Des albums « à l’ancienne » réalisés avec sérieux et académisme. Je ne suis pas convaincu que ceux-ci aient le même impact sur les jeunes d’aujourd’hui que les « Tarawa, atoll sanglant » et autres « histoires de l’Oncle Paul » en ont eu sur moi il y a plus d’un quart de siècle mais ce n’est pas une raison pour les négliger.
Le dessin est, à l’image de ces historiques, très académique. J’aime plus ou moins en fonction de l’auteur.
Une série soignée, en somme, mais, en matière d’aviation, je crois que d’autres médias sont à l’heure actuelle mieux adaptés pour ce genre de reconstitution ou de biographie.
Pour la cote, j'hésite entre le pas mal sans plus et le bof ...
Ouhhhh, le joli pêché de jeunesse que voilà !
Aux pinceaux Di Sano, le dessinateur actuel de Rubine mais aussi de beaucoup de blagues coquines.
Aux scénarios : Jean Dufaux, qui depuis s’est spécialisé dans les récits à tendance policier réaliste. Celui-ci cèdera sa place à Smit-le-Benedicte, alias Mythic.
L’objet : une série purement jeunesse, farfelue et à gros nez !
Le résultat : bof, plutôt moyen. Pas de quoi en avoir honte mais ces histoires se révèlent bel et bien être des œuvres de jeunesse. Le trait de Di Sano est sympathique et rondouillard mais pas encore affiné. On devine encore les influences de l’artiste, comme par exemple ce château tout droit sorti d’un album de Johan et Pirlouit. Les scénarios de Dufaux, eux aussi, sont immatures. La narration est confuse, les dialogues ne font pas spécialement mouche et si l’ensemble est sympathique il est aussi et surtout anecdotique. Smit-le-Benedicte offre des histoires d'un meilleur niveau (cet univers lui convient mieux) sans parvenir a réellement sortir la série du lot des productions de l'époque.
A réserver aux fouineurs dans mon genre, l’album vaut plus en sa qualité d’objet de curiosité qu’en sa qualité de bande dessinée à part entière.
Je n’ai pas lu les romans originaux de Stephenie Meyer, ni les films adaptés avec succès. C’est donc sans a priori, malgré des on-dit pas forcément positifs, que j’ai abordé cette adaptation en manhwa. D’emblée je me suis senti en terre inconnue : ça s’adresse à un public d’adolescents, voire de pré-adolescents d’après les relations et les pensées simplistes des personnages. Bella est une écervelée typique, comme la plupart des Américaines de 12 à 30 ans, mais elle soupçonne tout de suite que quelque chose ne va pas chez le bel Edward, son camarade de classe. Et lorsqu’un inconnu lui révèle que c’est un vampire, elle le croit tout de suite…
Le dessin de Young Kim se veut élégant, fin, mais il ne parvient pas à susciter l’enthousiasme –chez un lecteur moyen, disons- tant il est insipide, manque de caractère, malgré la correction des anatomies. Le découpage est catastrophique, il ne repose sur aucune structure, ce qui fait que tout semblant de rythme est annihilé par les intentions trop naïves de l’adaptateur. Et que dire de la juxtaposition du dessin et de photos légèrement retouchées ? Young Kim a peur de dessiner des voitures et des maisons américaines ? Je n’ai pas compris non plus l’irruption de la couleur brune –topaze- lors d’un passage vers la fin. Cela n’apporte strictement rien au récit.
Très difficile de noter une BD comme celle-ci.
Au début c'est génial, on retrouve tous un peu de nous dans nos anciennes parties de jeu de rôle avec un humour pas toujours très fin mais loin d'être rédibitoire.
Mais voilà, une BD qui marche faut la faire durer pour rapporter des sous sous!! Et soudain, au milieu de la série, c'est le drame, l'histoire se met a ralentir à tel point qu'on s'ennuie ferme !
Le pire étant le dernier album qui n'apporte rien a la série, ni à l'histoire en elle même, mais je ne vais pas spoiler la fin je vous rassure.
J'ai eu la faiblesse de suivre la série jusqu'au bout malgré les déceptions régulières mais en espérant un regain d'interet, par pitié ne faites pas comme moi, empruntez la si vraiment vous voulez vous y mettre !
