Deux choses m'ont attiré vers cette BD : le décor historique de la Russie révolutionnaire en 1920 d'une part, et le graphisme d'autre part.
Le ton de l'album est assez original. Il se présente sous la forme d'un récit aventuresque dans un décor historique, mais il mélange à la fois le sérieux des complots révolutionnaires et contre-révolutionnaires et le burlesque de certaines scènes.
Je trouve que le dessin de José Abel a beaucoup de charme. Son trait est un cocktail de styles à mes yeux, avec un peu de Bilal à ses débuts, un peu de Fred pour les visages et leurs expressions souvent outrées, et des décors chargés et dotés d'une drôle de perspective qui me font penser aux illustrations de John Blanche. Je suis assez séduit par cet esthétique qui ne manque pas de personnalité.
Malheureusement, ce style ne colle pas bien avec un récit en bande dessinée. Les cases sont trop chargées, l'abondance de traits les rend confuses et pénibles à déchiffrer, et surtout les visages ont tendance à tous se ressembler ce qui n'aide vraiment pas à s'y retrouver.
D'autant plus que la narration est trop décousue. J'avais beau me forcer, je n'arrêtais pas de décrocher au cours de ma lecture et très vite je ne m'y suis plus retrouvé du tout. L'intrigue est racontée de manière trop embrouillée, trop dispersée. Et force m'est d'admettre qu'hormis son aspect global, j'ai eu l'impression de ne pas comprendre grand chose à cette suite de péripéties, de trahisons et de cavalcades.
Tant et si bien qu'il ne reste pour moi dans cet album que le plaisir de regarder certaines planches que je trouve très sympathiques, si ce n'est purement esthétiques, mais l'histoire m'est passée complètement à côté.
Le manga n'est pas mon genre de prédilection mais j'ai voulu faire un effort particulier en découvrant ce recueil de 400 pages qui a été primée Grand Prix à Angoulême en 2007. Ce fut d'ailleurs la première fois qu'un manga a eu droit à cette immense distinction. L'auteur est un mangaka très connu au Japon pour ses mangas horrifiques. Je m'attendais donc à un chef d'oeuvre...
Dans une petite ville côtière du Japon au début des années 30, la famille de Shigeru, un jeune garçon de 9 ans, accueille pour gouvernante une dame âgée : NonNonBâ. Celle-ci vient de subir un drame personnel avec la disparition de son mari. Or, ce petit bout de femme connaît sur le bout des doigts toutes les légendes sur les « yokaï » (sortes de fantômes ou d'esprits facétieux).
Son quotidien consiste évidemment à tenir la maison familiale, ce qui s’accompagne de tout un tas de tracas et d’aléas pour les japonais de cette époque. Car leur quotidien est ponctué d'apparitions de yokaï (la préoccupation principale des enfants) ainsi que de certaines tensions sociales.
Il s’agit en effet d’une chronique sociale où le fantastique a une place omniprésente. La jeunesse de Shigeru est marquée par l'intervention des yokaï et autres esprits du bestiaire fantastique japonais. NonNonbâ veille sur lui et l'aide à affronter tant ces démons que les difficultés de la vie quotidienne. Je me suis pourtant vite lassé de ces histoires de superstition selon la mythologie animiste japonaise.
L'auteur a respecté les onomatopées originelles en les sous-titrant provoquant de nombreux renvoi en fin d'ouvrage. Cela m'a paru fastidieux.
Bref, ce n'est pas mon genre car je ne suis pratiquement jamais rentré dans cette histoire à la fois trop superficielle et onirique pour s'y attacher. Alors, peut-être que cette bd recèle de qualités mais je ne l'ai pas ressenti. C'est ainsi et j'en suis le premier désolé.
Je suis resté sur ma faim avec cet album. Réalisé dans un style très enfantin cependant pas désagréable, l’histoire m’a cependant un peu déçu. J’aurais bien vu une fable un peu cruelle, tirant un peu vers le fantastique. Il y a de la cruauté, certes, mais je pense que Sammy Stein aurait pu parler plus des avantages et des inconvénients d’avoir six bras… Là la petite fille est juste un « freak » qui décide de trouver une solution radicale à son état. Et la fin m’a laissé un peu circonspect, même si elle est rigolote.
