Bof bof...
Ce récit se place dans une continuité qui m'est inconnue. Cela se passe visiblement après une invasion d'aliens sur Terre avec le massacre que cela implique, invasion finalement repoussée. Hormis ce fait classé historique, l'intrigue du premier tome de ce qui s'annonce comme une série d'histoires complètes est très basique et se rapproche du second film de la série, Aliens le retour. Un vaisseau s'approche d'une planète dont on a perdu le contact avec les quelques colons miniers et va évidemment découvrir les rares survivants confrontés à une multitude d'aliens.
Les meilleurs scénarios mettant en scène les aliens sont ceux se passant en huis-clos avec si possible un unique alien qui se cache et la peur que la simple connaissance de sa présence implique. Mais ici, on est dans le pire cas de scénario : plein d'aliens qui attaquent de tous côtés et une séance de tirs au pigeon avec gros flingues et humains qui se font tuer les uns après les autres. Le gros classique tellement cliché qu'il en est devenu parfaitement lassant.
Le scénariste ajoute quand même, histoire d'étayer un peu son récit déjà-vu, une histoire de temple mystérieux qui hypnotise les humains et les amène dans les bras des aliens. Une énigme bidon mais qui attise quand même la curiosité du lecteur désireux de comprendre le fin mot de l'histoire.
Sauf qu'il n'y aura aucune explication, et même pas de conclusion à l'histoire, car le récit se termine très abruptement, avec une fin pliée en deux pages donnant la féroce impression d'intrigues abandonnées en plein vol.
A cela s'ajoutent une narration un peu bancale, des personnages sans intérêt et interchangeables, et un dessin certes correct mais ultra formaté et refroidi par des couleurs informatiques sans charme. Autant dire que c'est une lecture décevante.
"L'île Panorama" a, à mes yeux, les défauts des adaptations mal faites : un manque flagrant de plus value liée au support. Ici encore et comme souvent, j'ai l'impression que le dessinateur a pris le bouquin page après page et a illustré tant bien que mal ce qui était raconté. Ce n'est pas si mal fait que ça, on n'a pas de narration lourde ou de descriptifs assommants, mais il y a une espèce de rythme pas fluide du tout ou des choses qui manquent parce qu'elles n'étaient peut-être pas aisées à illustrer par moments, ce qui ne facilite pas l'immersion dans le récit. J'ai un peu eu le sentiment que l'illustrateur ne s'était pas vraiment approprié l'histoire avant de la digérer et de la reconstruire à sa manière pour en faire cette adaptation. Mais je peux me tromper, je ne connais pas l'histoire originelle.
Le deuxième gros défaut de ce manga, c'est le manque total de crédibilité de la base même de l'histoire, à savoir l'usurpation d'identité d'un homme mort et enterré par un de ses anciens camarades d'université, écrivain rêveur un peu raté, et surtout la manière dont ce dernier décide de se substituer à son sosie : en l'exhumant et en prenant sa place dans sa tombe, pour en ressortir quelque jours plus tard comme s'il avait été enterré vivant… A partir de là, difficile d'entrer dans le jeu, mais à la limite, c'est un aspect sur lequel je suis capable de passer si le reste est à la hauteur.
Malheureusement, les choses incohérentes s'accumulent, comme la présence de personnel d'animation sur l'île alors qu'il y a encore 6 mois de travaux par exemple. C'est juste prétexte à déshabiller tout le monde et à faire une partouze géante. Bizarrement, les scènes en question ne sont pas du tout censurées et il n'y a aucune mention "réservé à un public averti" nulle part en couverture ou ailleurs… La fin est un délire total, à se demander ce que les auteurs ont bien pu fumer comme herbe hallucinogène pour pondre ça.
Le dessin est plus que correct, avec un soin particulier mis dans certains détails de vêtements, d'arrières plans ou autres. J'aime beaucoup tout le passage sous marin. Mais ça ne sauve pas grand chose, ça permet juste de ne pas abandonner la lecture avant la fin.
