Cette BD aurait pu bien commencer grâce à un décor assez original : une région indéterminée qui semble à mi-chemin entre la Croatie, la Slovénie et le nord de l'Italie. Un décor qui aurait pu permettre une BD d'anticipation très jolie et réussie. Mais non, c'est raté.
Je ne sais par où commencer mon avis sur ce récit si ce n'est en déclarant à quel point je n'ai pas accroché du tout.
Le dessin est inégal, parfois très bien, parfois tout simplement raté. Les couleurs directes auraient également pu être bien mais elles sont souvent moches, voire grossières.
La narration est complètement ratée et confuse, de même que les dialogues qui sont mauvais et pénibles à lire.
Quant au récit... Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression de lire une portion d'une histoire plus grande, une histoire dont la lecture complète aurait pu m'expliquer de quoi parlaient les protagonistes par moment, quel était le passé de la ville de Drajno, ce qu'y recherchaient les Empires du Nord et du Centre, comment les différencier l'un de l'autre si ce n'est qu'ils ont tous du matériel de guerre américain et que les uns sont brocardés U.N tandis que les autres sont brocardés N.U. Les personnages sont rebutants, à commencer par Milo lui-même dont on ne comprend pas la haine envers sa mère ni son arrogance assurée. Les méchants militaro-scientifico-fachos sont risibles tant dans leurs paroles que leurs actes. L'histoire, pourtant tellement banale si on devait la résumer, parait incohérente, notamment quand on voit comment la gentille famille de Milo se bat pour protéger leur maison de Drajno alors qu'ils se réfugient ensuite dans un gigantesque chateau-musée qui soudainement leur appartient également. Le texte de la 4e de couverture lui-même (recopié en résumé de cet album ici même, sur cette fiche) n'a presque rien à voir avec l'histoire et souligne encore plus l'incohérence (fin de millénaire ? comment peut-on être en fin de millénaire si le père de Milo est mort à sa naissance en 1999 (cf. l'inscription sur sa tombe) et que Milo a une quinzaine d'années au moment du récit ? Empire du Nord, du Centre ou du Sud ? Et cet ordinateur Métastase dont on ne parle même pas dans le récit, quel rapport ?).
En outre, l'auteur joue sur le thème du combat entre le Passé et les souvenirs des Anciens contre la science et les militaires décidés à faire table rase et à remplacer les vestiges du passé par du béton, de l'acier et du verre, mais ce thème est traité avec platitude et sans aucune finesse ni surtout intérêt.
Bref, non seulement l'histoire est à la fois banale et confuse voire incohérente, mais en plus elle m'a tout simplement rebuté, au point que j'ai hésité à terminer ma lecture de l'album. Seul le dessin et le décor sauvent un peu le tout.
Je commence à m'habituer aux histoires très humaines de Davodeau et Anticyclone ne déroge pas à ce thème. Une fois de plus, nous trouvons pour héros des gens de la base prolétaire, une femme de ménage mais forte tête, un intérimaire prêt à tout pour ne pas se retrouver au chômage et à la rue, des routiers, une femme au foyer pas trop sûre d'elle, etc... Les deux premiers, Nina et Castor, vont s'affronter pour ne pas perdre leur emploi, et seront confrontés à un patron salaud et profiteur.
Même si j'ai trouvé la narration de cette BD assez plaisante, je n'ai pas été accroché par le scénario que je trouve un peu caricatural : le prolétariat brave mais obligé de s'abaisser pour survivre à cause du patronat, ces salauds de profiteurs sans scrupule. Autant l'acharnement de Nina et Castor à s'opposer l'un à l'autre pourrait se comprendre s'ils n'avaient pas d'autre choix, mais leur façon de penser que seule la société qui les emploie actuellement peut leur offrir un poste et qu'il faille qu'ils s'abaissent au plus vil pour cela, ne passe pas du tout pour moi. Cette incohérence de base, comme si une petite société de transport était la seule à pouvoir offrir un poste de laveuse de chiottes et d'intérimaire à tout faire, ne colle pas avec la hargne que le récit implique chez ces deux personnages. Leur agressivité et l'aspect fermé du récit m'ont empêché de m'y attacher.
[SPOILER]
Quant au final, avec l'enlèvement et sa fin dramatique, c'est idem : les motivations et raisons des actes de chacun des protagonistes m'ont vraiment complètement échappé.
