Après lecture des deux cycles de cette série, je n'ai pas accroché. Mais il faut dire aussi que je ne suis fan ni des scénarios de Corbeyran d'ordinaire, ni de l'univers des Stryges.
Premier mauvais point, le dessin ne m'a pas plu d'emblée.
Sur les premiers tomes, je trouvais que le trait de Charlet n'était globalement pas mauvais mais je lui reprochais différentes choses. D'abord, son inégalité et la résurgence de tics graphiques proches du fanzinat manga. Ces derniers contrastaient trop avec la recherche de réalisme du reste des planches et avec l'ambiance, et ça ne me plaisait pas du tout. Je trouve également les cadrages trop rapprochés, trop étouffants, comme si l'auteur cherchait la facilité en s'évitant des vues d'ensemble et trop de décors.
Paradoxalement, j'ai davantage accroché à partir du tome 4 quand Charlet se décomplexe et présente un style véritablement plus proche du manga et moins réaliste.
Je n'aimais pas non plus la colorisation du premier cycle. J'ai trouvé qu'elle gâchait régulièrement l'aspect d'ensemble des planches, leur donnant souvent un aspect amateur. Mais une fois de plus, cela s'est arrangé pour moi à partir du tome 4.
C'est précisément après ce tome 4 que le dessinateur change et laisse la place à Horne, dont le style est plus proche du comics, et dont le réalisme s'accorde plus aisément avec l'ambiance du scénario. Mais à nouveau, ce n'est pas vraiment mon genre graphique.
De toute façon, je n'ai pas non plus accroché au scénario.
Le premier cycle ressemble ni plus ni moins à un très banal film d'horreur avec la trame cliché d'un groupe de personnes coincé sur une île coupée du monde, un monstre qui les tue les uns après les autres et un grand secret qui se révèle fort décevant à mon goût. Le tout est saupoudré d'un peu de mythologie des stryges, mais rien de convaincant ni intéressant. La seule chose qui ait attisé ma curiosité dans ce cycle, c'était la promesse d'une partie de jeu de rôles intrigante mais dont on ne verra finalement pas le début du commencement. Et à ce propos, j'ai eu bien du mal à comprendre cette idée de "meilleur joueur de jeu de rôles du circuit", comme si les rôlistes s'opposaient les uns aux autres sur des "plateaux" (?) de compétition.
Le second cycle m'a davantage accroché au départ car les personnages m'étaient désormais connus et agencés les uns avec les autres. Mais l'intrigue globale n'a pas su me captiver. Les stryges ou plutôt leurs hybrides n'y sont que des grosses bêtes dangereuses mais rien de vraiment mystérieux ou envoutant. Et la structure du récit n'est pas assez prenante ni originale à mon goût.
Bref, j'ai lu ce récit sans passion et il m'est déjà à moitié sorti de l'esprit.
Parce que j'aimais bien Shenzhen et autres Pyongyang, mais aussi parce qu'on m'indiquait sur le forum que cet album était difficilement trouvable, je l'ai acheté quand il m'est tombé sous la main. Mais j'en suis déçu.
Cette BD annonce bien la couleur : il s'agit d'un recueil d'histoires courtes de l'auteur, publiées de manière dispersée dans divers magazines québécois ou français depuis une dizaine d'années. Et dans ces cas-là, soit nous avons un recueil de perles trop malheureusement oubliées, soit il s'agit simplement de bandes dessinées trop quelconques pour avoir mérité leur propre publication en album auparavant.
C'est hélas le dernier cas, ici.
Certes, j'ai retrouvé avec un léger plaisir le personnage et le style de Guy Delisle qui avait su me séduire dans ses plus gros albums. Son style est toujours frais et fluide, avec une sympathique touche d'humour.
