Hermann fait un mélange peu réussi dans ce one shot.
La fiction concernant l'enlèvement de l'enfant et l'opération extraction de Sarajevo par un ex-légionnaire est assez réussie. Par contre, l'auteur s'insurge des exactions faites notamment par les Serbes lors du conflit en ex-Yougoslavie. Son propos est loin d'être clair, il aurait dû développer ses idées et ne pas partir sur une fiction à 100 000 lieues de son coup de gueule.
Cette dispersion gâche complètement le résultat.
En dehors de ces considérations, le dessin est agréable, Hermann est égal à lui même sur ce récit.
Il y avait de la volonté et du fond mais la forme n'y est pas. Sur ce point c'est un échec.
Encore une série correcte honteusement abandonnée ! Quel gâchis !!! :((
Le postulat de départ m’a séduit d’emblée : un conflit armé à l’époque actuelle dans un Etat qui n’en a pas connu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale comme la France. L’histoire est rythmée. Le lecteur entre tout de suite au cœur du sujet et n’a pas le temps de s’ennuyer. Les auteurs ont pris le parti de ne pas essayer vainement de raconter au lecteur comment la crise a éclaté. Et c’est tant mieux : un laborieux effort d’explication se serait sans doute révélé lourd et préjudiciable en terme de crédibilité du thème.
Mettre en scène les auteurs de la série ne m’a pas semblé particulièrement captivant dans le premier tome, dans la mesure où ceux-ci me sont totalement étrangers. Par contre, l’idée devient intéressante dans le second tome, dès qu’intervient le milicien fan de bd. J’ai trouvé ce dernier personnage incroyablement original et bien pensé.
Le dessin ne m’a par contre pas du tout plu. J’évite de tenir ce genre de propos un peu facile, mais, en l’occurrence, il faut quand même que je le souligne : je crois que je serais quasiment capable de dessiner une bd aussi brouillonne ! :?)
J’ai emprunté cette série sans savoir qu’elle avait été abandonnée. Le deuxième opus se termine en pleine action. Je voulais connaître ce que les auteurs avaient prévu pour la suite, moi ! Il ne restait qu’un malheureux tome pour conclure la série ! Merde aux éditeurs !!! :!
En conclusion, je pense que je n’aurais pas manqué de conseiller cette série, si le graphisme avait été à la hauteur du scénario et, surtout, si elle avait eu une fin (mais je reconnais que ça fait beaucoup de « si » ;) ).
L'histoire est assez difficile à suivre car il y a un véritable enchevêtrement de deux récits avec de nombreux flash-back qui reviennent toujours dix ans en arrière. Il faudra véritablement s'accrocher pour comprendre les enjeux de ce combat. Un criminel pyrokinésiste met à feu et à sang la ville de Gotham. Son justicier masqué va tout faire pour contre-carrer les sombres projets. Batman prend en effet le relais d'un autre héros à savoir Deathblow, le plus grand détective du monde (rien que cela !).
C'est la première fois que je lis un Batman qui se situe véritablement dans le monde de l'espionnage puisqu'il s'agit d'une conspiration entre le gouvernement américain et des réseaux terroristes. C'est assez intéressant d'autant que le graphisme réaliste m'a beaucoup plu. C'est très soigné. Gotham City est magnifique et Batman apparaît réellement charismatique.
Il est dommage qu'on se perde dans les méandres de ce récit dont le visuel paraissait époustouflant (par le dessinateur de Joker). On ne peut pas tout avoir !
J'ai rencontré Lee Bermejo lors d'un festival de bd. Il est encore jeune et talentueux et a encore de beaux restes devant lui. Il faut juste qu'il soit au service d'un bon scénariste.
Cette histoire est assez anecdotique. Un homme saxophoniste un peu porté sur la dive bouteille prend sa décapotable pour aller retrouver sa belle qui s'est enfuie en Bretagne.
