Je n'ai rien trouvé d'extraordinaire dans cette BD de cul, on est en droit d'aimer la réalisation certes, mais les situations sont un peu surréalistes pour que l'on y croie totalement.
Si Mayumi et Miki, les héroïnes, sont de vraies championnes de la baise toutes catégories confondues, pourquoi s'échinent-elles à ne forniquer qu'avec de jeunes puceaux timides et sensibles (néanmoins pourvus de pénis à faire pâlir d'envie Rocco Sifredi, Roberto Malone ou King-Kong!).
C'est peut-être un phantasme qui plait aux nippons, moi ça me saoule, il est dommage que dans les hentais les femmes, souvent magnifiquement représentées, soient très souvent contraintes de baiser avec de jeunes boutonneux abrutis, de vieux pervers sadiques, des médecins lubriques, ou encore des monstres pourvus de multiples bites tentaculaires.
Fin de ma parenthèse (certainement pleine d'idées préconçues) sur le genre.
Donc cela pourrait être pas mal, mais sur trois tomes en compagnie des gentilles professeurs, on frôle l'indigestion, d'autant que certains délires paraissent un peu difficile à avaler.
À lire une fois, si l'occasion se présente, et un tome me semble plus que suffisant.
Alerter les lecteurs sur les méfaits des nouveaux lotissements ultra protégés est quelque chose de louable. Christin tient là un récit d’actualité du moins aux USA où ce type de cités enclavées permet aux résidents de bénéficier d’une police privée et d’être protégés de la population extérieure. Le scénariste met l’accent sur le risque d’isolement de ces habitants vis à vis de la réalité quotidienne située à deux pas de chez eux !
L’histoire met en scène un groupe de jeunes riches, ces enfants sont constamment en manque d’excitation. L’un d’entre eux, collectionneur d’objets nazis, vient de recevoir un uniforme et un fusil. Ce sera une bonne occasion pour lui de distraire ses camarades. Mais pourquoi diable le scénariste a incorporé cet adorateur de l’Allemagne hitlérienne ? Je pense que ce récit aurait été plus réaliste et juste sans ce personnage et… la jeune française parachutée dans ce « paradis de riches » aux propos moralistes.
Quand une histoire met en scène un jeune adorateur du nazisme, on peut s’attendre au pire et c’est –sans surprise- le cas. A partir de là, à mon avis, le récit perd beaucoup de sa crédibilité et de son originalité.
Le graphisme de Mounier au trait réaliste sied parfaitement à cette histoire. « Mourir au paradis » est finalement une BD basée sur un fait d’actualité qui me laissait présager un scénario intéressant. Malheureusement, ce n’est pas le cas à cause de la présence tout au long de cette histoire de personnages trop stéréotypés.
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Terrains vagues
Eh bien moi cette crise de nombrilisme m'a profondément ennuyé. Baudoin est un homme à femmes, mais qui n'arrive pas à choisir entre deux amours, semblent-ils aussi beaux l'un que l'autre. On le comprend un peu, quelque part, car entre la douceur chez l'une, et l'intelligence chez l'autre, le choix peut s'avérer cornélien. "Terrains vagues" correspond bien à ce territoire en friche qu'est son coeur. Mais que dire de l'option "automatique" de son écriture ? Ca casse complètement le rythme du récit, qui du coup explose en lamelles impossible à renouer ensemble. Certes, Baudoin écrit bien, il a un beau style graphique, mais la forme est complètement arythmique, et du coup on s'y perd.