Mais l'ensemble, ici, ne casse vraiment pas trois pattes à un canard. Ca fait trop fourre-tout. Le style graphique est différent d'une histoire à la suivante et il ne me plait pas toujours. Les histoires se rapprochent toutes par un certain sens de l'absurde mais aucune n'est vraiment marquante ou particulièrement drôle. Beaucoup m'ont laissé sur un sentiment de futilité, d'inutile et de vain. Je n'ai pas été surpris, pas été vraiment amusé, pas été charmé.
Je sors donc déçu de mon achat.
Le niveau est inégal au fil de cette série.
En effet le premier tome laissait entrevoir une histoire certes glauque, mais un pitch assez intéressant. Plus que l'histoire en elle-même, c'est l'ambiance qui faisait vraiment l'attrait de ce premier tome. Et puis le second change la donne, et verse dans une ambiance très étrange, complètement surréaliste, difficilement compréhensible. C'est bien simple, je me suis retrouvé noyé dans ce déferlement de n'importe quoi. Le troisième tome permet à l'auteur de retomber un peu sur ses pieds, mais l'empreinte du foutoir subsiste.
Reste le dessin, plutôt réussi la plupart du temps malgré une forte identité "années 80" au niveau du trait et des couleurs...
Du gâchis, à mon avis...
2,5/5.
A l'instar de "Jungle" (Les Ch'tis), les éditions Soleil se décident enfin, dans la tradition qui est la leur, à exploiter le filon que représente le récent succès de "Bienvenue chez les Ch'tis" au cinéma. La sortie d'un recueil de gags sur les "Ch'tis", dénominatif désormais bien connu pour désigner les habitants du nord de la France, semble donc être une bonne "idée-cadeau" pour tous ceux qui ont adoré le film.
Mais qu'en est-il vraiment?
Sur la forme, rien de nouveau sous le "soleil", que les Ch'tis n'ont pas dehors mais dans le coeur, c'est bien connu. Le graphisme est on ne peut plus classique: dessin franco-belge presque "gros nez", décors réduits au minimum, couleurs informatisées. L'ensemble, sans être vraiment agréable, reste lisible, ce qui est l'essentiel.
Le fond, quant à lui, se démarque quelque peu de la version Jungle des "Ch'tis". Là où ce dernier développait de longues situations sur chaque page, et où l'humour résidait plus dans la tendresse de ces situations dépeintes, Panetier expose ici de courtes scénettes où c'est la chute qui est recherchée.
C'est souvent assez "neuneu", le langage "ch'ti" ne ressemble à rien, mais globalement, on peut dire que cet humour au ras des pâquerettes, qui n'hésite pas à se moquer des personnages (contrairement à la démarche de Jungle), fait parfois son petit effet. Néanmoins, c'est trop basique pour que ce soit la franche rigolade, à l'image des autres productions Soleil.
En bref, si vous voulez vraiment faire plaisir à quelqu'un, gardez vos sous pour réserver un DVD de "Bienvenue chez les Ch'tis".
Tout d'abord le positif : le dessin et le premier tome, avec le harem, le prince, la petite Aîcha,...
Et puis tout semble déraper dans une espèce de fouillis : il apparaît des animaux imaginaires, les situations sont de plus en plus tirées par les cheveux : pourquoi cette amnésie passagère ? Et ces animaux (le léopard, les singes) qui se comportent comme des humain, des personnages qui apparaissent et disparaissent aussi subitement, sans laisser de trace, cette fin en queue de poisson...
Bref, ce n'est pas une lecture qui restera encrée dans ma mémoire, non pas que j'ai trouvé ça mauvais, je n'ai pas accroché, voilà tout.
Le premier tome s'intitule malicieusement : "le bon, la brute... et le tyran". Un nouveau venu dans le quartier à savoir Rico terrorise son petit monde. Les gags alternent dans un humour souvent très gras. Même en me forçant, je n'arrive pas à m'arracher un sourire.