Déjà le dessin ne m'a pas trop plu, notamment celui des visages est souvent dépouillé au point que dans certaines cases certains personnages n'ont pas de face mais juste un trait pour faire le profil. On passera également sur les paysages rencontrés sur la route de l'ouest qui n'ont rien de vendeur. Pourtant c'est dommage de ne pas en profiter, notre homme n'avait pas pris l'autoroute. Ah oui c'est vrai on est dans les années 60, mais en fait on ne s'en rend pas compte tout de suite - par exemple il n'y a plus de station-services Antar de nos jours. Beaucoup de blanc et de vide dans ces cases.
Le titre est assez mal choisi, mais en France on peut être fort pour trouver des titres tarabiscotés. Mais surtout le développement est décevant. Alexis c'est son nom fait des rencontres toutes plus improbables les unes que les autres et comme par hasard avec des femmes dont le prénom sonne comme celui de l'être qu'il part retrouver, le pompon étant lors du mariage improvisé.
Une fin convenue dès la page 4. Bof quoi.
Avec Dufaux c’est tout ou rien, soit j’aime soit je n’aime pas ou au mieux je trouve le résultat moyen comme ici. Ce que je reproche surtout à cette série c’est d’y avoir introduit du fantastique, fantastique d’ailleurs très banal et pas novateur, la mort ou le diable, peu importe, qui vient faire son marché pendant la guerre, il n'y a pas de quoi crier à l'originalité.
J’ai lu les quatre premiers tomes et je n’irai pas plus loin parce que tout ceci m’agace trop, la dernière planche du tome trois où l’on voit la rouquine et sa tronche de dingue possédée, a fini par me refroidir complètement, j’ai avancé plus loin juste pour la beauté du dessin, bien que la qualité des derniers tomes baisse légèrement. De plus l’histoire s’allonge inutilement, elle peine à démarrer et stagne souvent sur des scènes inutiles. Dommage car ça aurait pu faire une excellente lecture juste historique avec une bonne intrigue policière, car il faut bien préciser que les décors et le côté historique est parfaitement rendu. Parfois la simplicité est plus payante qu’un alambiquage inutile.
Charyn dans un polar, un genre qu'il apprécie semble-t-il, et à nouveau dans les quartiers de New-York. L'originalité de cette histoire n'est pas manifeste. Sonya à qui la vie n'a pas fait de cadeau sort de prison et va à nouveau se frotter à toutes les crapules qui lui en veulent dehors. Le personnage principal a le mérite d'avoir un certain charisme et la galerie des seconds couteaux est intéressante à l'instar de Matilda ou des autres caïds de quartier.
Le dessin n'est pas trop ma tasse de thé, il fait assez statique et les couleurs sont criardes. L'album est structuré en plusieurs chapitres. Pas mal de plans permettent au lecteur de suivre l'action sans texte, ce qui fait que l'album se lit relativement vite.
Un album passable dans le genre roman noir auquel il manque un petit quelque chose pour se démarquer.
Pas terrible !
La première chose qui frappe avec ce comic book, c’est cette horrible teinte azure qui gâche toutes ses pages. Un simple noir et blanc aurait été bien plus indiqué !
Concernant le scénario, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne se passe pas grand-chose dans la vie d’Enid et Becky. Les deux jeunes blasées passent ainsi le plus clair de leur temps à échanger des commentaires cyniques au sujet d’à peu près tout ce qui les entoure. Personnellement, ça m’a paru trop gratuit, trop puéril. Je m’attendais à des réflexions plus profondes.
La relation entre les deux amies est plutôt intéressante et leurs disputes notamment m’ont semblé tout à fait crédibles et, partant, relativement touchantes. Elles sont très différentes toutes les deux, mais aussi complexes l’une que l’autre, je crois. Aussi aurais-je préféré que Becky occupe autant de place qu’Enid dans le récit.
La chute se révèle désespérante et m’a paru franchement bâclée.
Je viens d’enchaîner l’album et le film et, à mon sens, le second sonne bien plus juste et a davantage de rythme que le premier.