Contente de ne l'avoir qu'emprunté !
Quand j'ai fini l'unique tome de cette série, je me suis fait la réflexion suivante : "... j'ai rien compris"... Pourtant, je partais avec un a priori plutôt positif, d'autant que sans aucun numéro de tome sur l'album, je m'imaginais qu'il s'agissait d'un one-shot.
Le graphisme est agréable avec des couleurs directes comme je les aime. Le trait du dessin en lui-même n'a pas vraiment ma préférence car je n'aime que moyennement le style réaliste mais il n'y a guère de reproches à lui faire.
L'histoire commence bizarrement. On découvre après coup que l'introduction était un rêve, ou ne l'était peut-être pas, ou alors c'est rempli de symbolisme... Et c'est là que ça tourne mal. Car toute l'intrigue tourne autour de la réflexion sur ce qui est réel ou ne l'est pas, l'interprétation des rêves, la recherche de compréhension pour savoir s'il y a un message symbolique derrière tout ça, ou s'il y a du surnaturel, ou quoi... il y a une thématique autour des chiens, puis des chats, mais je n'y ai rien compris. Quelques dialogues à base de psychanalyse viennent alourdir un scénario qui manque déjà nettement de fluidité. Et alors que je m'attendais à ce que les choses s'éclairent sur les dernières pages, peut-être avec une révélation fracassante ou au moins avec un indice permettant au lecteur de comprendre ou de se forger sa propre idée, c'est au contraire à une conclusion en demi-teinte, tout aussi absconse, qu'on a droit.
Déçu...
Il y a des personnages franchement mauvais, à qui on s’attache fortement, des salauds qu'on adore. Le personnage de Dexter dans la série télé est l’exemple le plus flagrant, on peut, pourquoi pas, y rajouter le docteur House. Odieux mais jouissif !
Pour le moment Sisco ne fait pas partie de ces personnages.
Il est juste désagréable.
Au début du tome il flingue une personne politique, mais pas de chance on l'a vu et filmé…
Bon, eh bien, il faut abattre le laveur de carreaux qui a tout filmé.
Voilà, voilà, c’est à peu près tout !
Les dessins sont agréables, la BD se laisse lire et relèvera peut-être le niveau pour la conclusion du diptyque. En attendant, je reste sur ma faim et ne conseille pas l’achat, il faut vraiment voir la suite pour se faire une idée de cette nouvelle série.
9/20
Typiquement le genre de série pour distributeurs d'essence et pour tête de gondole de la grande distribution.
Consensuel, enfantin, bien tradi et centré sur un personnage que tout le monde connaît. La série est en réalité une franchise, un dérivé de Spirou et Fantasio.
Alors, oui, c'est amusant, ça se lit sans déplaisir mais sans beaucoup d'enthousiasme, surtout quand on a aimé Le Nid des Marsupilamis, de Franquin, album ancêtre de la série et bien meilleur qu'elle.
Je résume l'argument : Marsu et madame vivent heureux dans la grande forêt de Palombie avec leurs petits, malgré la menace assez risible d'un jaguar aussi tenace qu'incapable.
Manque de pot, un odieux chasseur en veut à la leur (de peau).
Personnages caricaturaux dont les noms sont autant d'occasions de calembours laborieux, situations prévisibles, humour slapstick... On sourit souvent.
Mais au fond, les co-auteurs n'apportent pas grand-chose aux idées de maître Franquin, que cette série sert surtout à réchauffer. Le marsupilami est une invention d'autant plus géniale que Franquin a toujours refusé de lui donner la parole, pour le maintenir malgré tout dans le monde animal. La série a fort heureusement conservé cette contrainte.
Un autre personnage de Franquin vient apporter un peu de fantaisie à la série : un drôle de petit bonhomme dont le nom m'échappe, totalement asocial et un peu dépressif mais capable d'apprivoiser n'importe quel bestiau. Il est apparu dans les années 60, dans une histoire courte de Spirou : bravo les Brothers. Et c'est un peu l'avatar de Franquin lui-même...
