Taca Tac

Quelque part en Amérique Latine, sous quelque dictature militaire.
Amérique du sud Argentine Auteurs argentins Dictatures et répression Ecritures
Quelque part en Amérique Latine, sous quelque dictature militaire. De retour au pays, Boris Sirov sort de la clandestinité après 15 ans d’exode. Contraint de faire partir sa fille Maria lorsqu’elle était encore enfant, pour la protéger, Boris était resté pour tenter de retrouver sa femme Morgane, alors kidnappée par le régime. Aujourd’hui, c’est Maria qu’il cherche. Un voyage initiatique, pour se réapproprier son histoire et boucler la boucle...
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Date de parution | Août 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Il y a une bonne qualité dans ce one-shot. L'ambiance d'angoisse est bien retranscrite, mais à part ça... Je trouve le dessin moche en particulier les têtes des personnages qui ont l'air vides d'émotion et figées. J'avais l'impression de ne voir qu'un brouillon du travail du dessinateur. On ne connaît pas très bien la situation hormis le fait qu'un père veut retrouver sa fille qui est membre de la résistance ou un truc comme ça. Le scénario est lent par moment et il ne se passe en fin de compte pas grand chose car les auteurs semblent vouloirs faire appel à notre imagination pour les parts d'ombre du récit.

J'ai ici découvert deux jeunes auteurs argentins. Complémentaires, ils m'ont raconté, dans un opus de 90 pages -en noir et blanc- le retour d'un homme au pays -dans cet état d'Amérique latine qui n'a pas encore fini de panser ses plaies-. Cet homme a laissé sa vie et sa famille derrière lui. Pour lui, c'est une sorte de retour à la terre promise... laquelle ne l'attend pas vraiment... J'ai lu une oeuvre fort poétique, désarçonnante parfois, nantie d'une certaine violence. Mais, sincèrement, je n'ai fait que la lire ; elle ne m'a pas apporté d'éventuelles questions ou réponses. J'ai retenu le graphisme de Garcia ; un graphisme "simple dans sa complexité", à la mise en page linéaire, et qui joue techniquement très bien des deux tons utilisés. Cet opus ne m'a pas accroché. Peut-être ne l'ai-je pas compris ?...

Un homme part à la recherche de sa fille. Lentement, on apprend des bribes du passé, au goutte à goutte. On devine qu'il était menacé, que sa fille est dans un réseau d'opposants, que lui même court un danger, et fait courir un danger à sa fille en la recherchant. Un récit lancinant, où tout se joue sur les réflexions intérieures, le non-dit, qui repose sur l'imagination du lecteur pour remplir les silences mais qui n'en dit pas assez pour qu'on puisse vraiment accrocher. A ne lire que pour l'ambiance.

Décidément, cette dictature Argentine aura fait beaucoup d'encre... et de sang... Les auteurs comme les dessinateurs de BD argentins ont été "excessivement marqués" par cette période (Oesterheld, Breccia, Sasturain, Trillo, Mandrafina, Samapyo ou encore Munoz). Cette "influence regrettable" a été magnifiée par des oeuvres remarquables comme Perramus, l'Eternaute ou Buscavidas (dans une moindre mesure). Aujourd'hui, elle conduit et propulse sur le devant de la scène une nouvelle génération d'auteurs comme Goldestein (première BD) ou de dessinateurs tel Feliciano Garcia (découvert par Munoz). La tragédie et la poésie de ce roman véhiculent l'espoir d'une nouvelle génération d'argentins qui souhaitent tourner la page de cette dictature. Paradoxalement, j'ai trouvé cette BD particulièrement mature pour une première collaboration entre deux "jeunes artistes". Le dessin rebutera certain d'entre vous, mais je vous recommande de dépasser cela pour vous plonger dans ce poème tragique.
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