Note approximative : 1.5/5
Franchement, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi médiocre quand on prend pour sujet le Seigneur des Anneaux et que les histoires sont racontées et dessinées par des auteurs aussi bons que Civiello, Milhiet, Duval, Corbeyran, Mosdi, Morvan, etc... Mais c'est vraiment de la grosse parodie qui tâche !
La première histoire, dessinée par Civiello, est jolie à regarder. Ben oui, c'est Civiello. Mais dès la deuxième page de cette histoire, on découvre à quel point la parodie joue la carte du grotesque et de l'humour bas de plafond, avec force clins d'oeil sans finesse à Star Wars, Toy Story, Disney, et autres films qu'aiment les adolescents. Dire que ce n'est pas drôle serait un euphémisme : c'en est souvent risible de nullité.
Au bout de 3 ou 4 histoires, j'en suis presque venu à vouloir abandonner ma lecture tant je trouvais ça nul, avec un humour proche de BDs amateurs de lycéens.
Heureusement, il y a l'histoire de Duval et Le Roux, la seule que j'ai trouvée de qualité et à la chute vraiment drôle.
Mais alors pour le reste... Le dessin est parfois relativement intéressant (celui de Milhiet, Mike, etc...), quelques rares pointes d'humour font passer la pilule, mais franchement, c'est un album qui a essayé de surfer sur la sortie du film de Peter Jackson à l'époque mais qui a complètement raté son coup à mon avis.
A éviter.
Vitesse moderne m'avait été désigné comme étant peut-être le meilleur album de ce même Blutch dont je n'ai pour le moment accroché à aucune BD. C'est donc avec une vraie curiosité que je l'ai lu, sans savoir aucunement quel en serait le sujet. Mais une fois de plus, je n'ai pas accroché.
La réputation de Blutch dans le milieu de la BD tient surtout à son dessin. Effectivement, certaines cases de cet album m'ont parues très jolies. Blutch maîtrise parfaitement l'expressivité des corps humains, c'est indéniable. Les mouvements de ses personnages sont excellemment rendus.
Mais par contre, je n'aime pas du tout son encrage qui apparait trop "sale" à mes yeux. Je n'aime pas cela. Je n'aime également pas certains tics graphiques dans les visages de ses personnages que je retrouve dans Vitesse moderne comme dans d'autres de ses BDs.
Je n'aime pas non plus la colorisation de Vitesse moderne. Je trouve que le dessin de Blutch sied nettement mieux au noir et blanc qu'à la couleur, du moins pas à ce type de colorisation là en tout cas.
Maintenant, c'est surtout à cause de l'histoire que je n'ai vraiment pas accroché. Comme je ne savais pas à quoi m'attendre en début de lecture, j'ai été surpris par l'aspect onirique que prend très vite le récit. Rapidement, j'ai compris que l'histoire était une sorte de récit d'un rêve relativement psychanalytique. Mais outre le fait que ça m'ait paru être souvent du grand n'importe-quoi (ou du moins du grand "j'accroche pas du tout"), j'ai été largement rebuté par certains personnages, notamment le père de Lola, par certaines situations bohèmes, par l'ambiance dans son ensemble.
Et au final, je ne vois absolument pas où cherche à mener ce récit si ce n'est à créer une oeuvre artistique qui n'est pas sans me rappeler les films d'auteurs chiants que j'évite soigneusement.
Pas pour moi...
Attention, il n'y a qu'une seule originalité dans cette BD. J'en parlerai en fin d'avis.
Car Jeffrey Brown nous parle de son histoire d'amour avec Theresa, rencontrée au hasard d'une sortie entre amis. On peut penser que c'est inspiré d'une histoire vraie, puisque le héros s'appelle Jeff, et que l'album est dédié à Theresa...
Il faut savoir que cet album est un phénomène d'édition outre-Atlantique. C'est un pur produit de l'auto-édition, qui y a rencontré un énorme succès, semble-t-il. Brown y parle donc de sa relation aigre-douce avec Theresa, une jolie brunette. Il parle aussi de ses débuts de dessinateur, en gros il dessine sur les serviettes au restaurant.
Bon, il n'y a rien d'original dans l'histoire, ce sont des "instantanés" en une à quatre planches de cette relation. Une histoire comme beaucoup d'entre nous en ont vécu. Le tout est servi par un dessin très enfantin dans le style, assez peu expressif au final. Un dessin que j'aurais pu exécuter, moi qui n'ai aucun talent graphique.