[FIN DU SPOILER]
Bref, un conte social dont le message coince complètement pour moi car le récit ne me paraît ni cohérent ni prenant.
Le dessin de cette bd, clairement inspiré Disney, est évidemment très sympa, dans le genre, on égale pas le niveau de Blacksad, mais c’est d’un très bon niveau, plein de vie et de dynamisme. Quel dommage que cette histoire d’alchimistes soit si peu facile et agréable à suivre. Les enjeux sont flous du début à la fin de l’album. On ne saisit pas très bien qui manipule qui, ni le rôle de chacun. Il manque quantités d’éléments contextuels qui nous permettraient de nous raccrocher à quelque chose. Le héros quant à lui, subit plus les évènements qu’autre chose…Y’a clairement de très gros problèmes de scénario dans cet album, et il m’est avis que devant un si beau dessin, Casterman n’a pas été trop regardant à ce niveau-là…
L'âme du Samouraï, tout un programme, une jolie couve, un habillage graphique plaisant et tape à l'oeil... Malheureusement le propos est creux.
Ron Marz, le scénariste est un tacheron des plus honnêtes mais il est loin d'être génial.
À son actif on peut citer quelques scénars Star Wars comme "Dark Maul" par exemple, il a aussi fait un Batman sympatoche et exotique, mettant en scène le Dark knight face au tueur extra-terrestre le plus féroce, le fameux Alien, bref des histoires amusantes et bourrines, sans plus.
Pour ce qui est des Samouraïs, c'est la deuxième série de Marz sur ce thème après La voie du samouraï.
Revenons à nos moutons, en l'occurrence, L'âme du Samouraï. Alors d'emblée tous les passionnés par la voie du sabre ou autre bushido peuvent passer leur chemin, ici le personnage principal est un Samouraï parce qu'il est japonais et en porte le costume, pour ce qui est de la philosophie on repassera.
Le héros, Shiro, est loin d'être le seul élément exotique de l'histoire, Marz en fait des tonnes et accumule les clichés, des conspirateurs espagnols, des esclavagistes arabes, des barbares venus de Chine et même quatre mousquetaires français (ils ne sont jamais nommés, mais évidemment ce sont de parfaits simulacres des plus connus, ceux d'Alexandre Dumas) qui croiseront le fer à deux reprises avec Shiro, une fois au pied de Notre Dame, une autre fois, après un petit passage pour Shiro dans un cachot de la Bastille bien sûr, dans la galerie des glaces à Versailles.
Shiro le personnage principal est bien entendu, plein de ressources, d'une habileté sans faille au combat, d'une détermination à toute épreuve il est prêt à remuer ciel et terre pour atteindre son but (Ben oui c'est pour ça le titre en VO, désolé pour ceux qui s'attendaient à un profond trip métaphysique). Cerise sur le gâteau, il n'a en plus aucune difficulté à se faire comprendre, comme il le dit lui-même, il est un grand voyageur, donc forcément habitué des langues... On n'est pas à une facilité scénaristique prêt.
Au niveau des dessins, c'est un peu mieux, le trait de Ross est précis et maîtrisé, joliment mis en couleurs façon peintures par Jason Keith. L'ensemble rend bien, il faut aimer le style réaliste, pour ma part je trouve cela un peu impersonnel mais bon.
Au final Ce premier épisode offre son lots de situations improbables, de scènes d'action et avance bien dans le récit, mais les situations sont bien trop abracadabrantes, l'histoire tellement convenue que cette série calibrée pour être divertissante manque son but et ne réussi hélas qu'à faire sourire par dépit.
Allez, mieux vaut laisser tomber sans regrets L'âme du Samouraï et lire ou relire Lone Wolf & Cub.
Dorohedoro fait partie intégrante de ces productions victimes de l’inégalité de leurs arguments ou le dilemme de la lecture de l’intégralité de la série se pose.
D’une part le scénario, confus et lamentable ne mérite pas de s’appesantir d’avantage mais se targue dans sa représentation d’un style graphique des plus séduisants, singulièrement original, le distinguant des productions analogues (mangas).