Je préfère nettement le Mitric que je connais sur Kookaburra tant cette... cette... (excusez-moi, je n'arrive pas à le dire) apparaît totalement désuète et en parfait décalage avec le lectorat qu'elle veut séduire.
A oublier illico sauf si on est amateur de tout ce qui sort chez le vénérable éditeur "Soleil" (il en faut bien). Ah oui : cela plaira peut-être aux enfants qui reconnaîtront forcément dans Rico une teigne de leur école ou de leur quartier. :P
Qu'on fasse une bd sur le foot 2 rue m'importe peu mais qu'on le fasse bien. "Slt moi ossi je fè du foot 2 rue mon ékip s’appelle les requins de la cité91 sa te dirè un match de tn ékip vs mn ékip" ?? Bref, voici le style de langage SMS de cette nouvelle génération. Par pitié, épargnez cela à vos enfants !... A moins que vous ne le vouliez vraiment.
Sinon, sur le fond, les sentiments sont très louables : on vante les valeurs d'entraide, de fair-play, un esprit d'équipe et le sens du pardon. Cependant, la psychologie n'est guère de mise pour des personnages plus que stéréotypés sur un scénario rasoir et manichéen à la fois (difficile de faire pire).
Le dessin est ultra-moderne et ressemble à ces personnages qu'on retrouve sur les boîtes de céréales que vous donnez à vos enfants au petit-déjeuner. Moi, je donne sans hésitation un carton... Jaune (rouge, cela serait trop méchant !). ;)
Une belle déception du fait que l'éditeur soit le journal local et la localisation de l'histoire ma Bretagne.
L'histoire est un huis clos difficile à lire, la narration est poussive, certaines répliques en allemand sont non traduites, il y a une omniprésence de voix off.
Le dessin ne m'a pas plus, surtout les personnages : Le trait est trop gras.
Les couleurs sont trop chaudes, ça ne fait pas trop local et encore moins maritime...
La relation entre les deux principaux personnages est floue. On ne peut pas vraiment parler d'échange. Finalement, on ne s'attache pas aux personnages et on n'a pas vraiment envie d'en savoir plus sur eux.
L'idée initiale et le cadre étaient intéressants mais le traitement et le développement de l'histoire sont décevants.
Bon, c'est clair qu'on n'a pas là le meilleur polar, ni la meilleure série de SF, encore moins de fantastique.
En fait l'énorme défaut est l'ineptie de l'histoire. Certes, faire un polar qui tienne debout est un exercice difficile, mais là on approche quand même du grand n'importe quoi. C'est incohérent, la progression de l'enquête est difficile à comprendre... J'avoue que j'ai été soulagé quand j'ai terminé le tome 2, après une fin presque incompréhensible. Deux points cependant sauvent ce diptyque du naufrage : le dessin et le découpage de Yoann sont quand même assez agréables, et l'héroïne est un vrai personnage, assez atypique pour être remarquée. Et c'est tout.
Une série largement dispensable.
Bof bof bof...
En effet le plus surprenant dans ce manga est clairement son dérapage régulier dans les scènes de cul. Elles ne sont pas forcément très crues, mais semblent quand même un peu en décalage par rapport au public habituellement visé par ce genre de manga européen...
L'idée de départ ? Pas trop mauvaise, mais à mon sens pas très intéressante pour une bande dessinée. Elle aurait été plus intéressante dans un long-métrage légèrement érotique mâtiné de thriller, style Basic Instinct ou Sliver. Là ça tombe très vite à plat, les récits n'étant hélas que des prétextes pour des scènes de cul. Celles-ci ne sont pas franchement excitantes, même si la dessinatrice fait un effort sur certaines zones anatomiques...
Le dessin n'est pas trop mal, d'un très bon niveau pour du fanzine, mais ce n'est guère plus.
A noter que certains des personnages masculins apparaissent aussi dans Love I.N.C., qui se déroule avant la présente série.
