Pfff. Bon, c'est vrai qu'au niveau de l'histoire, on frise le néant absolu. Prenez une petite fille effrontée, un oncle acariâtre et un pirate bonne pâte, mélangez le tout, et essayez de décrire ce qu'il se passe. Eh bien pas grand-chose. Quelques explosions, des quiproquos, et le tour en est joué. Enfin, si vous n'êtes pas regardant du tout sur l'histoire.
Niveau dessin, Herval fait dans le "gros nez", et s'en sort pas trop mal, sans être aussi talentueux que Pierre Tranchand dans Marine, série à comparer. C'est lui qui sauve la série - mort-née - du naufrage intégral, car il a un style assez plaisant, même si sans génie.
2/5, uniquement pour le dessin.
Au vu de la renommée de la série je suis particulièrement déçu de cette lecture. Le dessin pourrait être bien. Je dis 'pourrait' car le trait est bon et le style me plait assez. Malheureusement la mise en couleur vient un peu gâcher le tout. Les nuances de couleurs sont peu variées et les planches sont plus ou moins dans les mêmes tons.
Ce qui m'a terriblement gêné c'est qu'on peut avoir un personnage qui a une veste violette sur une case et sur la suivante la même veste est marron. C'est un véritable cauchemar pour s'y retrouver au début quand on n'a pas encore bien identifié tous les personnages.
Passé ce début laborieux, nous rentrons dans le vif du sujet. J'ai trouvé les 4 membres du team WEST assez inégaux et cette équipe parait bien artificielle. Si Morton et l'indien sont assez importants (voire charismatiques) les 2 autres (Bishop et le dernier dont j'ai même déjà oublié le nom) sont assez effacés, limite insignifiants.
Mais surtout, Ce qui aurait pu être une bonne série d'action est pour moi gâchée par le coté fantastique. Le mélange western-action / magie noire - rituel vaudou est assez indigeste et m'est resté sur l'estomac. Le fil conducteur de l'histoire n'est pas toujours évident à suivre.
J'ai lu le premier diptyque sans plaisir et je ne lirai pas les suivants. Dommage.
Là où la série Les Innommables tape juste, c'est par son côté aventureux et humoristique que Tigresse blanche n'arrive justement pas à recréer. Le bouleversement, le petit grain de folie qui fait l'originalité de la première série n'ait pas présente dans ce récit sur la jeunesse d'Alix, par ailleurs redoutable agent du communisme.
Je trouve que la série est décevante, sans surprise et ayant un rythme plutôt lent... Quelques personnages sont sympathiques malgré tout et réhausse l'ensemble, mais il manque de punch pour réellement m'accrocher. En fait le propos est creux par moment... beaucoup d'actions mais parfois pour pas grand-chose.
Reste toujours la verve scénaristique mis en place par les auteurs, mais là aussi moins percutante que dans la première série.
Un 2/5 un peu sévère mais qui reflète mon attitude du moment, très déçu de ma lecture au final !
Ah ! Déception ! La première histoire est très bien et la mise en scène faite par Eisner (on voit à travers les yeux d'un journaliste) est bien pensée et très bien dessinée.
En revanche, les autres histoires ne sont pas du même niveau. Elles se lisent vite et on les oublie assez facilement. De plus, ce n'est pas très touchant. Les soldats manquent un peu de profondeur aussi. On ne voit pas du tout ou Eisner veut en venir. C'est dommage car ça commençait plutot bien.
Kawaï et rose bonbon sont les maîtres mots de cette BD au style très inspiré des mangas et de la web culture. Les auteurs sont deux soeurs adeptes d'animation japonaise, d'internet et de charadesign. Leur création, Lolita jungle, se compose d'un ensemble de strips ou de petites histoires courtes en une ou deux pages alternant avec des illustrations aux couleurs flashy et pastel. Leurs héroïnes, un groupe de jeunes parisiennes autour de la vingtaine, de différentes origines mais partageant toutes les mêmes fixations sur la mode, le shopping, les régimes, les soirées entre copines et un peu les garçons.