"A Renaud" a un principal défaut : ce roman graphique est beaucoup trop court pour développer et faire participer le lecteur.
Du coup on a plus le droit à un poème imagé que l'on regarde tel un étranger.
Graphiquement, c'est épuré et propre.
Développer davantage mon avis correspondrait à faire plus long que la BD elle même ;)
J'aurai plus vu ce récit dans un recueil ou un collectif.
Sincère et assumée, cette nouvelle imagée respire la sincérité de l'hommage qu'elle rend.
Ma notation est assez sévère car je ne considère pas ce format adapté aux romans graphiques mais plus aux BD inclassables ou conceptuelles.
Dans une Angleterre du XIIIe siècle soigneusement anachronique, un Robin des Bois glandeur et taquin mène la vie dure à son pote de taverne et néanmoins souffre-douleur, le veule et moustachu Shériff de Nottingham. Lequel ne se connaît au fond qu'un seul ennemi : sa gorgone d'épouse, dragon en hénin et experte du rouleau à pâtisserie.
Une bande de joyeux chevaliers teutoniques, dont le casque qu'ils ne retirent jamais se confond avec le visage, apporte à la série sa caution internationale, à grand renfort d'accent autrichien (on n'en est plus à un à-peu-près près...).
Le dessin rond et coloré de Türk est agréable et adapté à cette série enfantine sans prétention.
L'intérêt est d'ailleurs surtout visuel, avec une foule de détails loufoques dans les cases, comme aime à en semer Türk (moins toutefois que dans le bien meilleur Léonard). Beaucoup de gags tiendraient facilement en une case et on sent que les auteurs ont de la peine à attendre le bas de la page pour un dénouement facile à prévoir.
Comme dans Léonard également, la série est passée du gag en une plage aux histoires en un album, sans que cela ajoute beaucoup d'intérêt ni d'épaisseur aux personnages.
Distrayant, sans plus.
"Bonjour les Indes" n'est que partiellement une BD. Certaines parties sont séquentielles, d'autres sont faites d'illustrations et parfois on a le droit à de longs textes.
L'ensemble est segmenté en 20 chapitres à thèmes : la bouffe, la santé, les transports, etc...
C'est bien conçu mais c'est indigeste.
Il y a de l'humour, les dessins sont beaux pour les décors et moins réussis pour les personnages anthropomorphes.
Il faut vraiment s'intéresser de près à ce pays pour décortiquer toutes les informations de cette oeuvre qui ressemble à un carnet de voyage ou comme l'on trouve en titre de la préface, un " travelogue ".
Autre point négatif, c'est sorti en 1991, depuis pas mal de choses ont dû changer...
Pour les curieux principalement.
Attention : cet avis ne porte que sur le premier tome.
Recueil de légendes normandes, ce premier tome s’est révélé inégal tant au niveau des adaptations qu’au niveau du graphisme. La moyenne n’est cependant pas des plus élevées.
Du point de vue visuel, on passe d’un style réaliste soigné à un style humoristique simpliste. Franchement, seuls deux de ces six dessinateurs m’ont vraiment plu. Aucun n’est cependant dénué de talent, il s’agit donc plus d’une question de goût personnel.
Au niveau scénaristique, trois des six histoires sont adaptées de Maupassant (gage de qualité, a priori). La seule qui m’a semblé bien adaptée est la première. Les deux autres, mais surtout la dernière (celle qui, à mes yeux, offre le graphisme le plus intéressant) manquent leur cible. Les trois autres histoires, œuvres d’auteurs qui m’étaient inconnus, sont plaisantes à découvrir mais ne me laisseront pas un souvenir inoubliable.
Franchement dispensable donc, même pour un amateur de légendes locales dans mon genre.