Un tueur d’enfants sévit à Berlin. La base du récit serait somme toute assez peu originale, si la police était seule sur les traces de l’assassin. Mais, parallèlement aux forces de l'ordre, la pègre mène également des recherches actives. En effet, étant donné que la police exerce des contrôles de plus en plus nombreux et pressants sur toutes les activités criminelles de la ville, mais qu’elle semble toutefois incapable de résoudre l’affaire, le milieu n’a pas d’alternative : s’il veut pouvoir relancer tranquillement son business, il doit mettre la main sur ce monstre au plus vite !
L’atmosphère oppressante de l’intrigue est renforcée par un dessin hyperréaliste et des plus sombres. Si j’apprécie le dessin réaliste en général, je n’ai pourtant pas vraiment accroché à la démarche artistique de l’auteur.(*) En effet, même si Muth ne se contente pas exclusivement de reproduire ses clichés photographiques, même si ‘M’ ne se résume donc pas à la transposition d’un vulgaire roman-photo, j’ai tout de même trouvé que le graphisme manquait cruellement de personnalité.
Autre reproche : j’ai eu l’impression d’assister aux événements de très très loin, de telle sorte que je n’ai finalement pu les contempler qu’avec indifférence, ne ressentant aucune affection particulière pour les différents protagonistes.
Bref, bof, sans plus.
(*) Pour le détail de ladite démarche, voy. l’avis de Spooky.
Comment rentrer dans une histoire lorsqu’on trouve le héros principal purement détestable ? C’est de l’ordre de l’impossible. Pourtant j’adore le style de Gillon que je trouve magnifique, même les couleurs un peu passées me plaisent. Le côté un peu kitch des vieilles séries de science-fiction j’adore, et je pardonne beaucoup de choses, comme un peu de niaiserie ou de morale, une technologie approximative voire loufoque, ou encore un bestiaire pas très recherché, mais il faut un ingrédient essentiel, apprécier les personnages. On peut aussi les détester, parce qu‘ils sont méchants ou cruels et non pas parce qu‘ils ont des airs de supériorité franchement énervants, comme c'est le cas ici avec Christopher.
Je me suis tapé deux tomes en sa compagnie, c’est ma troisième tentative de lecture de cette série, là c’est sûr j’ai atteint mes limites, à chaque fois c’est la même chose, j’aime l’univers mais ce type me révulse profondément
Le type est tellement parfait que lui-même ne s’en étonne même pas. Il se réveille après 1000 ans de sommeil artificiel, se retrouve dans une autre époque et tout lui est naturel, comme s’il s’était endormi la veille !
Le type débarque de son millénaire de dodo et tout le monde le traite comme un chef, d’ailleurs il prend le contrôle de tout où qu’il aille, tous les gens sont non seulement d’accord mais ravis ! Il est tellement Super ce Christopher !
Le type tombe les femmes, mais il ne veut pas les faire souffrir, à Mara il dit : « tu comprends, Valérie je ne l’ai vu que 10 minutes, mais ma vie est auprès d’elle », à Valérie il dit : « tu comprends, c’est grâce à Mara que je suis vivant ». Il les saute à tour de rôle, mais je sais ce qu’il pense moi : alors les filles si on se faisait une petite partouze.
Le type n’a aucun relief, tout semble lui glisser dessus, il se sort de tout, sait tout, comprend tout, il donne même l’impression de se faire royalement chier en permanence tant il est supérieur à tout le monde.
Finalement la seule chose qu’on ne sait pas, c’est si Christopher fait des pipes, je ne sais pas… mais quelque chose me dit qu’il est aussi le roi dans ce domaine.
PS : deux étoiles quand même, car tout le background et l'univers de cette série me plaisent et si je n'avais que ça à lire sous la main, je la lirai quand même, en pestant et en voulant arracher les à Christoper, c'est certain, mais je la lirai.
'Les Psy' ne m'ont jamais fait rire. J'ai lu quelques albums par-ci par-là et ça m'a toujours profondément ennuyé. Au début, c'est amusant de voir la folie des patients et de deviner comment le psy va gérer la situation, mais après quelques histoires ça devient lourd et sans grand intérêt. Je ne parle même pas de la chute 'le psy a besoin lui-même d'une consultation à cause de ses clients' qui revient au moins trois fois par tome.
Je crois que ma mauvaise note est en partie due au dessin de Bédu que je trouve froid et sans personnalité. J'ai remarqué que le dessin jouait beaucoup dans mon appréciation des séries à gags de Cauvin.
Barbarella est un personnage célèbre dans l'Histoire de la bande dessinée. Son apparition, au début des années 60, a en effet été explosive car c'était la première fois ou presque qu'était mise en scène une héroïne de science-fiction grand public dont le charme était manifeste et l'érotisme affiché sans ambiguité. Une des premières oeuvres de la "BD adulte" francophone qui a marqué de nombreux lecteurs à l'époque.