Sémaphore
J’espère franchement que cet album n’est pas le début du déclin de la collection « Blandice » de Paquet. Parce que jusque là, il n’y avait rien à jeter, c’était LA collection irréprochable de chez Paquet. Pas que des chefs d’œuvres mais que des albums estimables : Betty Blues, Sumato, La Perspective Nevski, Souvenirs, Big Bill est mort... Ce « Sémaphore » ne tient pas la comparaison. Déjà, dès la couverture, ça se gâte : mauvaise composition, mauvais cadre, couleurs trop artificielles, perspectives ratées…. Après avoir vu l’album, il faut convenir que cette plage déserte, ce lieu vide, établit un rapport assez trouble avec le contenu de l’album, mais l’exécution n’est pas à la hauteur. D’autant qu’à l’intérieur, il y a des choses bien plus belles. Le dessinateur (la dessinatrice ?) sait croquer les personnages féminins. Malgré des petites raideurs et le sentiment assez clair qu’on est passé par la pose de modèles, les personnages de cette bd sont plutôt bien foutus. Les décors, en revanche, sont nettement moins réussis. Mais ce qui m’a le plus gêné dans cet album, c’est la mise en page et le découpage. Il y a bien quelques tentatives intéressantes de mettre en scène les choses de manière efficace, il y a quelques cases qui font mouches (je pense à l’utilisation de cases très étroites pour évoquer des fragments de mémoire), mais l’ennui, c’est que pour une trouvaille, on doit se coltiner dix autres tentatives lourdes ou à demi ratées. Sans compter toutes ces planches qui ne comportent que 2 ou 3 cases inutilement grandes. Ca nous donne une histoire de 78 pages, lue en 15 minutes et que d’autres auteurs aurait racontée en 20 planches… Mais qu’est-ce que ça raconte au juste ? Un thriller assez glauque en fait, qui comporte deux trois scènes réellement intéressantes mais plombé par un nombre incroyable d’invraisemblances et d’approximations. Le coup du quadruple meurtre perpétré par des gamins de 15 ans, c’est déjà dur à avaler mais les voir transporter les corps aussi facilement que des sacs de patates de 20 kilos, c’est risible… Déjà, le début de l’intrigue était très mal parti avec de personnages traités à la grosse louche, façon « Nous deux » qui se prendrait pour Chabrol… (L’engueulade de la page 23 et la réconciliation qui suit semblent sorties d’un épisode de « Sous le soleil »). La plus grosse erreur de cet album, c’est cette fin ridicule, expédiée et d’un fatalisme qui se voudrait troublant, mais qui est juste une façon de finir facilement et de manière pseudo originale, un récit crapoteux. Cette histoire de maladie, c’est n’importe quoi… Bon, je suis très méchant, j’en ai conscience, parce que tout n’est pas à jeter dans cet album. La scène où les ados doivent maintenir les corps au fond de l’eau pendant toute la journée est bien trouvée et prenante, elle a quelque chose de délicieusement emblématique, elle sauve l’album et fait que sa lecture n’est pas un gâchis total. On a même l’impérieux sentiment qu’il y avait moyen de faire quelque chose de très bon autour de ce fait divers, qu’il y a avait là quelques bonnes idées qui auraient pu être exploitée d’une bien meilleure manière. Un album fait avec plus d’audace que de talent… Ça pardonne peu.
Quick et Flupke
Malgré tout le respect que j'ai pour Hergé, je dois reconnaître que j'ai toujours trouvé Quick et Mac... Flute, immangeable... inlecturable... imbuvable... je ne sais trop comment le dire. J'en possède pourtant quelques tomes chez moi que j'ai lus avec curiosité, mais c'est vraiment trop niais, trop plat... Il y a des années, je me souviens avoir lu le texte d'un spécialiste d'Hergé qui disait que ce dernier, malgré tous ses efforts pour introduire de l'humour dans son oeuvre, avait toujours raté son coup. Quand on lit Quick et Hamburflupke, on ne peut que lui donner raison. A lire donc, pour la culture générale et à oublier très vite, au profit des meilleures productions du maître de la ligne claire.
L'Ours voleur de merguez
Ce qui est bien avec la collection de BD pour tinenfants du Seuil, c'est qu'on peut en lire l'intégralité en 15 minutes environ. Ce qui est moins bien c'est qu'à 8.99 € le volume ça fait un peu cher la minute de lecture. Bon, évidemment c'est des mini-histoires pour tout-petits donc il faut pas s'attendre à trouver beaucoup de chefs-d'oeuvres dans le lot, mais il y en a quand même des bons et des moins bons et "L'Ours voleur de merguez", en l'occurrence, n'est pas très bon. Une course-poursuite et une leçon sur le thème "quand on prend la peine de s'écouter les uns les autres on devient tous copains", mmmmouais, bof bof, je doute que même un môme se plonge avec passion là-dedans. Enfin bon, si vos moins de 6 ans ont déjà lu tous vos Serpieri, vous pouvez toujours leur ramener ça de la bibliothèque, mais c'est clairement pas une lecture prioritaire.
Boule de poils et mon canard
Dans la collection "La Bande des Petits" des éditions du Seuil, il y a des choses très sympas comme Boucle d'or et les sept ours nains, mais il y a aussi pas mal de petits albums très anecdotiques, pas mauvais mais tellement simplets qu'on a du mal à imaginer que même des gosses vont réussir à s'enthousiamer pour. Quant aux adultes, ben, dépenser 8,99 € pour 24 demi-planches de BD lues en 2 minutes, y a de quoi hésiter... Bref, "Boule de Poils et Mon Canard", c'est pas mauvais mais pas non plus folichon. Le dessin est chouette mais pas super original dans le genre "illustrations pour les enfants", y a quelques gags amusants mais ce n'est pas TRES drôle dans l'ensemble, et c'est franchement très court. Autrement dit, c'est à emprunter à la bilbiothèque si vous avez des gamins de moins de 6 ans, mais sinon, vous pouvez vous en passer.
