Après la lecture des 2 tomes.
Si les scénarii sont très originaux, je reste perplexe.
Le second tome est un cran au-dessus mais j'aurais aimé connaître le devenir de Hiram et surtout voir comment il se serait comporté dans de nouvelles aventures.
Il est étonnant de voir "Placido" dans le titre car on n'apprend pas à le connaître, après 2 tomes il demeure toujours un inconnu...
Le premier récit peut se révéler déroutant et demande du recul. Le second m'a paru plus profond sur la réflexion ou du moins plus cohérent pour les cartésiens.
Le dessin est vif et agréable pour peu que ce style ne rebute pas.
A voir, ce genre de production ne laisse pas indifférent...
Pour sûr, le western en bd est un genre qui me botte.
Comme beaucoup, j’ai été conquis par le premier opus qui fait preuve d’une belle efficacité, tant narrative que graphique. Le dessin en N&B de Griffon est le gros point fort de la bd, caricatural à souhait. Avec ses tronches bien déformées, ce jeune dessinateur marque le 9ème art de sa touche personnelle. Pour une première publication, Griffon place la barre très haut. Un auteur à suivre... Concernant le récit, je scinderai ma critique par opus. Le premier m’a conquis. Il pose les bases d’un récit très accrocheur surfant sur la vague du fantastique. Céka use de flashes back répartis judicieusement afin de distiller les informations nécessaires à une meilleure compréhension de la genèse de ce fameux Billy Wild. Jusque-là, tout est parfait. Mais j’ai bien vite déchanté avec le second opus. La narration devient linéaire et un brin redondante. L’action prend le pas sur l’ambiance glauque du récit. Certes, cette manière de procéder permet de laisser exploser le talent de Griffon qui prend son pied sur des cadrages qui déchirent. Mais cela reste très léger. Bref, un album peu consistant, tranchant avec le premier tome, et aux conclusions décevantes.
Au final, c’est un sentiment de déception qui domine. Le western fantastique est pourtant peu développé. Dommage que le second opus ne soit pas à la hauteur du premier... Pour sûr !
Bon, certes c'est sympathique, mais ça ne vole pas bien haut...
Parce que finalement il n'a rien de bien folichon le chat de Kek. Il mange, il dort, il fait caca... Kek a toutefois un sens de la mise en scène indéniable, et son dessin, bien que simpliste, est sympathique. Mais franchement je n'ai pas trop souri à ces aventures, je préfère, dans un genre voisin, Calvin et Hobbes...
A réserver aux fans.
Comment ce personnage peut-il m’être aussi antipathique ? ?
On suit pendant les 2 premiers albums un bellâtre doté d’un « pouvoir » qui multiplie les conquêtes féminines, tout en étant poursuivi « pour élimination » par le gouvernement.
Il est absolument, complètement désagréable.
Plusieurs raisons à cela : il tue son ex-femme de sang froid, sans réelle raison apparente et n’a vraisemblablement aucun remord, comme étranger à son acte.
Il se justifie (?) intérieurement en s’expliquant que c’est pour se faire « oublier ». Aucun intérêt, à cette explication qui m’a même laissé penser un moment à une erreur de scénario en voyant que la mort de cette femme était « gratuite » et n’avait aucune explication par la suite.
Ensuite je le trouve vraiment insultant, toujours intérieurement bien sûr mais la moindre petite occasion est bonne.
Tout cela m’a plutôt fait penser que j’avais affaire a un personnage complètement égocentrique, mégalo et complètement imbu de sa personne, est-ce voulu ? Pas sûr...
Heureusement par la suite une succession de personnages intéressants font leur apparition avec je dois l’avouer des « pouvoirs » intéressants, dotés d'un fond meilleur ou réellement perturbés.
Eux donnent plus l’impression de mériter leur pouvoir.
Malheureusement ces protagonistes ne sont là que pour la figuration…
Bonne idée de base il est vrai mais le sujet est pour moi mal exploité.