Le dessin est complètement kawaï, avec des petits personnages aux bouilles rebondies et aux membres stylisés. Généralement, je trouve ce style assez sympa pour des récits humoristiques, surtout quand il est accompagné, comme ici, de couleurs informatiques pétantes et rose bonbon.
Je suis moins séduit cependant par les décors qui, même s'ils sont travaillés, sont tous tracés à la règle et trop manifestement réalisés par un outil informatique de style Paint qui les rend trop anguleux, trop froids et en désaccord avec le côté kawaï du reste.
Les illustrations échappent à ce souci et elles m'ont davantage plu.
Par contre, le scénario m'a laissé complètement froid. Les péripéties de ces petites bonnes femmes sont d'une impitoyable platitude, caricatures de la jeune fille insouciante et victime de la mode.
Pour une auteure qui se spécialise dans le character design, il est bien dommage qu'à l'accoutrement près, les psychologies de ces personnages semblent aussi semblables et sans personnalité. A aucun moment, je ne les ai trouvées attachantes et j'ai eu bien du mal à différencier l'une de l'autre dans leurs comportements.
Et surtout, c'est bien ça le souci, leurs aventures m'ont autant indifféré qu'elles ne m'ont pas fait rire. C'en serait même plutôt agaçant de voir la superficialité et le consumérisme dont font preuve ces filles aux comportements immatures.
Je ne suis donc clairement pas client de cette BD.
J’étais assez impatient de lire « Deus » car la précédente série « Carême » des mêmes auteurs (Bec & Mottura, Betbeder n’avait pas participé à la réalisation de « Carême ») m’avait fortement enthousiasmé !
En fait, j’étais plutôt curieux de voir si Christophe Bec et Paolo Mottura allaient transformer l’essai en réalisant cette fois-ci une bd fantastique.
Plus précisément, « Deus » est à la fois une série historique et fantastique.
Historique car le récit nous transporte en Italie au XVIIème siècle à l’époque où la peste faisait des ravages en Europe. Venise est la dernière ville transalpine à être atteinte par cette épidémie. Faute d’un remède contre cette maladie, les autorités ont donc assiégé la ville créant une sorte de blocus d'où aucun résident ne doit sortir et où aucun « étranger » ne doit pénétrer.
Je ne sais pas si ça s’est réellement passé comme le racontent les auteurs mais en tout cas, Venise et son port à cette période semblent être très bien restitués !
J’y ai aimé également les allusions sur l’âge d’or de la renaissance italienne.
Fantastique parce que le début du récit nous surprend par l’apparition d’un vaisseau fantôme et une magnifique jeune femme emprisonnée dans une sorte de capsule de survie. La suite est encore plus étonnante avec l’apparition d’une créature mais... chut !...
Alors ? Le mélange de ces deux genres donne t-il une bonne bd (ou plutôt un bon début de série) ? Oui et non…
Oui car je trouve que l’ambiance glauque de Venise empestée par cette maladie est vachement prenante, la représentation de Venise et des hommes (habits, croyances, comportements, etc…) à cette époque sont apparemment très réalistes, et parce que les éléments fantastiques qui composent ce récit intriguent…
Non car contrairement à « Carême », les personnages ne me sont pas apparus attachants… la faute peut-être à la présence de trop de protagonistes et la non présence d’héros ayant un fort tempérament.
Ce premier tome pose très bien l’ambiance et les lieux. Il prend le temps de nous faire découvrir la Venise du XVIIème siècle mais je reste dubitatif sur la capacité des auteurs à conclure avec réussite cette série prévue en deux tomes seulement alors qu’énormément d’éléments restent à dévoiler à la fin de cet album !