C’est dommage, mais je suivrai les productions suivantes de l’auteur.
Bof. Contrairement aux autres, cette série m'a emmerdé à la lecture. Le coté aventure est très peu passionnant dans les 3 premiers tomes. Seul le dernier tome a quelque chose d'un peu intéressant, mais c'est mal exploité à mes yeux.
Hein ? C'est la psychologie de Julien Boisvert qui rend la série excellente ?! Là encore, bof. Ça ne m'a pas intéressé une seule seconde. Un jeune homme qui devient adulte au fil des évènements est un bon sujet, mais là encore c'est montré de manière peu passionnante.
Pour ma part je suis assez sévère avec ce genre de productions où le scénario est censé l'emporter sur le dessin.
Tout comme je ne lis pas un polar au style abominable même si l'intrigue est bien ficelée, ou un essai aux arguties incompréhensibles malgré la véracité du propos, je ne lis pas une bande dessinée au dessin non maîtrisé (en dehors de considérations de goûts).
Et là franchement, on est bien dans ce cas de figure : les proportions sont grossières, les perspectives s'effondrent, les visages contredisent l'expression souhaitée etc. Je n'ai donc pas fini le livre, et peu m'importe la qualité du scénario.
Ca n'est pas la première fois que je me retrouve à lire une BD mal fichue encensée par la presse et couverte de prix. C'est une tendance actuelle détestable que de légitimer cette littérature aussi mal reconnue en en niant ce qui fait sa spécificité, sa qualité : le dessin.
C'est un peu : "Ok c'est qu'une bd mais celle là elle dit un truc sérieux, filons lui un prix". C'est désolant.
Après lecture du premier tome, j'ai trouvé le sujet assez bien maitrisé et les graphismes sans être exceptionnels étaient tout à fais convenables.
C'est après que ça se corse... J'ai trouvé le tome 2 nettement moins bien, le scénario part un peu en testicule et certaines cases semblent avoir été dessinées et finalisées à la va-vite.
Et là, c'est le drame... Il y a quelque temps je suis tombé sur le tome 3 en librairie. Je jette un coup d'oeil sur ledit album qui fini de me décevoir : sans parler du scénario que je ne connais pas, les dessins ont encore perdu en qualité et ça saute carrément aux yeux que cet album a certainement été bâclé, j'imagine pressé par l'éditeur qui voulait en finir avec une série qui ne devait pas être "rentable".
Bref c'est moche de voir la série se terminer comme ça, c'était pourtant pas si mal parti...
Les séries à rallonge sont, décidément, souvent décevantes.
Le 1ere cycle sur le monde Aldébaran m'avait captivé.
Le second cycle Sur Bételgeuse, malgré un excellent départ, m'avait laissé sur ma faim, surtout à cause d'un tome 5 ennuyeux et au dénouement un peu ridicule, avec la rencontre de Kim et de l'extraterrestre.
J'attendais donc ce troisième cycle avec espoir, en me disant que Léo allait redresser la barre.
Ce n'est malheureusement pas le cas.
Déjà, l'effet de surprise de la découverte d'une planète n'y est plus ; on a d'autant plus de mal à être intéressé qu'Antarès n'est décrite que dans très peu de planches. A l'inverse, on a droit à de longs développements, sous un décor parisien pollué, sur la nouvelle vie de Kim et ses amis et leurs doutes existentiels narrés de manière bien poussive. Et l'on frise la caricature lorsqu'on apprend (sans surprise aucune, le tome 5 de Bételgeuse nous le laissait deviner) que Kim est tombée enceinte.
En réfléchissant, ce qui me plaisait énormément dans Aldébaran, c'était ce savant équilibre entre un scénario crédible sur la colonisation d'un nouveau monde, la découverte graphique et mystérieuse d'une planète inconnue et les pérégrinations des héros.
Dans Bételgeuse, cet équilibre persiste, mais la description des amours de vacances de kim et ses copains est davantage mise en avant, gâchant la fin du cycle.
Malheureusement, dans Antarès, cette impression semble s'accentuer : toute l'histoire se retrouve pratiquement centrée autour de Kim, son apprentissage de la vie et sa décision, décrite laborieusement en 50 pages, de repartir à l'assaut d'une nouvelle planète.