Consultez les planches disponibles rubrique galerie sachant qu’un coup d’œil vaudra mieux qu’un long speech descriptif…
Ainsi chaque opus fourmille de richesses stylistiques et explorations formelles de Q. Hayashida mais laisse encore entrevoir plusieurs tomes afin de clore cette série scénaristiquement si limitée.
Disposant de l’aspect visuel d’un ouvrage à fort potentiel la note est décevante à l’image de ce manga qui dépourvu d’une trame narrative digne d’intérêt se regarde plus qu’il ne se lit.
Reiser en réalisant cet album ne facilite pas l’archétype du débat animé d’un admirateur de l’artiste face à son détracteur par la médiocrité des dessins surclassant de loin la pertinence des idées. Le fond de commerce reste inchangé à savoir cynisme, humour noir et représentation épurée efficace.
Malgrés le fonctionnement de certains ressorts humoristiques occasionnels, qualitativement cet album n’est pas représentatif de l’étendue du talent que Reiser déploie dans d’autres créations. La note n’est pas excessivement sévère car l’intention est louable, maintes fois atteintes mais pas dans cet opus.
Un homme part à la recherche de sa fille. Lentement, on apprend des bribes du passé, au goutte à goutte. On devine qu'il était menacé, que sa fille est dans un réseau d'opposants, que lui même court un danger, et fait courir un danger à sa fille en la recherchant. Un récit lancinant, où tout se joue sur les réflexions intérieures, le non-dit, qui repose sur l'imagination du lecteur pour remplir les silences mais qui n'en dit pas assez pour qu'on puisse vraiment accrocher. A ne lire que pour l'ambiance.
Après lecture du faible nombre d’avis d’un album au succès relatif tous les posteurs me précédant auront jugé pertinent, en parlant de Gilles Hamesh, d’en mentionner l’aspect volontairement axé provocation trash .
Ainsi le sujet ne faisant plus débat je ne vais pas gratter une énième description justificative de ces immondités.
Dans le genre, les scénarios sont inventifs excepté le parti pris fantastique de certains d’entre eux me laissant dubitatif. Ainsi la lecture de l’album est monotone, les situations sans être strictement similaires finissent par se ressembler. L’ultime vignette de l’album représente le privé retournant à sa routine sordide à laquelle le lecteur à été convié pendant 88 pages. Ça se lit sans plus !
L’attraction principale incarnée en la personne de Gilles Hamesh rehausse l’intérêt du lecteur par l’utilisation d’un jargon et d’une attitude singulière.
Les dessins sans révolutionner l’histoire de la représentation sont honorables collant à merveille au ton de l’histoire malgré une propension répétée à l’inachevé.
Cet album rassemble plusieurs éléments en sa faveur mais passé le stade de l’éventuelle adulation pour ce condensé de transgressions, l’intérêt décroît et le cantonne au rang de curiosité.
Un montage complexe (les finances, forcément), et un déroulement assez banal. Une histoire qu'on oublie très rapidement et qui ne laisse pas de trace. Malgré des dessins de bonne qualité et de belles couleurs. C'est toutefois nettement mieux (scénario et déroulement) que I.R.$.
Tout d'abord je tiens à préciser que je n'ai pas lu les deux séries précédentes Arcanes et Arcane Majeur car j'étais peu intéressé par le sujet.
Ce qui m'a attiré vers "l'histoire secrète" c'est justement le fait que les différents tomes se situent dans des périodes charnières de l'histoire mondiale.
Et hop c'est parti pour le premier tome "Genèse", et hop déception complète.
Je n'ai pas du tout été emballé par le scénario car les 3/4 de l'album traite de la guerre entre Pharaon et Moise: mouais bof 3/4 c'est beaucoup et surtout lorsque l'on ne comprend pas réellement les enjeux et les intérêts de chaque partie.
De plus "l'histoire secrète" est basée sur 2 frères et deux sœurs: malheureusement on ne sait pas vraiment à quoi servent les deux sœurs dans ce premier tome.
Bref pour moi la lecture a été fastidieuse et ennuyeuse.
Le dessin est bon (sans être sensationnel) mais les couleurs jaune marron deviennent vite désagréables...
j'ai acheté le pack tome 1/tome 2 et je vais donc maintenant devoir me remotiver pour lire le second.
La lecture me décidera pour la suite à donner à cette série.
