Je n’ai pas trop été emballé par cette smala. Le thème de la vie de famille au quotidien n’est déjà pas original en soi mais si on y associe tous les stéréotypes du genre cela devient rapidement indigeste.
Et ici tous les stéréotypes sont associés : un papa dépassé et sans autorité même s’il rêve du contraire, une maman aimante obsédée par son âge, un grand frère geek et glandeur, un petit frère spitant et fan de jeux vidéos et, enfin, la sœur qui multiplie les amours de passage, qui chante et qui préfère glander que travailler pour l’école. Avouez que c’est dur de faire pire.
La conséquence : un cruel manque d’originalité, même si les auteurs s’essayent à toutes sortes de gags (séquences familiales, séquences à l’école, séquences en soirées, gags absurdes, gags basés sur l’observation, running-gag, pages où la narration prend le dessus sur un dessin absent, etc …) Rien n’y fait, j’ai le sentiment d’avoir déjà lu et relu cette série sous d’autres formes.
De plus, certains gags sont mal amenés, au point que la chute est ce qu’il y a de moins drôle dans une planche déjà loin d’être hilarante à l’origine.
Enfin, je déteste ce lettrage qui mélange majuscules et minuscules sans tenir compte d’aucune règle de quelque sorte que ce soit. Les « l » sont toujours en minuscules, les « A » sont toujours en majuscules, et après allez vous étonner que les jeunes ne sont pas capables de respecter la moindre règle (de grammaire, d’orthographe, ou de vie, tout simplement). Ras-le bol de ce principe du « tout est permis » ! Au risque de passer pour un ancien combattant, je maintiens qu’une belle proportion de la jeunesse actuelle manque de rigueur (une rigueur nécessaire quand arrive l’âge adulte, et sans tomber dans le militaire psycho-rigide) et que, outre les parents qui abandonnent leur rôle éducatif, les médias auxquels ces mêmes parents confient trop souvent leurs enfants sans exercer le moindre contrôle ont une part de responsabilité non négligeable dans ce phénomène. Cette série, avec son lettrage fantaisiste, contribue au phénomène sans que je parvienne à trouver une quelconque raison à ce refus d'obéir à une règle aussi élémentaire que celle de l'écriture en majuscules ou en minuscules.
Tout à fait dispensable, selon moi.
Ma note est un peu sévère mais elle reflète l'inconstance de cette BD. Il y a de bonnes choses dans le scénario. Le début est fantasque, c'est le délire complet. Ensuite les idées développées sont intéressantes mais la lecture perd de sa fluidité. Il y a des problèmes de rythme faisant que le récit parait peu calibré et mal exploité.
"Rosalinde" a une fin plus conventionnelle malgré son personnage principal atypique à qui l'on fait vivre une vie de 007 !!!
Il faut du temps pour s'habituer au dessin, le trait est spécial, pas vraiment beau mais les couleurs compensent.
Je conseillerais plus l'emprunt que l'achat.
Il faut être ouvert pour s'attaquer à cette BD. Cette remarque est vraie pour le dessin mais aussi pour le scénario déjanté par moments.
Malgré une couverture ne payant vraiment pas de mine, j'ai été agréablement surpris par les premières planches de cet album. J'ai tout d'abord été intéressé par le décor : la Chine des années 20, en pleine confrontation entre seigneurs de la guerre et sous la domination des puissances étrangères manipulatrices. Puis il y avait aussi le dessin que j'ai trouvé agréable. Les décors n'étaient pas mal du tout et les couleurs à l'aquarelle avaient un petit côté Bourgeon que j'aime bien.
Mais ce même dessin est nettement moins convaincant concernant les personnages dont les visages, changeants, sont bizarrement râblés la plupart du temps.
Et puis surtout, malgré mon envie de me plonger dans ce récit exotique, j'ai été rebuté par une narration confuse et mal foutue. A force de flash-backs mal mis en place, le scénariste m'a rapidement perdu. Tandis que je raccrochais les wagons, je sortais de plus en plus d'une ambiance historique et aventureuse qui, pourtant, aurait pu être très sympathique.