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Le Maître de Jeu
Après lecture des deux cycles de cette série, je n'ai pas accroché. Mais il faut dire aussi que je ne suis fan ni des scénarios de Corbeyran d'ordinaire, ni de l'univers des Stryges. Premier mauvais point, le dessin ne m'a pas plu d'emblée. Sur les premiers tomes, je trouvais que le trait de Charlet n'était globalement pas mauvais mais je lui reprochais différentes choses. D'abord, son inégalité et la résurgence de tics graphiques proches du fanzinat manga. Ces derniers contrastaient trop avec la recherche de réalisme du reste des planches et avec l'ambiance, et ça ne me plaisait pas du tout. Je trouve également les cadrages trop rapprochés, trop étouffants, comme si l'auteur cherchait la facilité en s'évitant des vues d'ensemble et trop de décors. Paradoxalement, j'ai davantage accroché à partir du tome 4 quand Charlet se décomplexe et présente un style véritablement plus proche du manga et moins réaliste. Je n'aimais pas non plus la colorisation du premier cycle. J'ai trouvé qu'elle gâchait régulièrement l'aspect d'ensemble des planches, leur donnant souvent un aspect amateur. Mais une fois de plus, cela s'est arrangé pour moi à partir du tome 4. C'est précisément après ce tome 4 que le dessinateur change et laisse la place à Horne, dont le style est plus proche du comics, et dont le réalisme s'accorde plus aisément avec l'ambiance du scénario. Mais à nouveau, ce n'est pas vraiment mon genre graphique. De toute façon, je n'ai pas non plus accroché au scénario. Le premier cycle ressemble ni plus ni moins à un très banal film d'horreur avec la trame cliché d'un groupe de personnes coincé sur une île coupée du monde, un monstre qui les tue les uns après les autres et un grand secret qui se révèle fort décevant à mon goût. Le tout est saupoudré d'un peu de mythologie des stryges, mais rien de convaincant ni intéressant. La seule chose qui ait attisé ma curiosité dans ce cycle, c'était la promesse d'une partie de jeu de rôles intrigante mais dont on ne verra finalement pas le début du commencement. Et à ce propos, j'ai eu bien du mal à comprendre cette idée de "meilleur joueur de jeu de rôles du circuit", comme si les rôlistes s'opposaient les uns aux autres sur des "plateaux" (?) de compétition. Le second cycle m'a davantage accroché au départ car les personnages m'étaient désormais connus et agencés les uns avec les autres. Mais l'intrigue globale n'a pas su me captiver. Les stryges ou plutôt leurs hybrides n'y sont que des grosses bêtes dangereuses mais rien de vraiment mystérieux ou envoutant. Et la structure du récit n'est pas assez prenante ni originale à mon goût. Bref, j'ai lu ce récit sans passion et il m'est déjà à moitié sorti de l'esprit.
Comment ne rien faire
Parce que j'aimais bien Shenzhen et autres Pyongyang, mais aussi parce qu'on m'indiquait sur le forum que cet album était difficilement trouvable, je l'ai acheté quand il m'est tombé sous la main. Mais j'en suis déçu. Cette BD annonce bien la couleur : il s'agit d'un recueil d'histoires courtes de l'auteur, publiées de manière dispersée dans divers magazines québécois ou français depuis une dizaine d'années. Et dans ces cas-là, soit nous avons un recueil de perles trop malheureusement oubliées, soit il s'agit simplement de bandes dessinées trop quelconques pour avoir mérité leur propre publication en album auparavant. C'est hélas le dernier cas, ici. Certes, j'ai retrouvé avec un léger plaisir le personnage et le style de Guy Delisle qui avait su me séduire dans ses plus gros albums. Son style est toujours frais et fluide, avec une sympathique touche d'humour. Mais l'ensemble, ici, ne casse vraiment pas trois pattes à un canard. Ca fait trop fourre-tout. Le style graphique est différent d'une histoire à la suivante et il ne me plait pas toujours. Les histoires se rapprochent toutes par un certain sens de l'absurde mais aucune n'est vraiment marquante ou particulièrement drôle. Beaucoup m'ont laissé sur un sentiment de futilité, d'inutile et de vain. Je n'ai pas été surpris, pas été vraiment amusé, pas été charmé. Je sors donc déçu de mon achat.
