Ouais, franchement pas terrible, et à des années lumières de Jimmy Corrigan, du même auteur. Contrairement à cette dernière, Quimby the Mouse n’est pas une histoire complète, mais une collection de petits strips mettant en scène… une souris.
Chris Ware innove, et la plupart des histoires flirtent avec l’OuBaPo : des 10aines de cases minuscules, des pages à tourner dans tous les sens, des flèches indiquant le sens de lecture… Original, mais un peu pénible, tourner une BD grand format dans tous les sens est un peu casse-pieds, et certaines cases sont vraiment trop petites et indéchiffrables.
Comme en plus les histoires sont pour la plupart banales et pas touchantes pour un sou, je dois avouer que je ne retiens pas grand-chose de positif de ma lecture. Certaines histoires m’ont vaguement fait sourire, mais dans l’ensemble je me suis diablement ennuyé.
Ce n'est qu'à l'âge adulte que j'ai découvert Jojo & Paco que ma femme a emprunté pour le lire à ma fille de 3 ans et demi : c'est dire si c'est une série pour vraiment jeunes enfants. Curieux, j'ai tout de même lu quelques albums même si ce n'est pas d'une lecture très plaisante pour un adulte car c'est vraiment trop naïf. C'est à mi-chemin entre les contes naïfs à la Petzi et les bêtises de Pim Pam Poum. La série originale, avant d'être rééditée chez Delcourt, s'appelait d'ailleurs "les aventures friponnes de Jojo et Paco". Le dessin n'est pas terrible mais gaiement coloré. les décors sont assez variés ce qui est plaisant. Mais à côté de ça, les intrigues manquent vraiment d'intérêt : je trouve qu'elles ne font ni rêver, ni voyager, ni rire, même avec des yeux d'enfant. Chaque double planche se termine sur ce qui est sensé être un gag qui me fait en général plus pitié qu'envie.
Bref, en tant que BD pour jeunes enfants, je conseillerais plutôt Toto l'ornithorynque ou encore Octave.
On ne peut pas qualifier cette BD de shojo car c'est une BD chinoise et non pas un manga, mais c'est à coup sûr une histoire à l'eau de rose en tout cas. Cela commence un peu à la manière d'un épisode de Candy Candy avec une jeune fille qui entre dans un collège anglais strict et traditionnaliste où elle va rencontrer de beaux garçons tout en attisant la haine de certaines rivales jalouses. Mais cela tourne à toute vitesse à la guimauve naïve.
Le dessin est dans un style purement manga, purement shojo. Les décors, le plus souvent vides, ajoutent encore davantage à l'aspect fleur bleue quand ils s'emplissent de fleurs, d'étincelles ou de plumes à la façon des mangas les plus irritants du studio Clamp. Techniquement, c'est bien dessiné, mais ce style est trop caricatural dans son genre où tout est beau tout est mignon.
En outre, tous les personnages sont dessinés avec le type occidental, ce qui est bien ennuyeux quand on découvre au fur et à mesure de la lecture qu'en fait untel, untel et untel sont en réalité chinois ou du moins asiatiques comme l'héroïne, ce qui explique pourquoi presque tout un collège anglais parle chinois.
Quant à l'histoire, elle reste ultra-classique et tout aussi caricaturale tout du long. En principe tirée de la biographie réelle de l'auteur Jennifer Li, elle est racontée en accentuant totalement l'aspect romantisme et les moments "youpi tralala". Sans jamais décoller dans son rythme, elle nous entraine dans les petits bonheurs de l'héroïne :
- "oui, grâce à toi nous avons tous réussi à travailler ensemble pour préparer notre interrogation orale"
- "oui, grâce à toi on a tous de bonnes choses à boire pour l'équipe de basket"
- "oui, c'est à toi que nous allons offrir le plus de roses pour la fête de la Princesse des Roses"
L'ennui, par rapport à une histoire fleur bleue réussie, c'est qu'on ne s'attache pas assez à cette héroïne dont on ne comprend même pas comment elle fait pour tout réussir et pour plaire à tout le monde. Alors on ne ressent rien quand on la voit s'interroger entre ses deux amours, deux beaux jeunes hommes amis dans la vie, un musicien un peu rebelle et un basketteur de talent. On n'a pas envie de sourire avec elle quand on la voit sauter de joie parce qu'elle a encore réussi à contrer une adversité aussi dangereuse que d'affronter un lapinot famélique.