Je n'en avais vu que des bribes jusqu'à présent et c'était donc avec une réelle curiosité que j'ai pu en lire enfin un album complet (édition Dargaud). Je dois dire que je n'étais pas très convaincu à l'avance, et effectivement je n'ai pas davantage été charmé après lecture.
Je ne suis pas grand fan du dessin de Forest. J'admets que les courbes de ses héroïnes sont très agréables et c'est le point fort de cette série. Barbarella est belle et je comprends qu'elle ait pu émoustiller du monde quand la BD est parue. Ses personnages masculins sont un peu moins réussis et je n'aime pas ses décors que j'ai parfois du mal à déchiffrer. Cela tient à son encrage crayonné et assez imprécis. Ce n'est pas ma tasse de thé.
Mais c'est surtout le scénario qui ne m'a pas séduit. Ce sont des intrigues de SF-aventuresque à l'ancienne, un peu dans la veine des vieux Flash Gordon, mais nettement moins consistantes à mon goût. Les facilités scénaristiques se succèdent, les situations sont naïves, les transitions plus qu'abruptes, les rebondissements téléphonés... Je me suis tout simplement ennuyé à la lecture et je n'ai pas pu m'empêcher de me mettre à feuilleter les pages au bout de quelques chapitres.
En outre, l'érotisme soft qui est la particularité de cette série m'a régulièrement paru assez grotesque. Je prends pour exemple plusieurs situations où Barbarella rencontre un parfait inconnu et la case suivante, hop, elle est nue dans ses bras "pour profiter de sa tendresse". Ou encore ces si nombreuses occasions où un rien vient déchirer la tunique de l'héroïne et dévoiler sa poitrine, celles où elle décide qu'elle doit immédiatement se changer et donc se déshabiller, celles où elle combat des ennemis en se déshabillant pour les troubler, etc... Cela tombe trop souvent comme des cheveux sur la soupe, du fan service un peu mal foutu. Ca devait être épatant et osé dans les années 60, mais de nos jours, bof bof...
Au final, j'ai été satisfait de découvrir pour de bon les récits de cette héroïne culte de l'époque et surtout de constater qu'une de ces histoires avait complètement inspiré Gotlib pour sa parodie d'Alice au pays des merveilles dans sa série Rhâ-Gnagna. J'apprécie l'originalité et le côté assez onirique de ces récits à l'imaginaire débridé.
Mais à part attiser ma curiosité, je n'ai pas pris plaisir à la lecture des aventures de Barbarella qui ont trop mal vieilli à mon goût.
Pas vraiment inoubliable, cette furieuse nuit (je n’ai pas non plus compris le pourquoi du titre :?)).
Le personnage principal est plutôt original pour un tueur. J’ai apprécié le côté autodestructeur de ce petit homme qui soigne sa tuberculose à coups de whisky et de cigarettes.
Concernant le scénario, je pense que le récit aurait gagné à être davantage recentré sur la cible du héros.
Pour le reste, je me retrouve tout à fait dans l’avis de PAco : dessin stylé mais trop figé, excès de voix off et fin décevante…
Une belle déception ! Belle parce que le graphisme est à la hauteur, coloré, vivant et détaillé, mais le scénario qui promettait de belles choses s’engouffre dans la banalité la plus totale. Jusqu’à environ un peu plus de la moitié du récit, le traitement du genre western, qui ne permet en général pas énormément de fantaisies, prend des airs de nouveauté et d’originalité. Stan Reader le personnage principal est intrigant et on le suit avec plaisir, ce qui va lui arriver risque d’être étonnant… Pas forcément… Dépassée cette moitié, l'histoire prend une tournure toute banale de vol et de complot comme on en a maintes fois lu. C’est déjà bien décevant, mais la chute finale, ce que contient la sacoche, est totalement tirée par les cheveux et ça demanderait un développement dans un autre tome, mais l’histoire finit là, je me demande bien à quoi sert cette petite intrigue. Si c’est pour la laisser mourir ainsi, autant ne pas l’y avoir mise.
Voilà une histoire comme je ne les aime pas, intrigante au début, banale au milieu et nulle - ou presque - à la fin. Deux étoiles parce qu’elle se laisse lire et surtout regarder.