Attention, ce n'est pas non plus une catastrophe, mais Aldébaran fait partie des histoires qui m'ont fait aimé la bande dessinée, et là je ne peux qu'être très déçu.
Un 2 sur 5 pour ce premier tome donc, en espérant que la suite nous redonnera le goût et les joies des mystères de la mantrisse, de l'exploration d'une planète inconnue et de la découverte d'un bestiaire pittoresque.
Grand amateur de la série Percevan, j'aime beaucoup le graphisme de philippe Luguy. Et c'est bien le même trait que l'on retrouve dans les pages de Karolyn, le trait un peu enfantin dont il use pour la série Sylvio. Il offre ainsi aux lecteurs quelques belles images en une planche et plusieurs personnages et décors travaillés, pleins de fantaisie et d'esthétique. Mais il joue aussi hélas la carte de la facilité sur une trop grande majorité des cases sur cette album, y faisant sciemment le choix du décor minimum ou vide et de ne dessiner que les personnages les plus simples tandis que les compliqués n'ont droit qu'à quelques rares apparitions.
Bref, à mes yeux, Luguy ne fait pas preuve dans cette BD du talent dont il s'est montré capable dans les plus beaux albums de Percevan.
Quant au scénario, il s'agit là d'albums résolument jeunesse. La série est parue initialement en 1977 sous le titre Cyril et il faut croire qu'à l'époque, à part le fait de leur offrir un joli décor plein de magie, on ne s'encombrait pas toujours pour les jeunes lecteurs de leur fournir une intrigue réaliste et des rebondissements intéressants.
Le personnage de Karolyn rappellera pour beaucoup le Bizu de Fournier, vivant dans sa jolie chaumière au milieu de la forêt accompagné de Plumty, créature humanoïde et rigolote. Et sa première aventure rappellera franchement Johan et Pirlouit : il s'agit en effet de traverser marais, désert et montagnes, d'atteindre le Pays Maudit, d'y combattre un dragon pour arriver enfin au village de petits hommes bleus... L'analogie avec le Pays Maudit de Peyo est-elle à ce point voulue ou involontaire ?
Quoiqu'il en soit, le déroulement de l'intrigue est d'une grande platitude. Ce sont des accumulations de petits rebondissements complètement artificiels et résolus par le scénariste d'un coup de baguette magique. Tout est trop facile, trop téléphoné, trop cousu de fil blanc. Tant et si bien que la lecture s'en révèle tout simplement ennuyeuse, pas drôle, pas intéressante.
C'est bien dommage car Luguy s'y entend vraiment bien pour représenter des univers pleins de magie, de fantasy et d'aventure. Sylvio et surtout Percevan seront cependant de bien plus belles réussites.
Après lecture des 4 tomes.
Etrange sentiment à la fin de la lecture de cette série...
La fin (ou l'absence de fin....) m'a laissé sur ma faim ;-)
Il y avait des choses intéressantes pourtant, surtout l'idée des neuf cases dans la première et la dernière page de chaque tome : celles ci représentent les personnages principaux et leurs états physiques ou psychologiques aux différents stades de l'histoire.
Le scénario m'a paru très brouillon, certains personnages restant des énigmes malgré les 4 tomes. Bien que l'ensemble ne soit pas très original, j'ai eu l'impression que le projet n'a pas donné le résultat escompté.
Le dessin est très moyen, les couleurs informatisées semblent parfois mal choisies. Il y a un certain manque de détails tant sur le dessin lui même avec des arrières plans souvent vides et des textures se contentant de couleurs uniformes.
Cette série se révèle être une déception, elle se lit relativement facilement mais ne laisse pas de souvenirs impérissables...
De jolies couleurs et un dessin pas mal, mais tout de même assez spécial, car les visages sont très anguleux et ils se ressemblent tous.
A part ça il n'y a rien, c'est un grand vide du côté scénario. Comment parler d'une BD qui se résumerait en deux lignes ?
Et la cerise sur le gâteau c'est la fin, lorsque ça pourrait devenir intéressant, c'est fini, dernière page. Puis vient un résumé de quelques lignes en fin d'ouvrage nous dévoile la chute de l'histoire ! J'ai la désagréable impression de m'être fait arnaquer, même si ça se laisse lire gentillement.
