Voici un diptyque qui m’aura bien plus ennuyé que passionné.
Pourtant, je suis d’ordinaire sensible à ces histoires d’orphelins aux prises avec les autorités et qui s’en sortent grâce à leur astuce, à leurs capacités d’adaptation. Mais, bon, ici, c’est vraiment peu prenant.
Même la mort rapide d’un des personnages, élément déclencheur du sentiment de révolte de ces deux enfants m’est apparu être un moment mièvre, bien qu’elle m’ait surpris. Les protagonistes, eux, sont bien trop typés pour me surprendre.
Mais le grave problème pour moi est le manque d’émotion que je ressens à la lecture de cette aventure. En fait, je me fiche complètement du destin de ces deux gamins.
Le trait de Lebeault n’est pas, non plus, de nature à m’emballer. Elégant mais trop épuré à mon goût, il m’apparaît fort plat, sans relief. Je n’ai pas non plus trouvé la colorisation exceptionnelle. C’est trop terne à mon goût.
Trop basique, trop manichéen, trop naïf, peu émouvant et dessiné dans un style qui ne m’a pas plus emballé que ça. En clair : bof !
Fatalement on s'attend à quelque chose qui ne vole pas bien haut. Et c'est le cas, pas de surprise. Mais j'avoue que des scènes m'ont bien fait rire. Mais il y en a aussi d'autres franchement limites avec un avatar de Rastapopoulos qui se fait sucer par des gamines. L'auteur s'en prend au culte de l'immaculé Tintin à travers cette galerie de personnages de la série tous à poil sauf le milliardaire Carreydas ("(...) le seul qui ne montre pas son cul") avec une succession de verges démesurées sur chaque planche.
Il est clair que cela sent la pure provocation et ne cherche absolument pas à construire une histoire cohérente. Les couleurs sont affreuses mais le trait des personnages n'est finalement pas si loin de l'esthétique d'Hergé avec parfois un Tintin d'aspect plus adulte quand il n'est pas rasé.
Bref, à lire pour le comique de situation et l'imagination de l'auteur. Mais franchement on peut très bien s'en dispenser allègrement.
Aïe ...
Je me suis aussi jeté sur la version intégrale N&B en pensant avoir en main un beau classique mais je n'ai pas réussi à aller au bout.
D'abord le ton : au départ c'est très mimi mais très vite ca devient ... cucul.
Ensuite les longueurs : il faut souvent plusieurs pages pour faire aboutir un échange entre deux personnages, ou prendre une décision. Ça traine énormément donc, et les longs égarements n'apportent pas grand chose.
On a parfois presque l'impression qu'on s'adresse aux enfants tellement on prend le temps de nous expliquer des choses simples.
Après avoir sauté quelques dialogues donc, j'ai fini par fermer le bouquin :'(
Bon. Pour parler de cette BD il va falloir que je raconte une peu ma vie, je m'en excuse par avance, mais bon vous voilà prévenu, rien ne vous oblige à en continuer la lecture...
Je dois avant toute chose vous avouer que mon mari voue depuis sa plus tendre enfance une passion sans limite aux dinosaures de tout poil écaille, et essaye par ailleurs de me persuader de l'intérêt décoratif que représenterait une reproduction de squelette de triceratops grandeur nature au milieu de notre salon.
Jusqu'à présent j'ai tenu bon, mais il est perfide, le bougre (enfin, façon de parler) : utilisant sans vergogne l'argument de l'édification de nos chères têtes blondes, il garnit en douce nos étagères de livres consacrés aux susdits terrifiants reptiles, et les emmène visiter les galeries des muséums d'histoire naturelle.
Je le vois venir : il espère que d'ici quelques années, la pression familiale s'accroîtra et que je finirai par céder. C'est qu'il s'y connait en plans machiavéliques le fourbe. Mais, tel le chêne inflexible face à la tempête virulente, je tiendrai bon.
Où en étais-je... Ah oui, "L'age des reptiles", donc, est une des dernières acquisitions de mon cher et tendre dans cette honteuse stratégie de propagande dinosauresque. Et, bon, j'ai essayé de lire, mais cette BD n'est pas Alpha... directions, loin s'en faut. Le dessin est pas trop mal, mais l'encrage inintéressant et les couleurs photoshopesques. Sans dialogues, forcément le scénario est mince, et je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire.