On ne découvre pas, par exemple leurs fameux pouvoirs en même temps qu’eux, cela aurait été sympathique de voir l’évolution de leur personnalité en même temps qu’ils prennent conscience de leur pouvoir.
Dommage.
On ne suit pas non plus chaque personnage mais tout reste centré sur le personnage principal, du coup les personnages secondaires ne sont pas exploités.
Re-dommage.
Synthèse :
Scénario X2 : 10/20
Dessin : 12/20
Univers, atmosphère : 9/20
Développements et psychologie des personnages : 6/20
(9/20)
Malheureusement avec moi la sauce n’a pas pris....
La faute est due, dans un premier temps, au dessin des personnages qui ne m’a pas enthousiasmé : peut-être pas assez réaliste à mon goût.
Pour tout dire, je n’ai pas marché dans cette "théorie du complot".
Et pour finir les personnages ne sont pas assez crédibles et développés, le petit comique de service, agent du FBI, la très jeune fille agent de la CIA comme son Papaetc…
Reste une BD agréable à lire notamment grâce à un humour assez bien amené et quelques têtes amusantes de circonstances.
Pourtant normalement je suis friand de ce genre d’histoires mais là cela ne passe pas.
(08/20)
Le dessin d'Alex Ross, toujours aussi impressionnant de qualité, a cette fois du mal en ce qui me concerne à faire oublier un scénario franchement trop manichéen. Pourtant au départ l'idée des super-héros à la retraite qui reprennent du service pour botter les fesses à la jeune génération qui a oublié ses principes m'avait bien plu mais en fait non, sans plus.
Peut-être que ma pauvre connaissance en super-héros ne m'a pas permis de vraiment apprécier les personnages de l'histoire (en dehors de Superman, Batman, WonderWoman, je ne connaissais pas grand monde) mais j'ai vraiment eu du mal à m'impliquer dans ces luttes entre des que-méchants contre des que-gentils.
Je me souviens de l'effet émoustillant du film Emmanuelle quand je l'avais vu en secret, étant préadolescent. Et c'est vrai que quand j'y repense, c'est l'un des rares scénarios érotiques que je trouve vraiment intéressant et excitant, la plupart de ce que j'ai vu ou lu depuis étant souvent assez pitoyable.
Mais cette adaptation en BD ne m'a pas convaincu.
Tout d'abord, je ne suis clairement pas amateur du style de Guido Crepax. Il est vrai qu'il a un graphisme très esthétisant mais il est nettement trop marqué par la mode des années 70 à mon goût. Les cadrages sont trop serrés et les postures des personnages souvent ridicules tant ils posent. Et globalement je n'aime ni son encrage trop fin, ni son abondance de traits, ni le résultat d'ensemble de ce graphisme.
Quant à l'histoire, elle se base bien évidemment sur l'intrigue du film. Mais les enchainements passent mal, les situations semblent tomber comme des cheveux sur la soupe, les situations sont peu vraisemblables. Après les deux premiers chapitres, j'ai eu l'impression que le récit devenait une suite de scènes sexuelles sans lien entre elles, sans cohérence avec les dialogues du départ.
Bref, ce n'est pas une adaptation qui m'a plu.
En voilà une bien bonne BD, à l'ambiance tout à fait prenante, et parfois bien pesante. Le scénario est vraiment bien ficelé, et sans nul doute plus original que celui de la série mère (le Chant des Stryges): bien que les effets violents y soient plus rares (moins de grandes bagares, de coups de feu), l'atmosphère est nettement plus cruelle et féroce que dans le chant. Le contrainte du choix d'un enfant handicapé comme héros est très habilement exploitée.