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Biggles raconte
Des albums « à l’ancienne » réalisés avec sérieux et académisme. Je ne suis pas convaincu que ceux-ci aient le même impact sur les jeunes d’aujourd’hui que les « Tarawa, atoll sanglant » et autres « histoires de l’Oncle Paul » en ont eu sur moi il y a plus d’un quart de siècle mais ce n’est pas une raison pour les négliger. Le dessin est, à l’image de ces historiques, très académique. J’aime plus ou moins en fonction de l’auteur. Une série soignée, en somme, mais, en matière d’aviation, je crois que d’autres médias sont à l’heure actuelle mieux adaptés pour ce genre de reconstitution ou de biographie. Pour la cote, j'hésite entre le pas mal sans plus et le bof ...
Renaudin
Ouhhhh, le joli pêché de jeunesse que voilà ! Aux pinceaux Di Sano, le dessinateur actuel de Rubine mais aussi de beaucoup de blagues coquines. Aux scénarios : Jean Dufaux, qui depuis s’est spécialisé dans les récits à tendance policier réaliste. Celui-ci cèdera sa place à Smit-le-Benedicte, alias Mythic. L’objet : une série purement jeunesse, farfelue et à gros nez ! Le résultat : bof, plutôt moyen. Pas de quoi en avoir honte mais ces histoires se révèlent bel et bien être des œuvres de jeunesse. Le trait de Di Sano est sympathique et rondouillard mais pas encore affiné. On devine encore les influences de l’artiste, comme par exemple ce château tout droit sorti d’un album de Johan et Pirlouit. Les scénarios de Dufaux, eux aussi, sont immatures. La narration est confuse, les dialogues ne font pas spécialement mouche et si l’ensemble est sympathique il est aussi et surtout anecdotique. Smit-le-Benedicte offre des histoires d'un meilleur niveau (cet univers lui convient mieux) sans parvenir a réellement sortir la série du lot des productions de l'époque. A réserver aux fouineurs dans mon genre, l’album vaut plus en sa qualité d’objet de curiosité qu’en sa qualité de bande dessinée à part entière.
Twilight
Je n’ai pas lu les romans originaux de Stephenie Meyer, ni les films adaptés avec succès. C’est donc sans a priori, malgré des on-dit pas forcément positifs, que j’ai abordé cette adaptation en manhwa. D’emblée je me suis senti en terre inconnue : ça s’adresse à un public d’adolescents, voire de pré-adolescents d’après les relations et les pensées simplistes des personnages. Bella est une écervelée typique, comme la plupart des Américaines de 12 à 30 ans, mais elle soupçonne tout de suite que quelque chose ne va pas chez le bel Edward, son camarade de classe. Et lorsqu’un inconnu lui révèle que c’est un vampire, elle le croit tout de suite… Le dessin de Young Kim se veut élégant, fin, mais il ne parvient pas à susciter l’enthousiasme –chez un lecteur moyen, disons- tant il est insipide, manque de caractère, malgré la correction des anatomies. Le découpage est catastrophique, il ne repose sur aucune structure, ce qui fait que tout semblant de rythme est annihilé par les intentions trop naïves de l’adaptateur. Et que dire de la juxtaposition du dessin et de photos légèrement retouchées ? Young Kim a peur de dessiner des voitures et des maisons américaines ? Je n’ai pas compris non plus l’irruption de la couleur brune –topaze- lors d’un passage vers la fin. Cela n’apporte strictement rien au récit.
Chroniques de la lune noire
Très difficile de noter une BD comme celle-ci. Au début c'est génial, on retrouve tous un peu de nous dans nos anciennes parties de jeu de rôle avec un humour pas toujours très fin mais loin d'être rédibitoire. Mais voilà, une BD qui marche faut la faire durer pour rapporter des sous sous!! Et soudain, au milieu de la série, c'est le drame, l'histoire se met a ralentir à tel point qu'on s'ennuie ferme ! Le pire étant le dernier album qui n'apporte rien a la série, ni à l'histoire en elle même, mais je ne vais pas spoiler la fin je vous rassure. J'ai eu la faiblesse de suivre la série jusqu'au bout malgré les déceptions régulières mais en espérant un regain d'interet, par pitié ne faites pas comme moi, empruntez la si vraiment vous voulez vous y mettre !