Bref, il est vrai que, à la base, je ne suis guère friand de shojo et de romantisme à l'eau de rose, mais je crains que cette histoire ci n'aie pas grand chose pour plaire même aux amateurs du genre.
Joli album que cette réédition datant de 2001 aux éditions Albin Michel : couverture noire de belle qualité au dessin gravé en relief, pages en noir et blanc colorisées d'un gris argenté brillant. Un album qui vaut son prix et qui ravira les collectionneurs.
L'ennui, c'est que le contenu n'a pas de quoi vraiment séduire celui qui n'est pas déjà sous le charme.
Au niveau du dessin, nous sommes loin du Druillet de Lone Sloane et de Salammbô : le trait est beaucoup plus lâché, moins travaillé, les décors sont bien plus abstraits. Ce n'est pas moche car Druillet a un trait maîtrisé donnant des planches déliées mais pleines de substance. Mais contrairement à d'autres oeuvres de cet auteur, Nosferatu ne bénéficie pas d'un dessin qui se suffit à lui-même et vaut pour lui seul l'achat ou la lecture de l'album.
Au niveau du récit maintenant, c'est assez ambigu. Nous sommes dans un décor post-apocalyptique où la nature de vampire du héros est presque un pretexte. Il s'agit simplement de lui donner quelques pouvoirs surnaturels et notamment la capacité de voler au-dessus de ce monde ravagé et de s'interroger ainsi sur sa nature, sur ce qu'il doit faire, etc...
Les dialogues sont étranges. Ils mêlent citations poétiques de Baudelaire, diatribes lyriques, argot et paroles enfantines (poil à la tétine). Ils ne sont donc pas dénués d'humour, de même que le personnage de Nosferatu qui est parfois sciemment clownesque.
Nous sommes donc à mi-chemin entre la tragédie post-apocalyptique noire et le conte cynique et humoristique. Difficile de se faire une idée précise de l'objectif de ce récit.
Ce qu'il en reste surtout, c'est que les dialogues sont un peu lourdingues, que l'intrigue est plutôt ennuyeuse et que la conclusion de l'album ne mène pas à grand chose sans pour autant qu'on ait bien compris l'interêt de tout le récit.
Eh oui, on le dit peu, mais avant d'être révéré comme un formidable artiste pour Où le regard ne porte pas..., Olivier Pont a signé sur commande "Arthur et les pirates", adaptation de l'émission de radio éponyme. Alors qui sait si les auteurs de ces BDs que nous aimons tous ne seront pas les stars de demain, hein ?
Bref, comme le dit watchoom, on ne peut pas dire que les gags soient ni très fins ni très drôles. En plus, c'est un peu de la "private joke" pour les fans de l'émission alors forcément, 10 ou 12 ans après, ça risque de ne plus amuser grand'monde. Reste que je ne trouve pas le dessin si pourri que ça : à défaut d'être super beau, ça ne sent pas le truc bâclé par un type qui fait juste ça pour bouffer. Si on compare à des produits équivalents d'aujourd'hui, c'est quand même moins moche qu'un truc comme Joséphine ange gardien, je trouve.
Bref, voilà, on va dire que c'est une curiosité pour les fans d'Où le regard ne porte pas..., mais pas vraiment le truc à rechercher avec ferveur chez les bouquinistes pour les autres.
Comme première Bd postée sur Bdthèque, j'ai choisi de ne pas m'attaquer à un monument, et de taper sur une cible facile : l'animateur Arthur (je sais c'est mesquin). Ici, niveau gag on ne fait pas dans la finesse, et cela fait tout de même sourire. Au menu, blagues souvent misogynes, quiproquos faciles etc. On apprécie quand même de voir, que même étant jeune, Arthur avait déjà un goût très prononcé pour le narcissisme.