Remarque : les élus locaux semblent s’être financièrement impliqués dans la création de cette série. Je sais que ce n’est pas leur pognon mais, à leur place, j’aurais tout de même veillé à ce que le choix des légendes permette au lecteur de mieux connaître la Normandie. Or, ici, et pour moi, ce ne fut absolument pas le cas, je ne vois pas ce que ces légendes ont de local tant elles me paraissent universelles. Même la légende du Mont Saint-Michel, présentée telle que dans cet album, aurait aussi bien pu être celle du Mont-de-l’Enclus (j’exagère à peine).
Et oui, c’est un peu le problème avec ces jeunes retraitées du tennis professionnel. On a à peine le temps de sortir un album pour illustrer leur belle carrière qu’elles se décident à repartir pour un tour.
Donc, nous avons ici un bio de Justine Henin, depuis ses premières raquettes jusqu’à sa première retraite. Cet album est réalisé par deux spécialiste du genre : Duval et Aidans.
Le dessin est correct, la structure est classique, l’ensemble se laisse lire mais ne m’a guère passionné. J’ai certes appris deux trois petites choses au fil de ces pages mais la championne est tellement médiatisée en Belgique que, même sans être un grand fan de tennis, je connaissais son parcours dans les grandes lignes.
Le personnage de Justine Henin manque lui-même de charisme pour pouvoir apporter une dimension particulière à cet album. Son parcours de vie est principalement marqué par la mort de sa mère alors qu’elle est encore très jeune. Pour le reste, sa trajectoire ressemble à la trajectoire de n’importe quel sportif de haut niveau : un don naturel, beaucoup de travail, la bonne rencontre au bon moment, la volonté obsessionnelle de gagner.
Bof … je préfère encore m’endormir devant la retransmission d’un match à la télé, enfin quand ces hurleuses (et Justine Henin en fait partie, même si elle est loin d’être la meilleure vocaliste) se contentent de frapper dans la petite balle jaune. Sinon, cet album a l’avantage d’être silencieux.
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Aliens
Bof bof... Ce récit se place dans une continuité qui m'est inconnue. Cela se passe visiblement après une invasion d'aliens sur Terre avec le massacre que cela implique, invasion finalement repoussée. Hormis ce fait classé historique, l'intrigue du premier tome de ce qui s'annonce comme une série d'histoires complètes est très basique et se rapproche du second film de la série, Aliens le retour. Un vaisseau s'approche d'une planète dont on a perdu le contact avec les quelques colons miniers et va évidemment découvrir les rares survivants confrontés à une multitude d'aliens. Les meilleurs scénarios mettant en scène les aliens sont ceux se passant en huis-clos avec si possible un unique alien qui se cache et la peur que la simple connaissance de sa présence implique. Mais ici, on est dans le pire cas de scénario : plein d'aliens qui attaquent de tous côtés et une séance de tirs au pigeon avec gros flingues et humains qui se font tuer les uns après les autres. Le gros classique tellement cliché qu'il en est devenu parfaitement lassant. Le scénariste ajoute quand même, histoire d'étayer un peu son récit déjà-vu, une histoire de temple mystérieux qui hypnotise les humains et les amène dans les bras des aliens. Une énigme bidon mais qui attise quand même la curiosité du lecteur désireux de comprendre le fin mot de l'histoire. Sauf qu'il n'y aura aucune explication, et même pas de conclusion à l'histoire, car le récit se termine très abruptement, avec une fin pliée en deux pages donnant la féroce impression d'intrigues abandonnées en plein vol. A cela s'ajoutent une narration un peu bancale, des personnages sans intérêt et interchangeables, et un dessin certes correct mais ultra formaté et refroidi par des couleurs informatiques sans charme. Autant dire que c'est une lecture décevante.