M (Emmanuel Proust)
Un tueur d’enfants sévit à Berlin. La base du récit serait somme toute assez peu originale, si la police était seule sur les traces de l’assassin. Mais, parallèlement aux forces de l'ordre, la pègre mène également des recherches actives. En effet, étant donné que la police exerce des contrôles de plus en plus nombreux et pressants sur toutes les activités criminelles de la ville, mais qu’elle semble toutefois incapable de résoudre l’affaire, le milieu n’a pas d’alternative : s’il veut pouvoir relancer tranquillement son business, il doit mettre la main sur ce monstre au plus vite ! L’atmosphère oppressante de l’intrigue est renforcée par un dessin hyperréaliste et des plus sombres. Si j’apprécie le dessin réaliste en général, je n’ai pourtant pas vraiment accroché à la démarche artistique de l’auteur.(*) En effet, même si Muth ne se contente pas exclusivement de reproduire ses clichés photographiques, même si ‘M’ ne se résume donc pas à la transposition d’un vulgaire roman-photo, j’ai tout de même trouvé que le graphisme manquait cruellement de personnalité. Autre reproche : j’ai eu l’impression d’assister aux événements de très très loin, de telle sorte que je n’ai finalement pu les contempler qu’avec indifférence, ne ressentant aucune affection particulière pour les différents protagonistes. Bref, bof, sans plus. (*) Pour le détail de ladite démarche, voy. l’avis de Spooky.
Les Naufragés du temps
Comment rentrer dans une histoire lorsqu’on trouve le héros principal purement détestable ? C’est de l’ordre de l’impossible. Pourtant j’adore le style de Gillon que je trouve magnifique, même les couleurs un peu passées me plaisent. Le côté un peu kitch des vieilles séries de science-fiction j’adore, et je pardonne beaucoup de choses, comme un peu de niaiserie ou de morale, une technologie approximative voire loufoque, ou encore un bestiaire pas très recherché, mais il faut un ingrédient essentiel, apprécier les personnages. On peut aussi les détester, parce qu‘ils sont méchants ou cruels et non pas parce qu‘ils ont des airs de supériorité franchement énervants, comme c'est le cas ici avec Christopher. Je me suis tapé deux tomes en sa compagnie, c’est ma troisième tentative de lecture de cette série, là c’est sûr j’ai atteint mes limites, à chaque fois c’est la même chose, j’aime l’univers mais ce type me révulse profondément Le type est tellement parfait que lui-même ne s’en étonne même pas. Il se réveille après 1000 ans de sommeil artificiel, se retrouve dans une autre époque et tout lui est naturel, comme s’il s’était endormi la veille ! Le type débarque de son millénaire de dodo et tout le monde le traite comme un chef, d’ailleurs il prend le contrôle de tout où qu’il aille, tous les gens sont non seulement d’accord mais ravis ! Il est tellement Super ce Christopher ! Le type tombe les femmes, mais il ne veut pas les faire souffrir, à Mara il dit : « tu comprends, Valérie je ne l’ai vu que 10 minutes, mais ma vie est auprès d’elle », à Valérie il dit : « tu comprends, c’est grâce à Mara que je suis vivant ». Il les saute à tour de rôle, mais je sais ce qu’il pense moi : alors les filles si on se faisait une petite partouze. Le type n’a aucun relief, tout semble lui glisser dessus, il se sort de tout, sait tout, comprend tout, il donne même l’impression de se faire royalement chier en permanence tant il est supérieur à tout le monde. Finalement la seule chose qu’on ne sait pas, c’est si Christopher fait des pipes, je ne sais pas… mais quelque chose me dit qu’il est aussi le roi dans ce domaine. PS : deux étoiles quand même, car tout le background et l'univers de cette série me plaisent et si je n'avais que ça à lire sous la main, je la lirai quand même, en pestant et en voulant arracher les à Christoper, c'est certain, mais je la lirai.
Les Psy
'Les Psy' ne m'ont jamais fait rire. J'ai lu quelques albums par-ci par-là et ça m'a toujours profondément ennuyé. Au début, c'est amusant de voir la folie des patients et de deviner comment le psy va gérer la situation, mais après quelques histoires ça devient lourd et sans grand intérêt. Je ne parle même pas de la chute 'le psy a besoin lui-même d'une consultation à cause de ses clients' qui revient au moins trois fois par tome. Je crois que ma mauvaise note est en partie due au dessin de Bédu que je trouve froid et sans personnalité. J'ai remarqué que le dessin jouait beaucoup dans mon appréciation des séries à gags de Cauvin.