Bref, ce n'est pas ma tasse de thé, vous l'aurez compris. A réserver aux accros aux dinosaures :)
Un petit album très vite lu, mais pas forcément à cause de sa simplicité.
En effet la construction du récit me semble chaotique, on ne prend pas le temps d'installer les personnages que le récit est déjà presque fini... De plus on nous les présente comme des "anciens", des gens ayant beaucoup d'expérience, mais malheureusement ils ont l'air de gamins...
Le style graphique du Québécois Guay n'est pas désagréable, mais hélas il ne se détache pas vraiment.
Bof.
Une BD que je qualifierais d’énigmatique.
Bénéficiant tout d’abord du graphisme superbe d’Igor Kordey, le récit nous emmène dans le sillage du jeune Toulouse-Lautrec, mais aussi de celui d’un couple de paysans engagé par son père, aristocrate à deux doigts de renier son fils, ou encore du samourai de petite taille qu’il croise dans un cirque et qui cache à la fois un secret et une humeur suicidaire…
J’avoue qu’à la fin de ma lecture je suis resté circonspect. Impossible, même après avoir réfléchi pendant de longues minutes, de trouver un sens véritable, une finalité à ce récit ; nous avons plusieurs fils narratifs, qui bien sûr s’entrecroisent, et même si le prologue, incongru (un samourai défait ou fait fuir 7 adversaires), s’éclaire dans la dernière partie, il n’en reste pas moins que ce galimatias est difficile à comprendre.
Reste tout de même le dessin de Kordey, à la manière de Toulouse-Lautrec, qui est un véritable régal pour les yeux, à mi-chemin entre le style de Rosinski pour La Vengeance du Comte Skarbek et celui de Gradimir Smudja.
En tant que grande admiratrice de Peeters, je ne pouvais passer à côté de ce "Koma" si alléchant... j'avais lu et acheté dans le temps les deux premiers tomes, qui m'avaient beaucoup plu à l'époque, mais ce n'est qu'à l'occasion de la sortie de l'intégrale en noir & blanc que j'ai enfin pu lire cette histoire en entier. Et je ne peux cacher ma déception.
Le début est pourtant enthousiasmant : le monde est original et intéressant, tout comme le sont les personnages... le tout servi par la maestria d'un Frederik Peeters égal à lui même, c'est un régal, même si le format "BD classique" ne convient pas totalement à ce titre : la narration de Peeters est fluide mais peu dense, et l'impression globale est qu'il ne se passe pas grand chose par tome. Cette impression disparait totalement à la lecture de l'intégrale, toutefois, plus proche des formats habituels de Peeters (petit format et nombreuses pages).
Mais les quatre tomes suivants sont décevants... on se rend compte que derrière la couche d'originalité originelle se cache en fait un scénario des plus banals, quelque part entre Matrix, La Nef des fous ou L'Autre Monde, avec au cœur de l'histoire une petite fille pas comme les autres qui va changer le monde et nous livrer à l'occasion des leçons de vie. Mouaiche.
Quand le scénario ne convainc pas, même le dessinateur le plus talentueux ne peut remonter la barre. Et Peeters a beau déployer tous les trésors de son talent, son trait souple et vivant, ses angles de vue toujours pertinents et sa narration plus que parfaite, on s'ennuie ferme.
Malgré tout, pour certaines séquences très réussies et le style inimitable de Peeters, l'achat vaut le coup je pense, en tous cas pour ses aficionados (dont je fais partie). J'en profite pour saluer le superbe travail réalisé par les Humanos pour la réédition de ce titre sous forme d'intégrale en noir et blanc, avec un beau papier épais et des noirs profonds qui mettent vraiment en valeur la beauté des planches. Un très beau livre.
Mouais mouais mouais. Le rappel d'un évènement historique majeur n'excuse pas tout.
D'abord il y a l'erreur fondamentale d'avoir dessiné les allemands en chats et les juifs en souris. La métaphore animalière est ici particulièrement mal trouvée. C'est même un gros contre-sens. Ben oui, si on réfléchit un peu, si on a un peu de culture en biologie, on ne peut tout de même pas reprocher à un prédateur d'attaquer des herbivores...
Vous comprenez, quand on dit que "l'homme est un loup pour l'homme", on signifie bien que c'est un homme, que sa nature devrait faire de lui un homme pour l'homme, donc que c'est aberrant qu'il soit un loup pour l'homme. Par contre, si vous dites que "le chat est un chat pour les souris", ben on peut penser que le chat a raison. Le génocide des juifs par les allemands serait ainsi assimilé par l'image à un phénomène naturel ? Ben non, moi je dis non, je ne vais pas dans cette voie là.