Et puis est venue la fin très abrupte de ce premier tome, elle aussi mal foutue. Cela donne l'impression d'une série qui s'entamait mais dont on a obligé les auteurs à clore le récit au bout d'un tome au cas où les ventes ne seraient pas significatives. Et comme ce fut visiblement le cas, la série s'arrêtera au seul premier tome, qui peut se lire comme un one-shot finalement très moyen.
On retrouve aux commandes de cette série les deux auteurs de l'excellente série La Loi du Kanun. L'idée de placer ce nouveau récit dans les catacombes parisiennes est séduisante, tout du moins au départ. Le pitch et les premières pages laissent espérer une série intriguante, mystérieuse et sombre, comme l'annonce le titre de la série.
C'est le cas quelques pages. En pleine seconde guerre mondiale, le père de la jeune héroïne disparait bien étrangement dans les catacombes. Désemparée, elle se lance à sa recherche dans ces souterrains. Il y règne une atmosphère glauque et sombre.
Mais bien vite l'intrigue fait place à une histoire d'amour à l'eau de rose, ridicule et absolument pas crédible. En 3 pages, on passe d'une jeune fille perdue, catastrophée, à quelqu'un qui ouvre sa porte à un inconnu, le reçoit pour le diner, vide quelques bouteilles avec lui, et une fois alcoolisée suffisamment finit par coucher avec lui.
Sans rire, comment y croire une seconde ? Comment est-ce possible dans l'état où se trouve la jeune fille ?
L'homme est immédiatement fou amoureux, s'ensuit alors des déclarations d'amour absurdes.
Quand l'intrigue intéressante reprend ses droits en fin d'album, il est trop tard le mal est déjà fait.
Je vais faire assez bref pour cet avis car je n'ai pas grand chose à exprimer sur la lecture de ce one shot.
Le dessin noir et blanc est bon mais sans réelle personnalité. Pour un roman graphique il fait plus que l'affaire.
Par contre le scénario m'a paru vain. Je n'ai jamais réussi à rentrer dans ce récit sans saveur ni objectif. Fallait il s'identifier au personnage principal, fallait il connaitre Hawaï ? Cela m'importe plus maintenant que la BD est refermée.
J'aime les BD nombrilistes quand elles ont un contenu intéressant sur le fond, ce qui n'est pas le cas dans cet opus.
Je ne dénigre pas cette BD, qui a des qualités, mais elle ne m'est clairement pas destinée.
Heureusement que je ne l'ai pas payé cher, elle était à 2,50 euros dans un magasin de déstockage (NOZ pour ne pas le citer...).
Si j'ai été emballé par les deux premiers tomes de la série, la suite baisse de niveau graduellement. Les tomes 5 et 6 atteignent des sommets dans la médiocrité des dessins et le scénario ne suit plus du tout.
J'abandonne définitivement cette série, que j'ai été magnanime vis à vis des éditeurs et auteurs de continuer à acheter un temps malgré mon désintérêt croissant.
A croire que les critiques dithyrambiques (venant principalement d'américains) viennent simplement du fait qu'ils apprécient que leur côté anti-militaire soit pour une fois retranscrit en partie en BD. L'art et la manière n'ont malheureusement pas été pris en compte dans leurs avis.
Vraiment une série décevante sur la longueur, alors qu'il y avait matière à faire quelque chose de vraiment sympathique... On est très très loin de la constance scénaristique d'un Walking Dead, l'autre comics à la mode en France depuis quelques années.
" Incroyable ", " fascinant ", " révolutionnaire "
Qu'est ce qu'il ne faut pas lire au dos d'un Comics encore une fois.
En fait la nation américaine est tellement traumatisée par la guerre que DMZ a fait l'effet d'une bombe. Il suffit d'imaginer un scénario où le peuple américain vit une guerre civile pour que le traumatisme fonctionne à plein régime.
Seulement là ça tourne à vide. Complètement aveuglés par le concept, les critiques ont marché à fond. En réalité c'est largement dispensable.
D'abord ça manque pas mal de crédibilité : Le stagiaire super énervé d'être au milieu de l'enfer ne sonne pas juste ; sa relation avec son père n'apporte rien.