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Extrême frontière
Cette BD aurait pu bien commencer grâce à un décor assez original : une région indéterminée qui semble à mi-chemin entre la Croatie, la Slovénie et le nord de l'Italie. Un décor qui aurait pu permettre une BD d'anticipation très jolie et réussie. Mais non, c'est raté. Je ne sais par où commencer mon avis sur ce récit si ce n'est en déclarant à quel point je n'ai pas accroché du tout. Le dessin est inégal, parfois très bien, parfois tout simplement raté. Les couleurs directes auraient également pu être bien mais elles sont souvent moches, voire grossières. La narration est complètement ratée et confuse, de même que les dialogues qui sont mauvais et pénibles à lire. Quant au récit... Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression de lire une portion d'une histoire plus grande, une histoire dont la lecture complète aurait pu m'expliquer de quoi parlaient les protagonistes par moment, quel était le passé de la ville de Drajno, ce qu'y recherchaient les Empires du Nord et du Centre, comment les différencier l'un de l'autre si ce n'est qu'ils ont tous du matériel de guerre américain et que les uns sont brocardés U.N tandis que les autres sont brocardés N.U. Les personnages sont rebutants, à commencer par Milo lui-même dont on ne comprend pas la haine envers sa mère ni son arrogance assurée. Les méchants militaro-scientifico-fachos sont risibles tant dans leurs paroles que leurs actes. L'histoire, pourtant tellement banale si on devait la résumer, parait incohérente, notamment quand on voit comment la gentille famille de Milo se bat pour protéger leur maison de Drajno alors qu'ils se réfugient ensuite dans un gigantesque chateau-musée qui soudainement leur appartient également. Le texte de la 4e de couverture lui-même (recopié en résumé de cet album ici même, sur cette fiche) n'a presque rien à voir avec l'histoire et souligne encore plus l'incohérence (fin de millénaire ? comment peut-on être en fin de millénaire si le père de Milo est mort à sa naissance en 1999 (cf. l'inscription sur sa tombe) et que Milo a une quinzaine d'années au moment du récit ? Empire du Nord, du Centre ou du Sud ? Et cet ordinateur Métastase dont on ne parle même pas dans le récit, quel rapport ?). En outre, l'auteur joue sur le thème du combat entre le Passé et les souvenirs des Anciens contre la science et les militaires décidés à faire table rase et à remplacer les vestiges du passé par du béton, de l'acier et du verre, mais ce thème est traité avec platitude et sans aucune finesse ni surtout intérêt. Bref, non seulement l'histoire est à la fois banale et confuse voire incohérente, mais en plus elle m'a tout simplement rebuté, au point que j'ai hésité à terminer ma lecture de l'album. Seul le dessin et le décor sauvent un peu le tout.
Anticyclone
Je commence à m'habituer aux histoires très humaines de Davodeau et Anticyclone ne déroge pas à ce thème. Une fois de plus, nous trouvons pour héros des gens de la base prolétaire, une femme de ménage mais forte tête, un intérimaire prêt à tout pour ne pas se retrouver au chômage et à la rue, des routiers, une femme au foyer pas trop sûre d'elle, etc... Les deux premiers, Nina et Castor, vont s'affronter pour ne pas perdre leur emploi, et seront confrontés à un patron salaud et profiteur. Même si j'ai trouvé la narration de cette BD assez plaisante, je n'ai pas été accroché par le scénario que je trouve un peu caricatural : le prolétariat brave mais obligé de s'abaisser pour survivre à cause du patronat, ces salauds de profiteurs sans scrupule. Autant l'acharnement de Nina et Castor à s'opposer l'un à l'autre pourrait se comprendre s'ils n'avaient pas d'autre choix, mais leur façon de penser que seule la société qui les emploie actuellement peut leur offrir un poste et qu'il faille qu'ils s'abaissent au plus vil pour cela, ne passe pas du tout pour moi. Cette incohérence de base, comme si une petite société de transport était la seule à pouvoir offrir un poste de laveuse de chiottes et d'intérimaire à tout faire, ne colle pas avec la hargne que le récit implique chez ces deux personnages. Leur agressivité et l'aspect fermé du récit m'ont empêché de m'y attacher. [SPOILER] Quant au final, avec l'enlèvement et sa fin dramatique, c'est idem : les motivations et raisons des actes de chacun des protagonistes m'ont vraiment complètement échappé. [FIN DU SPOILER] Bref, un conte social dont le message coince complètement pour moi car le récit ne me paraît ni cohérent ni prenant.