L'Etat morbide
Le niveau est inégal au fil de cette série. En effet le premier tome laissait entrevoir une histoire certes glauque, mais un pitch assez intéressant. Plus que l'histoire en elle-même, c'est l'ambiance qui faisait vraiment l'attrait de ce premier tome. Et puis le second change la donne, et verse dans une ambiance très étrange, complètement surréaliste, difficilement compréhensible. C'est bien simple, je me suis retrouvé noyé dans ce déferlement de n'importe quoi. Le troisième tome permet à l'auteur de retomber un peu sur ses pieds, mais l'empreinte du foutoir subsiste. Reste le dessin, plutôt réussi la plupart du temps malgré une forte identité "années 80" au niveau du trait et des couleurs... Du gâchis, à mon avis... 2,5/5.
Les Ch'tis (Soleil)
A l'instar de "Jungle" (Les Ch'tis), les éditions Soleil se décident enfin, dans la tradition qui est la leur, à exploiter le filon que représente le récent succès de "Bienvenue chez les Ch'tis" au cinéma. La sortie d'un recueil de gags sur les "Ch'tis", dénominatif désormais bien connu pour désigner les habitants du nord de la France, semble donc être une bonne "idée-cadeau" pour tous ceux qui ont adoré le film. Mais qu'en est-il vraiment? Sur la forme, rien de nouveau sous le "soleil", que les Ch'tis n'ont pas dehors mais dans le coeur, c'est bien connu. Le graphisme est on ne peut plus classique: dessin franco-belge presque "gros nez", décors réduits au minimum, couleurs informatisées. L'ensemble, sans être vraiment agréable, reste lisible, ce qui est l'essentiel. Le fond, quant à lui, se démarque quelque peu de la version Jungle des "Ch'tis". Là où ce dernier développait de longues situations sur chaque page, et où l'humour résidait plus dans la tendresse de ces situations dépeintes, Panetier expose ici de courtes scénettes où c'est la chute qui est recherchée. C'est souvent assez "neuneu", le langage "ch'ti" ne ressemble à rien, mais globalement, on peut dire que cet humour au ras des pâquerettes, qui n'hésite pas à se moquer des personnages (contrairement à la démarche de Jungle), fait parfois son petit effet. Néanmoins, c'est trop basique pour que ce soit la franche rigolade, à l'image des autres productions Soleil. En bref, si vous voulez vraiment faire plaisir à quelqu'un, gardez vos sous pour réserver un DVD de "Bienvenue chez les Ch'tis".
Paradise
Tout d'abord le positif : le dessin et le premier tome, avec le harem, le prince, la petite Aîcha,... Et puis tout semble déraper dans une espèce de fouillis : il apparaît des animaux imaginaires, les situations sont de plus en plus tirées par les cheveux : pourquoi cette amnésie passagère ? Et ces animaux (le léopard, les singes) qui se comportent comme des humain, des personnages qui apparaissent et disparaissent aussi subitement, sans laisser de trace, cette fin en queue de poisson... Bref, ce n'est pas une lecture qui restera encrée dans ma mémoire, non pas que j'ai trouvé ça mauvais, je n'ai pas accroché, voilà tout.