Par contre, contrairement à ce que la lecture des différentes critiques m'avait suggéré, je trouve que le parallèle avec le monde du jeu de rôle est relativement farfelu. En effet, il s'agit ici de jeu de rôle grandeur nature, une forme plutôt marginale du jeu de rôle... Dans ce contexte, les personnages sont quand même très caricaturaux, puisque les participants au jeu s'apparentent plus aux champions d'une discipline sportive qu'à de véritables rôlistes (et puis je n'aime pas non plus ce personnage rôliste dont le local est orné d'un grand étendard avec une svastika nazie, la presse ayant déjà trop entretenu cet amalgame entre le jeu de rôle grandeur nature et certains groupuscules néonazis...)
Par contre, j'ai adoré le dessin, vraiment très réussi, et bien plus original que celui, somme toute très classique, du "Chant des Stryges". La maison de style art nouveau dans laquelle l'un des héros emménage au début de l'histoire est tout bonnement superbe. Bref, le Maître de Jeu s'avère être un complément très intéressant au Chant des Stryges, et fait même preuve, à certains égards, de plus de Maîtrise que la série mère.
La fin de la série, cependant, s'avère quelque peu décevante, le scénar est fort bateau tout de même... ça partait bien mais ça tourne en eau de boudin... je revois donc ma note à 2/5
Si je n'avais pas vu un reportage traitant justement de ces rites et des "pèlerinages" que certains occidentaux entreprennent pour bénéficier de ces rites chamanistes cette bd m'aurait parue un peu farfelue. Mais elle retranscrit bien la réalité de ces voyages et des expériences faites sur place, c'est d'ailleurs ce qui me dérange car je n'accorde que peu voire pas du tout de crédit à ce genre d'expérience.
Évidemment il s'agit d'autosuggestion et certaines personnes y sont très sensibles, mais vu le traitement que les chamans leur font subir, et le mot n'est pas exagéré, car ils subissent physiquement un traitement de choc ; avalant des breuvages, dans un but purificateur et purgatif qui les rendent malades à mourir, vivant dans des conditions d'extrême précarité, sans confort et avec une nourriture réduite au minimum, tout cela pour les rapprocher le plus possible de la nature et leur faire oublier la société de consommation dans laquelle ils sont nés.
Le corps ainsi très amoindri, ce révèle encore plus sensible aux produits hallucinogènes et ce n'est pas une bonne expérience pour tous, certains repartent dans un état pire qu'auparavant ; sans compter les dangers que l'usage de ce type de produit peut provoquer sur la santé.
Cela dit, Johanna nous raconte ici sa propre expérience, très joliment dessinée avec de belles couleurs vives et au trait gras, les deux en parfait accord. Les planches amazoniennes sont très belles et ses hallucinations très bien rendues, on y serait presque. Graphiquement c'est une vraie réussite.
Comme vous l'avez compris le sujet ne me plaît guère, mais Johanna y est très attachante, on aurait presque envie de la prendre dans nos bras pour la consoler et la rassurer. L'habituel discours sur la défense des peuples malmenés par les sociétés industrialisées m'agace un peu. Bien que je sois d'accord pour que des mesures soient prises contre la pollution et certaines dérives des pays dits "riches", sans progrès l'humanité ne va nulle part et ne peut être vouée qu'à une disparition certaine. Alors oui respectons tous les peuples, mais non ne les laissons pas dans l'ignorance.
Des détectives du surnaturel, la bande dessinée en compte des dizaines...
Ici ce sont deux anciennes gloires de la BD franco-belge qui ont tenté de créer leur propre version. Hélas, le résultat est plutôt décevant.
La série est à tendance humoristique, mais cet humour me semble bien bancal, pas du tout maîtrisé. Les personnages de Beaudragon et Sonia-Solange sont assez peu développés au final, et leurs aventures sont d'une qualité discutable. La première histoire est assez inepte, la seconde, un peu plus plaisante, mais finit en eau de boudin. Restent les beaux décors des solitudes glacées de la Colombie britannique, mais c'est bien mince. Dans un genre proche, je préfère Dick Herisson, entièrement dessiné par Didier Savard.