C'est d'ailleurs incompréhensible que cet album ait été sélectionné pour Angoulême...
Revenons à l'originalité dont je parlais au début. Elle réside dans la construction du récit. Les "instantanés" ne sont pas présentés par ordre chronologique, mais dans le déésordre. Ainsi le lecteur est-il perdu.
Bref, c'est moche et c'est ennuyeux.
Dommage de gâcher du talent dans cette série mineure... Annie Goetzinger, au trait certes classique (qui confine même à un académisme qui cache mal un certain désintérêt), semble s'ennuyer à faire cette série, sauf pour les couvertures et certains plans rapprochés de l'héroïne, Edith Hardy. Dommage, car elle est capable de mieux, bien mieux. Quant à Pierre Christin, ce n'est pas ce qu'il a produit de mieux. Les rebondissements sont nombreux et souvent téléphonés, les personnages fades au possible.
Pourtant, il y avait quand même une ou deux idées intéressantes. Une femme détective, ce ne devait pas être courant à l'époque, comme le souligne okilebo. De plus, chacun des trois volets de ce triptyque débute par un rêve qui se réalise plus ou moins dans la suite de l'histoire. Mais ce n'est pas très bien amené, et la confusion de l'histoire n'aide pas vraiment à l'appréciation positive.
Une série mineure dans la bibliographie des deux auteurs.
J'avoue que je ne suis pas preneur de ce genre de BD... Je n'ai jamais supporté Le Chat de Geluck, et ces strips sont exactement dans la même veine.
Sentences qui se veulent universelles, répliques qui tombent à plat, situations absurdes... Certes, Coudray se pose comme un virtuose de l'écriture, son graphisme rond s'effaçant totalement derrière les phylactères.
Mais pour moi ça n'est que de la prétention, du vent, et même si certains se sntiront "philosophes du quotidien" (la belle expression démagogique que voilà !), ce n'est pas mon cas.
Beau dessin, vraiment.
Après, ce scénario du pays des allégories est discutable. Moi j’ai pas adoré, je trouve pas cette histoire très originale ni subtile. Je sors un peu déçu de cette énumération des vilaines actions américaines. Tout ça est un peu lourd. Je rejoints assez Cassidy. La critique est facile, l'art est difficile.
Mais peut-être que ces histoires sont destinées au public américain, et qu’il est nécessaire d’en faire beaucoup (en partie parce que c’est le style de ce pays du superlatif) afin de faire passer aux Américains le message que leur pays n’est pas toujours le paradis ni l’idéal qu’il se plaisent à croire. Il semble en effet que nombre d’entre eux soient particulièrement ignorants, et donc crédules, et donc manipulables. En tout cas, ça finit à l'américaine. La lucidité a été de courte durée.
Bref, un comics très dispensable.
Je trouve que Wendling ne donne pas la pleine mesure de ses capacités ici... Certaines choses graphiques sont géniales (l'espèce de lynx)d'autres moins (les jumeaux ressemblent à Calvin quand il se met un pot de margarine sur la tête... bof).
A la base, je trouve l'histoire trop cliché et superficielle, même si bien menée, et les couleurs parfois un peu triste. Et au final, je trouve ça sympathique, cependant je m'attendais à mieux vu la réputation. Et le côté "calibré" de l'histoire est, à mon avis, l'origine de mon intérêt relatif...
Un album totalement dans le style dépassé des BDs adultes des années 80.
Ce sont des histoires courtes, noires, mêlant sexe et violence dans des scénarios qui se veulent sérieux et forts mais qui paraissent presque ridicules par leur sérieux. Ce sont des femmes en tenues racolleuses ou à poil, qui ne sont que des poupées aguicheuses et sans cervelle. Ce sont des puceaux petits génies de l'informatique et autres idiots du village. Ce sont des gars qui suent la virilité et la violence mâle et silencieuse.
Les scénarios sont relativement variés, allant du complot politico-informatique à la simple quête de baise d'une femme obsédée du cul. Mais tous suintent de clichés, de "noirceur" volontaire et désuette, d'intrigue naïve et qui tient en une phrase. Ca se veut parfois choquant, parfois angoissant, mais jamais je n'ai réussi à me laisser pénétrer par l'ambiance recherchée.