Le nazisme est un phénomène humain, trop humain, et les juifs n'avaient pas vocation à être mangés par des carnassiers. Le rapport prédateur/proie dans la nature est amoral, on ne peut pas le condamner; la guerre est immorale, on doit la condamner.
A la limite, on pourrait imaginer que l'auteur ne s'est pas élevé à cette cohérence scientifique, parce qu'il a privilégié une approche genre dessin animé pour enfant, genre le petit Titi qui échappe au Grosminet. Oui mais bon, il n'y a rien qui indique un ton enfantin et naïf dans cette BD. Non non il a bien voulu faire du réalisme historique.
Et aussi, le choix de dessiner les polonais en porcs, j'ai trouvé ça très moyen. Vu ce qu'ils ont subi pendant la guerre, c'est pas très sympa. Et puis, cette référence à peine voilée à la différence alimentaire entre juifs et polonais, franchement c'était un peu bas.
Il y a une chose qui m'a plu au début, c'est le parti pris de montrer la guerre par le petit bout de la lorgnette, par la vie quotidienne de gens qui subissent les évènements. C'est une approche que je préfère de loin à celle des héros qui changent le cours de l'histoire.
Mais au bout d'un moment, pour moi les personnages sont passés de touchants à ennuyeux. Il faut bien l'avouer, l'auteur ne nous les décrit pas vraiment comme sympathiques, ils sont pleins de défauts, assez médiocres et surtout très mesquins, on n'a pas envie de s'attacher à eux. Le père et ses pilules, le père qui cache un manteau, c'était pas drôle, c'était pas une trouvaille, c'était pas intéressant.
Enfin, il y a l'absence de visages différenciés. Ca ne gêne pas à mon avis la lecture, parce que le contexte est assez bien fait, et permet toujours de savoir qui est qui. Par contre, la similitude des apparences résume l'humanité à des catégories ethniques très distinctes, irrémédiablement séparées. Là aussi c'est un peu décevant.
Je recommande cependant de lire cette BD pour la multitude d'anecdotes réalistes, qui aide à comprendre l'histoire. Je ne recommande pas de l'acheter, car un livre qui présente les polonais occupés en porcs mérite peut-être d'être sagement replacé sur les rayons d'une bibliothèque publique.
D’habitude, j’aime beaucoup les albums des éditions Futuropolis mais « La Colline empoisonnée » réalisée par Freddy Nadolny Poustochkine ne fera jamais partie de mes bds préférées de cet éditeur.
« La Colline empoisonnée » est un récit décomposé en deux parties : la première nous présente l’apprentissage d’un moine bouddhiste au Cambodge. Celui-ci préfère passer son temps à s’amuser qu’à méditer… La seconde partie se passe en France où un jeune garçon fait connaissance d’une fille d’origine cambodgienne. Cette dernière disparaît un jour…
Les points communs entre ces deux chapitres : la jeune fille, leur origine cambodgienne et les papillons…
Malgré la poésie qui se dégage de cette bd (de nombreuses séquences nous présentent l’apprenti bouddhiste seul dans la nature…) et son aspect historique à travers la présence d’un khmer rouge, je n’ai pas été touché par cette histoire.
Franchement, je me suis ennuyé grave lors de la lecture parce que la narration est tellement décomposée (ça a au moins l’avantage d’être fluide mais bon…) que certaines séquences me sont apparu interminables (le livre fait tout de même 352 pages !) : encore heureux que de nombreuses planches ne présentent que 3 cases !
Le parallèle entre les deux parties auraient pu être intéressantes mais j’avoue que je dois être passé à côté de la lecture parce que je ne vois pas trop où veut en venir l’auteur : dévoiler le drame cambodgien retranscrite par la présence du khmer ? Ça ne m’a pas semblé si évident que ça. Nous rappeler nos souvenirs d’insouciance pendant notre jeunesse ? Oui… et alors ? Bref, j’ai eu le sentiment que la somme de ces idées ne s’emboite pas bien.
Le graphisme de Freddy Nadolny Poustochkine ? Je le trouve franchement bien dans la première partie grâce notamment au fait que le héros (ou les héros) se détachent nettement du décor (au ton monochrome) par l’utilisation d’une couleur orangée qui permet de mettre en valeur ces protagonistes : l’effet est vraiment bon !