Ensuite la DMZ semble infestée par une jeunesse Punk ... pas de gens normaux, pas vraiment d'images de guerre réelle, pas de contradictions ni de réalité crue. Pas de profondeur surtout.
C'est pas mal foutu mais on ne sent aucune réelle tension, car ça n'est pas sérieux.
Quelques petites leçons de morale par-ci par là par contre, sans qu'on comprenne vraiment l'idée : les militaires qui butent tout le monde puis qui ont peur d'une plainte de harcèlement parce qu'ils bousculent une infirmière... les ghosts qui se tapent un gros délire et avec qui on aurait pu passer 2 tomes au moins...
Et très vite au lieu de travailler ce concept d'isolement ou de tirer une intrigue à tiroir avec toutes les forces en présence... et bien on finit par se noyer dans le complot journalistique douteux (encore une leçon de morale qui nous dit cette fois : Fox news c'est mal).
Le comble c'est qu'on finit par en sortir de cette DMZ. Et c'est là que tout s'écroule. .. Ce n'est donc plus un huis clos ?!!
Et notre stagiaire qui a soudain la maturité de l'espion ...
Mais son regard usé et ses pansements ne sont pas assez pour tenir la baraque... Il n'a en fait pas l'étoffe d'un héros. Alors pourquoi le traiter comme tel ?
Je me faisais une joie de lire « Le Corbusier, Architecte parmi les hommes » parce que j’aime les récits de type documentaire, parce qu’il est rare de découvrir un bâtisseur comme protagoniste principal dans une bande dessinée et parce que je côtoie dans la vie de tous les jours des maitres d’œuvre. Après lecture, je suis déçu de la façon dont les auteurs ont mis en page ce personnage…
Le Corbusier ? C’est le surnom de Charles-Édouard Jeanneret-Gris qui fut un des plus grands architectes de son époque et un des principaux représentants du « mouvement moderne ». Sa vision de l’architecture était de réunir sur un même lieu plusieurs services publics nécessaires à la vie des habitants.
Les auteurs ont pris l’initiative de nous raconter les derniers moments de la vie professionnelle de Le Corbusier. Etant donné que la bd proprement dite se tient sur une vingtaine de pages, j’aurais préféré que la biographie (très complète) de cet architecte qui clôt l’album (sur une vingtaine de pages également) soit mise en images ! Pourquoi cette préférence ? Parce que la vie de Le Corbusier dans sa partie bd ne m’a apparu aussi captivante que je ne le pensais car les auteurs permutent un peu trop à mon goût les dates (pas facile par moments de se retrouver !) et parce que les scénaristes ont incorporé des citations importantes de l’architecte qui tombent un peu comme un cheveu dans la soupe.
Je reproche aussi aux auteurs de ne pas nous avoir expliqué pourquoi Le Corbusier était détesté par les autorités françaises et pourquoi certaines de ses réalisations étaient décriées. Au pire, ils nous présentent Le Corbusier comme un concepteur rancunier voire aigri envers ses compatriotes parce que ces derniers ne lui témoigneront jamais la reconnaissance dont il aspire à tout prix. Du coup, cet architecte m’est apparu antipathique et imbu de lui-même par ses succès internationaux. Un retour en arrière sur sa vie n’aurait pas été -à mon avis- de trop pour bien saisir pourquoi Le Corbusier a choisi cette technique de conception qui fait sa patte personnelle (d’ailleurs, pourquoi les auteurs n’ont-ils pas développé un peu plus sa jeune collaboration avec Auguste Perret qui l’avait apparemment convaincu de l’utilité du béton armé ?), quelles étaient ses principales réalisations en tant que maitre d’œuvre (avec leurs caractéristiques qui les faisaient classer en « œuvre majeure de l’architecture du XXème siècle») et pourquoi il se comportait de cette façon.
Le dessin de Frédéric Rébéna ne m’est pas apparu franchement engageant, je le trouve trop brouillon. Même les quelques bâtiments conçus par Le Corbusier et présentés dans cette bd sont –à mon avis- très peu détaillés et vite survolés.
Vraiment déçu par cette bd originale dont je me régalais à l’avance de découvrir le destin d’un grand architecte.
Voici un diptyque qui m’aura bien plus ennuyé que passionné.