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Hiram Lowatt & Placido
Après la lecture des 2 tomes. Si les scénarii sont très originaux, je reste perplexe. Le second tome est un cran au-dessus mais j'aurais aimé connaître le devenir de Hiram et surtout voir comment il se serait comporté dans de nouvelles aventures. Il est étonnant de voir "Placido" dans le titre car on n'apprend pas à le connaître, après 2 tomes il demeure toujours un inconnu... Le premier récit peut se révéler déroutant et demande du recul. Le second m'a paru plus profond sur la réflexion ou du moins plus cohérent pour les cartésiens. Le dessin est vif et agréable pour peu que ce style ne rebute pas. A voir, ce genre de production ne laisse pas indifférent...
Billy Wild
Pour sûr, le western en bd est un genre qui me botte. Comme beaucoup, j’ai été conquis par le premier opus qui fait preuve d’une belle efficacité, tant narrative que graphique. Le dessin en N&B de Griffon est le gros point fort de la bd, caricatural à souhait. Avec ses tronches bien déformées, ce jeune dessinateur marque le 9ème art de sa touche personnelle. Pour une première publication, Griffon place la barre très haut. Un auteur à suivre... Concernant le récit, je scinderai ma critique par opus. Le premier m’a conquis. Il pose les bases d’un récit très accrocheur surfant sur la vague du fantastique. Céka use de flashes back répartis judicieusement afin de distiller les informations nécessaires à une meilleure compréhension de la genèse de ce fameux Billy Wild. Jusque-là, tout est parfait. Mais j’ai bien vite déchanté avec le second opus. La narration devient linéaire et un brin redondante. L’action prend le pas sur l’ambiance glauque du récit. Certes, cette manière de procéder permet de laisser exploser le talent de Griffon qui prend son pied sur des cadrages qui déchirent. Mais cela reste très léger. Bref, un album peu consistant, tranchant avec le premier tome, et aux conclusions décevantes. Au final, c’est un sentiment de déception qui domine. Le western fantastique est pourtant peu développé. Dommage que le second opus ne soit pas à la hauteur du premier... Pour sûr !
Mon chat et moi
Bon, certes c'est sympathique, mais ça ne vole pas bien haut... Parce que finalement il n'a rien de bien folichon le chat de Kek. Il mange, il dort, il fait caca... Kek a toutefois un sens de la mise en scène indéniable, et son dessin, bien que simpliste, est sympathique. Mais franchement je n'ai pas trop souri à ces aventures, je préfère, dans un genre voisin, Calvin et Hobbes... A réserver aux fans.
La Maison Dieu
Comment ce personnage peut-il m’être aussi antipathique ? ? On suit pendant les 2 premiers albums un bellâtre doté d’un « pouvoir » qui multiplie les conquêtes féminines, tout en étant poursuivi « pour élimination » par le gouvernement. Il est absolument, complètement désagréable. Plusieurs raisons à cela : il tue son ex-femme de sang froid, sans réelle raison apparente et n’a vraisemblablement aucun remord, comme étranger à son acte. Il se justifie (?) intérieurement en s’expliquant que c’est pour se faire « oublier ». Aucun intérêt, à cette explication qui m’a même laissé penser un moment à une erreur de scénario en voyant que la mort de cette femme était « gratuite » et n’avait aucune explication par la suite. Ensuite je le trouve vraiment insultant, toujours intérieurement bien sûr mais la moindre petite occasion est bonne. Tout cela m’a plutôt fait penser que j’avais affaire a un personnage complètement égocentrique, mégalo