Cet album dédié à Le Corbusier est composé de la même manière que Rose Valland, capitaine Beaux-Arts, paru il y a quelques mois chez le même éditeur. Il comprend une BD d'une vingtaine de pages mettant en scène le fameux architecte, suivie d'une autre vingtaine de pages dédiées à sa biographie complète, illustrée de photos d'époque.
Si je comprends l'intention louable consistant à rendre hommage à un personnage célèbre mais trop peu connu du XXe siècle et à instruire un large public sur sa vie et son oeuvre, la forme et le contenu me paraissent manquer leur objectif.
L'album s'entame par la BD.
Son graphisme est peu engageant. Quoiqu'il soit efficace, son trait, très crayonné et un peu charbonneux, rend assez mal les architectures qui sont pourtant l'un des points clés du récit.
Mais le vrai soucis, le même que j'avais ressenti à la lecture de l'album dédié à Rose Valland, est la façon dont le scénario survole à toute vitesse de nombreuses années de la vie du personnage. Nous n'assistons qu'à une suite de faits sans explications ni recul, des moments, des dates - pas forcément dans l'ordre chronologique d'ailleurs - et quelques citations importantes. Qui ne connait pas déjà Le Corbusier et son oeuvre est obligé de deviner vaguement son parcours. Rien n'explique les spécificités de ses créations, ni la raison de la polémique qui les entoure. La seule information qui ressort de l'ensemble est l'amertume de l'architecte vis-à-vis d'une ville de Paris qui lui sera toujours restée inaccessible sans qu'on sache s'il y a une vraie raison à cela à la seule lecture de cette BD.
La biographie qui suit n'est pas tellement plus réjouissante. C'est, là encore, un simple alignement de faits, à la manière d'une chronologie de dictionnaire. Pas de recul, pas d'explications, pas de narratif qui vient raconter au lecteur ce en quoi l'art de Le Corbusier était spécial.
Qui plus est, le texte factuel n'est pas toujours agréablement écrit. Je prends pour exemple quelques répétitions un peu lourdes, du style de "il projette des projets" ou encore "il dessine des dessins"...
De leur côté, les photos sont jolies et intéressantes mais j'aurais aimé aussi voir quelques plans, ou au moins une vision plus approfondie d'une ou plusieurs des oeuvres de Le Corbusier. On n'en voit que quelques photos superficielles tandis que celles-ci se focalisent sur la représentation du personnage et de ses proches, pas de ses constructions.
Je suis donc déçu car j'étais sincèrement intéressé à l'idée de découvrir la vie et l'oeuvre d'un Le Corbusier dont je ne connaissais que très peu de choses, et j'ai finalement eu beaucoup de mal à capter des informations suffisamment parlantes de cet album.
Ce one-shot est en quelque sorte un condensé de la vie de Giuseppina à travers les témoignages de ceux qui l'ont connu ou simplement croisé tel ce serveur de restaurant.
On sort de la seconde guerre, cette jeune femme doit avoir environ 25 ans, puis se marie, puis se remarie, puis a des enfants qui ont eux-mêmes des enfants etc. Je dois dire que la façon de raconter cette vie est assez étrange et déstructurée. En première lecture, on a parfois du mal à savoir de qui on parle et de qui sont les pensées parsemées dans de petites bulles noires sur les planches : Giuseppina ou sa petite-fille Marion.
Cette vision, ce souvenir d'une femme âgée, pour qui la mémoire s'enfuit, à travers de simples témoignages est très partiel de la vie d'une famille sur des dizaines d'années.
Et pourquoi devient-elle aussi amère avec son fils ? Est-ce un prémisse de sénilité ou il y aurait une autre raison qu'on ne comprend pas en tout cas dans cette lecture.
Mais il semble que ce soit le seul moyen pour Marion de connaître un peu mieux sa grand-mère qui est partie. J'ai eu du mal à m'associer à la jeune fille, pourtant je dois avoir à peu près son âge aussi bien que ma grand-mère et la sienne ont vécu des histoires semblables d'une même génération.
Le dessin pour sa part est correct, j'aime assez le ton de couleurs employés qui rappelle ces anciennes photographies jaunies par le temps.