Le dessin de Paolo Mottura est, à mon avis, magnifique. Comme dans « Carême », je suis resté admiratif devant les grandes vues d’ensemble. Cependant, j’avoue avoir été dérangé par la discrétion de l’encrage, une délimitation des contours plus prononcée aurait été –à mon avis- bienvenue pour représenter les personnages au premier plan par exemple (c’est un style que je ne retrouve pas dans « Carême »). La mise en couleurs est somptueuse, elle restitue parfaitement l’atmosphère glauque de Venise.
Il faudra que je lise le deuxième (et dernier) tome de la série pour me faire un avis définitif sur « Deus ». Ce premier volet comporte trop peu d’éléments scénaristiques pour que je vous conseille l’achat même si le graphisme de Paolo Mottura est magnifique.
En fait, je me demande comment les auteurs vont pouvoir développer les intrigues en seulement deux tomes alors que le premier album semble être une longue introduction et doté d’un potentiel très riche en découvertes.
Mais bon, attendons ce deuxième tome…
Bon, il n'y aura pas de deuxième tome, "Deus" restera inachevée, du coup, je baisse ma note à 2/5... j'ai horreur quand un éditeur arrête une série !
Une BD du journal Tintin parue vers 1988.
C'est dommage que le dessin et le scénario soient si simplets car l'idée de base (lycanthropie) aurait pu donner du plus consistant.
Même remarque pour l'album "Sur La Piste Du Baphomet", un tel sujet pourrait faire à lui seul l'objet d'une série.
J'ai cru que le charme du dessin et du récit fantastique allait fonctionner pour moi qui suis amateur du genre.
Le dessin me fait en effet penser à certaines BD d'Andreas. Un trait clair et anguleux. J'aime beaucoup les décors de cette BD. Par contre, il faut avouer que les visages des personnages sont aussi figés que des masques et rarement réussis.
En outre, la colorisation est étrange. On la croirait réalisée à l'aide de trames en quadrichromie. C'est original mais pas terrible dans le résultat.
Quant au récit, j'ai eu bien du mal à le cerner. Le scénario s'entame en étant chamboulé sans arrêt : la réalité y est modifiée. Le récit reprend plusieurs fois à zéro comme si ce qui s'était passé précédemment n'avait pas eu lieu ou n'était qu'un rêve, en profitant pour poser des bases complètement nouvelles au décor et à l'intrigue. Si bien que pendant le premier tiers du premier tome, on est complètement perdu à ne plus savoir qui est qui, qu'est-ce qui est "vrai" et en fait qu'est-ce qu'il se passe. Puis le récit devient un peu plus linéaire et compréhensible pendant un moment avant de sombrer de nouveau dans le "mais en fait tout cela n'était qu'un rêve". Du coup, l'auteur use de la symbolique onirique et des facilités scénaristiques inhérentes à ce genre de récit où le vraisemblable n'est pas la règle. Jusqu'à une explication du tout qui n'a rien de convaincante à mes yeux.
Trop fouillis dans sa narration, trop facile dans son déroulement, trop embrouillé dans son idée, malgré un dessin qui aurait pu me charmer, je suis resté complètement froid.
Vous prenez une asperge (Karine), mais alors une grande asperge avec de loooooong bras qui tombent. Ensuite 2 bimbos vulgos et pas intelligentes pour 2 sous qui arrivent pourtant à ridiculiser à chaque fois leur copine... plutôt leur faire-valoir... Hum, cela ne me fait même pas sourire. Les situations sont ridicules, stéréotypant à mort les filles. Ces dernières se classent en gros en deux catégories : les moches avec cervelle et les belles sans... un peu réducteur non ? Le trait a beau être exagéré, un peu de subtilité n'aurait pas été de trop !
J'ai un peu de mal avec cette bande dessinée qui n'épargne, mais alors pas du tout, son héroïne principale... les deux autres ont beau être des pimbêches finies, elles s'en sortent mieux que Karine. Cette bande dessinée ne véhicule aucun message sympathique envers les souffre-douleurs (j'ai survolé le 3e tome et la fin... est franchement peu surprenante et affligeante). Les gags sont uniquement méchants, très peu blagues un peu décalées ou surprenants, on reste sur le même schémas du début à la fin autant dire que pour moi le calvaire fut éprouvant !