et complètement imbu de sa personne, est-ce voulu ? Pas sûr... Heureusement par la suite une succession de personnages intéressants font leur apparition avec je dois l’avouer des « pouvoirs » intéressants, dotés d'un fond meilleur ou réellement perturbés. Eux donnent plus l’impression de mériter leur pouvoir. Malheureusement ces protagonistes ne sont là que pour la figuration… Bonne idée de base il est vrai mais le sujet est pour moi mal exploité. On ne découvre pas, par exemple leurs fameux pouvoirs en même temps qu’eux, cela aurait été sympathique de voir l’évolution de leur personnalité en même temps qu’ils prennent conscience de leur pouvoir. Dommage. On ne suit pas non plus chaque personnage mais tout reste centré sur le personnage principal, du coup les personnages secondaires ne sont pas exploités. Re-dommage. Synthèse : Scénario X2 : 10/20 Dessin : 12/20 Univers, atmosphère : 9/20 Développements et psychologie des personnages : 6/20 (9/20)
Nemesis
Malheureusement avec moi la sauce n’a pas pris.... La faute est due, dans un premier temps, au dessin des personnages qui ne m’a pas enthousiasmé : peut-être pas assez réaliste à mon goût. Pour tout dire, je n’ai pas marché dans cette "théorie du complot". Et pour finir les personnages ne sont pas assez crédibles et développés, le petit comique de service, agent du FBI, la très jeune fille agent de la CIA comme son Papaetc… Reste une BD agréable à lire notamment grâce à un humour assez bien amené et quelques têtes amusantes de circonstances. Pourtant normalement je suis friand de ce genre d’histoires mais là cela ne passe pas. (08/20)
Kingdom Come
Le dessin d'Alex Ross, toujours aussi impressionnant de qualité, a cette fois du mal en ce qui me concerne à faire oublier un scénario franchement trop manichéen. Pourtant au départ l'idée des super-héros à la retraite qui reprennent du service pour botter les fesses à la jeune génération qui a oublié ses principes m'avait bien plu mais en fait non, sans plus. Peut-être que ma pauvre connaissance en super-héros ne m'a pas permis de vraiment apprécier les personnages de l'histoire (en dehors de Superman, Batman, WonderWoman, je ne connaissais pas grand monde) mais j'ai vraiment eu du mal à m'impliquer dans ces luttes entre des que-méchants contre des que-gentils.
Emmanuelle
Je me souviens de l'effet émoustillant du film Emmanuelle quand je l'avais vu en secret, étant préadolescent. Et c'est vrai que quand j'y repense, c'est l'un des rares scénarios érotiques que je trouve vraiment intéressant et excitant, la plupart de ce que j'ai vu ou lu depuis étant souvent assez pitoyable. Mais cette adaptation en BD ne m'a pas convaincu. Tout d'abord, je ne suis clairement pas amateur du style de Guido Crepax. Il est vrai qu'il a un graphisme très esthétisant mais il est nettement trop marqué par la mode des années 70 à mon goût. Les cadrages sont trop serrés et les postures des personnages souvent ridicules tant ils posent. Et globalement je n'aime ni son encrage trop fin, ni son abondance de traits, ni le résultat d'ensemble de ce graphisme. Quant à l'histoire, elle se base bien évidemment sur l'intrigue du film. Mais les enchainements passent mal, les situations semblent tomber comme des cheveux sur la soupe, les situations sont peu vraisemblables. Après les deux premiers chapitres, j'ai eu l'impression que le récit devenait une suite de scènes sexuelles sans lien entre elles, sans cohérence avec les dialogues du départ. Bref, ce n'est pas une adaptation qui m'a plu.