Bref c'est médiocre, le dessin est crade et les couleurs hors d’âge. Mais le plaisir de lire cette Bd est quand même réel, donc 2/5, pour un titre très "Bof".
Je crois que je viens de tomber sur ma première Bd Gonzo. Ici, pas de scénario, uniquement du cul, du cul et du cul. Ca pourrait être intéressant, voire même émoustillant si seulement les charmantes demoiselles n'étaient pas sévèrement... membrées.
Leur objectif : se trimballer en petite culotte toute la journée dans un appart, copuler joyeusement entre elles, et passer à la télévision et gagner un grand tournoi de performances sexuelles (ça c'est dans le volume 2), point barre.
Sinon, le graphisme est intéressant, puisqu'il se rapproche du style "Pin Up des années 50". Toutes les filles sont magnifiques même si elles se ressemblent toutes et si l'on oublie un détail gros comme un bras d'enfant. (Désolé)...
Bref, un ouvrage marrant et tout à fait dispensable. A noter qu'un seul volume a été traduit en français, et qu'il existe encore deux autres volumes non traduits.
Bon, dans ma lancée, je vais poster des avis sur le peu de mangas que j'ai lu. Et "Dragon Ball" ne m'a pas convaincu.
Pour résumer rapidement, c'est une suite de combats gentils-méchants où le méchant a toujours l'avantage au début, mais c'est le gentil qui finit par gagner, et parfois en utilisant un Kamehameha... Puis arrive un autre méchant qui combat le gentil, le méchant a l'avantage au début, mais il finit par perdre, à cause d'un Kamehameha du gentil. Puis, etc...
Voilà, c'est passionnant, hein?
Même si les premiers tomes ont un peu d'humour et sont plutôt plaisants, ça se gâte par la suite. Les dessins ne sont pas mal faits, ça rattrape le scénario. Mais bon, pour moi, c'est pas du grand art...
A éviter sauf pour les fanas de ce dessinateur... Elle ne manquera pas dans votre culture BDthèque...
De plus son histoire n'est pas facilement suivable...
Le dessin, par contre, est vraiment bien fait avec une recherche des textures et des détails... Le dessin est d'ailleurs pour moi le seul intérêt de cette BD, car il amène plus notre imagination à s'envoler, que l'histoire qui malheureusement tend à bloquer cette envolée par la compréhension de l'histoire...
La note de 2/5 représente cela... 2 pour le dessin, rien pour le scénario... Je la déconseille, sauf pour les fans de ce dessinateur...
J'ai commencé cette série alors qu'elle en était au numéro 5, sur les conseils de mon libraire. J'avoue avoir dévoré ces 5 tomes, tellement je trouvais la série amusante. Les scènes gores ou de sexe ne me dérangeaient pas: je considérais cette série comme une bonne série Z, au rythme bien soutenu. Bref, un bon divertissement quand on rentre crevé du boulot.
Malheureusement, à partir du tome 9 ou 10 (je ne sais plus), les choses se sont gâtées: le rythme s'est ralenti au point que je ne sais même plus si on peut encore dire que l'histoire avance: les survivants commencent à s'interroger sur le pourquoi du comment de leur vie, mais avec moults dessins tirés d'autres tomes ou même du même tome, les scènes d'action deviennent inexistantes,... Un tome comme ça, ça passe. Au deuxième, on commence à se poser des questions. Mais au troisième, ça devient vraiment barbant (pour rester poli). Arrivé au tome 12, sachant qu'il restait encore 3 tomes et que le nombre de survivants était si réduit, je me suis dit qu'il valait mieux arrêter les frais: la série ne redémarrerait plus comme à ses débuts et allait stagner ainsi jusqu'à la fin...
Au final, cette série comporte 9 tomes très prenants, puis 6 tomes pouvant presque passer pour un feuilleton à l'eau de rose.
Une série qui aurait mieux fait de se terminer en 10 tomes avec un rythme constant !