Et puis, c'est terriblement long et redondant. Disons que Karine s'en prend plein la g**** à longueur de temps, bon ok et ? Sans lire en profondeur le troisième tome, j'en ai compris la presque totalité, c'est dire le niveau.
Seul le dessin reste correct et adapté à cette lecture qui se veut humoristique. Il est fluide, caricatural et avec un trait fin lisible.
Après La Zen attitude, "les cons", "les mecs", etc, les éditions Clair de Lune et sa collection "In extenso" nous gratifient (presque mensuellement) de leur nouvelle création : "Les amoureux".
Comme dans La Zen attitude, c'est Bergé qui s'attelle au dessin, délivrant un travail clair et sans bavure, qui dénote une maîtrise assurée des logiciels informatiques. Bref, du "neutre" (du "sans âme" diront les mauvaises langues).
Comme dans chaque album de cette collection, le découpage est classique : un gag par page, avec chute en fin de chaque page. Les ficelles sont connues : on met en scène un couple censé correspondre à une idée (par exemple : amoureux "idéaux" cf. galerie) mais la chute contredit cette idée, d'où déclenchement humoristique -plus ou moins réussi.
La qualité des gags est donc variable, du médiocre au relativement bon. Mais rien de vraiment insipide ou d'admirable ; c'est-à-dire que nous avons affaire à des gags moyens, pour un produit lambda de consommation courante.
Dans le même calibre, on aura sans doute une préférence pour l'album "Le guide de l'amour" dans la série Le Guide de.... Mais rien à voir avec L'Amour (Vents d'Ouest) où Jim traite le sujet avec sa maestria habituelle.
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Captain Pirate
Pfff. Bon, c'est vrai qu'au niveau de l'histoire, on frise le néant absolu. Prenez une petite fille effrontée, un oncle acariâtre et un pirate bonne pâte, mélangez le tout, et essayez de décrire ce qu'il se passe. Eh bien pas grand-chose. Quelques explosions, des quiproquos, et le tour en est joué. Enfin, si vous n'êtes pas regardant du tout sur l'histoire. Niveau dessin, Herval fait dans le "gros nez", et s'en sort pas trop mal, sans être aussi talentueux que Pierre Tranchand dans Marine, série à comparer. C'est lui qui sauve la série - mort-née - du naufrage intégral, car il a un style assez plaisant, même si sans génie. 2/5, uniquement pour le dessin.
W.E.S.T
Au vu de la renommée de la série je suis particulièrement déçu de cette lecture. Le dessin pourrait être bien. Je dis 'pourrait' car le trait est bon et le style me plait assez. Malheureusement la mise en couleur vient un peu gâcher le tout. Les nuances de couleurs sont peu variées et les planches sont plus ou moins dans les mêmes tons. Ce qui m'a terriblement gêné c'est qu'on peut avoir un personnage qui a une veste violette sur une case et sur la suivante la même veste est marron. C'est un véritable cauchemar pour s'y retrouver au début quand on n'a pas encore bien identifié tous les personnages. Passé ce début laborieux, nous rentrons dans le vif du sujet. J'ai trouvé les 4 membres du team WEST assez inégaux et cette équipe parait bien artificielle. Si Morton et l'indien sont assez importants (voire charismatiques) les 2 autres (Bishop et le dernier dont j'ai même déjà oublié le nom) sont assez effacés, limite insignifiants. Mais surtout, Ce qui aurait pu être une bonne série d'action est pour moi gâchée par le coté fantastique. Le mélange western-action / magie noire - rituel vaudou est assez indigeste et m'est resté sur l'estomac. Le fil conducteur de l'histoire n'est pas toujours évident à suivre. J'ai lu le premier diptyque sans plaisir et je ne lirai pas les suivants. Dommage.