Pourtant, je suis d’ordinaire sensible à ces histoires d’orphelins aux prises avec les autorités et qui s’en sortent grâce à leur astuce, à leurs capacités d’adaptation. Mais, bon, ici, c’est vraiment peu prenant.
Même la mort rapide d’un des personnages, élément déclencheur du sentiment de révolte de ces deux enfants m’est apparu être un moment mièvre, bien qu’elle m’ait surpris. Les protagonistes, eux, sont bien trop typés pour me surprendre.
Mais le grave problème pour moi est le manque d’émotion que je ressens à la lecture de cette aventure. En fait, je me fiche complètement du destin de ces deux gamins.
Le trait de Lebeault n’est pas, non plus, de nature à m’emballer. Elégant mais trop épuré à mon goût, il m’apparaît fort plat, sans relief. Je n’ai pas non plus trouvé la colorisation exceptionnelle. C’est trop terne à mon goût.
Trop basique, trop manichéen, trop naïf, peu émouvant et dessiné dans un style qui ne m’a pas plus emballé que ça. En clair : bof !
Fatalement on s'attend à quelque chose qui ne vole pas bien haut. Et c'est le cas, pas de surprise. Mais j'avoue que des scènes m'ont bien fait rire. Mais il y en a aussi d'autres franchement limites avec un avatar de Rastapopoulos qui se fait sucer par des gamines. L'auteur s'en prend au culte de l'immaculé Tintin à travers cette galerie de personnages de la série tous à poil sauf le milliardaire Carreydas ("(...) le seul qui ne montre pas son cul") avec une succession de verges démesurées sur chaque planche.
Il est clair que cela sent la pure provocation et ne cherche absolument pas à construire une histoire cohérente. Les couleurs sont affreuses mais le trait des personnages n'est finalement pas si loin de l'esthétique d'Hergé avec parfois un Tintin d'aspect plus adulte quand il n'est pas rasé.
Bref, à lire pour le comique de situation et l'imagination de l'auteur. Mais franchement on peut très bien s'en dispenser allègrement.
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La Smala
Je n’ai pas trop été emballé par cette smala. Le thème de la vie de famille au quotidien n’est déjà pas original en soi mais si on y associe tous les stéréotypes du genre cela devient rapidement indigeste. Et ici tous les stéréotypes sont associés : un papa dépassé et sans autorité même s’il rêve du contraire, une maman aimante obsédée par son âge, un grand frère geek et glandeur, un petit frère spitant et fan de jeux vidéos et, enfin, la sœur qui multiplie les amours de passage, qui chante et qui préfère glander que travailler pour l’école. Avouez que c’est dur de faire pire. La conséquence : un cruel manque d’originalité, même si les auteurs s’essayent à toutes sortes de gags (séquences familiales, séquences à l’école, séquences en soirées, gags absurdes, gags basés sur l’observation, running-gag, pages où la narration prend le dessus sur un dessin absent, etc …) Rien n’y fait, j’ai le sentiment d’avoir déjà lu et relu cette série sous d’autres formes. De plus, certains gags sont mal amenés, au point que la chute est ce qu’il y a de moins drôle dans une planche déjà loin d’être hilarante à l’origine. Enfin, je déteste ce lettrage qui mélange majuscules et minuscules sans tenir compte d’aucune règle de quelque sorte que ce soit. Les « l » sont toujours en minuscules, les « A » sont toujours en majuscules, et après allez vous étonner que les jeunes ne sont pas capables de respecter la moindre règle (de grammaire, d’orthographe, ou de vie, tout simplement). Ras-le bol de ce principe du « tout est permis » ! Au risque de passer pour un ancien combattant, je maintiens qu’une belle proportion de la jeunesse actuelle manque de rigueur (une rigueur nécessaire quand arrive l’âge adulte, et sans tomber dans le militaire psycho-rigide) et que, outre les parents qui abandonnent leur rôle éducatif, les médias auxquels ces mêmes parents confient trop souvent leurs enfants sans exercer le moindre contrôle ont une part de responsabilité non négligeable dans ce phénomène. Cette série, avec son lettrage fantaisiste, contribue au phénomène sans que je parvienne à trouver une quelconque raison à ce refus d'obéir à une règle aussi élémentaire que celle de l'écriture en majuscules ou en minuscules. Tout à fait dispensable, selon moi.