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Quimby the Mouse
Ouais, franchement pas terrible, et à des années lumières de Jimmy Corrigan, du même auteur. Contrairement à cette dernière, Quimby the Mouse n’est pas une histoire complète, mais une collection de petits strips mettant en scène… une souris. Chris Ware innove, et la plupart des histoires flirtent avec l’OuBaPo : des 10aines de cases minuscules, des pages à tourner dans tous les sens, des flèches indiquant le sens de lecture… Original, mais un peu pénible, tourner une BD grand format dans tous les sens est un peu casse-pieds, et certaines cases sont vraiment trop petites et indéchiffrables. Comme en plus les histoires sont pour la plupart banales et pas touchantes pour un sou, je dois avouer que je ne retiens pas grand-chose de positif de ma lecture. Certaines histoires m’ont vaguement fait sourire, mais dans l’ensemble je me suis diablement ennuyé.
Jojo & Paco
Ce n'est qu'à l'âge adulte que j'ai découvert Jojo & Paco que ma femme a emprunté pour le lire à ma fille de 3 ans et demi : c'est dire si c'est une série pour vraiment jeunes enfants. Curieux, j'ai tout de même lu quelques albums même si ce n'est pas d'une lecture très plaisante pour un adulte car c'est vraiment trop naïf. C'est à mi-chemin entre les contes naïfs à la Petzi et les bêtises de Pim Pam Poum. La série originale, avant d'être rééditée chez Delcourt, s'appelait d'ailleurs "les aventures friponnes de Jojo et Paco". Le dessin n'est pas terrible mais gaiement coloré. les décors sont assez variés ce qui est plaisant. Mais à côté de ça, les intrigues manquent vraiment d'intérêt : je trouve qu'elles ne font ni rêver, ni voyager, ni rire, même avec des yeux d'enfant. Chaque double planche se termine sur ce qui est sensé être un gag qui me fait en général plus pitié qu'envie. Bref, en tant que BD pour jeunes enfants, je conseillerais plutôt Toto l'ornithorynque ou encore Octave.
Jenni
On ne peut pas qualifier cette BD de shojo car c'est une BD chinoise et non pas un manga, mais c'est à coup sûr une histoire à l'eau de rose en tout cas. Cela commence un peu à la manière d'un épisode de Candy Candy avec une jeune fille qui entre dans un collège anglais strict et traditionnaliste où elle va rencontrer de beaux garçons tout en attisant la haine de certaines rivales jalouses. Mais cela tourne à toute vitesse à la guimauve naïve. Le dessin est dans un style purement manga, purement shojo. Les décors, le plus souvent vides, ajoutent encore davantage à l'aspect fleur bleue quand ils s'emplissent de fleurs, d'étincelles ou de plumes à la façon des mangas les plus irritants du studio Clamp. Techniquement, c'est bien dessiné, mais ce style est trop caricatural dans son genre où tout est beau tout est mignon. En outre, tous les personnages sont dessinés avec le type occidental, ce qui est bien ennuyeux quand on découvre au fur et à mesure de la lecture qu'en fait untel, untel et untel sont en réalité chinois ou du moins asiatiques comme l'héroïne, ce qui explique pourquoi presque tout un collège anglais parle chinois. Quant à l'histoire, elle reste ultra-classique et tout aussi caricaturale tout du long. En principe tirée de la biographie réelle de l'auteur Jennifer Li, elle est racontée en accentuant totalement l'aspect romantisme et les moments "youpi tralala". Sans jamais décoller dans son rythme, elle nous entraine dans les petits bonheurs de l'héroïne : - "oui, grâce à toi nous avons tous réussi à travailler ensemble pour préparer notre interrogation orale" - "oui, grâce à toi on a tous de bonnes choses à boire pour l'équipe de basket" - "oui, c'est à toi que nous allons offrir le plus de roses pour la fête de la Princesse des Roses" L'ennui, par rapport à une histoire fleur bleue réussie, c'est qu'on ne s'attache pas assez à cette héroïne dont on ne comprend même pas comment elle fait pour tout réussir et pour plaire à tout le monde. Alors on ne ressent rien quand on la voit s'interroger entre ses deux amours, deux beaux jeunes hommes amis dans la vie, un musicien un peu rebelle et un basketteur de talent. On n'a pas envie de sourire avec elle quand on la voit sauter de joie parce qu'elle a encore réussi à contrer une adversité aussi dangereuse que d'affronter un lapinot famélique. Bref, il est vrai que, à la base, je ne suis guère friand de shojo et de romantisme à l'eau de rose, mais je crains que cette histoire ci n'aie pas grand chose pour plaire même aux amateurs du genre.