Tigresse blanche
Là où la série Les Innommables tape juste, c'est par son côté aventureux et humoristique que Tigresse blanche n'arrive justement pas à recréer. Le bouleversement, le petit grain de folie qui fait l'originalité de la première série n'ait pas présente dans ce récit sur la jeunesse d'Alix, par ailleurs redoutable agent du communisme. Je trouve que la série est décevante, sans surprise et ayant un rythme plutôt lent... Quelques personnages sont sympathiques malgré tout et réhausse l'ensemble, mais il manque de punch pour réellement m'accrocher. En fait le propos est creux par moment... beaucoup d'actions mais parfois pour pas grand-chose. Reste toujours la verve scénaristique mis en place par les auteurs, mais là aussi moins percutante que dans la première série. Un 2/5 un peu sévère mais qui reflète mon attitude du moment, très déçu de ma lecture au final !
Mon dernier jour au Vietnam
Ah ! Déception ! La première histoire est très bien et la mise en scène faite par Eisner (on voit à travers les yeux d'un journaliste) est bien pensée et très bien dessinée. En revanche, les autres histoires ne sont pas du même niveau. Elles se lisent vite et on les oublie assez facilement. De plus, ce n'est pas très touchant. Les soldats manquent un peu de profondeur aussi. On ne voit pas du tout ou Eisner veut en venir. C'est dommage car ça commençait plutot bien.
Lolita jungle
Kawaï et rose bonbon sont les maîtres mots de cette BD au style très inspiré des mangas et de la web culture. Les auteurs sont deux soeurs adeptes d'animation japonaise, d'internet et de charadesign. Leur création, Lolita jungle, se compose d'un ensemble de strips ou de petites histoires courtes en une ou deux pages alternant avec des illustrations aux couleurs flashy et pastel. Leurs héroïnes, un groupe de jeunes parisiennes autour de la vingtaine, de différentes origines mais partageant toutes les mêmes fixations sur la mode, le shopping, les régimes, les soirées entre copines et un peu les garçons. Le dessin est complètement kawaï, avec des petits personnages aux bouilles rebondies et aux membres stylisés. Généralement, je trouve ce style assez sympa pour des récits humoristiques, surtout quand il est accompagné, comme ici, de couleurs informatiques pétantes et rose bonbon. Je suis moins séduit cependant par les décors qui, même s'ils sont travaillés, sont tous tracés à la règle et trop manifestement réalisés par un outil informatique de style Paint qui les rend trop anguleux, trop froids et en désaccord avec le côté kawaï du reste. Les illustrations échappent à ce souci et elles m'ont davantage plu. Par contre, le scénario m'a laissé complètement froid. Les péripéties de ces petites bonnes femmes sont d'une impitoyable platitude, caricatures de la jeune fille insouciante et victime de la mode. Pour une auteure qui se spécialise dans le character design, il est bien dommage qu'à l'accoutrement près, les psychologies de ces personnages semblent aussi semblables et sans personnalité. A aucun moment, je ne les ai trouvées attachantes et j'ai eu bien du mal à différencier l'une de l'autre dans leurs comportements. Et surtout, c'est bien ça le souci, leurs aventures m'ont autant indifféré qu'elles ne m'ont pas fait rire. C'en serait même plutôt agaçant de voir la superficialité et le consumérisme dont font preuve ces filles aux comportements immatures. Je ne suis donc clairement pas client de cette BD.