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Brian et Alves
Deux choses m'ont attiré vers cette BD : le décor historique de la Russie révolutionnaire en 1920 d'une part, et le graphisme d'autre part. Le ton de l'album est assez original. Il se présente sous la forme d'un récit aventuresque dans un décor historique, mais il mélange à la fois le sérieux des complots révolutionnaires et contre-révolutionnaires et le burlesque de certaines scènes. Je trouve que le dessin de José Abel a beaucoup de charme. Son trait est un cocktail de styles à mes yeux, avec un peu de Bilal à ses débuts, un peu de Fred pour les visages et leurs expressions souvent outrées, et des décors chargés et dotés d'une drôle de perspective qui me font penser aux illustrations de John Blanche. Je suis assez séduit par cet esthétique qui ne manque pas de personnalité. Malheureusement, ce style ne colle pas bien avec un récit en bande dessinée. Les cases sont trop chargées, l'abondance de traits les rend confuses et pénibles à déchiffrer, et surtout les visages ont tendance à tous se ressembler ce qui n'aide vraiment pas à s'y retrouver. D'autant plus que la narration est trop décousue. J'avais beau me forcer, je n'arrêtais pas de décrocher au cours de ma lecture et très vite je ne m'y suis plus retrouvé du tout. L'intrigue est racontée de manière trop embrouillée, trop dispersée. Et force m'est d'admettre qu'hormis son aspect global, j'ai eu l'impression de ne pas comprendre grand chose à cette suite de péripéties, de trahisons et de cavalcades. Tant et si bien qu'il ne reste pour moi dans cet album que le plaisir de regarder certaines planches que je trouve très sympathiques, si ce n'est purement esthétiques, mais l'histoire m'est passée complètement à côté.
NonNonBâ
Le manga n'est pas mon genre de prédilection mais j'ai voulu faire un effort particulier en découvrant ce recueil de 400 pages qui a été primée Grand Prix à Angoulême en 2007. Ce fut d'ailleurs la première fois qu'un manga a eu droit à cette immense distinction. L'auteur est un mangaka très connu au Japon pour ses mangas horrifiques. Je m'attendais donc à un chef d'oeuvre... Dans une petite ville côtière du Japon au début des années 30, la famille de Shigeru, un jeune garçon de 9 ans, accueille pour gouvernante une dame âgée : NonNonBâ. Celle-ci vient de subir un drame personnel avec la disparition de son mari. Or, ce petit bout de femme connaît sur le bout des doigts toutes les légendes sur les « yokaï » (sortes de fantômes ou d'esprits facétieux). Son quotidien consiste évidemment à tenir la maison familiale, ce qui s’accompagne de tout un tas de tracas et d’aléas pour les japonais de cette époque. Car leur quotidien est ponctué d'apparitions de yokaï (la préoccupation principale des enfants) ainsi que de certaines tensions sociales. Il s’agit en effet d’une chronique sociale où le fantastique a une place omniprésente. La jeunesse de Shigeru est marquée par l'intervention des yokaï et autres esprits du bestiaire fantastique japonais. NonNonbâ veille sur lui et l'aide à affronter tant ces démons que les difficultés de la vie quotidienne. Je me suis pourtant vite lassé de ces histoires de superstition selon la mythologie animiste japonaise. L'auteur a respecté les onomatopées originelles en les sous-titrant provoquant de nombreux renvoi en fin d'ouvrage. Cela m'a paru fastidieux. Bref, ce n'est pas mon genre car je ne suis pratiquement jamais rentré dans cette histoire à la fois trop superficielle et onirique pour s'y attacher. Alors, peut-être que cette bd recèle de qualités mais je ne l'ai pas ressenti. C'est ainsi et j'en suis le premier désolé.
La Fille à six bras
Je suis resté sur ma faim avec cet album. Réalisé dans un style très enfantin cependant pas désagréable, l’histoire m’a cependant un peu déçu. J’aurais bien vu une fable un peu cruelle, tirant un peu vers le fantastique. Il y a de la cruauté, certes, mais je pense que Sammy Stein aurait pu parler plus des avantages et des inconvénients d’avoir six bras… Là la petite fille est juste un « freak » qui décide de trouver une solution radicale à son état. Et la fin m’a laissé un peu circonspect, même si elle est rigolote. C’est dommage, mais je suivrai les productions suivantes de l’auteur.