Nosferatu
Joli album que cette réédition datant de 2001 aux éditions Albin Michel : couverture noire de belle qualité au dessin gravé en relief, pages en noir et blanc colorisées d'un gris argenté brillant. Un album qui vaut son prix et qui ravira les collectionneurs. L'ennui, c'est que le contenu n'a pas de quoi vraiment séduire celui qui n'est pas déjà sous le charme. Au niveau du dessin, nous sommes loin du Druillet de Lone Sloane et de Salammbô : le trait est beaucoup plus lâché, moins travaillé, les décors sont bien plus abstraits. Ce n'est pas moche car Druillet a un trait maîtrisé donnant des planches déliées mais pleines de substance. Mais contrairement à d'autres oeuvres de cet auteur, Nosferatu ne bénéficie pas d'un dessin qui se suffit à lui-même et vaut pour lui seul l'achat ou la lecture de l'album. Au niveau du récit maintenant, c'est assez ambigu. Nous sommes dans un décor post-apocalyptique où la nature de vampire du héros est presque un pretexte. Il s'agit simplement de lui donner quelques pouvoirs surnaturels et notamment la capacité de voler au-dessus de ce monde ravagé et de s'interroger ainsi sur sa nature, sur ce qu'il doit faire, etc... Les dialogues sont étranges. Ils mêlent citations poétiques de Baudelaire, diatribes lyriques, argot et paroles enfantines (poil à la tétine). Ils ne sont donc pas dénués d'humour, de même que le personnage de Nosferatu qui est parfois sciemment clownesque. Nous sommes donc à mi-chemin entre la tragédie post-apocalyptique noire et le conte cynique et humoristique. Difficile de se faire une idée précise de l'objectif de ce récit. Ce qu'il en reste surtout, c'est que les dialogues sont un peu lourdingues, que l'intrigue est plutôt ennuyeuse et que la conclusion de l'album ne mène pas à grand chose sans pour autant qu'on ait bien compris l'interêt de tout le récit.
Arthur et les pirates
Eh oui, on le dit peu, mais avant d'être révéré comme un formidable artiste pour Où le regard ne porte pas..., Olivier Pont a signé sur commande "Arthur et les pirates", adaptation de l'émission de radio éponyme. Alors qui sait si les auteurs de ces BDs que nous aimons tous ne seront pas les stars de demain, hein ? Bref, comme le dit watchoom, on ne peut pas dire que les gags soient ni très fins ni très drôles. En plus, c'est un peu de la "private joke" pour les fans de l'émission alors forcément, 10 ou 12 ans après, ça risque de ne plus amuser grand'monde. Reste que je ne trouve pas le dessin si pourri que ça : à défaut d'être super beau, ça ne sent pas le truc bâclé par un type qui fait juste ça pour bouffer. Si on compare à des produits équivalents d'aujourd'hui, c'est quand même moins moche qu'un truc comme Joséphine ange gardien, je trouve. Bref, voilà, on va dire que c'est une curiosité pour les fans d'Où le regard ne porte pas..., mais pas vraiment le truc à rechercher avec ferveur chez les bouquinistes pour les autres.
Arthur et les pirates
Comme première Bd postée sur Bdthèque, j'ai choisi de ne pas m'attaquer à un monument, et de taper sur une cible facile : l'animateur Arthur (je sais c'est mesquin). Ici, niveau gag on ne fait pas dans la finesse, et cela fait tout de même sourire. Au menu, blagues souvent misogynes, quiproquos faciles etc. On apprécie quand même de voir, que même étant jeune, Arthur avait déjà un goût très prononcé pour le narcissisme. Bref c'est médiocre, le dessin est crade et les couleurs hors d’âge. Mais le plaisir de lire cette Bd est quand même réel, donc 2/5, pour un titre très "Bof".