Deus
J’étais assez impatient de lire « Deus » car la précédente série « Carême » des mêmes auteurs (Bec & Mottura, Betbeder n’avait pas participé à la réalisation de « Carême ») m’avait fortement enthousiasmé ! En fait, j’étais plutôt curieux de voir si Christophe Bec et Paolo Mottura allaient transformer l’essai en réalisant cette fois-ci une bd fantastique. Plus précisément, « Deus » est à la fois une série historique et fantastique. Historique car le récit nous transporte en Italie au XVIIème siècle à l’époque où la peste faisait des ravages en Europe. Venise est la dernière ville transalpine à être atteinte par cette épidémie. Faute d’un remède contre cette maladie, les autorités ont donc assiégé la ville créant une sorte de blocus d'où aucun résident ne doit sortir et où aucun « étranger » ne doit pénétrer. Je ne sais pas si ça s’est réellement passé comme le racontent les auteurs mais en tout cas, Venise et son port à cette période semblent être très bien restitués ! J’y ai aimé également les allusions sur l’âge d’or de la renaissance italienne. Fantastique parce que le début du récit nous surprend par l’apparition d’un vaisseau fantôme et une magnifique jeune femme emprisonnée dans une sorte de capsule de survie. La suite est encore plus étonnante avec l’apparition d’une créature mais... chut !... Alors ? Le mélange de ces deux genres donne t-il une bonne bd (ou plutôt un bon début de série) ? Oui et non… Oui car je trouve que l’ambiance glauque de Venise empestée par cette maladie est vachement prenante, la représentation de Venise et des hommes (habits, croyances, comportements, etc…) à cette époque sont apparemment très réalistes, et parce que les éléments fantastiques qui composent ce récit intriguent… Non car contrairement à « Carême », les personnages ne me sont pas apparus attachants… la faute peut-être à la présence de trop de protagonistes et la non présence d’héros ayant un fort tempérament. Ce premier tome pose très bien l’ambiance et les lieux. Il prend le temps de nous faire découvrir la Venise du XVIIème siècle mais je reste dubitatif sur la capacité des auteurs à conclure avec réussite cette série prévue en deux tomes seulement alors qu’énormément d’éléments restent à dévoiler à la fin de cet album ! Le dessin de Paolo Mottura est, à mon avis, magnifique. Comme dans « Carême », je suis resté admiratif devant les grandes vues d’ensemble. Cependant, j’avoue avoir été dérangé par la discrétion de l’encrage, une délimitation des contours plus prononcée aurait été –à mon avis- bienvenue pour représenter les personnages au premier plan par exemple (c’est un style que je ne retrouve pas dans « Carême »). La mise en couleurs est somptueuse, elle restitue parfaitement l’atmosphère glauque de Venise. Il faudra que je lise le deuxième (et dernier) tome de la série pour me faire un avis définitif sur « Deus ». Ce premier volet comporte trop peu d’éléments scénaristiques pour que je vous conseille l’achat même si le graphisme de Paolo Mottura est magnifique. En fait, je me demande comment les auteurs vont pouvoir développer les intrigues en seulement deux tomes alors que le premier album semble être une longue introduction et doté d’un potentiel très riche en découvertes. Mais bon, attendons ce deuxième tome… Bon, il n'y aura pas de deuxième tome, "Deus" restera inachevée, du coup, je baisse ma note à 2/5... j'ai horreur quand un éditeur arrête une série !
Yvain et Yvon
Une BD du journal Tintin parue vers 1988. C'est dommage que le dessin et le scénario soient si simplets car l'idée de base (lycanthropie) aurait pu donner du plus consistant. Même remarque pour l'album "Sur La Piste Du Baphomet", un tel sujet pourrait faire à lui seul l'objet d'une série.