Au final une lecture mitigée plombée par le mode de narration.
« La Guerre des Dieux » est le troisième volet des chroniques de l’antiquité galactique. Ayant beaucoup aimé « Le Fléau des Dieux » et apprécié « Le dernier Troyen », c’est tout naturellement que je me suis dirigé vers cette nouvelle série.
Le bilan est plus que mitigé en l’état...
Le dessin est le moins bon des trois séries. Il n’est pas mauvais, loin de là, mais ne dégage aucune énergie. Les couleurs sont ternes et métalliques. Comme quoi, il n’y a pas que la technique... il faut aussi une âme.
Mais ce qui m’a réellement posé problème, c’est le scénario. L’idée de base est bonne : les êtres humains se font la guerre pensant agir de leur propre chef quand, en réalité, ce sont les Dieux qui se jouent d’eux, participant à une sorte de « Risk » grandeur nature. Sur un fond de la Guerre de Troie de l’Iliade d’Homère, tout ça avait un bon potentiel.
Mais la réalisation ne suit pas... L’histoire se passe en accéléré. Au lieu de prendre son temps dans la présentation de l’histoire comme dans les deux précédentes séries, Valérie Mangin se précipite dans l’histoire. J’ai l’impression de regarder un film en accéléré et de ne pas entrer dans le récit. Les transitions sont abruptes et mal amenées. L’ensemble reste assez superficiel et c’est bien dommage.
Du côté positif, je mentionne tout de même le brave Ulysse, qui ne croit pas aux Dieux mais se retrouve être le pion principal dans le jeu de plateau géant auquel ils se livrent. C’est un bon personnage, intelligent et raisonnable.
Je ne conseille pas la lecture de cet album pour l’instant, préférant attendre la sortie du second (et dernier ?) tome pour voir où tout cela va nous mener.
Un 2/5 plein de déception.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Sarajevo-Tango
Hermann fait un mélange peu réussi dans ce one shot. La fiction concernant l'enlèvement de l'enfant et l'opération extraction de Sarajevo par un ex-légionnaire est assez réussie. Par contre, l'auteur s'insurge des exactions faites notamment par les Serbes lors du conflit en ex-Yougoslavie. Son propos est loin d'être clair, il aurait dû développer ses idées et ne pas partir sur une fiction à 100 000 lieues de son coup de gueule. Cette dispersion gâche complètement le résultat. En dehors de ces considérations, le dessin est agréable, Hermann est égal à lui même sur ce récit. Il y avait de la volonté et du fond mais la forme n'y est pas. Sur ce point c'est un échec.
Guerres civiles
Encore une série correcte honteusement abandonnée ! Quel gâchis !!! :(( Le postulat de départ m’a séduit d’emblée : un conflit armé à l’époque actuelle dans un Etat qui n’en a pas connu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale comme la France. L’histoire est rythmée. Le lecteur entre tout de suite au cœur du sujet et n’a pas le temps de s’ennuyer. Les auteurs ont pris le parti de ne pas essayer vainement de raconter au lecteur comment la crise a éclaté. Et c’est tant mieux : un laborieux effort d’explication se serait sans doute révélé lourd et préjudiciable en terme de crédibilité du thème. Mettre en scène les auteurs de la série ne m’a pas semblé particulièrement captivant dans le premier tome, dans la mesure où ceux-ci me sont totalement étrangers. Par contre, l’idée devient intéressante dans le second tome, dès qu’intervient le milicien fan de bd. J’ai trouvé ce dernier personnage incroyablement original et bien pensé. Le dessin ne m’a par contre pas du tout plu. J’évite de tenir ce genre de propos un peu facile, mais, en l’occurrence, il faut quand même que je le souligne : je crois que je serais quasiment capable de dessiner une bd aussi brouillonne ! :?) J’ai emprunté cette série sans savoir qu’elle avait été abandonnée. Le deuxième opus se termine en pleine action. Je voulais connaître ce que les auteurs avaient prévu pour la suite, moi ! Il ne restait qu’un malheureux tome pour conclure la série ! Merde aux éditeurs !!! :! En conclusion, je pense que je n’aurais pas manqué de conseiller cette série, si le graphisme avait été à la hauteur du scénario et, surtout, si elle avait eu une fin (mais je reconnais que ça fait beaucoup de « si » ;) ).