Barbarella
Barbarella est un personnage célèbre dans l'Histoire de la bande dessinée. Son apparition, au début des années 60, a en effet été explosive car c'était la première fois ou presque qu'était mise en scène une héroïne de science-fiction grand public dont le charme était manifeste et l'érotisme affiché sans ambiguité. Une des premières oeuvres de la "BD adulte" francophone qui a marqué de nombreux lecteurs à l'époque. Je n'en avais vu que des bribes jusqu'à présent et c'était donc avec une réelle curiosité que j'ai pu en lire enfin un album complet (édition Dargaud). Je dois dire que je n'étais pas très convaincu à l'avance, et effectivement je n'ai pas davantage été charmé après lecture. Je ne suis pas grand fan du dessin de Forest. J'admets que les courbes de ses héroïnes sont très agréables et c'est le point fort de cette série. Barbarella est belle et je comprends qu'elle ait pu émoustiller du monde quand la BD est parue. Ses personnages masculins sont un peu moins réussis et je n'aime pas ses décors que j'ai parfois du mal à déchiffrer. Cela tient à son encrage crayonné et assez imprécis. Ce n'est pas ma tasse de thé. Mais c'est surtout le scénario qui ne m'a pas séduit. Ce sont des intrigues de SF-aventuresque à l'ancienne, un peu dans la veine des vieux Flash Gordon, mais nettement moins consistantes à mon goût. Les facilités scénaristiques se succèdent, les situations sont naïves, les transitions plus qu'abruptes, les rebondissements téléphonés... Je me suis tout simplement ennuyé à la lecture et je n'ai pas pu m'empêcher de me mettre à feuilleter les pages au bout de quelques chapitres. En outre, l'érotisme soft qui est la particularité de cette série m'a régulièrement paru assez grotesque. Je prends pour exemple plusieurs situations où Barbarella rencontre un parfait inconnu et la case suivante, hop, elle est nue dans ses bras "pour profiter de sa tendresse". Ou encore ces si nombreuses occasions où un rien vient déchirer la tunique de l'héroïne et dévoiler sa poitrine, celles où elle décide qu'elle doit immédiatement se changer et donc se déshabiller, celles où elle combat des ennemis en se déshabillant pour les troubler, etc... Cela tombe trop souvent comme des cheveux sur la soupe, du fan service un peu mal foutu. Ca devait être épatant et osé dans les années 60, mais de nos jours, bof bof... Au final, j'ai été satisfait de découvrir pour de bon les récits de cette héroïne culte de l'époque et surtout de constater qu'une de ces histoires avait complètement inspiré Gotlib pour sa parodie d'Alice au pays des merveilles dans sa série Rhâ-Gnagna. J'apprécie l'originalité et le côté assez onirique de ces récits à l'imaginaire débridé. Mais à part attiser ma curiosité, je n'ai pas pris plaisir à la lecture des aventures de Barbarella qui ont trop mal vieilli à mon goût.
Nuit de fureur
Pas vraiment inoubliable, cette furieuse nuit (je n’ai pas non plus compris le pourquoi du titre :?)). Le personnage principal est plutôt original pour un tueur. J’ai apprécié le côté autodestructeur de ce petit homme qui soigne sa tuberculose à coups de whisky et de cigarettes. Concernant le scénario, je pense que le récit aurait gagné à être davantage recentré sur la cible du héros. Pour le reste, je me retrouve tout à fait dans l’avis de PAco : dessin stylé mais trop figé, excès de voix off et fin décevante…
Un Western dans la poche
Une belle déception ! Belle parce que le graphisme est à la hauteur, coloré, vivant et détaillé, mais le scénario qui promettait de belles choses s’engouffre dans la banalité la plus totale. Jusqu’à environ un peu plus de la moitié du récit, le traitement du genre western, qui ne permet en général pas énormément de fantaisies, prend des airs de nouveauté et d’originalité. Stan Reader le personnage principal est intrigant et on le suit avec plaisir, ce qui va lui arriver risque d’être étonnant… Pas forcément… Dépassée cette moitié, l'histoire prend une tournure toute banale de vol et de complot comme on en a maintes fois lu. C’est déjà bien décevant, mais la chute finale, ce que contient la sacoche, est totalement tirée par les cheveux et ça demanderait un développement dans un autre tome, mais l’histoire finit là, je me demande bien à quoi sert cette petite intrigue. Si c’est pour la laisser mourir ainsi, autant ne pas l’y avoir mise. Voilà une histoire comme je ne les aime pas, intrigante au début, banale au milieu et nulle - ou presque - à la fin. Deux étoiles parce qu’elle se laisse lire et surtout regarder.