Julien Boisvert
Bof. Contrairement aux autres, cette série m'a emmerdé à la lecture. Le coté aventure est très peu passionnant dans les 3 premiers tomes. Seul le dernier tome a quelque chose d'un peu intéressant, mais c'est mal exploité à mes yeux. Hein ? C'est la psychologie de Julien Boisvert qui rend la série excellente ?! Là encore, bof. Ça ne m'a pas intéressé une seule seconde. Un jeune homme qui devient adulte au fil des évènements est un bon sujet, mais là encore c'est montré de manière peu passionnante.
Exit Wounds
Pour ma part je suis assez sévère avec ce genre de productions où le scénario est censé l'emporter sur le dessin. Tout comme je ne lis pas un polar au style abominable même si l'intrigue est bien ficelée, ou un essai aux arguties incompréhensibles malgré la véracité du propos, je ne lis pas une bande dessinée au dessin non maîtrisé (en dehors de considérations de goûts). Et là franchement, on est bien dans ce cas de figure : les proportions sont grossières, les perspectives s'effondrent, les visages contredisent l'expression souhaitée etc. Je n'ai donc pas fini le livre, et peu m'importe la qualité du scénario. Ca n'est pas la première fois que je me retrouve à lire une BD mal fichue encensée par la presse et couverte de prix. C'est une tendance actuelle détestable que de légitimer cette littérature aussi mal reconnue en en niant ce qui fait sa spécificité, sa qualité : le dessin. C'est un peu : "Ok c'est qu'une bd mais celle là elle dit un truc sérieux, filons lui un prix". C'est désolant.
Volunteer
Après lecture du premier tome, j'ai trouvé le sujet assez bien maitrisé et les graphismes sans être exceptionnels étaient tout à fais convenables. C'est après que ça se corse... J'ai trouvé le tome 2 nettement moins bien, le scénario part un peu en testicule et certaines cases semblent avoir été dessinées et finalisées à la va-vite. Et là, c'est le drame... Il y a quelque temps je suis tombé sur le tome 3 en librairie. Je jette un coup d'oeil sur ledit album qui fini de me décevoir : sans parler du scénario que je ne connais pas, les dessins ont encore perdu en qualité et ça saute carrément aux yeux que cet album a certainement été bâclé, j'imagine pressé par l'éditeur qui voulait en finir avec une série qui ne devait pas être "rentable". Bref c'est moche de voir la série se terminer comme ça, c'était pourtant pas si mal parti...
Antarès
Les séries à rallonge sont, décidément, souvent décevantes. Le 1ere cycle sur le monde Aldébaran m'avait captivé. Le second cycle Sur Bételgeuse, malgré un excellent départ, m'avait laissé sur ma faim, surtout à cause d'un tome 5 ennuyeux et au dénouement un peu ridicule, avec la rencontre de Kim et de l'extraterrestre. J'attendais donc ce troisième cycle avec espoir, en me disant que Léo allait redresser la barre. Ce n'est malheureusement pas le cas. Déjà, l'effet de surprise de la découverte d'une planète n'y est plus ; on a d'autant plus de mal à être intéressé qu'Antarès n'est décrite que dans très peu de planches. A l'inverse, on a droit à de longs développements, sous un décor parisien pollué, sur la nouvelle vie de Kim et ses amis et leurs doutes existentiels narrés de manière bien poussive. Et l'on frise la caricature lorsqu'on apprend (sans surprise aucune, le tome 5 de Bételgeuse nous le laissait deviner) que Kim est tombée enceinte. En réfléchissant, ce qui me plaisait énormément dans Aldébaran, c'était ce savant équilibre entre un scénario crédible sur la colonisation d'un nouveau monde, la découverte graphique et mystérieuse d'une planète inconnue et les pérégrinations des héros. Dans Bételgeuse, cet équilibre persiste, mais la description des amours de vacances de kim et ses copains est davantage mise en avant, gâchant la fin du cycle. Malheureusement, dans Antarès, cette impression semble s'accentuer : toute l'histoire se retrouve pratiquement centrée autour de Kim, son apprentissage de la vie et sa décision, décrite laborieusement en 50 pages, de repartir à l'assaut d'une nouvelle planète. Attention, ce n'est pas non plus une catastrophe, mais Aldébaran fait partie des histoires qui m'ont fait aimé la bande dessinée, et là je ne peux qu'être très déçu. Un 2 sur 5 pour ce premier tome donc, en espérant que la suite nous redonnera le goût et les joies des mystères de la mantrisse, de l'exploration d'une planète inconnue et de la découverte d'un bestiaire pittoresque.