Pour raconter ces histoires, l'album met en avant le dessin de Schultheiss, un dessin en couleur directe peut-être novateur à l'époque mais assez moche au final. Les couleurs sont grossières et leurs associations sont parfois hideuses. Quant au dessin, il n'est globalement pas mauvais mais très inégal et parfois même aussi raté que certaines couleurs.
Bref, un album qui a dû être légèrement "coup de poing" en 1985 mais qui fait franchement dépassé et dispensable aujourd'hui à mes yeux.
Etonnant que l'une des oeuvres fondatrices de l'un des maîtres du comic underground n'ait pas connu une édition française plus ambitieuse. Problème de droits ? Peut-être.
En tous les cas, cet album, depuis longtemps épuisé, nous permet de voir ce phénomène de l'édition en action. Fritz est hâbleur, joueur, vantard, coureur de jupons... Il a presque tous les vices, et se permet toutes les audaces. Il devient même agent de la CIA.
Inutile de dire qu'il s'agit là d'une transposition des délires et des fantasmes de Crumb, qui adoptait déjà dans cette série (créée en 1964) le style généreux et rabelaisien qui fera sa marque de fabrique. Cependant, on est vite lassé par les aventures de ce chat bohême, et l'on finit l'album un peu difficilement tellement c'est gonflant d'égoïsme et de n'importe quoi.
J'ai vraiment préféré les aventures du punisher dans sa version comics standard (Celle là).
Ce one-shot parallèle ne m'a pas emballé. Cette vision très glauque de la fin du monde est beaucoup trop noire pour moi.
Le dessin est lui aussi très sombre. Certes ça colle très bien à l'ambiance de l'album : Il donne bien cette impression d'apocalypse. Mais le traitement des personnages est inégal et dans l'ensemble, encore une fois, c'est trop noire pour moi. Bref le dessin ne m'a pas emballé plus que l'histoire.
Pour moi cette BD est vraiment destiné au fan du personnage et du genre, mais pas pour les autres.
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L'Essayeur des Anneaux
Note approximative : 1.5/5 Franchement, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi médiocre quand on prend pour sujet le Seigneur des Anneaux et que les histoires sont racontées et dessinées par des auteurs aussi bons que Civiello, Milhiet, Duval, Corbeyran, Mosdi, Morvan, etc... Mais c'est vraiment de la grosse parodie qui tâche ! La première histoire, dessinée par Civiello, est jolie à regarder. Ben oui, c'est Civiello. Mais dès la deuxième page de cette histoire, on découvre à quel point la parodie joue la carte du grotesque et de l'humour bas de plafond, avec force clins d'oeil sans finesse à Star Wars, Toy Story, Disney, et autres films qu'aiment les adolescents. Dire que ce n'est pas drôle serait un euphémisme : c'en est souvent risible de nullité. Au bout de 3 ou 4 histoires, j'en suis presque venu à vouloir abandonner ma lecture tant je trouvais ça nul, avec un humour proche de BDs amateurs de lycéens. Heureusement, il y a l'histoire de Duval et Le Roux, la seule que j'ai trouvée de qualité et à la chute vraiment drôle. Mais alors pour le reste... Le dessin est parfois relativement intéressant (celui de Milhiet, Mike, etc...), quelques rares pointes d'humour font passer la pilule, mais franchement, c'est un album qui a essayé de surfer sur la sortie du film de Peter Jackson à l'époque mais qui a complètement raté son coup à mon avis. A éviter.