Batman - Deathblow
L'histoire est assez difficile à suivre car il y a un véritable enchevêtrement de deux récits avec de nombreux flash-back qui reviennent toujours dix ans en arrière. Il faudra véritablement s'accrocher pour comprendre les enjeux de ce combat. Un criminel pyrokinésiste met à feu et à sang la ville de Gotham. Son justicier masqué va tout faire pour contre-carrer les sombres projets. Batman prend en effet le relais d'un autre héros à savoir Deathblow, le plus grand détective du monde (rien que cela !). C'est la première fois que je lis un Batman qui se situe véritablement dans le monde de l'espionnage puisqu'il s'agit d'une conspiration entre le gouvernement américain et des réseaux terroristes. C'est assez intéressant d'autant que le graphisme réaliste m'a beaucoup plu. C'est très soigné. Gotham City est magnifique et Batman apparaît réellement charismatique. Il est dommage qu'on se perde dans les méandres de ce récit dont le visuel paraissait époustouflant (par le dessinateur de Joker). On ne peut pas tout avoir ! J'ai rencontré Lee Bermejo lors d'un festival de bd. Il est encore jeune et talentueux et a encore de beaux restes devant lui. Il faut juste qu'il soit au service d'un bon scénariste.
Saint-Germain, puis rouler vers l'Ouest
Cette histoire est assez anecdotique. Un homme saxophoniste un peu porté sur la dive bouteille prend sa décapotable pour aller retrouver sa belle qui s'est enfuie en Bretagne. Déjà le dessin ne m'a pas trop plu, notamment celui des visages est souvent dépouillé au point que dans certaines cases certains personnages n'ont pas de face mais juste un trait pour faire le profil. On passera également sur les paysages rencontrés sur la route de l'ouest qui n'ont rien de vendeur. Pourtant c'est dommage de ne pas en profiter, notre homme n'avait pas pris l'autoroute. Ah oui c'est vrai on est dans les années 60, mais en fait on ne s'en rend pas compte tout de suite - par exemple il n'y a plus de station-services Antar de nos jours. Beaucoup de blanc et de vide dans ces cases. Le titre est assez mal choisi, mais en France on peut être fort pour trouver des titres tarabiscotés. Mais surtout le développement est décevant. Alexis c'est son nom fait des rencontres toutes plus improbables les unes que les autres et comme par hasard avec des femmes dont le prénom sonne comme celui de l'être qu'il part retrouver, le pompon étant lors du mariage improvisé. Une fin convenue dès la page 4. Bof quoi.
Voleurs d'Empires
Avec Dufaux c’est tout ou rien, soit j’aime soit je n’aime pas ou au mieux je trouve le résultat moyen comme ici. Ce que je reproche surtout à cette série c’est d’y avoir introduit du fantastique, fantastique d’ailleurs très banal et pas novateur, la mort ou le diable, peu importe, qui vient faire son marché pendant la guerre, il n'y a pas de quoi crier à l'originalité. J’ai lu les quatre premiers tomes et je n’irai pas plus loin parce que tout ceci m’agace trop, la dernière planche du tome trois où l’on voit la rouquine et sa tronche de dingue possédée, a fini par me refroidir complètement, j’ai avancé plus loin juste pour la beauté du dessin, bien que la qualité des derniers tomes baisse légèrement. De plus l’histoire s’allonge inutilement, elle peine à démarrer et stagne souvent sur des scènes inutiles. Dommage car ça aurait pu faire une excellente lecture juste historique avec une bonne intrigue policière, car il faut bien préciser que les décors et le côté historique est parfaitement rendu. Parfois la simplicité est plus payante qu’un alambiquage inutile.