Les Coeurs boudinés
Mmm... impression bizarre après lecture de cet album. J'ai passé un bon moment, je l'ai trouvé amusant, mais je pense que je l'oublierai très vite. Et puis... bah, j'apprécie la démarche de l'auteur d'avoir voulu faire de ses héroïnes des petites grosses, ça change des jolies filles au corps fantasmé qu'on voit d'habitude dans les BDs, mais elles n'échappent finalement pas aux clichés. Dans toutes ces histoires, elles sont "bonnes" au lit, ont une sexualité décomplexée, mais l'amour leur semble interdit (sauf de la part des idiots) et elles sont rejetées de tous et mal dans leur peau. En voulant briser les stéréotypes, l'auteur retombe dans un autre. Dommage, il y avait tant à dire sur le sujet. Faut dire que le format "histoires courtes" ne permet pas de beaucoup développer les personnages. Le dessin est honnête mais je n'accroche pas plus que ça.
Les Fourmis
Heureusement, j'ai acheté la BD d'occas'. C'est pas mauvais mais tout le problème vient de son intérêt, où était-il? On ne le saura jamais. Les pérégrinations de la fourmi n° What'mill n'ont franchement rien de paliptantes en BD.
Le Cabaret des Muses (Le Bordel des Muses)
Alors, d'emblée, je dirais qu'il est Urgent que Smudja trouve un scénariste! parce que là, c'est vraiment n'importe quoi. On recherche le loufoque, un style décalé, un semblant de poésie, un zeste de culture, et au final, on trouve un fouillis sans nom, un humour lourdingue, une surcharge au niveau du dessin. C'en est au point où quand on tourne une page, on doit verifier si on n'en a pas sauté une tant le fil de l'histoire est décousu. Vraiment, c'est dommage, car il faut tout de même reconnaître que le talent de Smudja en tant que dessinateur force l'admiration.
Cours Particuliers
Devant tant d'enthousiasme, on va relativiser un peu... Je n'ai rien trouvé d'extraordinaire dans cette BD de cul, on est en droit d'aimer la réalisation certes, mais les situations sont un peu surréalistes pour que l'on y croie totalement. Si Mayumi et Miki, les héroïnes, sont de vraies championnes de la baise toutes catégories confondues, pourquoi s'échinent-elles à ne forniquer qu'avec de jeunes puceaux timides et sensibles (néanmoins pourvus de pénis à faire pâlir d'envie Rocco Sifredi, Roberto Malone ou King-Kong!). C'est peut-être un phantasme qui plait aux nippons, moi ça me saoule, il est dommage que dans les hentais les femmes, souvent magnifiquement représentées, soient très souvent contraintes de baiser avec de jeunes boutonneux abrutis, de vieux pervers sadiques, des médecins lubriques, ou encore des monstres pourvus de multiples bites tentaculaires. Fin de ma parenthèse (certainement pleine d'idées préconçues) sur le genre. Donc cela pourrait être pas mal, mais sur trois tomes en compagnie des gentilles professeurs, on frôle l'indigestion, d'autant que certains délires paraissent un peu difficile à avaler. À lire une fois, si l'occasion se présente, et un tome me semble plus que suffisant.
Mourir au paradis
Alerter les lecteurs sur les méfaits des nouveaux lotissements ultra protégés est quelque chose de louable. Christin tient là un récit d’actualité du moins aux USA où ce type de cités enclavées permet aux résidents de bénéficier d’une police privée et d’être protégés de la population extérieure. Le scénariste met l’accent sur le risque d’isolement de ces habitants vis à vis de la réalité quotidienne située à deux pas de chez eux ! L’histoire met en scène un groupe de jeunes riches, ces enfants sont constamment en manque d’excitation. L’un d’entre eux, collectionneur d’objets nazis, vient de recevoir un uniforme et un fusil. Ce sera une bonne occasion pour lui de distraire ses camarades. Mais pourquoi diable le scénariste a incorporé cet adorateur de l’Allemagne hitlérienne ? Je pense que ce récit aurait été plus réaliste et juste sans ce personnage et… la jeune française parachutée dans ce « paradis de riches » aux propos moralistes. Quand une histoire met en scène un jeune adorateur du nazisme, on peut s’attendre au pire et c’est –sans surprise- le cas. A partir de là, à mon avis, le récit perd beaucoup de sa crédibilité et de son originalité. Le graphisme de Mounier au trait réaliste sied parfaitement à cette histoire. « Mourir au paradis » est finalement une BD basée sur un fait d’actualité qui me laissait présager un scénario intéressant. Malheureusement, ce n’est pas le cas à cause de la présence tout au long de cette histoire de personnages trop stéréotypés.