Casa HowHard
Je crois que je viens de tomber sur ma première Bd Gonzo. Ici, pas de scénario, uniquement du cul, du cul et du cul. Ca pourrait être intéressant, voire même émoustillant si seulement les charmantes demoiselles n'étaient pas sévèrement... membrées. Leur objectif : se trimballer en petite culotte toute la journée dans un appart, copuler joyeusement entre elles, et passer à la télévision et gagner un grand tournoi de performances sexuelles (ça c'est dans le volume 2), point barre. Sinon, le graphisme est intéressant, puisqu'il se rapproche du style "Pin Up des années 50". Toutes les filles sont magnifiques même si elles se ressemblent toutes et si l'on oublie un détail gros comme un bras d'enfant. (Désolé)... Bref, un ouvrage marrant et tout à fait dispensable. A noter qu'un seul volume a été traduit en français, et qu'il existe encore deux autres volumes non traduits.
Dragon Ball
Bon, dans ma lancée, je vais poster des avis sur le peu de mangas que j'ai lu. Et "Dragon Ball" ne m'a pas convaincu. Pour résumer rapidement, c'est une suite de combats gentils-méchants où le méchant a toujours l'avantage au début, mais c'est le gentil qui finit par gagner, et parfois en utilisant un Kamehameha... Puis arrive un autre méchant qui combat le gentil, le méchant a l'avantage au début, mais il finit par perdre, à cause d'un Kamehameha du gentil. Puis, etc... Voilà, c'est passionnant, hein? Même si les premiers tomes ont un peu d'humour et sont plutôt plaisants, ça se gâte par la suite. Les dessins ne sont pas mal faits, ça rattrape le scénario. Mais bon, pour moi, c'est pas du grand art...
Chances
A éviter sauf pour les fanas de ce dessinateur... Elle ne manquera pas dans votre culture BDthèque... De plus son histoire n'est pas facilement suivable... Le dessin, par contre, est vraiment bien fait avec une recherche des textures et des détails... Le dessin est d'ailleurs pour moi le seul intérêt de cette BD, car il amène plus notre imagination à s'envoler, que l'histoire qui malheureusement tend à bloquer cette envolée par la compréhension de l'histoire... La note de 2/5 représente cela... 2 pour le dessin, rien pour le scénario... Je la déconseille, sauf pour les fans de ce dessinateur...
Battle Royale
J'ai commencé cette série alors qu'elle en était au numéro 5, sur les conseils de mon libraire. J'avoue avoir dévoré ces 5 tomes, tellement je trouvais la série amusante. Les scènes gores ou de sexe ne me dérangeaient pas: je considérais cette série comme une bonne série Z, au rythme bien soutenu. Bref, un bon divertissement quand on rentre crevé du boulot. Malheureusement, à partir du tome 9 ou 10 (je ne sais plus), les choses se sont gâtées: le rythme s'est ralenti au point que je ne sais même plus si on peut encore dire que l'histoire avance: les survivants commencent à s'interroger sur le pourquoi du comment de leur vie, mais avec moults dessins tirés d'autres tomes ou même du même tome, les scènes d'action deviennent inexistantes,... Un tome comme ça, ça passe. Au deuxième, on commence à se poser des questions. Mais au troisième, ça devient vraiment barbant (pour rester poli). Arrivé au tome 12, sachant qu'il restait encore 3 tomes et que le nombre de survivants était si réduit, je me suis dit qu'il valait mieux arrêter les frais: la série ne redémarrerait plus comme à ses débuts et allait stagner ainsi jusqu'à la fin... Au final, cette série comporte 9 tomes très prenants, puis 6 tomes pouvant presque passer pour un feuilleton à l'eau de rose. Une série qui aurait mieux fait de se terminer en 10 tomes avec un rythme constant !