Vitesse moderne
Vitesse moderne m'avait été désigné comme étant peut-être le meilleur album de ce même Blutch dont je n'ai pour le moment accroché à aucune BD. C'est donc avec une vraie curiosité que je l'ai lu, sans savoir aucunement quel en serait le sujet. Mais une fois de plus, je n'ai pas accroché. La réputation de Blutch dans le milieu de la BD tient surtout à son dessin. Effectivement, certaines cases de cet album m'ont parues très jolies. Blutch maîtrise parfaitement l'expressivité des corps humains, c'est indéniable. Les mouvements de ses personnages sont excellemment rendus. Mais par contre, je n'aime pas du tout son encrage qui apparait trop "sale" à mes yeux. Je n'aime pas cela. Je n'aime également pas certains tics graphiques dans les visages de ses personnages que je retrouve dans Vitesse moderne comme dans d'autres de ses BDs. Je n'aime pas non plus la colorisation de Vitesse moderne. Je trouve que le dessin de Blutch sied nettement mieux au noir et blanc qu'à la couleur, du moins pas à ce type de colorisation là en tout cas. Maintenant, c'est surtout à cause de l'histoire que je n'ai vraiment pas accroché. Comme je ne savais pas à quoi m'attendre en début de lecture, j'ai été surpris par l'aspect onirique que prend très vite le récit. Rapidement, j'ai compris que l'histoire était une sorte de récit d'un rêve relativement psychanalytique. Mais outre le fait que ça m'ait paru être souvent du grand n'importe-quoi (ou du moins du grand "j'accroche pas du tout"), j'ai été largement rebuté par certains personnages, notamment le père de Lola, par certaines situations bohèmes, par l'ambiance dans son ensemble. Et au final, je ne vois absolument pas où cherche à mener ce récit si ce n'est à créer une oeuvre artistique qui n'est pas sans me rappeler les films d'auteurs chiants que j'évite soigneusement. Pas pour moi...
Clumsy
Attention, il n'y a qu'une seule originalité dans cette BD. J'en parlerai en fin d'avis. Car Jeffrey Brown nous parle de son histoire d'amour avec Theresa, rencontrée au hasard d'une sortie entre amis. On peut penser que c'est inspiré d'une histoire vraie, puisque le héros s'appelle Jeff, et que l'album est dédié à Theresa... Il faut savoir que cet album est un phénomène d'édition outre-Atlantique. C'est un pur produit de l'auto-édition, qui y a rencontré un énorme succès, semble-t-il. Brown y parle donc de sa relation aigre-douce avec Theresa, une jolie brunette. Il parle aussi de ses débuts de dessinateur, en gros il dessine sur les serviettes au restaurant. Bon, il n'y a rien d'original dans l'histoire, ce sont des "instantanés" en une à quatre planches de cette relation. Une histoire comme beaucoup d'entre nous en ont vécu. Le tout est servi par un dessin très enfantin dans le style, assez peu expressif au final. Un dessin que j'aurais pu exécuter, moi qui n'ai aucun talent graphique. C'est d'ailleurs incompréhensible que cet album ait été sélectionné pour Angoulême... Revenons à l'originalité dont je parlais au début. Elle réside dans la construction du récit. Les "instantanés" ne sont pas présentés par ordre chronologique, mais dans le déésordre. Ainsi le lecteur est-il perdu. Bref, c'est moche et c'est ennuyeux.
Agence Hardy
Dommage de gâcher du talent dans cette série mineure... Annie Goetzinger, au trait certes classique (qui confine même à un académisme qui cache mal un certain désintérêt), semble s'ennuyer à faire cette série, sauf pour les couvertures et certains plans rapprochés de l'héroïne, Edith Hardy. Dommage, car elle est capable de mieux, bien mieux. Quant à Pierre Christin, ce n'est pas ce qu'il a produit de mieux. Les rebondissements sont nombreux et souvent téléphonés, les personnages fades au possible. Pourtant, il y avait quand même une ou deux idées intéressantes. Une femme détective, ce ne devait pas être courant à l'époque, comme le souligne okilebo. De plus, chacun des trois volets de ce triptyque débute par un rêve qui se réalise plus ou moins dans la suite de l'histoire. Mais ce n'est pas très bien amené, et la confusion de l'histoire n'aide pas vraiment à l'appréciation positive. Une série mineure dans la bibliographie des deux auteurs.
Béret et casquette
J'avoue que je ne suis pas preneur de ce genre de BD... Je n'ai jamais supporté Le Chat de Geluck, et ces strips sont exactement dans la même veine. Sentences qui se veulent universelles, répliques qui tombent à plat, situations absurdes... Certes, Coudray se pose comme un virtuose de l'écriture, son graphisme rond s'effaçant totalement derrière les phylactères. Mais pour moi ça n'est que de la prétention, du vent, et même si certains se sntiront "philosophes du quotidien" (la belle expression démagogique que voilà !), ce n'est pas mon cas.