Ivan Casablanca
J'ai cru que le charme du dessin et du récit fantastique allait fonctionner pour moi qui suis amateur du genre. Le dessin me fait en effet penser à certaines BD d'Andreas. Un trait clair et anguleux. J'aime beaucoup les décors de cette BD. Par contre, il faut avouer que les visages des personnages sont aussi figés que des masques et rarement réussis. En outre, la colorisation est étrange. On la croirait réalisée à l'aide de trames en quadrichromie. C'est original mais pas terrible dans le résultat. Quant au récit, j'ai eu bien du mal à le cerner. Le scénario s'entame en étant chamboulé sans arrêt : la réalité y est modifiée. Le récit reprend plusieurs fois à zéro comme si ce qui s'était passé précédemment n'avait pas eu lieu ou n'était qu'un rêve, en profitant pour poser des bases complètement nouvelles au décor et à l'intrigue. Si bien que pendant le premier tiers du premier tome, on est complètement perdu à ne plus savoir qui est qui, qu'est-ce qui est "vrai" et en fait qu'est-ce qu'il se passe. Puis le récit devient un peu plus linéaire et compréhensible pendant un moment avant de sombrer de nouveau dans le "mais en fait tout cela n'était qu'un rêve". Du coup, l'auteur use de la symbolique onirique et des facilités scénaristiques inhérentes à ce genre de récit où le vraisemblable n'est pas la règle. Jusqu'à une explication du tout qui n'a rien de convaincante à mes yeux. Trop fouillis dans sa narration, trop facile dans son déroulement, trop embrouillé dans son idée, malgré un dessin qui aurait pu me charmer, je suis resté complètement froid.
Les Nombrils
Vous prenez une asperge (Karine), mais alors une grande asperge avec de loooooong bras qui tombent. Ensuite 2 bimbos vulgos et pas intelligentes pour 2 sous qui arrivent pourtant à ridiculiser à chaque fois leur copine... plutôt leur faire-valoir... Hum, cela ne me fait même pas sourire. Les situations sont ridicules, stéréotypant à mort les filles. Ces dernières se classent en gros en deux catégories : les moches avec cervelle et les belles sans... un peu réducteur non ? Le trait a beau être exagéré, un peu de subtilité n'aurait pas été de trop ! J'ai un peu de mal avec cette bande dessinée qui n'épargne, mais alors pas du tout, son héroïne principale... les deux autres ont beau être des pimbêches finies, elles s'en sortent mieux que Karine. Cette bande dessinée ne véhicule aucun message sympathique envers les souffre-douleurs (j'ai survolé le 3e tome et la fin... est franchement peu surprenante et affligeante). Les gags sont uniquement méchants, très peu blagues un peu décalées ou surprenants, on reste sur le même schémas du début à la fin autant dire que pour moi le calvaire fut éprouvant ! Et puis, c'est terriblement long et redondant. Disons que Karine s'en prend plein la g**** à longueur de temps, bon ok et ? Sans lire en profondeur le troisième tome, j'en ai compris la presque totalité, c'est dire le niveau. Seul le dessin reste correct et adapté à cette lecture qui se veut humoristique. Il est fluide, caricatural et avec un trait fin lisible.
Les Amoureux
Après La Zen attitude, "les cons", "les mecs", etc, les éditions Clair de Lune et sa collection "In extenso" nous gratifient (presque mensuellement) de leur nouvelle création : "Les amoureux". Comme dans La Zen attitude, c'est Bergé qui s'attelle au dessin, délivrant un travail clair et sans bavure, qui dénote une maîtrise assurée des logiciels informatiques. Bref, du "neutre" (du "sans âme" diront les mauvaises langues). Comme dans chaque album de cette collection, le découpage est classique : un gag par page, avec chute en fin de chaque page. Les ficelles sont connues : on met en scène un couple censé correspondre à une idée (par exemple : amoureux "idéaux" cf. galerie) mais la chute contredit cette idée, d'où déclenchement humoristique -plus ou moins réussi. La qualité des gags est donc variable, du médiocre au relativement bon. Mais rien de vraiment insipide ou d'admirable ; c'est-à-dire que nous avons affaire à des gags moyens, pour un produit lambda de consommation courante. Dans le même calibre, on aura sans doute une préférence pour l'album "Le guide de l'amour" dans la série Le Guide de.... Mais rien à voir avec L'Amour (Vents d'Ouest) où Jim traite le sujet avec sa maestria habituelle.