L'Ile panorama
"L'île Panorama" a, à mes yeux, les défauts des adaptations mal faites : un manque flagrant de plus value liée au support. Ici encore et comme souvent, j'ai l'impression que le dessinateur a pris le bouquin page après page et a illustré tant bien que mal ce qui était raconté. Ce n'est pas si mal fait que ça, on n'a pas de narration lourde ou de descriptifs assommants, mais il y a une espèce de rythme pas fluide du tout ou des choses qui manquent parce qu'elles n'étaient peut-être pas aisées à illustrer par moments, ce qui ne facilite pas l'immersion dans le récit. J'ai un peu eu le sentiment que l'illustrateur ne s'était pas vraiment approprié l'histoire avant de la digérer et de la reconstruire à sa manière pour en faire cette adaptation. Mais je peux me tromper, je ne connais pas l'histoire originelle. Le deuxième gros défaut de ce manga, c'est le manque total de crédibilité de la base même de l'histoire, à savoir l'usurpation d'identité d'un homme mort et enterré par un de ses anciens camarades d'université, écrivain rêveur un peu raté, et surtout la manière dont ce dernier décide de se substituer à son sosie : en l'exhumant et en prenant sa place dans sa tombe, pour en ressortir quelque jours plus tard comme s'il avait été enterré vivant… A partir de là, difficile d'entrer dans le jeu, mais à la limite, c'est un aspect sur lequel je suis capable de passer si le reste est à la hauteur. Malheureusement, les choses incohérentes s'accumulent, comme la présence de personnel d'animation sur l'île alors qu'il y a encore 6 mois de travaux par exemple. C'est juste prétexte à déshabiller tout le monde et à faire une partouze géante. Bizarrement, les scènes en question ne sont pas du tout censurées et il n'y a aucune mention "réservé à un public averti" nulle part en couverture ou ailleurs… La fin est un délire total, à se demander ce que les auteurs ont bien pu fumer comme herbe hallucinogène pour pondre ça. Le dessin est plus que correct, avec un soin particulier mis dans certains détails de vêtements, d'arrières plans ou autres. J'aime beaucoup tout le passage sous marin. Mais ça ne sauve pas grand chose, ça permet juste de ne pas abandonner la lecture avant la fin. Contente de ne l'avoir qu'emprunté !
Les Chiens du bord du monde
Quand j'ai fini l'unique tome de cette série, je me suis fait la réflexion suivante : "... j'ai rien compris"... Pourtant, je partais avec un a priori plutôt positif, d'autant que sans aucun numéro de tome sur l'album, je m'imaginais qu'il s'agissait d'un one-shot. Le graphisme est agréable avec des couleurs directes comme je les aime. Le trait du dessin en lui-même n'a pas vraiment ma préférence car je n'aime que moyennement le style réaliste mais il n'y a guère de reproches à lui faire. L'histoire commence bizarrement. On découvre après coup que l'introduction était un rêve, ou ne l'était peut-être pas, ou alors c'est rempli de symbolisme... Et c'est là que ça tourne mal. Car toute l'intrigue tourne autour de la réflexion sur ce qui est réel ou ne l'est pas, l'interprétation des rêves, la recherche de compréhension pour savoir s'il y a un message symbolique derrière tout ça, ou s'il y a du surnaturel, ou quoi... il y a une thématique autour des chiens, puis des chats, mais je n'y ai rien compris. Quelques dialogues à base de psychanalyse viennent alourdir un scénario qui manque déjà nettement de fluidité. Et alors que je m'attendais à ce que les choses s'éclairent sur les dernières pages, peut-être avec une révélation fracassante ou au moins avec un indice permettant au lecteur de comprendre ou de se forger sa propre idée, c'est au contraire à une conclusion en demi-teinte, tout aussi absconse, qu'on a droit. Déçu...