Je suis plus réservé sur le second chapitre où je pense que l’utilisation d’un ton différent (par exemple du sépia) à la première partie aurait été plus pertinente.
Pas franchement convaincu par cette histoire où l’auteur essaie de nous faire un parallèle entre la situation au Cambodge et des jeunes d’origine khmère vivant en France. La poésie qui dégage de ce récit et le joli coup de patte de Freddy Nadolny Poustochkine n’ont pas réussi à me donner des émotions lorsque j’ai lu cette bd. Je me suis ennuyé en feuilletant cette bd… peut-être que d’autres bédéphiles seront séduits par cette lecture ?
Ayant un souvenir mitigé de la première lecture j'y suis retourné.
Mais impossible de finir.
Le dessin est très chouette au départ, puis très vite on le trouve un peu trop fun en comparaison du ton général.
Parce que globalement c'est tout de même hyper noir. Et les personnages vivent des romances qui sont sensées être carrément poétiques au regard de cette société étrange, où la femme n'est plus seulement chair ... mais carrément entrailles ...
Ce contraste, me semble être au coeur de la démarche : cette société illustre un désir à bout de souffle (ou l'on ne sait plus quoi inventer pour bander ... ) mais nos 3 couples vont vivre de véritables romances.
Mais je reste sceptique sur la réalisation car je ne parviens simplement pas à être touché par les personnages.
C'est assez dramatique car l'histoire cherche sans arrêt à être saisissante mais n'y parvient pas. De la bimbo marquée par un drame familial, de l'artiste imcompris avec son concert de bouilloire ...
A chaque fois l'auteur aimerait toucher au sublime, arracher des larmes, mais ça ne marche pas. Du coup l'ambiance tombe tout de suite et on passe un peu à côté.
Et l'aspect futuriste en légère trame de fond, n'est pas vraiment le sujet, du coup on a bien du mal à trouver des éléments auxquels s'accrocher.
Dommage parce que le concept était, lui, très saisissant.
Le coup de la dance gastro, franchement ... :o
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Le Croquemitaine
Voici un diptyque qui m’aura bien plus ennuyé que passionné. Pourtant, je suis d’ordinaire sensible à ces histoires d’orphelins aux prises avec les autorités et qui s’en sortent grâce à leur astuce, à leurs capacités d’adaptation. Mais, bon, ici, c’est vraiment peu prenant. Même la mort rapide d’un des personnages, élément déclencheur du sentiment de révolte de ces deux enfants m’est apparu être un moment mièvre, bien qu’elle m’ait surpris. Les protagonistes, eux, sont bien trop typés pour me surprendre. Mais le grave problème pour moi est le manque d’émotion que je ressens à la lecture de cette aventure. En fait, je me fiche complètement du destin de ces deux gamins. Le trait de Lebeault n’est pas, non plus, de nature à m’emballer. Elégant mais trop épuré à mon goût, il m’apparaît fort plat, sans relief. Je n’ai pas non plus trouvé la colorisation exceptionnelle. C’est trop terne à mon goût. Trop basique, trop manichéen, trop naïf, peu émouvant et dessiné dans un style qui ne m’a pas plus emballé que ça. En clair : bof !
La vie sexuelle de Tintin
Fatalement on s'attend à quelque chose qui ne vole pas bien haut. Et c'est le cas, pas de surprise. Mais j'avoue que des scènes m'ont bien fait rire. Mais il y en a aussi d'autres franchement limites avec un avatar de Rastapopoulos qui se fait sucer par des gamines. L'auteur s'en prend au culte de l'immaculé Tintin à travers cette galerie de personnages de la série tous à poil sauf le milliardaire Carreydas ("(...) le seul qui ne montre pas son cul") avec une succession de verges démesurées sur chaque planche. Il est clair que cela sent la pure provocation et ne cherche absolument pas à construire une histoire cohérente. Les couleurs sont affreuses mais le trait des personnages n'est finalement pas si loin de l'esthétique d'Hergé avec parfois un Tintin d'aspect plus adulte quand il n'est pas rasé. Bref, à lire pour le comique de situation et l'imagination de l'auteur. Mais franchement on peut très bien s'en dispenser allègrement.