Rosalinde
Ma note est un peu sévère mais elle reflète l'inconstance de cette BD. Il y a de bonnes choses dans le scénario. Le début est fantasque, c'est le délire complet. Ensuite les idées développées sont intéressantes mais la lecture perd de sa fluidité. Il y a des problèmes de rythme faisant que le récit parait peu calibré et mal exploité. "Rosalinde" a une fin plus conventionnelle malgré son personnage principal atypique à qui l'on fait vivre une vie de 007 !!! Il faut du temps pour s'habituer au dessin, le trait est spécial, pas vraiment beau mais les couleurs compensent. Je conseillerais plus l'emprunt que l'achat. Il faut être ouvert pour s'attaquer à cette BD. Cette remarque est vraie pour le dessin mais aussi pour le scénario déjanté par moments.
Venturi
Malgré une couverture ne payant vraiment pas de mine, j'ai été agréablement surpris par les premières planches de cet album. J'ai tout d'abord été intéressé par le décor : la Chine des années 20, en pleine confrontation entre seigneurs de la guerre et sous la domination des puissances étrangères manipulatrices. Puis il y avait aussi le dessin que j'ai trouvé agréable. Les décors n'étaient pas mal du tout et les couleurs à l'aquarelle avaient un petit côté Bourgeon que j'aime bien. Mais ce même dessin est nettement moins convaincant concernant les personnages dont les visages, changeants, sont bizarrement râblés la plupart du temps. Et puis surtout, malgré mon envie de me plonger dans ce récit exotique, j'ai été rebuté par une narration confuse et mal foutue. A force de flash-backs mal mis en place, le scénariste m'a rapidement perdu. Tandis que je raccrochais les wagons, je sortais de plus en plus d'une ambiance historique et aventureuse qui, pourtant, aurait pu être très sympathique. Et puis est venue la fin très abrupte de ce premier tome, elle aussi mal foutue. Cela donne l'impression d'une série qui s'entamait mais dont on a obligé les auteurs à clore le récit au bout d'un tome au cas où les ventes ne seraient pas significatives. Et comme ce fut visiblement le cas, la série s'arrêtera au seul premier tome, qui peut se lire comme un one-shot finalement très moyen.
Catacombes
On retrouve aux commandes de cette série les deux auteurs de l'excellente série La Loi du Kanun. L'idée de placer ce nouveau récit dans les catacombes parisiennes est séduisante, tout du moins au départ. Le pitch et les premières pages laissent espérer une série intriguante, mystérieuse et sombre, comme l'annonce le titre de la série. C'est le cas quelques pages. En pleine seconde guerre mondiale, le père de la jeune héroïne disparait bien étrangement dans les catacombes. Désemparée, elle se lance à sa recherche dans ces souterrains. Il y règne une atmosphère glauque et sombre. Mais bien vite l'intrigue fait place à une histoire d'amour à l'eau de rose, ridicule et absolument pas crédible. En 3 pages, on passe d'une jeune fille perdue, catastrophée, à quelqu'un qui ouvre sa porte à un inconnu, le reçoit pour le diner, vide quelques bouteilles avec lui, et une fois alcoolisée suffisamment finit par coucher avec lui. Sans rire, comment y croire une seconde ? Comment est-ce possible dans l'état où se trouve la jeune fille ? L'homme est immédiatement fou amoureux, s'ensuit alors des déclarations d'amour absurdes. Quand l'intrigue intéressante reprend ses droits en fin d'album, il est trop tard le mal est déjà fait.
Lignes de fuite
Je vais faire assez bref pour cet avis car je n'ai pas grand chose à exprimer sur la lecture de ce one shot. Le dessin noir et blanc est bon mais sans réelle personnalité. Pour un roman graphique il fait plus que l'affaire. Par contre le scénario m'a paru vain. Je n'ai jamais réussi à rentrer dans ce récit sans saveur ni objectif. Fallait il s'identifier au personnage principal, fallait il connaitre Hawaï ? Cela m'importe plus maintenant que la BD est refermée. J'aime les BD nombrilistes quand elles ont un contenu intéressant sur le fond, ce qui n'est pas le cas dans cet opus. Je ne dénigre pas cette BD, qui a des qualités, mais elle ne m'est clairement pas destinée. Heureusement que je ne l'ai pas payé cher, elle était à 2,50 euros dans un magasin de déstockage (NOZ pour ne pas le citer...).