La Guilde
Le dessin de cette bd, clairement inspiré Disney, est évidemment très sympa, dans le genre, on égale pas le niveau de Blacksad, mais c’est d’un très bon niveau, plein de vie et de dynamisme. Quel dommage que cette histoire d’alchimistes soit si peu facile et agréable à suivre. Les enjeux sont flous du début à la fin de l’album. On ne saisit pas très bien qui manipule qui, ni le rôle de chacun. Il manque quantités d’éléments contextuels qui nous permettraient de nous raccrocher à quelque chose. Le héros quant à lui, subit plus les évènements qu’autre chose…Y’a clairement de très gros problèmes de scénario dans cet album, et il m’est avis que devant un si beau dessin, Casterman n’a pas été trop regardant à ce niveau-là…
L'Âme du Samouraï
L'âme du Samouraï, tout un programme, une jolie couve, un habillage graphique plaisant et tape à l'oeil... Malheureusement le propos est creux. Ron Marz, le scénariste est un tacheron des plus honnêtes mais il est loin d'être génial. À son actif on peut citer quelques scénars Star Wars comme "Dark Maul" par exemple, il a aussi fait un Batman sympatoche et exotique, mettant en scène le Dark knight face au tueur extra-terrestre le plus féroce, le fameux Alien, bref des histoires amusantes et bourrines, sans plus. Pour ce qui est des Samouraïs, c'est la deuxième série de Marz sur ce thème après La voie du samouraï. Revenons à nos moutons, en l'occurrence, L'âme du Samouraï. Alors d'emblée tous les passionnés par la voie du sabre ou autre bushido peuvent passer leur chemin, ici le personnage principal est un Samouraï parce qu'il est japonais et en porte le costume, pour ce qui est de la philosophie on repassera. Le héros, Shiro, est loin d'être le seul élément exotique de l'histoire, Marz en fait des tonnes et accumule les clichés, des conspirateurs espagnols, des esclavagistes arabes, des barbares venus de Chine et même quatre mousquetaires français (ils ne sont jamais nommés, mais évidemment ce sont de parfaits simulacres des plus connus, ceux d'Alexandre Dumas) qui croiseront le fer à deux reprises avec Shiro, une fois au pied de Notre Dame, une autre fois, après un petit passage pour Shiro dans un cachot de la Bastille bien sûr, dans la galerie des glaces à Versailles. Shiro le personnage principal est bien entendu, plein de ressources, d'une habileté sans faille au combat, d'une détermination à toute épreuve il est prêt à remuer ciel et terre pour atteindre son but (Ben oui c'est pour ça le titre en VO, désolé pour ceux qui s'attendaient à un profond trip métaphysique). Cerise sur le gâteau, il n'a en plus aucune difficulté à se faire comprendre, comme il le dit lui-même, il est un grand voyageur, donc forcément habitué des langues... On n'est pas à une facilité scénaristique prêt. Au niveau des dessins, c'est un peu mieux, le trait de Ross est précis et maîtrisé, joliment mis en couleurs façon peintures par Jason Keith. L'ensemble rend bien, il faut aimer le style réaliste, pour ma part je trouve cela un peu impersonnel mais bon. Au final Ce premier épisode offre son lots de situations improbables, de scènes d'action et avance bien dans le récit, mais les situations sont bien trop abracadabrantes, l'histoire tellement convenue que cette série calibrée pour être divertissante manque son but et ne réussi hélas qu'à faire sourire par dépit. Allez, mieux vaut laisser tomber sans regrets L'âme du Samouraï et lire ou relire Lone Wolf & Cub.
Dorohedoro
Dorohedoro fait partie intégrante de ces productions victimes de l’inégalité de leurs arguments ou le dilemme de la lecture de l’intégralité de la série se pose. D’une part le scénario, confus et lamentable ne mérite pas de s’appesantir d’avantage mais se targue dans sa représentation d’un style graphique des plus séduisants, singulièrement original, le distinguant des productions analogues (mangas). Consultez les planches disponibles rubrique galerie sachant qu’un coup d’œil vaudra mieux qu’un long speech descriptif… Ainsi chaque opus fourmille de richesses stylistiques et explorations formelles de Q. Hayashida mais laisse encore entrevoir plusieurs tomes afin de clore cette série scénaristiquement si limitée. Disposant de l’aspect visuel d’un ouvrage à fort potentiel la note est décevante à l’image de ce manga qui dépourvu d’une trame narrative digne d’intérêt se regarde plus qu’il ne se lit.