Le Maître de Jeu
En voilà une bien bonne BD, à l'ambiance tout à fait prenante, et parfois bien pesante. Le scénario est vraiment bien ficelé, et sans nul doute plus original que celui de la série mère (le Chant des Stryges): bien que les effets violents y soient plus rares (moins de grandes bagares, de coups de feu), l'atmosphère est nettement plus cruelle et féroce que dans le chant. Le contrainte du choix d'un enfant handicapé comme héros est très habilement exploitée. Par contre, contrairement à ce que la lecture des différentes critiques m'avait suggéré, je trouve que le parallèle avec le monde du jeu de rôle est relativement farfelu. En effet, il s'agit ici de jeu de rôle grandeur nature, une forme plutôt marginale du jeu de rôle... Dans ce contexte, les personnages sont quand même très caricaturaux, puisque les participants au jeu s'apparentent plus aux champions d'une discipline sportive qu'à de véritables rôlistes (et puis je n'aime pas non plus ce personnage rôliste dont le local est orné d'un grand étendard avec une svastika nazie, la presse ayant déjà trop entretenu cet amalgame entre le jeu de rôle grandeur nature et certains groupuscules néonazis...) Par contre, j'ai adoré le dessin, vraiment très réussi, et bien plus original que celui, somme toute très classique, du "Chant des Stryges". La maison de style art nouveau dans laquelle l'un des héros emménage au début de l'histoire est tout bonnement superbe. Bref, le Maître de Jeu s'avère être un complément très intéressant au Chant des Stryges, et fait même preuve, à certains égards, de plus de Maîtrise que la série mère. La fin de la série, cependant, s'avère quelque peu décevante, le scénar est fort bateau tout de même... ça partait bien mais ça tourne en eau de boudin... je revois donc ma note à 2/5
Nos âmes sauvages
Si je n'avais pas vu un reportage traitant justement de ces rites et des "pèlerinages" que certains occidentaux entreprennent pour bénéficier de ces rites chamanistes cette bd m'aurait parue un peu farfelue. Mais elle retranscrit bien la réalité de ces voyages et des expériences faites sur place, c'est d'ailleurs ce qui me dérange car je n'accorde que peu voire pas du tout de crédit à ce genre d'expérience. Évidemment il s'agit d'autosuggestion et certaines personnes y sont très sensibles, mais vu le traitement que les chamans leur font subir, et le mot n'est pas exagéré, car ils subissent physiquement un traitement de choc ; avalant des breuvages, dans un but purificateur et purgatif qui les rendent malades à mourir, vivant dans des conditions d'extrême précarité, sans confort et avec une nourriture réduite au minimum, tout cela pour les rapprocher le plus possible de la nature et leur faire oublier la société de consommation dans laquelle ils sont nés. Le corps ainsi très amoindri, ce révèle encore plus sensible aux produits hallucinogènes et ce n'est pas une bonne expérience pour tous, certains repartent dans un état pire qu'auparavant ; sans compter les dangers que l'usage de ce type de produit peut provoquer sur la santé. Cela dit, Johanna nous raconte ici sa propre expérience, très joliment dessinée avec de belles couleurs vives et au trait gras, les deux en parfait accord. Les planches amazoniennes sont très belles et ses hallucinations très bien rendues, on y serait presque. Graphiquement c'est une vraie réussite. Comme vous l'avez compris le sujet ne me plaît guère, mais Johanna y est très attachante, on aurait presque envie de la prendre dans nos bras pour la consoler et la rassurer. L'habituel discours sur la défense des peuples malmenés par les sociétés industrialisées m'agace un peu. Bien que je sois d'accord pour que des mesures soient prises contre la pollution et certaines dérives des pays dits "riches", sans progrès l'humanité ne va nulle part et ne peut être vouée qu'à une disparition certaine. Alors oui respectons tous les peuples, mais non ne les laissons pas dans l'ignorance.
Léonid Beaudragon
Des détectives du surnaturel, la bande dessinée en compte des dizaines... Ici ce sont deux anciennes gloires de la BD franco-belge qui ont tenté de créer leur propre version. Hélas, le résultat est plutôt décevant. La série est à tendance humoristique, mais cet humour me semble bien bancal, pas du tout maîtrisé. Les personnages de Beaudragon et Sonia-Solange sont assez peu développés au final, et leurs aventures sont d'une qualité discutable. La première histoire est assez inepte, la seconde, un peu plus plaisante, mais finit en eau de boudin. Restent les beaux décors des solitudes glacées de la Colombie britannique, mais c'est bien mince. Dans un genre proche, je préfère Dick Herisson, entièrement dessiné par Didier Savard.