White Sonya
Charyn dans un polar, un genre qu'il apprécie semble-t-il, et à nouveau dans les quartiers de New-York. L'originalité de cette histoire n'est pas manifeste. Sonya à qui la vie n'a pas fait de cadeau sort de prison et va à nouveau se frotter à toutes les crapules qui lui en veulent dehors. Le personnage principal a le mérite d'avoir un certain charisme et la galerie des seconds couteaux est intéressante à l'instar de Matilda ou des autres caïds de quartier. Le dessin n'est pas trop ma tasse de thé, il fait assez statique et les couleurs sont criardes. L'album est structuré en plusieurs chapitres. Pas mal de plans permettent au lecteur de suivre l'action sans texte, ce qui fait que l'album se lit relativement vite. Un album passable dans le genre roman noir auquel il manque un petit quelque chose pour se démarquer.
Ghost World
Pas terrible ! La première chose qui frappe avec ce comic book, c’est cette horrible teinte azure qui gâche toutes ses pages. Un simple noir et blanc aurait été bien plus indiqué ! Concernant le scénario, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne se passe pas grand-chose dans la vie d’Enid et Becky. Les deux jeunes blasées passent ainsi le plus clair de leur temps à échanger des commentaires cyniques au sujet d’à peu près tout ce qui les entoure. Personnellement, ça m’a paru trop gratuit, trop puéril. Je m’attendais à des réflexions plus profondes. La relation entre les deux amies est plutôt intéressante et leurs disputes notamment m’ont semblé tout à fait crédibles et, partant, relativement touchantes. Elles sont très différentes toutes les deux, mais aussi complexes l’une que l’autre, je crois. Aussi aurais-je préféré que Becky occupe autant de place qu’Enid dans le récit. La chute se révèle désespérante et m’a paru franchement bâclée. Je viens d’enchaîner l’album et le film et, à mon sens, le second sonne bien plus juste et a davantage de rythme que le premier.
Le Corbusier - Architecte parmi les hommes
Cet album dédié à Le Corbusier est composé de la même manière que Rose Valland, capitaine Beaux-Arts, paru il y a quelques mois chez le même éditeur. Il comprend une BD d'une vingtaine de pages mettant en scène le fameux architecte, suivie d'une autre vingtaine de pages dédiées à sa biographie complète, illustrée de photos d'époque. Si je comprends l'intention louable consistant à rendre hommage à un personnage célèbre mais trop peu connu du XXe siècle et à instruire un large public sur sa vie et son oeuvre, la forme et le contenu me paraissent manquer leur objectif. L'album s'entame par la BD. Son graphisme est peu engageant. Quoiqu'il soit efficace, son trait, très crayonné et un peu charbonneux, rend assez mal les architectures qui sont pourtant l'un des points clés du récit. Mais le vrai soucis, le même que j'avais ressenti à la lecture de l'album dédié à Rose Valland, est la façon dont le scénario survole à toute vitesse de nombreuses années de la vie du personnage. Nous n'assistons qu'à une suite de faits sans explications ni recul, des moments, des dates - pas forcément dans l'ordre chronologique d'ailleurs - et quelques citations importantes. Qui ne connait pas déjà Le Corbusier et son oeuvre est obligé de deviner vaguement son parcours. Rien n'explique les spécificités de ses créations, ni la raison de la polémique qui les entoure. La seule information qui ressort de l'ensemble est l'amertume de l'architecte vis-à-vis d'une ville de Paris qui lui sera toujours restée inaccessible sans qu'on sache s'il y a une vraie raison à cela à la seule lecture de cette BD. La biographie qui suit n'est pas tellement plus réjouissante. C'est, là encore, un simple alignement de faits, à la manière d'une chronologie de dictionnaire. Pas de recul, pas d'explications, pas de narratif qui vient raconter au lecteur ce en quoi l'art de Le Corbusier était spécial. Qui plus est, le texte factuel n'est pas toujours agréablement écrit. Je prends pour exemple quelques répétitions un peu lourdes, du style de "il projette des projets" ou encore "il dessine des dessins"... De leur côté, les photos sont jolies et intéressantes mais j'aurais aimé aussi voir quelques plans, ou au moins une vision plus approfondie d'une ou plusieurs des oeuvres de Le Corbusier. On n'en voit que quelques photos superficielles tandis que celles-ci se focalisent sur la représentation du personnage et de ses proches, pas de ses constructions. Je suis donc déçu car j'étais sincèrement intéressé à l'idée de découvrir la vie et l'oeuvre d'un Le Corbusier dont je ne connaissais que très peu de choses, et j'ai finalement eu beaucoup de mal à capter des informations suffisamment parlantes de cet album.