Koma
Aïe ... Je me suis aussi jeté sur la version intégrale N&B en pensant avoir en main un beau classique mais je n'ai pas réussi à aller au bout. D'abord le ton : au départ c'est très mimi mais très vite ca devient ... cucul. Ensuite les longueurs : il faut souvent plusieurs pages pour faire aboutir un échange entre deux personnages, ou prendre une décision. Ça traine énormément donc, et les longs égarements n'apportent pas grand chose. On a parfois presque l'impression qu'on s'adresse aux enfants tellement on prend le temps de nous expliquer des choses simples. Après avoir sauté quelques dialogues donc, j'ai fini par fermer le bouquin :'(
L'Age des Reptiles (L'Ere des Reptiles)
Bon. Pour parler de cette BD il va falloir que je raconte une peu ma vie, je m'en excuse par avance, mais bon vous voilà prévenu, rien ne vous oblige à en continuer la lecture... Je dois avant toute chose vous avouer que mon mari voue depuis sa plus tendre enfance une passion sans limite aux dinosaures de tout
poilécaille, et essaye par ailleurs de me persuader de l'intérêt décoratif que représenterait une reproduction de squelette de triceratops grandeur nature au milieu de notre salon. Jusqu'à présent j'ai tenu bon, mais il est perfide, le bougre (enfin, façon de parler) : utilisant sans vergogne l'argument de l'édification de nos chères têtes blondes, il garnit en douce nos étagères de livres consacrés aux susdits terrifiants reptiles, et les emmène visiter les galeries des muséums d'histoire naturelle. Je le vois venir : il espère que d'ici quelques années, la pression familiale s'accroîtra et que je finirai par céder. C'est qu'il s'y connait en plans machiavéliques le fourbe. Mais, tel le chêne inflexible face à la tempête virulente, je tiendrai bon. Où en étais-je... Ah oui, "L'age des reptiles", donc, est une des dernières acquisitions de mon cher et tendre dans cette honteuse stratégie de propagande dinosauresque. Et, bon, j'ai essayé de lire, mais cette BD n'est pas Alpha... directions, loin s'en faut. Le dessin est pas trop mal, mais l'encrage inintéressant et les couleurs photoshopesques. Sans dialogues, forcément le scénario est mince, et je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. Bref, ce n'est pas ma tasse de thé, vous l'aurez compris. A réserver aux accros aux dinosaures :)Clones (La Cafetière)
Un petit album très vite lu, mais pas forcément à cause de sa simplicité. En effet la construction du récit me semble chaotique, on ne prend pas le temps d'installer les personnages que le récit est déjà presque fini... De plus on nous les présente comme des "anciens", des gens ayant beaucoup d'expérience, mais malheureusement ils ont l'air de gamins... Le style graphique du Québécois Guay n'est pas désagréable, mais hélas il ne se détache pas vraiment. Bof.
Les Cinq saisons - Automne
Une BD que je qualifierais d’énigmatique. Bénéficiant tout d’abord du graphisme superbe d’Igor Kordey, le récit nous emmène dans le sillage du jeune Toulouse-Lautrec, mais aussi de celui d’un couple de paysans engagé par son père, aristocrate à deux doigts de renier son fils, ou encore du samourai de petite taille qu’il croise dans un cirque et qui cache à la fois un secret et une humeur suicidaire… J’avoue qu’à la fin de ma lecture je suis resté circonspect. Impossible, même après avoir réfléchi pendant de longues minutes, de trouver un sens véritable, une finalité à ce récit ; nous avons plusieurs fils narratifs, qui bien sûr s’entrecroisent, et même si le prologue, incongru (un samourai défait ou fait fuir 7 adversaires), s’éclaire dans la dernière partie, il n’en reste pas moins que ce galimatias est difficile à comprendre. Reste tout de même le dessin de Kordey, à la manière de Toulouse-Lautrec, qui est un véritable régal pour les yeux, à mi-chemin entre le style de Rosinski pour La Vengeance du Comte Skarbek et celui de Gradimir Smudja.