Karolyn (Cyril)
Grand amateur de la série Percevan, j'aime beaucoup le graphisme de philippe Luguy. Et c'est bien le même trait que l'on retrouve dans les pages de Karolyn, le trait un peu enfantin dont il use pour la série Sylvio. Il offre ainsi aux lecteurs quelques belles images en une planche et plusieurs personnages et décors travaillés, pleins de fantaisie et d'esthétique. Mais il joue aussi hélas la carte de la facilité sur une trop grande majorité des cases sur cette album, y faisant sciemment le choix du décor minimum ou vide et de ne dessiner que les personnages les plus simples tandis que les compliqués n'ont droit qu'à quelques rares apparitions. Bref, à mes yeux, Luguy ne fait pas preuve dans cette BD du talent dont il s'est montré capable dans les plus beaux albums de Percevan. Quant au scénario, il s'agit là d'albums résolument jeunesse. La série est parue initialement en 1977 sous le titre Cyril et il faut croire qu'à l'époque, à part le fait de leur offrir un joli décor plein de magie, on ne s'encombrait pas toujours pour les jeunes lecteurs de leur fournir une intrigue réaliste et des rebondissements intéressants. Le personnage de Karolyn rappellera pour beaucoup le Bizu de Fournier, vivant dans sa jolie chaumière au milieu de la forêt accompagné de Plumty, créature humanoïde et rigolote. Et sa première aventure rappellera franchement Johan et Pirlouit : il s'agit en effet de traverser marais, désert et montagnes, d'atteindre le Pays Maudit, d'y combattre un dragon pour arriver enfin au village de petits hommes bleus... L'analogie avec le Pays Maudit de Peyo est-elle à ce point voulue ou involontaire ? Quoiqu'il en soit, le déroulement de l'intrigue est d'une grande platitude. Ce sont des accumulations de petits rebondissements complètement artificiels et résolus par le scénariste d'un coup de baguette magique. Tout est trop facile, trop téléphoné, trop cousu de fil blanc. Tant et si bien que la lecture s'en révèle tout simplement ennuyeuse, pas drôle, pas intéressante. C'est bien dommage car Luguy s'y entend vraiment bien pour représenter des univers pleins de magie, de fantasy et d'aventure. Sylvio et surtout Percevan seront cependant de bien plus belles réussites.
Quarterback
Après lecture des 4 tomes. Etrange sentiment à la fin de la lecture de cette série... La fin (ou l'absence de fin....) m'a laissé sur ma faim ;-) Il y avait des choses intéressantes pourtant, surtout l'idée des neuf cases dans la première et la dernière page de chaque tome : celles ci représentent les personnages principaux et leurs états physiques ou psychologiques aux différents stades de l'histoire. Le scénario m'a paru très brouillon, certains personnages restant des énigmes malgré les 4 tomes. Bien que l'ensemble ne soit pas très original, j'ai eu l'impression que le projet n'a pas donné le résultat escompté. Le dessin est très moyen, les couleurs informatisées semblent parfois mal choisies. Il y a un certain manque de détails tant sur le dessin lui même avec des arrières plans souvent vides et des textures se contentant de couleurs uniformes. Cette série se révèle être une déception, elle se lit relativement facilement mais ne laisse pas de souvenirs impérissables...
Gloriande de Thémines
De jolies couleurs et un dessin pas mal, mais tout de même assez spécial, car les visages sont très anguleux et ils se ressemblent tous. A part ça il n'y a rien, c'est un grand vide du côté scénario. Comment parler d'une BD qui se résumerait en deux lignes ? Et la cerise sur le gâteau c'est la fin, lorsque ça pourrait devenir intéressant, c'est fini, dernière page. Puis vient un résumé de quelques lignes en fin d'ouvrage nous dévoile la chute de l'histoire ! J'ai la désagréable impression de m'être fait arnaquer, même si ça se laisse lire gentillement.