Entre deux averses
Ce one-shot est en quelque sorte un condensé de la vie de Giuseppina à travers les témoignages de ceux qui l'ont connu ou simplement croisé tel ce serveur de restaurant. On sort de la seconde guerre, cette jeune femme doit avoir environ 25 ans, puis se marie, puis se remarie, puis a des enfants qui ont eux-mêmes des enfants etc. Je dois dire que la façon de raconter cette vie est assez étrange et déstructurée. En première lecture, on a parfois du mal à savoir de qui on parle et de qui sont les pensées parsemées dans de petites bulles noires sur les planches : Giuseppina ou sa petite-fille Marion. Cette vision, ce souvenir d'une femme âgée, pour qui la mémoire s'enfuit, à travers de simples témoignages est très partiel de la vie d'une famille sur des dizaines d'années. Et pourquoi devient-elle aussi amère avec son fils ? Est-ce un prémisse de sénilité ou il y aurait une autre raison qu'on ne comprend pas en tout cas dans cette lecture. Mais il semble que ce soit le seul moyen pour Marion de connaître un peu mieux sa grand-mère qui est partie. J'ai eu du mal à m'associer à la jeune fille, pourtant je dois avoir à peu près son âge aussi bien que ma grand-mère et la sienne ont vécu des histoires semblables d'une même génération. Le dessin pour sa part est correct, j'aime assez le ton de couleurs employés qui rappelle ces anciennes photographies jaunies par le temps. Au final une lecture mitigée plombée par le mode de narration.
La Guerre des Dieux
« La Guerre des Dieux » est le troisième volet des chroniques de l’antiquité galactique. Ayant beaucoup aimé « Le Fléau des Dieux » et apprécié « Le dernier Troyen », c’est tout naturellement que je me suis dirigé vers cette nouvelle série. Le bilan est plus que mitigé en l’état... Le dessin est le moins bon des trois séries. Il n’est pas mauvais, loin de là, mais ne dégage aucune énergie. Les couleurs sont ternes et métalliques. Comme quoi, il n’y a pas que la technique... il faut aussi une âme. Mais ce qui m’a réellement posé problème, c’est le scénario. L’idée de base est bonne : les êtres humains se font la guerre pensant agir de leur propre chef quand, en réalité, ce sont les Dieux qui se jouent d’eux, participant à une sorte de « Risk » grandeur nature. Sur un fond de la Guerre de Troie de l’Iliade d’Homère, tout ça avait un bon potentiel. Mais la réalisation ne suit pas... L’histoire se passe en accéléré. Au lieu de prendre son temps dans la présentation de l’histoire comme dans les deux précédentes séries, Valérie Mangin se précipite dans l’histoire. J’ai l’impression de regarder un film en accéléré et de ne pas entrer dans le récit. Les transitions sont abruptes et mal amenées. L’ensemble reste assez superficiel et c’est bien dommage. Du côté positif, je mentionne tout de même le brave Ulysse, qui ne croit pas aux Dieux mais se retrouve être le pion principal dans le jeu de plateau géant auquel ils se livrent. C’est un bon personnage, intelligent et raisonnable. Je ne conseille pas la lecture de cet album pour l’instant, préférant attendre la sortie du second (et dernier ?) tome pour voir où tout cela va nous mener. Un 2/5 plein de déception.