Sisco
Il y a des personnages franchement mauvais, à qui on s’attache fortement, des salauds qu'on adore. Le personnage de Dexter dans la série télé est l’exemple le plus flagrant, on peut, pourquoi pas, y rajouter le docteur House. Odieux mais jouissif ! Pour le moment Sisco ne fait pas partie de ces personnages. Il est juste désagréable. Au début du tome il flingue une personne politique, mais pas de chance on l'a vu et filmé… Bon, eh bien, il faut abattre le laveur de carreaux qui a tout filmé. Voilà, voilà, c’est à peu près tout ! Les dessins sont agréables, la BD se laisse lire et relèvera peut-être le niveau pour la conclusion du diptyque. En attendant, je reste sur ma faim et ne conseille pas l’achat, il faut vraiment voir la suite pour se faire une idée de cette nouvelle série. 9/20
Marsupilami
Typiquement le genre de série pour distributeurs d'essence et pour tête de gondole de la grande distribution. Consensuel, enfantin, bien tradi et centré sur un personnage que tout le monde connaît. La série est en réalité une franchise, un dérivé de Spirou et Fantasio. Alors, oui, c'est amusant, ça se lit sans déplaisir mais sans beaucoup d'enthousiasme, surtout quand on a aimé Le Nid des Marsupilamis, de Franquin, album ancêtre de la série et bien meilleur qu'elle. Je résume l'argument : Marsu et madame vivent heureux dans la grande forêt de Palombie avec leurs petits, malgré la menace assez risible d'un jaguar aussi tenace qu'incapable. Manque de pot, un odieux chasseur en veut à la leur (de peau). Personnages caricaturaux dont les noms sont autant d'occasions de calembours laborieux, situations prévisibles, humour slapstick... On sourit souvent. Mais au fond, les co-auteurs n'apportent pas grand-chose aux idées de maître Franquin, que cette série sert surtout à réchauffer. Le marsupilami est une invention d'autant plus géniale que Franquin a toujours refusé de lui donner la parole, pour le maintenir malgré tout dans le monde animal. La série a fort heureusement conservé cette contrainte. Un autre personnage de Franquin vient apporter un peu de fantaisie à la série : un drôle de petit bonhomme dont le nom m'échappe, totalement asocial et un peu dépressif mais capable d'apprivoiser n'importe quel bestiau. Il est apparu dans les années 60, dans une histoire courte de Spirou : bravo les Brothers. Et c'est un peu l'avatar de Franquin lui-même...
À Renaud
"A Renaud" a un principal défaut : ce roman graphique est beaucoup trop court pour développer et faire participer le lecteur. Du coup on a plus le droit à un poème imagé que l'on regarde tel un étranger. Graphiquement, c'est épuré et propre. Développer davantage mon avis correspondrait à faire plus long que la BD elle même ;) J'aurai plus vu ce récit dans un recueil ou un collectif. Sincère et assumée, cette nouvelle imagée respire la sincérité de l'hommage qu'elle rend. Ma notation est assez sévère car je ne considère pas ce format adapté aux romans graphiques mais plus aux BD inclassables ou conceptuelles.
Robin Dubois
Dans une Angleterre du XIIIe siècle soigneusement anachronique, un Robin des Bois glandeur et taquin mène la vie dure à son pote de taverne et néanmoins souffre-douleur, le veule et moustachu Shériff de Nottingham. Lequel ne se connaît au fond qu'un seul ennemi : sa gorgone d'épouse, dragon en hénin et experte du rouleau à pâtisserie. Une bande de joyeux chevaliers teutoniques, dont le casque qu'ils ne retirent jamais se confond avec le visage, apporte à la série sa caution internationale, à grand renfort d'accent autrichien (on n'en est plus à un à-peu-près près...). Le dessin rond et coloré de Türk est agréable et adapté à cette série enfantine sans prétention. L'intérêt est d'ailleurs surtout visuel, avec une foule de détails loufoques dans les cases, comme aime à en semer Türk (moins toutefois que dans le bien meilleur Léonard). Beaucoup de gags tiendraient facilement en une case et on sent que les auteurs ont de la peine à attendre le bas de la page pour un dénouement facile à prévoir. Comme dans Léonard également, la série est passée du gag en une plage aux histoires en un album, sans que cela ajoute beaucoup d'intérêt ni d'épaisseur aux personnages. Distrayant, sans plus.