DMZ
Si j'ai été emballé par les deux premiers tomes de la série, la suite baisse de niveau graduellement. Les tomes 5 et 6 atteignent des sommets dans la médiocrité des dessins et le scénario ne suit plus du tout. J'abandonne définitivement cette série, que j'ai été magnanime vis à vis des éditeurs et auteurs de continuer à acheter un temps malgré mon désintérêt croissant. A croire que les critiques dithyrambiques (venant principalement d'américains) viennent simplement du fait qu'ils apprécient que leur côté anti-militaire soit pour une fois retranscrit en partie en BD. L'art et la manière n'ont malheureusement pas été pris en compte dans leurs avis. Vraiment une série décevante sur la longueur, alors qu'il y avait matière à faire quelque chose de vraiment sympathique... On est très très loin de la constance scénaristique d'un Walking Dead, l'autre comics à la mode en France depuis quelques années.
DMZ
" Incroyable ", " fascinant ", " révolutionnaire " Qu'est ce qu'il ne faut pas lire au dos d'un Comics encore une fois. En fait la nation américaine est tellement traumatisée par la guerre que DMZ a fait l'effet d'une bombe. Il suffit d'imaginer un scénario où le peuple américain vit une guerre civile pour que le traumatisme fonctionne à plein régime. Seulement là ça tourne à vide. Complètement aveuglés par le concept, les critiques ont marché à fond. En réalité c'est largement dispensable. D'abord ça manque pas mal de crédibilité : Le stagiaire super énervé d'être au milieu de l'enfer ne sonne pas juste ; sa relation avec son père n'apporte rien. Ensuite la DMZ semble infestée par une jeunesse Punk ... pas de gens normaux, pas vraiment d'images de guerre réelle, pas de contradictions ni de réalité crue. Pas de profondeur surtout. C'est pas mal foutu mais on ne sent aucune réelle tension, car ça n'est pas sérieux. Quelques petites leçons de morale par-ci par là par contre, sans qu'on comprenne vraiment l'idée : les militaires qui butent tout le monde puis qui ont peur d'une plainte de harcèlement parce qu'ils bousculent une infirmière... les ghosts qui se tapent un gros délire et avec qui on aurait pu passer 2 tomes au moins... Et très vite au lieu de travailler ce concept d'isolement ou de tirer une intrigue à tiroir avec toutes les forces en présence... et bien on finit par se noyer dans le complot journalistique douteux (encore une leçon de morale qui nous dit cette fois : Fox news c'est mal). Le comble c'est qu'on finit par en sortir de cette DMZ. Et c'est là que tout s'écroule. .. Ce n'est donc plus un huis clos ?!! Et notre stagiaire qui a soudain la maturité de l'espion ... Mais son regard usé et ses pansements ne sont pas assez pour tenir la baraque... Il n'a en fait pas l'étoffe d'un héros. Alors pourquoi le traiter comme tel ?