Koma
En tant que grande admiratrice de Peeters, je ne pouvais passer à côté de ce "Koma" si alléchant... j'avais lu et acheté dans le temps les deux premiers tomes, qui m'avaient beaucoup plu à l'époque, mais ce n'est qu'à l'occasion de la sortie de l'intégrale en noir & blanc que j'ai enfin pu lire cette histoire en entier. Et je ne peux cacher ma déception. Le début est pourtant enthousiasmant : le monde est original et intéressant, tout comme le sont les personnages... le tout servi par la maestria d'un Frederik Peeters égal à lui même, c'est un régal, même si le format "BD classique" ne convient pas totalement à ce titre : la narration de Peeters est fluide mais peu dense, et l'impression globale est qu'il ne se passe pas grand chose par tome. Cette impression disparait totalement à la lecture de l'intégrale, toutefois, plus proche des formats habituels de Peeters (petit format et nombreuses pages). Mais les quatre tomes suivants sont décevants... on se rend compte que derrière la couche d'originalité originelle se cache en fait un scénario des plus banals, quelque part entre Matrix, La Nef des fous ou L'Autre Monde, avec au cœur de l'histoire une petite fille pas comme les autres qui va changer le monde et nous livrer à l'occasion des leçons de vie. Mouaiche. Quand le scénario ne convainc pas, même le dessinateur le plus talentueux ne peut remonter la barre. Et Peeters a beau déployer tous les trésors de son talent, son trait souple et vivant, ses angles de vue toujours pertinents et sa narration plus que parfaite, on s'ennuie ferme. Malgré tout, pour certaines séquences très réussies et le style inimitable de Peeters, l'achat vaut le coup je pense, en tous cas pour ses aficionados (dont je fais partie). J'en profite pour saluer le superbe travail réalisé par les Humanos pour la réédition de ce titre sous forme d'intégrale en noir et blanc, avec un beau papier épais et des noirs profonds qui mettent vraiment en valeur la beauté des planches. Un très beau livre.
Maus
Mouais mouais mouais. Le rappel d'un évènement historique majeur n'excuse pas tout. D'abord il y a l'erreur fondamentale d'avoir dessiné les allemands en chats et les juifs en souris. La métaphore animalière est ici particulièrement mal trouvée. C'est même un gros contre-sens. Ben oui, si on réfléchit un peu, si on a un peu de culture en biologie, on ne peut tout de même pas reprocher à un prédateur d'attaquer des herbivores... Vous comprenez, quand on dit que "l'homme est un loup pour l'homme", on signifie bien que c'est un homme, que sa nature devrait faire de lui un homme pour l'homme, donc que c'est aberrant qu'il soit un loup pour l'homme. Par contre, si vous dites que "le chat est un chat pour les souris", ben on peut penser que le chat a raison. Le génocide des juifs par les allemands serait ainsi assimilé par l'image à un phénomène naturel ? Ben non, moi je dis non, je ne vais pas dans cette voie là. Le nazisme est un phénomène humain, trop humain, et les juifs n'avaient pas vocation à être mangés par des carnassiers. Le rapport prédateur/proie dans la nature est amoral, on ne peut pas le condamner; la guerre est immorale, on doit la condamner. A la limite, on pourrait imaginer que l'auteur ne s'est pas élevé à cette cohérence scientifique, parce qu'il a privilégié une approche genre dessin animé pour enfant, genre le petit Titi qui échappe au Grosminet. Oui mais bon, il n'y a rien qui indique un ton enfantin et naïf dans cette BD. Non non il a bien voulu faire du réalisme historique. Et aussi, le choix de dessiner les polonais en porcs, j'ai trouvé ça très moyen. Vu ce qu'ils ont subi pendant la guerre, c'est pas très sympa. Et puis, cette référence à peine voilée à la différence alimentaire entre juifs et polonais, franchement c'était un peu bas. Il y a une chose qui m'a plu au début, c'est le parti pris de montrer la guerre par le petit bout de la lorgnette, par la vie quotidienne de gens qui subissent les évènements. C'est une approche que je préfère de loin à celle des héros qui changent le cours de l'histoire. Mais au bout d'un moment, pour moi les personnages sont passés de touchants à ennuyeux. Il faut bien l'avouer, l'auteur ne nous les décrit pas vraiment comme sympathiques, ils sont pleins de défauts, assez médiocres et surtout très mesquins, on n'a pas envie de s'attacher à eux. Le père et ses pilules, le père qui cache un manteau, c'était pas drôle, c'était pas une trouvaille, c'était pas intéressant. Enfin, il y a l'absence de visages différenciés. Ca ne gêne pas à mon avis la lecture, parce que le contexte est assez bien fait, et permet toujours de savoir qui est qui. Par contre, la similitude des apparences résume l'humanité à des catégories ethniques très distinctes, irrémédiablement séparées. Là aussi c'est un peu décevant. Je recommande cependant de lire cette BD pour la multitude d'anecdotes réalistes, qui aide à comprendre l'histoire. Je ne recommande pas de l'acheter, car un livre qui présente les polonais occupés en porcs mérite peut-être d'être sagement replacé sur les rayons d'une bibliothèque publique.