Anatole et compagnie
Le premier tome s'intitule malicieusement : "le bon, la brute... et le tyran". Un nouveau venu dans le quartier à savoir Rico terrorise son petit monde. Les gags alternent dans un humour souvent très gras. Même en me forçant, je n'arrive pas à m'arracher un sourire. Je préfère nettement le Mitric que je connais sur Kookaburra tant cette... cette... (excusez-moi, je n'arrive pas à le dire) apparaît totalement désuète et en parfait décalage avec le lectorat qu'elle veut séduire. A oublier illico sauf si on est amateur de tout ce qui sort chez le vénérable éditeur "Soleil" (il en faut bien). Ah oui : cela plaira peut-être aux enfants qui reconnaîtront forcément dans Rico une teigne de leur école ou de leur quartier. :P
Foot 2 rue
Qu'on fasse une bd sur le foot 2 rue m'importe peu mais qu'on le fasse bien. "Slt moi ossi je fè du foot 2 rue mon ékip s’appelle les requins de la cité91 sa te dirè un match de tn ékip vs mn ékip" ?? Bref, voici le style de langage SMS de cette nouvelle génération. Par pitié, épargnez cela à vos enfants !... A moins que vous ne le vouliez vraiment. Sinon, sur le fond, les sentiments sont très louables : on vante les valeurs d'entraide, de fair-play, un esprit d'équipe et le sens du pardon. Cependant, la psychologie n'est guère de mise pour des personnages plus que stéréotypés sur un scénario rasoir et manichéen à la fois (difficile de faire pire). Le dessin est ultra-moderne et ressemble à ces personnages qu'on retrouve sur les boîtes de céréales que vous donnez à vos enfants au petit-déjeuner. Moi, je donne sans hésitation un carton... Jaune (rouge, cela serait trop méchant !). ;)
Armen
Une belle déception du fait que l'éditeur soit le journal local et la localisation de l'histoire ma Bretagne. L'histoire est un huis clos difficile à lire, la narration est poussive, certaines répliques en allemand sont non traduites, il y a une omniprésence de voix off. Le dessin ne m'a pas plus, surtout les personnages : Le trait est trop gras. Les couleurs sont trop chaudes, ça ne fait pas trop local et encore moins maritime... La relation entre les deux principaux personnages est floue. On ne peut pas vraiment parler d'échange. Finalement, on ne s'attache pas aux personnages et on n'a pas vraiment envie d'en savoir plus sur eux. L'idée initiale et le cadre étaient intéressants mais le traitement et le développement de l'histoire sont décevants.
Ninie Rezergoude
Bon, c'est clair qu'on n'a pas là le meilleur polar, ni la meilleure série de SF, encore moins de fantastique. En fait l'énorme défaut est l'ineptie de l'histoire. Certes, faire un polar qui tienne debout est un exercice difficile, mais là on approche quand même du grand n'importe quoi. C'est incohérent, la progression de l'enquête est difficile à comprendre... J'avoue que j'ai été soulagé quand j'ai terminé le tome 2, après une fin presque incompréhensible. Deux points cependant sauvent ce diptyque du naufrage : le dessin et le découpage de Yoann sont quand même assez agréables, et l'héroïne est un vrai personnage, assez atypique pour être remarquée. Et c'est tout. Une série largement dispensable.
E-dylle
Bof bof bof... En effet le plus surprenant dans ce manga est clairement son dérapage régulier dans les scènes de cul. Elles ne sont pas forcément très crues, mais semblent quand même un peu en décalage par rapport au public habituellement visé par ce genre de manga européen... L'idée de départ ? Pas trop mauvaise, mais à mon sens pas très intéressante pour une bande dessinée. Elle aurait été plus intéressante dans un long-métrage légèrement érotique mâtiné de thriller, style Basic Instinct ou Sliver. Là ça tombe très vite à plat, les récits n'étant hélas que des prétextes pour des scènes de cul. Celles-ci ne sont pas franchement excitantes, même si la dessinatrice fait un effort sur certaines zones anatomiques... Le dessin n'est pas trop mal, d'un très bon niveau pour du fanzine, mais ce n'est guère plus. A noter que certains des personnages masculins apparaissent aussi dans Love I.N.C., qui se déroule avant la présente série.