Le Corbusier - Architecte parmi les hommes
Je me faisais une joie de lire « Le Corbusier, Architecte parmi les hommes » parce que j’aime les récits de type documentaire, parce qu’il est rare de découvrir un bâtisseur comme protagoniste principal dans une bande dessinée et parce que je côtoie dans la vie de tous les jours des maitres d’œuvre. Après lecture, je suis déçu de la façon dont les auteurs ont mis en page ce personnage… Le Corbusier ? C’est le surnom de Charles-Édouard Jeanneret-Gris qui fut un des plus grands architectes de son époque et un des principaux représentants du « mouvement moderne ». Sa vision de l’architecture était de réunir sur un même lieu plusieurs services publics nécessaires à la vie des habitants. Les auteurs ont pris l’initiative de nous raconter les derniers moments de la vie professionnelle de Le Corbusier. Etant donné que la bd proprement dite se tient sur une vingtaine de pages, j’aurais préféré que la biographie (très complète) de cet architecte qui clôt l’album (sur une vingtaine de pages également) soit mise en images ! Pourquoi cette préférence ? Parce que la vie de Le Corbusier dans sa partie bd ne m’a apparu aussi captivante que je ne le pensais car les auteurs permutent un peu trop à mon goût les dates (pas facile par moments de se retrouver !) et parce que les scénaristes ont incorporé des citations importantes de l’architecte qui tombent un peu comme un cheveu dans la soupe. Je reproche aussi aux auteurs de ne pas nous avoir expliqué pourquoi Le Corbusier était détesté par les autorités françaises et pourquoi certaines de ses réalisations étaient décriées. Au pire, ils nous présentent Le Corbusier comme un concepteur rancunier voire aigri envers ses compatriotes parce que ces derniers ne lui témoigneront jamais la reconnaissance dont il aspire à tout prix. Du coup, cet architecte m’est apparu antipathique et imbu de lui-même par ses succès internationaux. Un retour en arrière sur sa vie n’aurait pas été -à mon avis- de trop pour bien saisir pourquoi Le Corbusier a choisi cette technique de conception qui fait sa patte personnelle (d’ailleurs, pourquoi les auteurs n’ont-ils pas développé un peu plus sa jeune collaboration avec Auguste Perret qui l’avait apparemment convaincu de l’utilité du béton armé ?), quelles étaient ses principales réalisations en tant que maitre d’œuvre (avec leurs caractéristiques qui les faisaient classer en « œuvre majeure de l’architecture du XXème siècle») et pourquoi il se comportait de cette façon. Le dessin de Frédéric Rébéna ne m’est pas apparu franchement engageant, je le trouve trop brouillon. Même les quelques bâtiments conçus par Le Corbusier et présentés dans cette bd sont –à mon avis- très peu détaillés et vite survolés. Vraiment déçu par cette bd originale dont je me régalais à l’avance de découvrir le destin d’un grand architecte.
Le Croquemitaine
Voici un diptyque qui m’aura bien plus ennuyé que passionné. Pourtant, je suis d’ordinaire sensible à ces histoires d’orphelins aux prises avec les autorités et qui s’en sortent grâce à leur astuce, à leurs capacités d’adaptation. Mais, bon, ici, c’est vraiment peu prenant. Même la mort rapide d’un des personnages, élément déclencheur du sentiment de révolte de ces deux enfants m’est apparu être un moment mièvre, bien qu’elle m’ait surpris. Les protagonistes, eux, sont bien trop typés pour me surprendre. Mais le grave problème pour moi est le manque d’émotion que je ressens à la lecture de cette aventure. En fait, je me fiche complètement du destin de ces deux gamins. Le trait de Lebeault n’est pas, non plus, de nature à m’emballer. Elégant mais trop épuré à mon goût, il m’apparaît fort plat, sans relief. Je n’ai pas non plus trouvé la colorisation exceptionnelle. C’est trop terne à mon goût. Trop basique, trop manichéen, trop naïf, peu émouvant et dessiné dans un style qui ne m’a pas plus emballé que ça. En clair : bof !
La vie sexuelle de Tintin
Fatalement on s'attend à quelque chose qui ne vole pas bien haut. Et c'est le cas, pas de surprise. Mais j'avoue que des scènes m'ont bien fait rire. Mais il y en a aussi d'autres franchement limites avec un avatar de Rastapopoulos qui se fait sucer par des gamines. L'auteur s'en prend au culte de l'immaculé Tintin à travers cette galerie de personnages de la série tous à poil sauf le milliardaire Carreydas ("(...) le seul qui ne montre pas son cul") avec une succession de verges démesurées sur chaque planche. Il est clair que cela sent la pure provocation et ne cherche absolument pas à construire une histoire cohérente. Les couleurs sont affreuses mais le trait des personnages n'est finalement pas si loin de l'esthétique d'Hergé avec parfois un Tintin d'aspect plus adulte quand il n'est pas rasé. Bref, à lire pour le comique de situation et l'imagination de l'auteur. Mais franchement on peut très bien s'en dispenser allègrement.