La Colline empoisonnée
D’habitude, j’aime beaucoup les albums des éditions Futuropolis mais « La Colline empoisonnée » réalisée par Freddy Nadolny Poustochkine ne fera jamais partie de mes bds préférées de cet éditeur. « La Colline empoisonnée » est un récit décomposé en deux parties : la première nous présente l’apprentissage d’un moine bouddhiste au Cambodge. Celui-ci préfère passer son temps à s’amuser qu’à méditer… La seconde partie se passe en France où un jeune garçon fait connaissance d’une fille d’origine cambodgienne. Cette dernière disparaît un jour… Les points communs entre ces deux chapitres : la jeune fille, leur origine cambodgienne et les papillons… Malgré la poésie qui se dégage de cette bd (de nombreuses séquences nous présentent l’apprenti bouddhiste seul dans la nature…) et son aspect historique à travers la présence d’un khmer rouge, je n’ai pas été touché par cette histoire. Franchement, je me suis ennuyé grave lors de la lecture parce que la narration est tellement décomposée (ça a au moins l’avantage d’être fluide mais bon…) que certaines séquences me sont apparu interminables (le livre fait tout de même 352 pages !) : encore heureux que de nombreuses planches ne présentent que 3 cases ! Le parallèle entre les deux parties auraient pu être intéressantes mais j’avoue que je dois être passé à côté de la lecture parce que je ne vois pas trop où veut en venir l’auteur : dévoiler le drame cambodgien retranscrite par la présence du khmer ? Ça ne m’a pas semblé si évident que ça. Nous rappeler nos souvenirs d’insouciance pendant notre jeunesse ? Oui… et alors ? Bref, j’ai eu le sentiment que la somme de ces idées ne s’emboite pas bien. Le graphisme de Freddy Nadolny Poustochkine ? Je le trouve franchement bien dans la première partie grâce notamment au fait que le héros (ou les héros) se détachent nettement du décor (au ton monochrome) par l’utilisation d’une couleur orangée qui permet de mettre en valeur ces protagonistes : l’effet est vraiment bon ! Je suis plus réservé sur le second chapitre où je pense que l’utilisation d’un ton différent (par exemple du sépia) à la première partie aurait été plus pertinente. Pas franchement convaincu par cette histoire où l’auteur essaie de nous faire un parallèle entre la situation au Cambodge et des jeunes d’origine khmère vivant en France. La poésie qui dégage de ce récit et le joli coup de patte de Freddy Nadolny Poustochkine n’ont pas réussi à me donner des émotions lorsque j’ai lu cette bd. Je me suis ennuyé en feuilletant cette bd… peut-être que d’autres bédéphiles seront séduits par cette lecture ?
100 %
Ayant un souvenir mitigé de la première lecture j'y suis retourné. Mais impossible de finir. Le dessin est très chouette au départ, puis très vite on le trouve un peu trop fun en comparaison du ton général. Parce que globalement c'est tout de même hyper noir. Et les personnages vivent des romances qui sont sensées être carrément poétiques au regard de cette société étrange, où la femme n'est plus seulement chair ... mais carrément entrailles ... Ce contraste, me semble être au coeur de la démarche : cette société illustre un désir à bout de souffle (ou l'on ne sait plus quoi inventer pour bander ... ) mais nos 3 couples vont vivre de véritables romances. Mais je reste sceptique sur la réalisation car je ne parviens simplement pas à être touché par les personnages. C'est assez dramatique car l'histoire cherche sans arrêt à être saisissante mais n'y parvient pas. De la bimbo marquée par un drame familial, de l'artiste imcompris avec son concert de bouilloire ... A chaque fois l'auteur aimerait toucher au sublime, arracher des larmes, mais ça ne marche pas. Du coup l'ambiance tombe tout de suite et on passe un peu à côté. Et l'aspect futuriste en légère trame de fond, n'est pas vraiment le sujet, du coup on a bien du mal à trouver des éléments auxquels s'accrocher. Dommage parce que le concept était, lui, très saisissant. Le coup de la dance gastro, franchement ... :o