Saison des amours
Reiser en réalisant cet album ne facilite pas l’archétype du débat animé d’un admirateur de l’artiste face à son détracteur par la médiocrité des dessins surclassant de loin la pertinence des idées. Le fond de commerce reste inchangé à savoir cynisme, humour noir et représentation épurée efficace. Malgrés le fonctionnement de certains ressorts humoristiques occasionnels, qualitativement cet album n’est pas représentatif de l’étendue du talent que Reiser déploie dans d’autres créations. La note n’est pas excessivement sévère car l’intention est louable, maintes fois atteintes mais pas dans cet opus.
Taca Tac
Un homme part à la recherche de sa fille. Lentement, on apprend des bribes du passé, au goutte à goutte. On devine qu'il était menacé, que sa fille est dans un réseau d'opposants, que lui même court un danger, et fait courir un danger à sa fille en la recherchant. Un récit lancinant, où tout se joue sur les réflexions intérieures, le non-dit, qui repose sur l'imagination du lecteur pour remplir les silences mais qui n'en dit pas assez pour qu'on puisse vraiment accrocher. A ne lire que pour l'ambiance.
Gilles Hamesh
Après lecture du faible nombre d’avis d’un album au succès relatif tous les posteurs me précédant auront jugé pertinent, en parlant de Gilles Hamesh, d’en mentionner l’aspect volontairement axé provocation trash . Ainsi le sujet ne faisant plus débat je ne vais pas gratter une énième description justificative de ces immondités. Dans le genre, les scénarios sont inventifs excepté le parti pris fantastique de certains d’entre eux me laissant dubitatif. Ainsi la lecture de l’album est monotone, les situations sans être strictement similaires finissent par se ressembler. L’ultime vignette de l’album représente le privé retournant à sa routine sordide à laquelle le lecteur à été convié pendant 88 pages. Ça se lit sans plus ! L’attraction principale incarnée en la personne de Gilles Hamesh rehausse l’intérêt du lecteur par l’utilisation d’un jargon et d’une attitude singulière. Les dessins sans révolutionner l’histoire de la représentation sont honorables collant à merveille au ton de l’histoire malgré une propension répétée à l’inachevé. Cet album rassemble plusieurs éléments en sa faveur mais passé le stade de l’éventuelle adulation pour ce condensé de transgressions, l’intérêt décroît et le cantonne au rang de curiosité.
Section financière
Un montage complexe (les finances, forcément), et un déroulement assez banal. Une histoire qu'on oublie très rapidement et qui ne laisse pas de trace. Malgré des dessins de bonne qualité et de belles couleurs. C'est toutefois nettement mieux (scénario et déroulement) que I.R.$.
L'Histoire Secrète
Tout d'abord je tiens à préciser que je n'ai pas lu les deux séries précédentes Arcanes et Arcane Majeur car j'étais peu intéressé par le sujet. Ce qui m'a attiré vers "l'histoire secrète" c'est justement le fait que les différents tomes se situent dans des périodes charnières de l'histoire mondiale. Et hop c'est parti pour le premier tome "Genèse", et hop déception complète. Je n'ai pas du tout été emballé par le scénario car les 3/4 de l'album traite de la guerre entre Pharaon et Moise: mouais bof 3/4 c'est beaucoup et surtout lorsque l'on ne comprend pas réellement les enjeux et les intérêts de chaque partie. De plus "l'histoire secrète" est basée sur 2 frères et deux sœurs: malheureusement on ne sait pas vraiment à quoi servent les deux sœurs dans ce premier tome. Bref pour moi la lecture a été fastidieuse et ennuyeuse. Le dessin est bon (sans être sensationnel) mais les couleurs jaune marron deviennent vite désagréables... j'ai acheté le pack tome 1/tome 2 et je vais donc maintenant devoir me remotiver pour lire le second. La lecture me décidera pour la suite à donner à cette série.