Uncle Sam
Beau dessin, vraiment. Après, ce scénario du pays des allégories est discutable. Moi j’ai pas adoré, je trouve pas cette histoire très originale ni subtile. Je sors un peu déçu de cette énumération des vilaines actions américaines. Tout ça est un peu lourd. Je rejoints assez Cassidy. La critique est facile, l'art est difficile. Mais peut-être que ces histoires sont destinées au public américain, et qu’il est nécessaire d’en faire beaucoup (en partie parce que c’est le style de ce pays du superlatif) afin de faire passer aux Américains le message que leur pays n’est pas toujours le paradis ni l’idéal qu’il se plaisent à croire. Il semble en effet que nombre d’entre eux soient particulièrement ignorants, et donc crédules, et donc manipulables. En tout cas, ça finit à l'américaine. La lucidité a été de courte durée. Bref, un comics très dispensable.
Les Lumières de l'Amalou
Je trouve que Wendling ne donne pas la pleine mesure de ses capacités ici... Certaines choses graphiques sont géniales (l'espèce de lynx)d'autres moins (les jumeaux ressemblent à Calvin quand il se met un pot de margarine sur la tête... bof). A la base, je trouve l'histoire trop cliché et superficielle, même si bien menée, et les couleurs parfois un peu triste. Et au final, je trouve ça sympathique, cependant je m'attendais à mieux vu la réputation. Et le côté "calibré" de l'histoire est, à mon avis, l'origine de mon intérêt relatif...
Guerres froides
Un album totalement dans le style dépassé des BDs adultes des années 80. Ce sont des histoires courtes, noires, mêlant sexe et violence dans des scénarios qui se veulent sérieux et forts mais qui paraissent presque ridicules par leur sérieux. Ce sont des femmes en tenues racolleuses ou à poil, qui ne sont que des poupées aguicheuses et sans cervelle. Ce sont des puceaux petits génies de l'informatique et autres idiots du village. Ce sont des gars qui suent la virilité et la violence mâle et silencieuse. Les scénarios sont relativement variés, allant du complot politico-informatique à la simple quête de baise d'une femme obsédée du cul. Mais tous suintent de clichés, de "noirceur" volontaire et désuette, d'intrigue naïve et qui tient en une phrase. Ca se veut parfois choquant, parfois angoissant, mais jamais je n'ai réussi à me laisser pénétrer par l'ambiance recherchée. Pour raconter ces histoires, l'album met en avant le dessin de Schultheiss, un dessin en couleur directe peut-être novateur à l'époque mais assez moche au final. Les couleurs sont grossières et leurs associations sont parfois hideuses. Quant au dessin, il n'est globalement pas mauvais mais très inégal et parfois même aussi raté que certaines couleurs. Bref, un album qui a dû être légèrement "coup de poing" en 1985 mais qui fait franchement dépassé et dispensable aujourd'hui à mes yeux.
Fritz the Cat
Etonnant que l'une des oeuvres fondatrices de l'un des maîtres du comic underground n'ait pas connu une édition française plus ambitieuse. Problème de droits ? Peut-être. En tous les cas, cet album, depuis longtemps épuisé, nous permet de voir ce phénomène de l'édition en action. Fritz est hâbleur, joueur, vantard, coureur de jupons... Il a presque tous les vices, et se permet toutes les audaces. Il devient même agent de la CIA. Inutile de dire qu'il s'agit là d'une transposition des délires et des fantasmes de Crumb, qui adoptait déjà dans cette série (créée en 1964) le style généreux et rabelaisien qui fera sa marque de fabrique. Cependant, on est vite lassé par les aventures de ce chat bohême, et l'on finit l'album un peu difficilement tellement c'est gonflant d'égoïsme et de n'importe quoi.
Punisher - La Fin
J'ai vraiment préféré les aventures du punisher dans sa version comics standard (Celle là). Ce one-shot parallèle ne m'a pas emballé. Cette vision très glauque de la fin du monde est beaucoup trop noire pour moi. Le dessin est lui aussi très sombre. Certes ça colle très bien à l'ambiance de l'album : Il donne bien cette impression d'apocalypse. Mais le traitement des personnages est inégal et dans l'ensemble, encore une fois, c'est trop noire pour moi. Bref le dessin ne m'a pas emballé plus que l'histoire. Pour moi cette BD est vraiment destiné au fan du personnage et du genre, mais pas pour les autres.