Bonjour les Indes
"Bonjour les Indes" n'est que partiellement une BD. Certaines parties sont séquentielles, d'autres sont faites d'illustrations et parfois on a le droit à de longs textes. L'ensemble est segmenté en 20 chapitres à thèmes : la bouffe, la santé, les transports, etc... C'est bien conçu mais c'est indigeste. Il y a de l'humour, les dessins sont beaux pour les décors et moins réussis pour les personnages anthropomorphes. Il faut vraiment s'intéresser de près à ce pays pour décortiquer toutes les informations de cette oeuvre qui ressemble à un carnet de voyage ou comme l'on trouve en titre de la préface, un " travelogue ". Autre point négatif, c'est sorti en 1991, depuis pas mal de choses ont dû changer... Pour les curieux principalement.
Histoires et Légendes Normandes
Attention : cet avis ne porte que sur le premier tome. Recueil de légendes normandes, ce premier tome s’est révélé inégal tant au niveau des adaptations qu’au niveau du graphisme. La moyenne n’est cependant pas des plus élevées. Du point de vue visuel, on passe d’un style réaliste soigné à un style humoristique simpliste. Franchement, seuls deux de ces six dessinateurs m’ont vraiment plu. Aucun n’est cependant dénué de talent, il s’agit donc plus d’une question de goût personnel. Au niveau scénaristique, trois des six histoires sont adaptées de Maupassant (gage de qualité, a priori). La seule qui m’a semblé bien adaptée est la première. Les deux autres, mais surtout la dernière (celle qui, à mes yeux, offre le graphisme le plus intéressant) manquent leur cible. Les trois autres histoires, œuvres d’auteurs qui m’étaient inconnus, sont plaisantes à découvrir mais ne me laisseront pas un souvenir inoubliable. Franchement dispensable donc, même pour un amateur de légendes locales dans mon genre. Remarque : les élus locaux semblent s’être financièrement impliqués dans la création de cette série. Je sais que ce n’est pas leur pognon mais, à leur place, j’aurais tout de même veillé à ce que le choix des légendes permette au lecteur de mieux connaître la Normandie. Or, ici, et pour moi, ce ne fut absolument pas le cas, je ne vois pas ce que ces légendes ont de local tant elles me paraissent universelles. Même la légende du Mont Saint-Michel, présentée telle que dans cet album, aurait aussi bien pu être celle du Mont-de-l’Enclus (j’exagère à peine).
Justine - L'incroyable ascension
Et oui, c’est un peu le problème avec ces jeunes retraitées du tennis professionnel. On a à peine le temps de sortir un album pour illustrer leur belle carrière qu’elles se décident à repartir pour un tour. Donc, nous avons ici un bio de Justine Henin, depuis ses premières raquettes jusqu’à sa première retraite. Cet album est réalisé par deux spécialiste du genre : Duval et Aidans. Le dessin est correct, la structure est classique, l’ensemble se laisse lire mais ne m’a guère passionné. J’ai certes appris deux trois petites choses au fil de ces pages mais la championne est tellement médiatisée en Belgique que, même sans être un grand fan de tennis, je connaissais son parcours dans les grandes lignes. Le personnage de Justine Henin manque lui-même de charisme pour pouvoir apporter une dimension particulière à cet album. Son parcours de vie est principalement marqué par la mort de sa mère alors qu’elle est encore très jeune. Pour le reste, sa trajectoire ressemble à la trajectoire de n’importe quel sportif de haut niveau : un don naturel, beaucoup de travail, la bonne rencontre au bon moment, la volonté obsessionnelle de gagner. Bof … je préfère encore m’endormir devant la retransmission d’un match à la télé, enfin quand ces hurleuses (et Justine Henin en fait partie, même si elle est loin d’être la meilleure vocaliste) se contentent de frapper dans la petite balle jaune. Sinon, cet album a l’avantage d’être silencieux.